JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. \o 3.826. 37me année. PROPAGATEUR, VÉRITÉ ÉT JÉMTICr. On s'.buuue Y'pres, rue de Lille, IO, près U Grand Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIT DÉ L'vnoV*ÉRÉ*T, par trlmeatre Ypre» fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. tJu n* a5 c. le- Pr.paa.trur parait le alut lil et le VfÉRÉRÉDI de chaque semaine. (Insertion. «S centime» In ligne.) 7??.Z)Q, 31 MAI. On dit que le grave Spartiate, pour inspirer son fils l'horreur et le dégoût de l'ivrognerie, avait recours un expédient singulier. Il enivrait un esclave, et dans cet état de dégradation le livrait en spec tacle aux yeux de son fils. II semble qu'à la veille des élections les journaux libérâlres, comme l'esclave de Sparte, aient pour mission de dégoûter le pays du joug des clubs par les écarts gros siers de leur imagination en délire et le cynisme de leur langage. L'Observateur a jeté le cri d'alarme; la Nation par d'habiles reproches, convie les doctrinaires renouer l'alliance de 47 avec les républicains-socialistes; la presse clu- biste toute entière a repris ses allures provocatrices et ses brutales antipathies. Tantôt, c'est le Journal de Liège, qui daus l'ivresse desespassions voltairiennes, com pare les ordres religieux la vermine des champs-, puis, la Revue de N'amur, qui se déraéne contre toute civilisation, et demande des tctes Ils ne sont pas les seuls, tant s'en faut, hurler dans ce chœur discordant de toutes les passions anti-sociales. Voici, nommément, un pamphlet de la localité, qui dernièrement encore, en proie une de ses hallucinations habituelles, dépeignait dans ses colonnes le prêtre al- lant tous les matins la bouche encore baveuse de fiel et de calomnies consom- mer le saint sacrifice. il est vrai, la rédaction du Progrès a de longue date habitué ses lecteurs ces ti rades furibondes. Ainsi son dernier nu méro renferme encore une odieusediatribe contre le digne Pasteur du diocèse, et la feuille libéràtre n'a pas honte de lancer contre le vénérable Prélat des imputations dignes tout au plus derencontrer le silence du dédain ou d'éveiller le rire du mépris. D'ailleurs hypocrite autant que cynique, il adresse en même temps la mémoire de M" Boussen quelques paroles d'éloges, bien mérités sans doute, mais que, du vivant du vénérable évêque, il se fut bien gardé d'é mettre. Personne toutefois ne se méprendra sur les vrais mobiles de celte rétractation posthume. Pouravoir les coudées franches en injuriant la personne de M*' Malou, ne fallait-il pas affecter les dehors d'une can dide impartialité? Pour établir, tout au désavantage de ce dernier, une habile an tithèse entre lecaraclère et la conduite des deux Prélats, n était-il pasde bonne guerre de chanter la palinodie envers la personne de l'évèque défunt, et d'adresserensuile au second les incriminations formulées jadis l'adresse du premier? Lui (M" Boussen) ne se bornait pas prêcher la vertu et écrire sur la charité, il pratiquait l'une et l'autre, nous ne pouvons en dire autant de Monseigneur Malou. Le reste est sur le même ton et conforme ce spécimen. ISous l'avons dit, ces incartades indécentes ne sauraient éveiller que le mépris de tous les honnêtes gens. Ajoutons qu'un parti réduit se servir de pareilles armes, prononce sa propre sentence au tribunal de l'opinion et de la conscience publique. En parcourant le budget de l'intérieur, une remarque nous frappe chaque année, c'est l'énorme sacrifice que coûte aux con tribuables l'enseignement public. iSous mettons sous les yeux de nos lecteurs les crédits alloués aux différents degrés de l'instruction, persuadés qu'ils convien dront avec nous, que dans un pays comme le nôtre, où il existe un aussi grand nom bre d'établissements d'instruction libres, offrant aux familles toutes les garanties d'un enseignement solide, il serait désirer que l'Etat n'intervint d'une façon aussi coûteuse dans l'instruction publique: la diminution des charges que comporte rait cette mesure, tout en amenant une économie considérable dans les dépenses, ne serait du reste que marquée au coin de la raison et pleinement conforme aux vœux de la grande majorité du pays. Voici d'après les Annales parlementaires, le chiffre de ces dépenses Enseignement supérieur: 766,400 Enseignement moyen 736,800 Dans ce chiffre figure la dotation des athénées et des écoles moyennes organisés par MM. Kogier et Frère, et montant la somme de 513,000 fr. Enseignement primaire 1,218,674 84 Total 2,751,874 84 Si, ce chiffre effrayant, nous ajoutons les 99,500 francs qu'engloutissent l'ensei gnement agricole, l'enseignemen t horti cole, et les conférences agricoles des instituteurs primaires; si nous y joignons les 427.600 francs qu'on affecte la gra vure en taille douce; la gravure en médailles, etc., etc., il est facile de voir que le trésor dépense de ces dilférenls chefs la somme annuelle de trois millions, deux cent soixante dix huit mille, neuf cent soixante quatorze francs, 84 centimes. D'après un document publié par le mi nistre des finances, le nombre des commu nautés religieuses qui se livrent l'instruc tion de la jeunesse, ou l'enseignement de métiers, et auxquelles une contribution personnelle et un droit de patente ont été imposés, est de 62 dans la province de la Flandre-Occidentale. Quatre de ces communautés sont éta blies Ypres, et paient pour contribution personnelleet pourdroitde patente, savoir: montant 'le la Cou- du droit tiibutiup de J personnelle patente 1. Sœurs de S1-Joseph. ,179-16 14-30 2. Dames Irlandaises 189-79 22 00 3. Dames de Bousbrugge. 317-96 14 30 4. SœursdelaSw-Famille. 127-71 14-50 19 communautés de cettecatégorie,exis tent en outre dans l'arrondissement; ce sont: Les sœurs de charité Gheluwe. Les sœurs de charité Wervicq. Les sœurs grises id. Trappistes a NVestvleleren. Id. Oostvleleren. Id. Woeslen. Pénitentes Poperinghe. Paulines id. Bénédictines id. Apostolines Elverdinghe. Sœurs de S' Vincent, Vlamerlinghe, Sœurs de S1 Joseph Walou. Institution de charité Langemarck. Jd. Bixschole. Id. Zonnebeke. Sœurs de S' Vincent, Gheluvelt. Id. Voormezeele. Id. Çomines. M. à- VVïti-4»éion. - Dimanche 28 de ce mois, une foule considérable de fidèles s'est rendue l'église de S' Jacques, pour y assister au sermon prêché par M. Hocke, vicaire de S' Martin, en faveur de l'assouiaiioo de la Sainte Enfance. Doué de celte éloquence persuasive et entraînante qui seule possède si bien le secret de remuer les cœurs, l'orateur chrétien, dès le début de son discours, a su captiver l'attention et la fa veur de son auditoire. Le sujet était beau et de nature faire briller dans tout son éclat le talent et le dévouement du zélé prédicateur. M. l'abbé Hocke s'est montré h la hauteur de sa lâche dans tonte son allocution Ap pliquant la Confrérie de la S" Enfance, ces pa roles du psalmiste que, pour révéler sa gloire et confondre ses ennemis, le Seigneur se sert parfois des petits et des enfants an berceau, il a fait voir que cet e œuvre de fraternité catholique était une source de gloire pour Dieu, et une source de paix et de bonheur pour les hommes Une source de gloire pour Dieu, puisque la Re ligion, par cette œuvre, procure des secours pré cieux aux pauvres enfants de la Chine, que leurs parents délaissent sans pitié, et donne aux enfants qui les soulagent le mérite de s'associer aux travaux de ceux qui vont loin de leur patrie, pour les ar racher k la mort. Une source de bonheur pour l'enfance car cette œuvre lui procure d'abord le bienfait de l'associa tion dont les efforts réunis produisent les plus sûrs et les plus heureux effets Elle fait grandir l'enfant en charité et en amour dn prochain; Elle fait des associés, autant d'apôtres qui, par les auinôoes qu'ils procureut aux missionnaires, gagnent des âmes a

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 1