Oa écrit de Rome que la Congrégation des
rites a tenu le 7 de ce mois une assemblée géné
rale, dans laquelle on-a discuté-pour la dernière
fois l'une des causes de béatification les plus cé
lèbres, celle des Quarante martyrs de la Com
pagnie de Jésus. Le P. Ignace d'Azévédo et ses 09
compagnons, s'étant embarqués pour la mission du
Brésilfurent tous massacrés poor la foi et jetés
la mer par les huguenots, le i5 juillet 1570. Par
un décret du ai septembre 1742, Benoît XIV
avait déjà déclaré constants le martyre de ces héros
et la cause de ce martyre.
On lit dans le Bien Public
Le jour de Pâques, après pu sermon sur la
Résurrection prêché en flamand par Mgr. l'É-
vêque de Gand, en présence d'un immense con
cours de fidèles, le vénérable Prélat a appelé
l'attention de son auditoire sur Association
pour l'obtention du repos du dimancherécem
ment établie dans les principales villes de France,
telles qu'à Angers, Bordeaux, Lille,Valenciennes et
Paris même. Grâces h Dieu, a-t-il dit, le repos
dominical est assez généralement observé dans
notre diocèse: on n'y travaille pas sans néces-
silé les dimanches et les fêtes, et lorsque celte né-
cessité existe, on a soin de demander dispense
l'E»êque ou an Curé. Mais on ne comprend pas
assez que la loi de Dieu ne défend pas seulement
le travail, mais encore le commerce elle défend
de vendre et d'acheter sans nécessité, elle défend
donc aux vendeurs toute démonstration qui soit
de nature attirer les acheteurs dans leurs 111a-
gasios le dimanche. Cette partie de la loi de
Dieu et de l'Eglise n'est pas suffisamment ob-
servée dans notre ville de Gand. Et cependant
c'est l'observation fidèle et complète de cette
sainte loi qu'est attaché le honheur des nations
et des familles.
Mgr. l'Évèque a terminé en exprimant le
désir de voir s'établir dans sa ville épiscopale
Y Association pour l'observation du dimanche
il en a recommandé le succès au zèle et aux prières
du clergé et des fidèles.
Nous formons le vœu que l'appel de notre
digne évêque soit entendu, et que le mouvement
qui emporte les esprits pratiquer le repos dotni-
II est plus que probable que les guildes de Saint-
Sébastien et de Sainte-Barbedont la formation
datait déjà depuis plus d'un siècle, coopérèrent
beaucoup iuvétérer dans l'àuie de leurs conci
toyens celle noble ardeur dont ils étaient eux-
mêmes consumésainsi que celle invincible bra
voure dont ils donnèrent eu maintes circonstances
les plus beaux exemples, notamment quand ils
suivirent Louis de Mâle la guerre.
11 est croire que les boulets en pierre lancés
durant neuf semaines consécutives dans la ville,
les vingt-et-un assauts des assiégeants, les sorties
de la bourgeoisie et la prise du fort Ter Slove,
contribuèrent puissamment porter le nombre des
Yprois tués un chiffie assez considérable. Celle
opinion est d'autant plus fondée qu'un document
purement original uous apporte que pendant ce
siège les Yprois perdirent beaucoup de inonde.
Les maisons eurent grandement souffrir des
machines de l'ennemi. Le béguinage de Sainte-
Christine, dit des Béguines Bleues, qui était situé en
deca du contour des anciennes fortifications, sur le
territoire de la paroisse de Brtelen le couvent des
Béguines Noires de Saint-Pierre, qui était situé en
dedans de la ville, au côté est de la rue dite We-
niog et le béguinage de Saint-Tbomas, situé hors
la porte d'Anvers, au rôté sud de la chaussée de
Zonnebeke, furent tellement endommagés par
l'incendie et les boulets, qu'on fut forcé de les
démolir de fond en comble. C'est ce qui amena
une immixtion entre les Béguines Bleues et celles
de Saint-Thomas.
nical, s'étende la ville de Gand et la Belgique
tout entière.
La Gabelle officielle de Carlsruhe publie un
arrêté du gouvernement badois qui renvoie du
service de l'Étal M. le docteur Schlyer. En sa qua
lité de professeur d'histoire ecclésiastique la
Faculté de théologie de l'Université «le Fribourg,
le savant doclenr s'opposa toujours énergiquenient
aux tentatives faites systématiquement pour pro-
testantiser cette Uuiversilé. Mgr. l'Archevêque de
Fribourg a confié M. Schlyer l'une des cures
vacantes depuis l'origine du conflit. C'est la veille
même de sa notuiuaiiou que le ministère a lait
annoncer la mesure prise contre lui.
En même temps que le docteur Schlyeronze
autres ecclésiastiques étaient nommés des cures
vacantes. Les douze nominations ont été annoncées
officiellement du haut de la chaire dans les douze
paroisses. La Gazette d'Augsbourg ajoute que
dans le cas où les autorités civiles s'opposeraient
l'occupation de leurs nouvelles paroisses, les titu
laires nommés par l'Archevêque ont reçu l'ordre
d'en fermer les églises, avec défense qui que ce
soit d'y exercer aucune fonction ecclésiastique.
Le lecteur se rappelle le texte des instructions
données aux baillis après le retrait de l'ordounauce
du 7 novembre, instructions par lesquelles le
ministère badois prescrit ces fonctionnaires de ne
pas reconnaître les nominations faites par Mgr.
l'Archevêque de Fribourg aux cures vacantes.
Nous voyons dans La Gazelle de Carlsruhe du
12 avril, que la session du Parlement badois a été
close ce jour-là. Dans le discours de clôture, le
prince-régent n'a fait aucune allusion au conflit
ecclésiastique.
On lit dans la Gazette universelle d'Augs
bourg
Saint-Pétersbourg est couvert du côté de la
mer par la forteresse de Cronstadt, qui, située sur
une île, forme la route étroite par laquelle les
grands navires peuve t ai ri v er jusqu'à la capitale.
De l'autre côté de l'île, vers la côte de la Finlande,
il y avait autrefois aussi de l'eau navigable, assez
profonde pour une corvette; mais, depuis le com
mencement de ce siècle, ce passage est obstrué par
des masses de piertes. Il y a huit jours, on travail
lait a rendre cet obstacle plus insui mou table encore,
en y ajoutant une masse de nouvelles pierres.
mwa—
Plus tard les béguines de Saint-Pierre allèrent
habiter dans le même couvent que les précédentes.
origine de la kermesse dite la tuindag.
Les Yprois, animés d'un irrésistible désir de
témoigner au Ciel tonte la reconnaissance dont ils
étaient capables, de ce que par leurs prières ils
avaient obtenu de Dieu la délivrance de leur ville
et voulant perpétuer le souvenir d'un aussi heu
reux événement résolurent de fêter annuellement
la mémoire de leur délivrance par une proeession
en l'honneur de Dieu et de la Sainte-Vierge (t)
et dès l'année suivante ils la célébrèrent le 8 du
mois d'Août. Le jour de cette célébration reçut le
nom de Tuindag comme si l'on eût voulu at
tribuer la conservation de la place aux travaux de
foriificaiious qu'on nommait: Tuinen, dont la
ville était entourée. Daus la suite on célébra so-
lemuellemeut celle fête le premier dimanche
d'août.
Ces témoignages touchants de la reconnaissance
des Yprois produisirent les plus heureux effets
sur l'âme des pauvres, des boiteux, des aveugles et
des sourds. Ceux-ci se constituèrent en confréries,
et au moyen des dons qu'ils reçurent, ils firent
élever dans l'église des Frères-Mineurs, une statue
de la Mère de Dieu, assise dans une haie appelée
Tuin. Depuis, on honora la protectrice de la
ville d'Ypres sous le titre de: Notre-Dame de
(1) Archive, de la ville d'Ypres.
Une attaque sur Crosstadt n'est donc possible
qu'en y arrivant par le bras très-etroit et très-
tortueux qui s'étend eutre les forts placés devant
l'île jusqu'à trois quarts de mille allemand. On en
a enlevé tous les signaux utiles la navigation, de
sorte que cet étroit canal offre de grandes difficultés
et de grands dangers pour les gros navires, lors
même qu'ils auraient bord des pilotes lrèa— fami
liarisés avec les localités. Ils seront forcés en tous
cas d'aller fort lentement, et l'on calcule qu'un
bâtiment s'avançant de celte manière resterait près
d'une heure exposé au feu destructeur des forts
russes. Ces derniers sont armés de canons la Paix-
bans de i5o, dont un coup bien dirigé peut couler
fond un bâtiment. Et si l'un des vaisseaux de ligne
était coulé fond, c'en serait assez pour rendre le
caual impraticable tout le reste de la flotte.
Mais l'expérience seule démontrera si les forts
isolés qui défendent l'accès du pont seroDt eu état
de résister l'artillerie des vaisseaux anglais. Les
opinions des gens compétents de Saint-Pétersbourg
sont partagées sur ce point. Quatre des forts sont
construits en immenses blocs de granit, un en bois.
Le plus grand danger pour Cronstadt serait la prise
successive de tous ces ouvrages, dont chacun aurait
subir son lotir le feu d'un grand nombre de
uavires. Cependant la sûreté de la place repose
avant tout sur le peu de largeur de la route qui y
conduit et qui sera parcourue, immédiatement
devant le port, par deux vaisseaux de ligne dispo
sés en batteries flottantes, et placés derrière le fort
Mentschikoff, le dernier avant Cronstadt. De l'état
de la glace dépendra la possibilité ou l'impossibilité
de réunir les deux divisions de la flotte encore
Cronstadt avec celle de Sweaborg, qui passe pour
imprenable.
A la foire aux chevauxcjui a élé tenue
mercredi et jeudi Bruges, on comptait 110
jeunes chevaux et 1 74 chevaux de labour tou
tefois le nombre de jeunes chevaux est moins
considérable que l'année dernière les prix sont
très élevés et beaucoup d'achats ont été faits
pour la France.
- Il y a manque absolu d'eau Ostencle,
et si la Sécheresse continue, il jauclra prendre
des mesures pour approvisionner la ville.
Le 15 de ce mois, M. le vicomte de Kerck-
hove a remis Mle ministre des affaires
étrangères les lettres qui l'accréditent auprès
du gouvernement belge en qualité de chargé
d'affaires de la Sublime-Porte. La corrolation
Lorette. (a) Aussi longtemps que l'église des
Frères-Mineurs exista Il y eut pendant toute la
durée de la Tuindag une affluence de monde, tant
Yprois qu'étrangers, qui venaient se prosterner
devant l'image de la protectrice d'Ypres.
C'est doue aux magnanimes habitants de la ville
d'âpres, et non aux gens de guerre de Louis de
Mâle et la garnison Française, qu'il faut attribuer
l'honneur et l'immortelle gloire d'avoir versé
jusqu'à la dernière goutte de leur sang pour con
server la ville au pouvoir de leur Comte légitime
Louis de Mâle; attendu que dans le récit de ce
siege, il n'est nullement fait mention de gens de
guerremais seulement des habitants des
bourgeois, des Yprois, qui étaient persuadés que
sans uue protection toute spéciale du Ciel et sans
I intercession de la Sainte-Vierge, il leur eut été
de toute impossibilité de résister la violence des
ennemis. Ce n'est po-int non plus la garnison
t rançaise qu'il faut atti ibuer le salut de la ville, vu
que, comme nous l'avons dit plus haut, elle rétro
grada sur Lille, quand elle apprit que l'année
alliée marchait sur la ville.
Gloire et honneur aux magnanimes Yprois d'au
trefois. Que leurs héroïques exploits, que leur
invincible bravoure soieut gravés en lettres d'or
daus le livre de la renommée, et puisse leur noble
conduite servir d'exemple aux siècles venir!
J. Lambin.
(v) h.n on éleva daus l'église des Fières Mineurs, un
magnifique Autel de marbre, eu Ifiomirur de la Mère de DifU.
Cet Autel fait par Aruoud Queliiu d'Anvers, coùia douK
mille florins.