Je suppose ud instant qu'eu 1847 le de'couvert reel ait été de 43 millions, nous u'aurions pour toute consolation qu'à nous dire que notre situa tion est moins bonne; mais que la différence est seulement de 52 millions. Voilà d'après les faits accomplis par le vote des Chambres et émanant pour la plupart de l'ini tiative du gouvernement, en quoi notre situation financière est moins bonne qu'en 1847. Il y a bien, comme le faisait remarquer M. le Ministre des finances, quelque chose ajouter cet aperçu dans la loi des travaux publics, il y a des engage ments qui grèveront l'avenir, dont les fonds ne sont pas faits, la garantie d'intérêt, notamment celle montant 800 ou 900 mille francs pour la la ligne du Luxembourg que nous avons chauce de payer pendant de longues années. Un membre. C'est une erreur. M. malou. C'est du moins ina conviction. Je me bornerai, messieurs, rétablir ces faits, la discussion m'a provoqué le faire. Nous devons examiner cette question de la situation et des be soins du trésor sans chercher récriminer et faire peser les torts, s'il y eu a, sur telle ou telle administration, mais en nous préoccupant unique ment de ce que l'intérêt du pays exige. Je puis me dégager aisément de toute considération électorale, en effet, le pays sait parfaitement qu'il y a un dé couvert considérable, que les circonstances sont extrêmement graves et qu'il doit pourvoir la situation quels qu'en soient les auteurs, par son énergie et son patriotisme. M. FRÈRE se défend d'avoir récriminé; il n'a pris la parole que parce qu'il a été provoqué. Sans infirmer l'exactitude des chiffres produits par l'honorable M. Malou, il dit qu'il faut tenir compte des circonstances exceptionnelles où l'on s'est trouvé en t848 qui a tenu l'Europe en quasi état de guerre, des 20 millions de recettes eu moins, des dépenses extraordinaires qu'il a fallu faire pour la défense nationale et de l'emprunt de 26 mil lions, contracté pour exécution de travaux pu blics, emprunt pour lequel il doit faire remarquer que des ressources ont été créées. m. malou déclare que l'on est d'accord sur les faits, et constate que la veille de la révolution le cabinet proposait des dépenses s'élevant 6 millions saus créer des voies et moyens. Le cabinet du 12 août, dit-il, qui n'avait pro mis qu'une politique nouvelle son avènement au pouvoir, a doté en outre le pays d'une arithmé tique nouvelle. (On rit.) La situation financière du pays, est aujourd'hui, du reste, parfaitement établie par la discussion qui vient d'avoir lieu; il me suffit que M. Frère ait reconnu implicitement que le trésor public présente une situation infé rieure de 52 millions, comparativement la situa tion constatée eu 1847. L'incident est clos. CONVENTION LITTÉRAIRE AVEC LA FRANCE. MESURES D'EXÉCUTION. Le Ministre de l'intérieur, Vu l'arrêté royal en date du 12 avril 1854, pris en exécution de la convention littéraire conclue entre la Belgique et la France, le 22 août i85t; Arrête Art. 1". MM. les libraires, éditeurs et impri meurs sont invités dresser l'inventaire de tous les livres publiés ou en cours de publication, d'après des ouvrages originairement édités en France, non encore tombés dans le domaine public, et existant dans leurs magasins, ou qu'ils ont en dépôt en pays étranger. Art. 2. Les ouvrages publiés et les ouvrages en cours de publication seront inscrits dans des inven taires distincts. Ces inventaires, dressés conformément aux mo dèles ci-annexés (Modèles A et Bet certifiés exacts, seront transmis au miuistere de 1 intérieur avant le 12 juin prochain. Art. 3. A l'exception des ouvrages pour les quels, conformément l'art. 2 de l'arrêté royal du 12 avril 1854un compte doit être ouvert aux éditeurs, et sauf les cas prévus aux art. 4, 5 et 8 ci-dessous, l'apposition du timbre, mentionné dans ledit arrêté, aura lieu par les agents spéciaux coin- missiooués a cet effet, immédiatement après la transmission des inventaires. Art 4. Les libraires détaillants soDt dispensés de porter sur leur inventaire les ouvrages dont ils ne possèdent qu'un seul exemplaire, condition d'y faire apposer le timbre dans le mois qui suivra la convention. Art 5. Les éditeurs et marchands d'estampes et de musique sont dispensés de faire l'inventaire des ouvrages qu'ils possèdent eu magasin, sans limita tion du nombre d'exemplaires, la condition de les faire timbrer dans le délai déterminé l'article précédent. Art. 6. Les possesseurs de clichés, bois et plan ches gravées de toutes sortes, ainsi que de pierres lithographiques, constituant une reproduction non autorisée de modèles français, sont également in vités eu fournir l'inventaire. Cet inventaire, dressé d'après les modèles pu bliés au Moniteur, et certifié exact, sera transmis au ministère de l'iutéiieur avant le 12 juiu pro chain. Art. 7. Les intéressés auront la faculté de faire estampiller les ouvrages, sans déplacement. Le timbre sera apposé: pour les livres, sur le titre ou le faux titre de chaque volume; pour les œuvres de musique, sur le litre; et pour les es tampes, au-dessous de la lettre ou au revers de l'épreuve, au choix de l'intéressé. Art. 8. L'apposition du timbre sur les impres sions, gravures ou lithographies, tirées l'aide des clichés, bois, planches gravées ou pierres litho graphiques, dont il s'agit dans l'art. 8 de l'arrêté royal du 12 avril t854, aura lieu sur la demande spéciale des intéressés. Cette demande, adressée au ministère de l'inté rieur, sera accompagnée de la quittance dûment légalisée, constatant le payement de l'indemnité de 10 p. c. exigée par l'art. 16 de la convention. 11 seia procédé de la même manière eu ce qui concerne les ouvrages eu cours de publication, meuliounés l'art, ti de l'arrêté royal du 12 avril i854. Art 9. Les dispositions du présent arrêté sout également applicables aux reproductious non au torisées d'ouvrages français, importés en Belgique d'uu pays étranger, et qui se trouvent dans les ma gasins d'uu libraire ou éditeur belge. Biuxelles, le 25 avril 185-4. TRÉSOR PUBLIC. UCTTE PIBI.IQTE. Les coupons ci'intérêt échéant le 1" mai i854 des obligations au porteur des dettes 4 1/2 p. c. et de l'emprunt de 26,000,000 fr. 5 p. c. seront payés, compter dudit jour, la Ban que nationale, Bruxelles, et chez les agents de celte banque dans les autres chejs- lieux d'arrondissement. Le payement du semestre d'arrérages au 1" mai i854 des inscriptions nominatives de ren tes, dérivant des dettes précitéessera ouvert, partir du jour de l'échéance, Bruxelles, au ministère des finances direction de la dette publique), et dans les autres chefs-lieux d'ar rondissement, chez Les agents du trésor dé signés par les créanciers inscrits, conformément au 92 du règlement sur la dette publique. Le nommé Félix Bustraen âgé de 4 ans, fils de Pierre, cultivateur, Westvletereu jouant le 22 de ce mois au bord d'un étang, près de la ferme de ses parents, pendant que ceux-ci dînaient, y est lombé la tête en avant. Lorsqu'il en fut retiré quelques instants après, il avait cessé de vivre. On lit dans le Nouvelliste de Verviers: Une dépêche télégraphique de Gènes d'hier, arrivée ce matin a Verviers, a apporté la nou velle qu'un vaisseau vapeur a fait naufrage. D'après cette dépêche, qui ne contient aucun détail, M. Renkin-Flagonlierancien con seiller communal et négociant très-recomman- dable de notre ville, se trouvait sur ce navire avec son épouse et sa belle-sœur, Mxu José phine Flagonlier. Les deux dames ont trouvé la mort dans les flots. M. Renkin est parvenu a se sauver. Ce malheureux événement met dans la désolation une des plus honorables JarniLUs de Ferviers. On mande d'Anvers: Le trois-mats belge Léopold 1 "et /'Elisabeth Deninson, parti ront aujourd'hui pour New- York, le 1" avec 420 et l'autre avec 45o émigrans. On a de nouveau affrété pour prendre des passagersle 5-mdls belge Julie, c. Fander Steene, et le brick suédois Rapidtous deux pour New- York. Une chaloupe de pêche belge, Van Balen, nous est encore arrivée ce malin après 16 jours de mer, avec 45o cabillauds, 36 paniers flot tes. 7 tonnes landorium et une partie d'autres poissons. iÉcnOLVctE. Un des doyens des bourgmestres du pays, M. Glorieux-Buyssensvient de mourir Saint-Génois. Il a été la tête de l'adminis tration communale sous trois gouvernements. En t848, les époux Glorieux-Buyssens célé brèrent leur jubilé de cinquante, ans de ma riage. F épouse mourut en i85t et l'époux est décédé le 20 de ce mois. Ces vertueux vieil lards comptaient huit enfants, parmi lesquels quatre prêtres les quatre autres sont cultiva teurs et jouissent tous de l'estime de leurs con citoyens. L'Êvêque de Soleure, en, Suisse, est mort subitement. AFFAIRES D'ORIENT. On lit dans le LFanderer Une partie seulement de la ville de Kustenscbe a été la proie des fl marnes. L'incendie a été occa sionné par le feu mis par les Turcs aux palissades construites en grande partie en bois. Le prince Paskiewitsch arrivera le 27 dans la Dobrutscha. Une dépêche adressée au Morning-Chro- nicle, prétend que Bazardjik a été évacué et brûlé comme Kustendji. Si le fait était exact, il faudrait eu conclure que le mouvement de retraite des Turcs ne doit s'ariêler qu'à Varna. Le paquebot du Levant uons apporte des nouvelles de Constantiuople du 17 avril. Plusieurs régiments français et les régiments écossais étaieut partis pour Aodrinople. Lord Redcliffe a fait afficher la déclaration de guerre tous les coins des rues. Les troupes irrégulières égyptiennes auraient pillé, dit-ou, le bazar de Volo. Le quartier juif d'Athènes a été incendié en partie. Les nouvelles d'Athènes, reçues par le même arrivage, sont du 2 1 avril. Les navires français bloquaient le golfe ds Corinthe.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2