ZEER GERIEVIG HUIS
HUYS TE HEUREN
ANNONCES.
FRANCE. Paris, 22 avril.
ANGLETERRE. Londres, 22 avril.
ALLEMAGNE.
ITALIE.
ROTERSTRAET, N* 51.
Voor verdere inliclitingen zich te begeven
Boterstraet, A'* 49. (i)
TE KOOPEN OF TE HEUREN,
Xoor aile inliclitingen zich le begeven by
(Cheer Santï, zelve straet. (ts)
>KCHOt.0KIK.
M"" la baronue Henri de Marliny, ne'e comtesse
de Rosières, ancienne chauoinesse, est décédée, le
18 de ce mois, b Vilvorde, l'âge de 87 ans. Sa
grande bonté', l'ame'nité de son caractère et sa vie
pieuse lui avaient mérité l'estime générale et la
font sincèrement regretter.
Née b Nancy, le 19 novembre J767, elle était
fille du cotnie de Rosières, général au service de
France. A l'époque de la révolution, M. de Rosières
fut l'un des compagnons de captivité du général
comte Alex, de Beauharriais, et devait être guillo
tiné avec lui. Les deux amis jouaient aux cartes,
lorsqu'on vint enlever ce dernier pour le conduir
l'échafaud. Le défaut de place dans la fatale
charette sauva le comte de Rosières, et la chute de
Robespierre le rendit peu après b la liberté.
Le révérend M. Denis, qui a occupé la cure
de la commune d'Ottenbourg pendant 32 années,
vient d'y mourir l'âge de 80 ans.
Le 20 avril est décédé dans la commune de
Sinay (Waes), un centéuaire nommé Constantin
Vermeeren.
Le 3 de ce mois est mort h Ubexi (Meurthe)
dont Albert de Briey, père supérieur de la Trappe.
Le savant historien polonais, M. Hippolyte
Kownecki, vient de mourir b Willatovo (grand-
duché de Posen), a l'âge de g5 ans. Dans sa jeu
nesseil avait été secrétaire du prince Joseph
Poniatowski, neveu de Stanislas II, et ensuite
bibliothécaire des comtes Polocki. Il est auteur
d'un très-grand nombre d'ouvrages, et en outre il
a publié plusieurs chroniques provinciales de la
Pologne jusqu'alors inédites. Il a laissé d'impor
tants mauuscrits.
Mercredi soir, est décédé Ostende, b l'âge
de 71 ans, M. Aimé Liebaert, ancien receveur
communal, président du bureau des hospices et de
la Société Royale de Rhétorique de celte ville.
Le banquet annuel, l'occasion de la naissance
de l'Empereur, a élé célébré hier 20 du courant,
la barrière du Roule, sous la présidence de M.
Beliuoutel, député au Corps Législatif; la réunion
était fort nombreuse.
On nous communique une circulaire d'une
association intitulée VOEuvre du Dimanche; en
voici un extrait
L'OEuvre du Dimanche a pour but de propa
ger, par la persuasion, l'observation du repos des
dimanches et fêtes.
Ceux qui consentent b en faire partie pren
nent l'engagement, sauf les exceptions autorisées
par la loi religieuse, de ue pas travailler ni faire
travailler le dimanche.
De plus, ils s'engagent, sauf des considérations
particulières, a donner autant que possible la pré
férence aux marchands qui ne vendent pas habi
tuellement le dimanche, et aux ouvriers qui ne
travaillent pas habituellement le dimanche.
Une excavation invisible b la surface du sol
s'est formée sur le boulevard du Château-d'Eau.
Avant-hier, dans l'après-midi, un cavalier passait
sur la chaussée, lorsque le terrain s'écroula sons les
pieds du quadrupède, et l'homme et la monture
disparurent b la façon des traîtres de mélodrames,
que l'on voit au théâtre tomber dans des Irapes.
Par un hasard inouï, le cavalier ne s'était pas
blessé dans sa chute, et les passants, accourus b son
aide, purent l'extraire de son trou en le tirant par
les épaules; mais cette opération présenta plus de
difficultés quand vint le tour du cheval. Enfio, on
parvint b lehisser également sain et saufsur le pavé
où l'attendait son maître, qui put aussitôt se re
3
mettre en selle et commuer sa promenade, troublée
d'une manière aussi désagréable.
Paris, a) avril.
Le Moniteur consacre presque toute sa partie
officielle b la promulgation des conventions et du
traité récemment conclus entre la France et la
Belgique.
Les documents qui trouvent place dans le jour
nal officiel sont
a" La convention conclue, le 22 août >832,
pour la garantie réciproque de la propriété des
œuvres d'esprit et d'art.
2° La convention commerciale conclue le 22
août i8â2.
3' L'article additionnel aux conventions con
clues le 22 août t852.
4° Le traité conclu le 27 février i854.
5° La déclaration signée, le 1 2 avril 1854, pour
la garantie réciproque de la propriété des œuvres
d'esprit et d'art.
6° Le décret qui fixe les droits d'entrée sur les
cotonneltes et étoffes b pantalon.
On lit dans le Moniteur
On écrit de Rome le i4 avril L'ambassadeur
de France a eu l'honneur de conduire, mardi
dernier, le prince Lucien Bonaparte chez le Saint-
Père, qui a fait b Sou Altesse le plus gracieux
accueil et l'a fort longuement entretenue.
Le Moniteur publie une liste de divers con
suls étrangers auxquels le gouvernement français
vient d'accorder l'exequatur. Parmi ces agents on
remarque M. Bazile, consul de Belgique b Cette et
b Montpellier.
On lit dans le Times: Les maisons de Lon
dres qui fout le commerce du fer se sont trouvées
gravement embarrassées par suite d'une résolution
que la douane leur a fait transmettre avant-hier, et
qui prohibe l'exportation de toutes espèces de fer
sur le continent de l'Europe. Beaucoup de charge
ments pour Hambourg, Rotock et autres ports de
la Baltique ont été arrêtés, et comme ils se faisaient
en exécution de commandes reçues, cette suspen
sion ne peut avoir lieu sans de grands embarras ou
des pertes graves. Ou présume qu'il va être publié
des règlements qui faciliteront la continuation du
commerce régulier, sous telles restrictions et ga
ranties qu'on pourra juger suffisantes; mais, b
moins qu'elles ne soient d'un caractère simple et
promptement établies, il y auta en beaucoup d'en
droits de grandes pertes. t>
Ou lit dans le Morning-Chronicle, du 22:
Des ordres de l'amirauté prescrivent que tous
les hommes ayant moins de 5o ans se tienneut prêts
a partir pour rejoindre la marine au premier signal
(il s'agit ici des hommes des équipages des croiseurs
au serv ice de la marine). Des ordres semblables ont
été communiqués aux gardes-côtes.
On mande de Wiesbade, le 21 avril La cour
d'appel a rendu un arrêt dans l'affaire du procès
intenté a l'ordinariat de Limbourg. Mgr. l'Évêque
de Limbourg a élé condamné b une amende de 3o
tbalers,et le Vicaire général b une de 20.
La Gazette de Cologne dit que le baron de
Hess restera b Berlin pendaut toute la durée de la
guerre pour laquelle un traité est conclu entre la
Prusse et l'Autriche, et il a loué une grande maison.
L'Empereur de Russie, se propose, dit-on, de
laisser quelque temps a Berlin le duc George de
Mecklembourg, qui jouit de la faveur du Roi de
Prusse, pour entretenir des relations amicales entre
les deux cours.
On écrit de Rome b VUnivers
Les cérémonies de la Semaine-Sainte avaient
commencé le dimanche des Rameaux, sous les aus
pices les plus heureux et les plus brillants. La bé-
nédictiou des palmes et la procession avaient eu
lieu b Saint-Pierre avec le plus grand éclat et au
milieu d'une affiuence vraiment extraordinaire.
Le mercredi-saint, le premier Miserere a élé
chanté b la chapelle Sixtine. Le jeudi-saint, le
transport du Saint-Sacrement b la chapelle Pau
line, la bénédiction urbi et orbi, le lavement des
pieds, le repas des apôtres, ont élé célébrés par le
Saint-Père. Les princes de Prusse et de Saxe y as
sistaient dans la tribune des familles régnantes. Le
ptiuce Louis-Lucien Bonaparte, sénateur, était b la
droite de M. le général Allouveau de Monréal,
commandant la division, dans la tribune des offi
ciers français. Le jeudi soir, le second Miserere a
élé chanté, et le vendredi au matin l'adoration de
la croix a eu lieu dans la chapelle Sixtine. Une
foule immense s'est portée b ces cérémonies. Le
temps était magnifique et tout se réunissait pour
promettre une fête de Pâques des plus brillantes.
C'est un digne couronnement pour une station
quadragésimnle, pleine d'édification et de fruits de
salut. Les prédications les plus suiviesont élé celles
du Gesù. Le R. P. Curci, qui les a faites, s'est ré
vélé sous un jour tout nouveau. Connu surtout par
sa coopération b la Civiltà callolica, dout il est
le rédacteur en chef, peu de monde le connaissait
comme orateur. Aussi le succès qu'il a obtenu
a-t-il produit la plus vive sensation et a-t-il eu le
plus grand retentissement.
La station prêchée b Saint-Louis des français
par le R. P. de Bouchaud s'est termiuée par une
retraite et par uue communion générale, qui ont
tenu tout ce qu'avait promis, dès le début, la fa
veur avec laquelle ce prédicateur était écouté.
La retraite des soldats français a dû, de son
côté, une grande partie de ses fruits au zèle des
prélats français qui se trouvaient b Rome. Mgr. de
Saint-Claude, Mgr. de Gap, Mgr. l'ancien Évêque
de la Guadeloupe, Mgr. l'auditeur de Rote pour la
France, ont tour b tour adressé la parole b ces
braves enfants, tous fiers d'avoir de tels prédica
teurs. C'est une grande consolation et une grande
espérance pour l'avenir de voir se former et se res
serrer de plus en plus des liens d'affection, de con
fiance réciproque eutre l'armée et le clergé.
MEENENSTRAET N° 1 4 TE YPEREN.