ALLEMAGNE.
ANGLETERRE. Losdp.es, 5 avril.
ITALIE.
Le Journal de Rome du 3o mars publie le
règlement de la Bourse approuvé par le Saint-
Père. Il y est dit
La bourse est ouverte aux banquiers re
connus pour tels sur la place de Rome, la
chambre du commerce aux négociantsaux
agents de change, aux courtiers, aux capitai
nes de bâtiments. Elle est ouverte, midi, les
mardi et vendredi. En cas de présence de trois
banquiers ou négociants de première classe et
de deux agents de change, la Bourse lient léga
lement, et l'on procède aux criées ou enchères.
Le maintien de l'ordre la Bourse est confié
un délégué élu par la chambre de commerce.
La criée ou l'enchère quant aux changes
commence dans l'ordre suivant quant aux
places Naples, Livourne, Florence, Venise.
Milan, Gênes, Paris, Marseille, Lyon, Augs-
bourgVienne, Triesle, Londres, Bologne.
Suivent les effets publics. Nul ne peut être tenu
d'acheter une lettre de change qui ne lui inspi
rerait pas de confiance. Suivent des instruc
tions d'une nature locale pour le délégué de la
Bourse, relalivement ci la concurrence entre le
papier et l'argent
La Gazelle de Cologne assure, sous la date
de Vienne le avril, qu'à l'occasion du ma
riage de l'Empereur François Joseph, (quatre
comtes seront élevés au rang de princes parmi
eux le comte de Buol et l'ancien Ministre comte
Kolowrat. Aucun des deux n'a de descendants
mci/es et le titre s éteindrait avec eux.
Voici ce que nous lisons dans une corres
pondance de Berlin du 5 avril:
Le Duc Georges de Mecklembourg Strelilz,
général- major russe et époux de la grande-
princesse Catherinefille de feu le grand-
prince Michel, est arrivé ici hier de bonne
heure et est porteur d'une lettre de l'Empereur
de Russie. On prétend qu'il est chargé en
même temps d'exposer les vues du cabinet
russe en ce qui touche tes négociations sur le
règlement de la question d'Orientqui eu
égard Cémancipation des chrétiens, commen
cée par la Porte, devrait être considérée un
faire parvenir par e'crit au chef Anglais l'impos
sibilité où ils étaient de satisfaire ses exigences.
Par contre le général ennemi renvova son courrier
vers la ville, avec ordre d'annoncer de la part de
l'évèque, qu'il se disposait d'entrer en pourparler
avec les assiégés si ceux-ci le jugeaient propos
a cette fiu les Magistrats d'Ypres expédièrent une
ambassade au camp de l'armée Anglo-Gantoise.
Ces légats furent très-bien reçus par l'évèque de
Norwich, mais, n'ayant pu s'entendre avec lui
touchant les conditions réciproques, ils retournè
rent dans la ville les assiégeants attaquèrent de
nouveau la cité avec une fureur inouïe. Mais, que
pouvaient-ils, contre la magnanime résistance des
Yprois? Comme auparavant ils furent repoussés
avec uue perle considérable. (i)
Louis de Mâle qui résidait encore Lille, crai
gnant que les ennemis ne s'emparassent de l'église
de Meuin qui était fortifiée, (a) et où ils auraient
pu se réfugiera près avoir dévasté la Châtel lenie de
Lille, envoya Menin soixante cavaliers armés de
lanres et autant d'archers sous les ordres de Jean-
Sans-Terre et de Jean du Moulin pouranénntir cette
église.
(i) Sauvage, cliap. Ii3.
["lj Meyrr, liv. i3.
point de vue différent de celui sous lequel on
l'a envisagée jusqu'ici. Le soirle président
du conseil, les généraux de Gerlach, de Grueben
et de Hess ont eu une conférence relativement
cette affaire.
On lit dans le Soldatenfrennd «t Les Turcs
ont franchi le Danube près de Simnitza, vis-
à-vis de Sislow, entre Nicopoli et Rustschuk.
Le combat dure depuis plusieurs jours avec
acharnement. Toutes les troupes disponibles
Bucharest ont été envoyées sur les lieux. Celte
dépêche est datée de Bucharest le 28 mars.
La Gazette de Cologne publie la dépêche
télégraphique suivante
Conslantiuople, lutuli, 2" mars.
Reches- Bey, l'ambassadeur turc Athè
nes est arrivé ici. L'envoyé grec Melaxas a
reçu ses passeports. L'expulsion des Grecs doit
avoir été résolue par le conseil d'Fiat- La flotte
anglo- française se trouve dans la mer Noire.
Le Scheik-ul-Islam et Rijaat-Pacha ont été
destitués.
La force uavale anglaise qui se trouve aujour
d'hui dans la Baltique compte 1,202 canons et
i2,5oo hommes. Cette force sera accrue eucore du
Saint-Georg, de 120 canons du James IVail,
91 j César, 91 Nil, 91; Majestic, 80; Bosca-
vene 72; Odin, 165 Miranda, i4j Rosamond et
plusieurs autres sloops vapeur.
Les journaux anglais aunoncent l'arrivée h
Londres du prince Cholam-Mahomed, fils du cé
lèbre Tippoo-Saib. C'est la première fois que ce
personnage indien quitte Calcutta. Le but de son
voyage est de faire reverser sur la tète de son petit-
fils la pension que lui paie l'Angleterre. Il parle
l'anglais avec facilité. Son costume est d'une magni
ficence extraordinaire. Son manteau, de couleur
écarlate, comme celui des cardinaux, est brodé
d'or j son chapeau ressemble aussi une mitre en
richie au front d'une étoile des plus brillants dia
mants. Il porte au doigt uue bague d'une immense
valeur. A sou passage Malle il a assisté des
manœuvres militaires du 33" qui, sous la conduite
de Wellington, a gagné la bataille de Seringa-
patam où tomba sou père.
Foudres, 5 avril.
D'après une dépêche télégraphique reçue de
Berlin par un journal du malin, il paraîtrait
L'évèque de Norwich ayant appris que ces
troupes du comte étaient arrivées Menin, détacha
de sou armée deux mille cavaliers pour aller les
attaquer une rencontre eut lieu, (1) les cavaliers
de l'évèque s'emparèrent des deux chefs ennemis
et les conduisirent Ypres.
L'évèque de Norwich et les Gantois ne pou
vaient coutenir leur colère parcequ'ils ne pouvaient
s'emparer de la place, ils mirent le feu aux arbres
qui se trouvaient le long des remparts et ils parlè
rent déjà d'incendier les portes, mais les habitauts
ayant fait une nouvelle sortie, culbutèrent les
assiégeants et les mirent en désordre. Les ennemis
néanmoins cernèrent autant que possible la place.
La chaleur presque tropicale qui régnait alors,
ayant desséché en grande partie les fossés de la
ville, contribua beaucoup favoriser le plan des
ennemis. Les assiégés ne pouvant plus se procurer
des moyens d existeuce du dehors s'en inquiétèrent
beaucoup. Entretemps les ennemis essayèrent d'in
cendier la porte de Boesiughe, mais les Yprois les
attaquèrent et les mirent eu déroute.
Informés de la triste situatiou où se trouvait la
ville, les assiégeants venaient pendant la nuit
Fioiss 11, liy. a chip i3y.
que le Czar serait disposé rouvrir les rttg0
dations. On dit que cette disposition est expri
mée dans une lettre adressée au Roi de Prusse
et malgré tout ce qui s'est passé depuis un ari
des spéculateurs de la Cité ont ajouté foi cett°
nouvelle. Si le Czar a écrit cela, ce n'est pQt
pour arrêter la guerre, c'est pour confirmer /3
Prusse dans ses tendances russes et pour gagner
par des négociations nouvellesle temps de
compléter ses préparatifs. Il est honteux pour
les négociations de la Cité qu'après tout ce gui
a été révélé par la publication de la correspon
dance secrètede tels bruits puissent encore
obtenir créance. Ce bruit a donné cle la fermeté
aux cours et fait hausser les Consolidés.
(Standard.)
Les journaux de ce soir annoncent, d'après
une communication de Berlin, reçue de bonne
source, que la lettre du Czar n'est autre chose
qu'une nouvelle justification de la Russie, se ter
minant par la déclaration que c'est aux puissances
occidentales lui faire obtenir justice de la Tur
quie, si elles veulent qu'il fasse la paix.
Le Daily-News publie la lettre suivante
Monsieur, j'ai des nouvelles positives et
authentiques vous communiquer relativement
l'assassinat du Duc de Parme Dimanche,
26 mars, cinq heures et demie, le Duc se
promenait dans la rue Sainte-Lucie en cos
tume de général hongrois, accompagné d'un
aide-de-camp. Comme il arrivait au coin de
la rue Borgo-San- Biagio, un homme sortit
de cette rue, se jeta sur lui et lui porta dans
l'estomac un coup de poignard de bas en haut,
de manière atteindre les organes essentiels
de la vie.
Le Duc fit encore quelques pas comme s'il
ne s'était pas senti blessé, puis tomba en disant
voix basse Sono assassinato. Son aide-de-
camp s'empressa de le relever et perdit ainsi
de vue le meurtrier, qui s'enfuit par la même
rue qu'il était venu. Le Duc mourantJut trans
porté dans son palaisoù il ne vécut pas ii
heures, comme le disent les dépêches télégra
phiques, et comme la cour, désireuse de gagner
du temps, voulait qu'on le crut.
La ville de Parme fut surprise portes et
jusqu'aux portes de la cité, crier en se moquant,
que les habitants devaient euvoyer chercher des
reuforts eu France, ruais qu'ils n'en recevraient
pas.
Henri Spencer aigri par la héroïque résistance
des Y prois, leur fit dire de lui envoyer quatre des
principaux citoyens de la ville pour traiter avec
lui. Mais son seul but était de lui faire livrer la
ville. Ces envoyés retournèrent dans la cité sans
avoir rien gagué, les assiégés de leur côté se pré
parèrent la plus courageuse résistance. Pendaot
ces entrevues l'ennemi n'avait cessé de lancer dans
la place un grand nombre de boulets en pierre.
Le 5o juin les assiégés firent uue sortie par 'a
porte de Steendam, (cc) dans l'espoir d'attirer
l'ennemi dans cette direction. Ils eu firent de
même par trois autres issues, pour attaquer une
position ennemie, celle brusque attaque coûta h
vie un général des Anglais et beaucoup de
leurs gens.
Pour être continué
ccLa porte de Sleeudam se trouvait au bout de la rue e
Steendam, qui est ta deuxième rue au côté nord de celle rl ^1
verdiugbe. Depuis la démolition de cette porte ou a annDt'
cette rue, en élevant sur le terrain qu'elle embrassait un 6rau
nombre d'habitations.