Demain, jeudi, aura lien en l'Eglise Saint-Jacqueslapremièrecommunion pour les élèves du collège S' Vincent de Paul. Monseigneur l'Êvêque de Bruges daignera lui-même présider cette intéressante cé rémonie, durant laquelle il prêchera en français. S. G. conférera successivement le sacrement de la confirmation aux jeunes gens admis pour la première fois la Sainte Table. Nous apprenons que plusieurs artistes- amaleurs de cette ville ont bien voulu prêter leur concours aux chœurs d'étu diants qui doivent se faire entendre en cette belle solennité. Jésus-Christ elle en fait des anges qui vont veiller, quoique de loin, sur ces petits infortuués que la barbarie paienne fait mourir h la vie de la nature et a la vie de la grâce; Enfin l'œuvre de la Saiote Enfance attire sur le berceau des enfants qui en font partie d'ineffables bénédictions. Telles sont les considérations puissantes, par les quelles M. Hocke a démontré, combieu il est juste que les en fants de la catholique Belgique, que les enfants de notre catholique ville en particulier, rivalisent avec les enfants de toutes les contrées de la terre, pour secourir leurs frères de la Chine. Touchante fraternité que seule peut former, dès le premier âge de la vie, une religion d'amour, l'œuvre de la Sainte Enfance, comme celle de la propagation de la Foi, rencontre partout les sympathies générales. A côté de la Belgique, de l'Autriche, de la France, nous voyons, la Hollande, la Suisse, l'Angleterre, la Grèce, la Turquie apporter leur gerbe dans cette luoisson de charité apostolique. Et si les coopéra- teurs de cette œuvre éminemment bienfaisante et philanthropique, ont rencontré sur leurs pas quel que voix isolée pour les flétrir, c'est, comme uous avons pu le remarquer dans Dotre ville, de la bou che d'un déserteur de notre religion, ou de la plume d'un journaliste sans pudeur que dérive cet ignoble persifflage. Après le sermon, une collecte a été faite, au profit de l'œuvre, par deux eufants de la confrérie, et le produit abondant a témoigné, que, partant d'un cœur enflammé de charité évan- gélique, l'appel fait par M. le vicaire Hocke en faveur des enfants de la Chipe, a rencontré de l'écho dans le cœur de sou nombreux auditoire. Ou dit que les commandes d'écorces d'arbres devieuDeDt si cousidérables et qu'on en réitère si fréquemment la demande, que les prix s'élèvent déj'a 11 et i2 fr. les 90 kil.. Il y a tout lieu de croire que sons peu ils s'élèveront davantage, cause de la petite quantité d'écorces qui sont encore vendre. On écrit de PoperiDgbe Dimanche 21 mai, a eu lieu en notre ville la remise solennelle d'un superbe drapeau, offert aux Sapeurs-Pompiers, par M. Jules Van Merris- D'Ydevvalle, lieutenant dudit corps. Cette char mante bannière, se distingue autant par sa richesse que par le fini du travail. A l'occasion de cette solennité, un banquet splendide a réuni tous les confrères. La plus franche cordialité a régné pendant tout le repas, qui s'est terminé par des toasts empreints des plus vifs sentiments de pa triotisme, de dévouement et de fraternité. On nous écrit de Rome Dans une fouille faite aux environs des Thermes de Dioclétien on a trouvé en mars dernier, trois Faunes de la plus grande beauté. Déjà en février dernier, on avait trouvé dans un jardin près de la porte du Peuple, six pieds sous terre, un sarcophage de marbre bien conservé, mais très-simple et sans aucune inscription, renfermant le cadavre d'une fem me qui tenait entre ses dents une petite mon naie que le paganisme regardait comme le droit du Nautonier des enfers. Cest aux vêlements ainsi qu'à la chevelure en tresses arrondies et retenues par une grosse aiguille d'argent, qu'on a jugé que le corps était celui d'une femme, tout étant tombé en poussière l'ouverture du sarcophage, l'exception de la chevelure qui a résisté l'action de l'air. Dans la fouille qui se Jait pour le compte de la chambre apostolique aux environs d 0tri- col i on a encore trouvé un buste qu'on croit être celui de Plautila.Jemme de l'Empereur Cara- calla, et une autre tête aussi de marbre, repré sentant Lucius Férus dans sa première jeu nesse ces deux morceaux sont d'un travail précieux. Le Nestor des Limonadiers de Rome et très probablement du monde entierle fameux Udumi, est mort ici en avril dernier, dgé de 119 ans. Ce vieux patriarche jouit jusqu'à son dernier jour, non-seulement d'une santé forte et robuste, mais encore de la vue et de louïe, sans aucune altération. Il sortait tous les jours et on le vit souvent accompagné d'un de ses petits-fils qui avait cent ans de moins que lui. Sa mort ne fut précédée que d'un simple affai blissement, qui dura deux ou trois jours. btwno-j f.yeq ni «Mnlj'oun Juott twiï-Tiioih Décidément les clubs s'en vont, et dans cette grande descente, c'est celui de Bruxelles, présidé par M. Verhaegen, qui ouvre la marche. Les élec tions communales qui ont eu lieu hier dans cette ville, le prouvent. Deux listes étaient en présence: sur l'une et l'autre figurent MM. Cappellemans, Spaak et La- vallée; ces candidats ont été élus au premier tour de scrutin. Mais deux autres places étaient va cantes: le club de M. Verhaegen présentait MM. Riche et VandenBerk; des électeurs opposés l'Association libéraliste, portaient MM. Veldekens et Depaire. Au 1" tour de scrutin MM. Riche et Van den Berk avaient obtenu respectivement 771 et 740 voix leurs concurrents, 718 et 608. Aucun d'eux n'ayant eu la majorité absolue qui était de 790, on a procédé un scrutin de ballotage qui a donné le résultat suivant Votants 127 1majorité absolue 636. M. Veldekens a obtenu 740 voix, M. Depaire 659 M. Riche 547 j M. Van den Berk 523. En conséquence MM. Veldekens et Depaire, luttant contre le club Verhaegen, l'ont emporté. l'OSE DE LA PREMIÈRE PIERRE de l'église érigée a laeken EN COMMÉMORATION DE S. M. LA REINE LOUISE-MARIE. C'est samedi27 niai11 heuresque cette pieuse cérémonie a été accomplie au milieu d'une immense affluence. A l'une des extrémités de l'enceinte, dont le périmètre embrasse l'étendue qui sera donnée l'église, s'élève une chapelle dont les sculptures en style gothique entourent un magnifique autel chargé de ses ornements et de fleurs; de longs panonceaux de drap d'or portant, eu caractères gothiques, la date du 27 mai i854, flottent sur les côtés de la chapelle. On arrive l'autel en montant plusieurs marches reconvertes d'un tapis. Au devant et quelques mètres de la chapelle est posée, sur une fondation en briques, la pierre qui va être placée solennellement. On a pratiqué au centre de la fondation deux ouvertures l'une étroite, l'autre plus profonde et plus large et re couverte d'une dalle. C'est dans cette dernière que doit être déposé le coffret en plomb qui contiendra une collection des monnaies du royaume, en or, en argent et en cuivre une copie sur tablettes d'étain du procès-verbal de la cérémonieainsi que de l'historique de tout ce qui concerne le monument des exemplaires des médailles frappées en com mémoration de la cérémonie et des exemplaires de la médaille commémorative de la mort de S. M. la Reine. La pierre posée sur quatre rouleaux porte son centre une plaque de cuivre sur laquelle sont gravées les lignes suivantes LE 27 MAI 854, SA MAJESTÉ LÉOPOLD I", ROI DES BELGES, POSE LA PREMIÈRE PIERRE DE L'ÉGLISE ÉRIGÉE A LA MÉMOIRE DE SA MAJESTÉ LOUISE-MARIE, REINE DES BELGES, EN EXÉCUTION DE L'ARRÊTÉ ROYAL DU l4 OCTOBRE l85o. CH. FAIDERMINISTRE DE LA JUSTICE. G.-F. J. PIERCOT MINISTRE DE L'INTÉRIEUR. En avant de la pierre et près de l'autre extré mité de l'enceinte est un prie-Dieu en velours et des fauteuils résérvés pour S. Em. le cardinal- archevêque et les membres du clergé qui l'assis taient. A droite et gauche de la chapelle et a quelque distance, s'élèveot d'élégantes tribunes en équerre, recouvertes de draperies franges d'or et ornées de pennonset de bannières. Au centre de la tribune de droite est placé le pavillon destiné au Roi et la famille royale. Ce pavillon est richement orné. Dans la tribune de droite côté du pavillon royal prennent place MM. les membres du corps diplomatique, en tête desquels se trouve Mgr. Gonella, nonce apostoli que dans l'autre partie de la même tribune pren nent place MM. les sénateurs et les représentants présents Bruxelles, le procureur général près la cour de cassation, le président de la cour des comptes, l'auditeur général, le procureur général près la cour d'appelles officiers généraux et supérieurs de I3 garde civique et de lrarmée, les secrétaires généraux des départements ministériels, le gouverneur du Brabant, le bourgmestre de Bruxelles, les membres du conseil de fabrique, le collège écbevinal de Laeken, les délégués des provinces, les membres du jury du concours, les membres de la commission de surveillance pour l'exécutiou des travaux, et l'architecte M. Poelaert, dont le plan a été couronné et au talent duquel on doit les élégantes et belles dispositions de cette enceinte. Dans la tribune de gauche prennent place les personnes invitées. Le reste de l'enceinte est occu pée par la foule devant laquelle est rangée en haie un bataillon de grenadiers qui fait le service. A onze heures moins dix minutes, S. Em. le cardinal-archevêque, revêtu de ses ornemeots pontificaux la mitre en tête la crosse épiscopale en main, entre dans l'enceinte, accompagnée d'un nombreux clergé, et prend place devant l'autel. Quelques instants après, le corps de musique des guides fait enteudre l'air de la Brabançonne et annonce l'arrivée du Roi et de la famille Royale. S. M., précédée de M. C. Herry, bourg mestre de Laeken, et de M. Torfs, desservant de l'église de Laeken, entre dans l'enceinte accom pagnée de LL. A A. RR. Mgr. le duc et M™* 'a duchesse de Brabant, Mgr. le comte de Flandre et M™" la princesse Charlotte. Le Roi est revêtu de l'uniforme d'officier général et porte le grand cordon de son ordre. Les princes ont l'uniforme de leurs régiments respectifs. La famille royale est suivie des fonctionnaires supérieurs de leurs maisons civiles et militaires et des dames des

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2