déficit financier. Puis, qu'on se rappelle encore toutes les entreprises téméraires où l'ex*cabinet du 12 Août a engagé le gou vernement, la loi sur l'instruction secon daire, les écoles d'agriculture, les expo sitions agricoles et autres, les primes et subsides prodigués pleines mains tort et travers, même des aventuriers qui ne jouissaient pas de la moindre estime dans le public, et qui ont mangé l'argent des contribuables, Dieu sait en quelle com pagnie! Toutes choses qui ont coûté, et coûtent encore l'Etat des sommes énormes, et qui ne sont certes pas de na ture remplir la caisse publique. Lorsqu'il nous plaira de le faire, nous démontrerons les pièces en mains que le cabinet Kogier-Frère n'a fait au pied de la lettre que gaspiller l'argent des contribua bles, et que loin d'améliorer la situation de nos finances, il a au contraire singulière ment aggravé celle situation, en poussant jusqu'aux dernières limites de l'exagéra tion le principe vicieux, selon nous, de la centralisation administrative, c'est-à-dire, de l'intervention du pouvoir central en toutes choses. Pour peu que le système continue prendre des développements, vous verrez qu'on viendra proclamer l'in tervention de l'Etat en matière de cuisine. Nous croyons sérieusement qu'un jour ou l'autre nous en arriverons-là, et nous vou drions qu'on ne plaisante pas là-dessus. La Chambre des Représentants ne s'est pas trouvée en nombre, lundi, pour délibérer: 48 membres seulement ont repondu h l'appel. M. Van der Donckt devait interpeller M. le mi nistre de la justice sur les retards qu'éprouve la présentation du projet de loi relatif la réorgani sation du notariat. La Chambre se réunit aujourd'hui h 2 heures. Il est probable qu'elle interronipera la discussion du budget des fiuances pour commencer en comité secret celle du traité conclu avec la France. La section centrale, chargée de l'examen du budget de la justice, a examiné ce budget sous la les faubourgs réduits en cendres. Ils choisirent pour leur principale position le côté de la porte au Beurre. Peudant ce temps ils construisirent deux remparts très-élevés, l'un l'endroit appelé le pays des Archers et l'autre hots la porte d'Elver- dinghe. (o) Quand ils se furent emparés des fau bourgs, qui depuis t325 étaient ceints de rem parts (p), qu'on nommait les anciennes fortifica tions, et qui étaient déjà entourées de fossés depuis 1 3o2, ils crurent avoir soumis la ville. C'est pour quoi ils expédièrent des messagers Calais et en Angleterre pour y annoncer que la place avait capitulé et que dans trois jours la ville intérieure, qu'ils prenaient pour la citadelle, tomberait en leur pouvoir. (1) Ackerman et les siens le leur avaient persuadé, mais, nous verrons dans la suite, combien leur espoir était peu fondé. Après l'incendie dont nous avons parlé, les Yprois se fortifièrent de plus en plus. Déjà Henri (0) Ces deux remparts sont restés debout jusqu'eu i4»4 époque laquelle la place fut mise sur un pied de défense respectable. (Archives.) (p) Eu i3a5. daus le but de réunir les faubourgs la ville, on fit supprimer les neuf portes intérieures qui dataient de l'année n38, et ou les remplaça par neuf autres, situées au delà des faubourgs. oq Gt également combler les fossés. Il existait déjà eu 1171 ou eu 1174» des faubourgs qui, comme la ville, étaient divisés eu seilious, et qu'on appelait alors Croix, quand Philippe d'Alsace, Comte de Flandre, dicta des lois aux Yprois, attendu qu'il est fait tnenliou des Croix de Saiute-Godelièvehors la porte de Messiues, de celle de Saiut-Winoc, hors la porte d'Anvers, de celle de Saint-Jeau, hors la porte de Dixmudeet de celle de l'Upstal, hors la porte du Temple. (1) Sauvage, chap. Ii3. présidence de M. Vilain XIHL M. Delehaye a été nommé rapporteur. La première sectioD a coDlinué l'examen du projet de loi relatif l'iucorporation des fau bourgs la ville de Bruxelles. Elle a rejeté par parité de suffrages le maintien de la loi commu nale. Quant la nomination du bourgmestre, l'article qui y est relatif a été modifié en ce sens que ce magistrat pourrait être choisi, soit en dehors, soit dans le cooseil. La section a introduit dans le projet de loi di verses modifications ayant pour but de le mettre plus en rapport avec les dispositions de la loi communale. On lit dans la Gazelle de Cologne: Le 23 mars, 3o,ooo Russes ont franchi le Danube près de Geschid. Les Turcs se sout retirés. Ce mouvement, qui a été appuyé par le corps de troupes du gé néral Luders, ne peut manquer de provoquer quel que rencontre significative. Il est doue probable que d'tci quelques jours nous recevrons de graves nouvelles du théâtre de la guerre. Le 1 1 mars, la Porte a fait demander M. Tassovicb, employé de la chancellerie russe, qui est resté Constaotinople attaché la chancel lerie d'Autriche, chargée de la protection des su jets russes en Turquie, les clefs du grand palais que la Russie a fait construite Péra. Après avoir pris les conseils de M. Debruck, lnteruonce d'Au triche, M. Tassovisch a remis les clefs qu'on lui demandai! niais il a accompagné cette remise d'une protestation. Ou assurait que les Turcs des- tineut ce palais, qui est beaucoup piès le plus grand de Péra, au logement des généraux et de l'état-major des troupes anglo-françaises. Une dépêche télégraphique datée de Turin, d'avaut-hier lundi, et adressée Y Indépendance., poi te ce qui suit u Ou a appris aujourd'hui que le duc de Partue avait reçu un coup de couteau dans le bas ventre. La blessure est grave et l'as— a sassiu est en fuite. Kaolin était de retour de Paris avec une forte pro- visiou de salpêtre. 1) La cité comptait des capitaines très-distingués, parmi lesquels se trouvaient le Chevalier Jean van Oullre, (q) Seigneur de Weldeue et Vicomte d'Yptes, et, sou fils Baudouin, Seigneur d'Elver- diughe et héritier du Vicomte'. Le Comte Louis et son beau fils, le Duc Philippe, pour empêcher que quelques citoyens malveillants ne trahissent la ville, joignirent ses capitaines, le Chevalier Pierre vau der Zype, homme aussi dis tingué par sa science que par sa bravoureles Seigneurs d'Isegbem et de Rolleghenr, Jean de MoorsIeJe, Seigneur de Siaden, Gyselbert de Mas- mimes, Seigneur d'Hollebeke, Jean van der Zype, neveu de Pierre, Jeau Blanckaert, Jean Hauweel, Nicolas Belle, François et Georges Belle (2) et plusieurs autres dont les noms sout inconnus et qui tous éiaieut expérimentés dans le métier des armes. A l époque de ce siège, la ville se divisait en seize sections^ chaque section était gouvernée par un capitaine, qui en temps de guerre, conduisait ses subordouoés au combat. Si nous pouvons ajouter foi l'auteur qui nous (1) Sauvage, cliap. 111, ua. (q1 Jean A an Oultre, était fils de Gérard, seigneur de Zandbergeet de Jeanne d'Aubiguy, Vicomtesse d'Ypres, (Généalogie, manuscrit de M. de Joiguy de Faracle.) Le Duo Philippe le chargea de solder les dépeuses occasiounées par le siège de la ville. (Livre des aucieus privilèges, pag. 55. v.) (a) M.yer, liv. i3. Oo lit dans la Gazelle de Mons: Le bruit court en ville que le noble comte <jç Montalerabert est sur le point d'abandonner I, France et qu'il vieut se fixer Mons, où l'appe| lent des relations de famille. On cite même |s maison qui vient d'être louée par lui. La note suivante communiquée \'Ècho de Mons confirme cette nouvelle en ces termes: Nos relations particulières nous mettent j même d'annoncer que M. de Montalembert, pro_ fondement blessé des tracasseries auxquelles il Se trouve en butte dans sa patrie, est sur le point de venir se fixer Mons, où il a conservé des liens de parenté. Le Nieuwsblad van Gheel annonce que S. M. le Roi ira inspecter mercredi prochain les biens qu'elle a achetés en Campine, pour l.L. AA. RR. le comte de Flandre et la princesse Charlotte. S. M. se rendra Réthy par Turnbout, et l'on es père qu'elle retournera par Gheel, Hereuthals, Lierre et Anvers. M. le Ministre des travaux publics vient d'approuver les plans de la deuxième section du chemin de fer de Turnhout. Les troisième, cinquième et sixième sections se sont occupées samedi du projet de loi relatif la convention conclue entre la ville de Bruxelleset l'État, et qui a pour objet une transaction sur des créances arriérées. Elles ont nommé rapporieursà la section centrale MM. Maertens, Mercier et Cop- pieters. Les troisième et sixième sections ont examiné le budjet des travaux publics. Elles ont nommé rapporteurs la section centrale MM. de Man d'Attenrode et Van Iseghem. Un malheureux événement, qui a failli cou ler la vie toute une famille, composée du père, de la ruère et de trois enfants, est arrivé ces jours derniers Steerbeke; voici dans quelles circon stances La mère, pour préparer la soupe, était allée chercher un paquet de farine qui était déposé dans la maison. Un autre paquet se trouvait au même endroit; elle le prit et le mit dans la soupe. A midi on dîna comme d'habitude le père et les en fants mangèrent de cette soupe, en disant toutefois sert ici de guide, t il faudiait croire que ces capi taines étaient les suivants Marcel Florisone, Valentin Cornette, Baudouin Cauierlynck, Michel van de Wynckel, Éloi la Rnwière, Pierre Schoonaert, Jean van den Rtrssche, Lambert Moerman Jacques Volbout André Paelding, qui, comme nous l'avons dit plus haut, commandait la porte au Beurre, Jean van Becelaere, Olivier LapAllaert Beangrand Victor du Bois, Joseph van Costenoble et Gautier, dont le nom patronymique nous est resté inconnu. Ces commandants des sections firent serment sous leurs bannières et eu présence du clergé, du Magistrale! de la commune, qui tous étaient ai niés d'arcs et de flèches, (r) et pièts combattre, de vivre et de mourir pour la défense de la cité et pour le service de Louis de Mâle. (2) Nous avons tout lieu de croire qu'Antoine de Croy, Seigneur de Saimpyet de Thou, qui remplissait les fonctions de Graud- Bailli et qui en même temps était chef de I» place (3), se joignit aux défenseurs de leur ville uatale, et donna des signes non équivoques de son ardeur repousser les ennemis. Pour être continué (1) Aouales de la ville d'Ypres, manuscrit. (a) Dans les anciens temps l'arc était en usage chez tocs peuples. Les troupes de Charles VII étaient armés d'arcs I n'y avait pas de villes, où le tir l'arc ne fut le jeu de prédi lection des citoyens. Delà toutes ces coufréries qui s'orga"1' sèrent taut en France qu'eu Flandre. (Dict. des Origine5-' (2) Meyer, liv. nS. (3) Liste généalogique et historique du Grand-Bailli den ville d'Ypres, manuscrit.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2