L'affranchissement pour les autres pays d'outre
mer reste facultatif, par la voie ci-dessus indiquée.
La chambre des mises eu accusation de la
cour d'appel de Bruxelles a commencé, dans son
audience d'avant-hier, l'examen de l'instruction
criminelle dirigée contre le notaire Schoeters, de
Bruxelles, et la dame Caroline Schneidauer, douai
rière de J.-B. Robyns. L'affaire est en délibération
devant la cour.
Le procureur-général a déposé son réquisitoire
et ses conclusions tendantes au renvoi des deux
accusés devant la cour d'assises, et un long mé
moire, rédigé par M* Lavallée, a été présenté au
nom des accusés.
La chambre des mises en accusation, qui s'est
réunie de nouveau hier au matin, a, par un arrêt,
renvoyé devant les assises du Brabant, le notaire
Schoeters et Mm" Schneidauer (douairière Robyns).
Le 10 de ce mois, un enfant de 3 ans, fils de
Pierre Monchy, journalier VVytschaete, s'élant
approché du foyer, fut atteint par le feu qui prit
a ses vêtements; il a succombé le même jour, par
suite des brûlures qu'il a reçues.
Un malheur est arrivé vendredi vers midi au
faubourg de Bruges Menin un douanier, le
nommé V..., en déchargeant sa carabine, chargée
a balle, a atteint une distance d'environ 200 pas,
le sieur Lemaire, cabarêtier cultivateur, audit fau
bourg, qui était occupé arracher les mauvaises
herbes dans son champ. La balle a pénétré dans
le haut de la cuisse. On désespérait de le sau
ver. Le douanier est arrêté.
On écrit de Courtrai, i5 mai
Depuis quelques jours, la rumeur publique ac
cusait un maçon de Marcke d'avoir jeté l'eau sa
femme, de concert avec ses deux fils. En effet, la
fennne de J.-B. Masquelier est décédée, i! y a deux
jours, par submersion. Voici dans quelles circon
stances Elle était indisposée depuis quelques
jours et l'on alla quérir un empirique du voisinage.
Celui-ci voulut aussitôt pratiquer une forte saignée,
mais la patiente s'y refusa. Alors, il prescrivit, pour
la sauver, de la plonger 2 ou 3 fois dans l'eau. Le
mari et les deux fils ne se le firent pas dire deux
fois. Ils s'emparèrent de la femme Masquelier, lui
lièrent plusieurs cordes au corps et la portèrent
derrière la maison auprès d'un étang. Là, sur l'ordre
de l'empirique, on la plongea plusieurs fois dans
l'eau. Puis on lui versa encore une grande quantité
d'eau sur la tête. Quelques minutes après ou s'ap-
perçut qu'elle ne donnait plus aucun signe de vie.
En effet, la malheureuse avait cessé de vivre. Notre
parquet s'est rendu hier sur les lieux avec les
médecins légistes, et l'autopsie du cadavre a con
staté que la femme Masquelier est morte par suite
de ce traitement. L'empirique a été arrêté, sous la
prévention d'homicide involontaire et d'exercice
illégal de l'art de guérir.
Uu jubilé pour lequel on fait de grands pré
paratifs et auquel assistera Mgr. l'Évèque de Liège,
sera célébré a Hasselt le 10 juin prochain. Il s'agit
de fêter la translation d'une hostie miraculeuse
conservée pendant plusieurs siècles l'abbaye
d'Erkenrode et qui, après avoir été déposée en
lieu sûr lorsque cet établissement cessa d'exister,
fut transportée 'a Hasselt, où elle est en très graude
vénération.
Un fait étrange vient de se produire l'état
civil de Gand on y a enregistré mercredi le ma
riage et vendredi le décès du nommé Nicolas
Kiellemoes, âgé de 54 ans.
On écrit de Kerkom, sous la date du 7 mai
Ce matin, pendant que l'épouse Langenaeken
était a l'église, et que le mari était allé faire UDe
commission dans le voisinage, deux cochoDS se
sont introduits dans la maison et ont dévoré le cou,
la mâchoire et les mains d'un petit enfant de 8
mois qui se trouvait dans le berceau.
Lorsque le père rentra et qu'il trouva son pauvre
enfant horriblement mutilé, il perdit la tête et se
sauva, sans que l'on sache ce qu'il est devenu.
La mère survint ensuite; je vous laisse penser
quel dût être l'état de cette malheureuse femme en
présence d'un aussi effroyable spectacle!
Le bruit court en ville qu'en creusant le sol
pour la construction de maisons dans la rue de la
Cuiller, Anvers, on a déterré le cadavre d'un in
dividu qui paraît enfoui depuis nombre d'années,
et qu'aux restes de ses vêtements on aurait re
connu avoir été un militaire. On se perd en con
jectures sur cette mystérieuse découverte.
Précurseur
On écrit d'Uzès, le 5 mai b l'Opinion du
Midi Un drame épouvantable vient de se passer
dans la petite commune de Ponzilhac. Mercredi
dernier, pendant la nuit, la maison du sieur Soulier
a été la proie des flammes. Le feu s'est déclaré au
rez-de-chaussée, où deux jeunes gens, l'un âgé de
dix-sept ans, l'autre de treize, s'étaient couchés.
Leur grand-père était également couché au pre
mier étage, et leur père et leur mère, ainsi qu'un
enfant de dix-huit mois, au deuxième. Réveillés
par l'incendie qui les enveloppait de toutes parts,
ces malheureux se hâtèrent d'appeler du secours,
mais il fut impossible de parvenir jusqu'à eux.
Les deux garçous du rez-de-chaussée purent
seuls se sauver; les quatre autres personnes dé
signées ci-dessus expirèrent dans d'affreuses tor
tures.
Une charrette et une mule est tout ce qu'on
a pu préserver des atteintes du feu. Le reste de la
maison a été littéralement consumé.
Nous renonçons a décrire la consternation que
cette horrible catastrophe a jetée dans la com
mune de Pouzilhac.
Il résulte d'un rapport adressé aux autorités
anglaises que, pendant une période de six mois,
onze navires chargés d'émigrants ont fait nau
frage, et que 755 personnes ont perdu la vie dans
ces sinistres. Ce fait a vivement excité l'attention
du Parlement et du gouvernement anglais, et une
enquête est ouverte pour rechercher les moyens
d'assurer la sécurité des navires qui se chargent du
transport des émigrants.
Mercredi dernier le village de Lustin (Na-
tnur) a été désolé par un orage terrible. Le sinistre
s'est déclaré entre trois et quatre heures, et a
régné plus d'une heure. Il est tombé une quantité
énorme de grêle et de monceaux de glace. Les
jardins sont dévastés, les arbres ont horriblement
souffert. Un pan de mur du cimetière du côté de
la place a été renversé. Les bâtiments de l'église
ont éprouvé des dégâts considérables.
Il résulte d'une lettre du consul de Belgique
Canton, eu date du 9 mars, que les rigueurs de
l'hiver étant passées, la guerre civile, suspendue
pendant quelque temps, va recommencer; des
bruits de nouvelles insurrections dans les pro
vinces de Kouangsi et de Hussch étaient arrivés 'a
Canton. Aucun fait nouveau n'était parvenu b la
connaissance du consul concernant les escadres
russes et anglaises sur les côtes du Japon. Le com
merce dans le nord de la Chine continue b souffrir
des influences fâcheuses dont il est environné.
Le fils «îoé de M. Camille Lienaert, ban
quier, b Alost, jeune hotume de 15 a 14 ans, s'est
cassé les deux bras et s'est fait une blessure b la
tête en se livrant a l'exercice de la gymnastique.
Les jurjs combinés de Gand-Louvain ont
terminé, il y a quelques jours, les examens subis
a Louvain pendant la première session de i854.
Le résultat des examens prouve de nouveau
qu'à l'Université de Louvain les éludes sont fortes,
et que les élèves profitent des excellents cours que
leur donne un corps professoral aussi distingué
par ses talents que par sa science.
i53 élèves s'étaient fait inscrire; 9 se sont
retirés et 4 étaient absents pour divers motifs, ce
qui réduit le nombre de ceux qui ont été examinés
a i4o de ce nombre 102 ont obtenu le diplôme et
58 ont été ajournés.
Ce résultat si beau en lui-même, l'est encore
bien plus par le grand nombre de distinctions
accordées aux récipiendaires. En effet5o ont
obtenu des grades c'est-b-dire la moitié de tous
ceux qui ont été admis; parmi ces grades on a
donné b 5 élèves la plus grande distinction 6 la
grande distinction a 5 la distinction et mention
honorable; a 24 la distinction et 10 la mention
honorable.
On vient d'inventer, dit un journal scienti
fique, un nouveau modèle de télégraphe impri
mant. L'appareil comprend un clavier formé d'un
nombre de touches égal b celui des lettres, signes
ou chiffres a transmettre; ce clavier communique
par un seul fil avec la station de réceptiou dans
laquelle se trouve un mécanisme destiné b l'im
pression de la dépêche.
La roue qui en fait la base est, après l'impres
sion d'une lettre quelconque, ramenée b sa position
initiale; il résulte de-cette disposition qu'elle rec
tifie immédiatement elle-même toute erreur qui
peut se commettre dans la transmission, erreur qui,
du reste, ne peut affecter qu'une lettre. On obtient
déjà avec ce modèle une lettre par seconde et l'au
teur assure que cette limite sera facilement dé
passée.
ACTE» OFFICIELS.
On croit devoir rappeler qu'aux termes de l'art.
5 de l'arrêté royal du 12 avril, les éditeurs belges
sont tenus, en ce qui concerne les ouvrages en
cours de publication mentionnés dans l'art. i4 de
la convention, de faire, dans les dix jours de la mise
en vigueur du traité, le dépôt au ministère de l'in
térieur a Paris ou b la légation de France a Bruxel
les, d'un exemplaire de tous les volumes ou
livraisons parus des ouvrages dont il s'agit.
Le dépôt doit être accompagué d'une déclaration
du nombre des exemplaires tirés pour chaque
volume ou livraison, soit en une, soit en plusieurs
éditions. [Moniteur.)
La première session de 1854 du jury central
pour la candidature en médecine, en chirurgie et
en accouchements, s'ouvrira le 24 mai courant, b
9 heures du matin. [Id.)
Uu arrêté royal, en date du 1 2 mai, autorise
la commission administrative de l'institution royale
de Messines, b admettre, immédiatement, dans cet
établissement Odavie Duyssensb Ostende;
Félicité Letten b Biaukenberghe et Sophie
Hooghe, Herseaux.
XÉCKOLOGIE.
Le prince archevêque de Gorz, Mgr. Luschlin,
est décédé.
Il est mort, au village de Bexheda (Suède),
un paysan, Jean Musbo, âgé de 110 ans. La veille
de sa mort, il avait encore fait quatre lieues b pied.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
On annonce la convocation pour mardi prochain
de la cour de cassation, toutes chambres réunies,
en audience solennelle. C'est pour trancher une
question qui se rattache b un procès de presse que
la cour suprême est appelée b fixer souveraine
ment la jurisprudence. C'est le journal hebdoma
daire le Sancho qui est en cause, et cette affaire
a déjà provoqué devant les cours et tribunaux du
pays neuf décisions judiciaires.
La question se réduit b savoir si pour appliquer
l'amende comminée par le décrèt du 20 juillet