grand secret pour empêcher que les représentants
catholiques n'en scient instruits; et puis on fait
écrire a l'administration communale que le sub
side lui est accordé h la sollicitation du député de
la gauche. Je puis vous certifier que ce moyen
vient d'être rais en usage. C'est une rouerie dont
on espère que les bons campagnards seront dupes.
Que devieut après cela l'impartialité administra
tive qu'on promet en matière d'élections?
On écrit de Meulebeke a la Pairie de Bru
ges «Jeudi dernier, dans l'a près- dînerune
tentative d'assassinat et un vol d'environ 900 fr.,
tant en espèces qu'en billets de banque, ont été
perpétrés sur la personne de François Pachtebeke,
commissionnaire de M. Parmentier, négociant a
Iseghem. Pachtebeke revenait du marché de Thielt
portant ostensiblement une bourse contenant l'ar
gent et les effets, lorsque arrivé mi-chemin entre
Meulebeke et Ingelmuuster, il se vit tout coup
assailli par deux inconnus dont l'un portait uue
bêche.
Un violent coup de cet instrument sur la tête
et un coup de couteau dans le ventre du commis
sionnaire le firent tomber a la renverse; les as
sassins le croyant mort s'empressèrent de le jeter
dans un fossé bourbeux et prirent la fuite après
s'être emparés de l'argent et des billets de banque.
La police de Meulebeke, et celle d'ïngel
munster font d'activés recherches pour découvrir
les coupables; le commissaire de Meulebeke sur
tout mérite les plus grands éloges pour l'intelli
gente activité qu'il déploie dans cette circonstance.
Certains iudices font croire qu'il ne tardera pas
de voir ses efforts couronnés de succès.
Les deux blessures que Pachtebeke a reçues
ne sont pas, dit-on, mortelles le coup de la bêche
a porté sur l'os frontal et celui du ventre sur une
des côtes.
P. S. On annonce b l'instant que le commis
saire de police de Meulebeke vient d'ariêter b
Eeghem les auteurs présumés du crime, ils sont des
environs de Cotirlrai. La gendarmerie de Thielt
a dû les conduire hier vendredi b la prison de
Courtrai.
Aux détails que nous avons puisés dans les
feuilles allemandes sur les mesures odieuses prises
contre l'Archevêque captif, nous joignons, dit
Y Universles suivants, tirés de nos correspon
dances.
Lorsque, le bailli, qui, en l'absence du prélat,
s'était installé dans le palais archiépiscopal avec
ses satellites, vit paraître Mgr. de Vicari, il l'apos
tropha eu ces termes Vous êtes un homme mal
conseillé, vous! Puis après avoir déclaré qu'on
allait procéder b une enquête judiciaire, il com
mença ainsi l'interrogatoire Quel est votre
nomQuel est votre état? Quelle est
votre religion etc. Ce n'est pas vous qui
avez rédigé votre dernière ordonnance quels
sont les mauvais conseillers qui vous l'ont
dictée? On sait la réponse du prélat L'ordon
nance est de moi seul, j'en suis responsable je suis
l'Archevêque de FTibourg, le métropolitain de la
province du Haut-Rhin; je ne reconnais pas aux
fonctionnaires du gouvernement le droit de
m'adresser de pareilles questions.
Au premier moment, Mgr. de Vicari se tenait
debout; vous pouvez vous asseoir, lui dit le
bailli, et c'est b ce propos sans doute que les
feuilles ministérielles nous parlent de son exquise
politesse.
Après qu'on eut signifié b l'Archevêque son
arrestation, on posta un commissaire de police
dans sa chambre même, et il fallut les prières et
les supplications des serviteurs du prélat pour
que ce commissaire consentît b rester dans la pièce
voisine; il eut soin auparavant d'examiner la
chambre et toutes ses issues pour s'assurer que
l'Archevêque ne pourrait pas s'échapper. Deux
gendarmes furent ensuite placés b la porte de cette
chambre, et l'un d'eux accompagnait toujours le
vénérable prisonuier lorsque les nécessités de la
nature l'obligeaient d'en franchir le seuil.
Les personnes du palais ne pouvaient se rendre
auprès de l'Archevêque que suivies d'un de ces
gendarmes, et lorsque quelqu'un du dehors se
préseutait pour le visiter, on inscrivait sou nom,
ses litres et qualités; il ne pouvait parler b l'Ar
che v êqe que devant témoins, et note était prise de
l'entretien.
Un pauvre garçou avait été chargé de porter je
ue sais quoi au palais archiépiscopal. Comme il en
sortait, quatre officiers badois qui se promenaient
sur la place de la Cathédrale l'aperçurent, et ces
vaillants hommes eurent le courage de saisir l'en
fant et de le fouiller.
Une jeune fille avait eu l'idée touchante de
porter b l'arcbevêcbé, pour en faire hommage au
prélat, deux pieds de roses lesgeudarmes l'avaient
laissée entrer et sortir. Du palais elle se reudit a
la cathédrale qui u'eu n'est éloignée que d'uue
cinquantaine de pas, afiu d'offrir b Dieu sa prière
pour le pontife captif b peine elle est agenouillée
qu'un agent de police la saisit et l'entraîue pour
l'interroger et la fouiller.
Toutes les lettres et tous les paquets l'adresse
de Mgr. l'Archevêque ou de son chapelain, M.
Strehléétaient saisis et ouverts b la poste. M. le
chapelain avait reçu le 22 mai une lettre cachetée,
portée au palais et remise eu présence d'un
gendarme, qui dit b M. Strehlé Si vous voulez
lire celle lettre, il faudra, après l'avoir lue, me
la remettre, pour qu'elle soit soumise au chef de
la police. Si vous ne le voulez pas, déchirez-la
sans la lire. Le chapelain la déchira.
M. Finneisen, vicaire b Carslruhe et neveu de
Mgr. l'Archevêque, ayant appris l'arrestation de
son vénérable oncle, se rendit b Fribourg. Descen
du an débarcadère de cette ville, il allait se rendre
au palais archiépiscopal, quand deux agents de
police lui firent signe d'approcher et se mirent en
devoir de le fouiller. M. Finneisen eut beau pro
tester, force lui fut de vider d'abord toutes ses
poches et de se laisser ensuite tâter tout le corps.
M. le chapelain Strehlé venait de dire la sainte
messe b l'hôpital et rentrait au palais; quelques
petits enfauts s'approchèrent de lui pour lui
prendre les mains, c^muie ils avaient depuis
longtemps coutume de le faire; les gendarmes
accoururent aussitôt pour repousser ces petits
innocents u Laissez donc ces eufants! leur
dit le chapelain. Laissez-nous remplir nos fonc
tions! répliquèrent les gendarmes.
Ou cite vingt autres faits du même genre, et il
est probable que tout cet ensemble de brutalités
et l'indignation générale qu'elles ont excitée u'ont
pas peu contribué b déterminer les juges et b leur
faire comprendre la nécessité d'y mettre un terme
en ordonnant la mise en liberté de Monseigneur
l'Archevêque de Fribourg.
Le vaste et beau domaine de Burkel et Pa-
pingloo, situé b Maldeghem et Oedelem, et com
prenant plus de 456 hectares, a été vendu vendredi
dernier b Gand, par le ministère de M. le notaire
Eggermont,au prix de 390,000 francs b MM. De-
Loose, propriétaires en ladite ville. Ce domaine
provenait de la succession de M. Ch.-H. De Meu-
lemeester, en son vivant banquier b Gand.
Ou écrit de Flessingue, le 3o mai, b la Nou
velle gazette de Rotterdam
Un schoocer russe, le Junon, capitaine Burg-
raan, venant de Serra Leone avec un chargement
de noix muscades, est arrivé hier ici en destination
d'Anvers. Ce navire a pu échapper aux bâtiments
de guerre anglais qui croisent dans le canal et spé
cialement sur uos côtes. Un steamer et deux na
vires b voiles lui auraient donné la chasse, mais ils
auraient dû cesser la poursuite au moment où le
schooner est entré dans l'Escaut, a
On lit dans YUnion de Paris Le 22 mai,
a été célébré b la paroisse de Saint-Augustin, de
vant une assistance nombreuse et brillante, com
posée de tout ce que Paris renferme de noms les
plus distingués, le mariage entre M. Astère de
Kerchove Deuterghem, de l'une des plus anciennes
familles flamandes de la Belgique, et M"' Chris
tine de Grancey, l'arrière-petite-fille du vertueux
comte de Malesberbes. Le mariage a été bénit, avec
le concours du clergé de la paroisse, par le R. P.
de Ravignan, qui a adressé b son brillant auditoire
la plus chaleureuse et la plus sympathique allo
cution.
Les témoins de l'époux étaient M. le prince
de Sroglie et M. le comte de Mérode, ancien mem
bre du Corps législatif; ceux de l'épouse étaient
M. le comte de Nanteuil et M. le marquis de Mout-
boissier.
On écrit d'Alost, le 4 mai
Dans la ferme de la veuve Van den Brempt,
a Moorsel -lez-Alost, une vache a mis bas, non uo
veau, mais un monstre. Il a la tête d'un dogue; la
partie inférieure de sa gueule ressemble b un ani
mal appartenant b la race des reptiles; ses pieds,
qui sont proportionnés b la grosseur du corps, ne
sauraient être comparés b ceux d'aucun quadru
pède connu; l'animal a deux queues superposées;
son poil est celui d'un tigre, son échine n'est formée
qu'à mi-corps et il est sans côtes et sans yeux.
Vendredi, vers 3 heures de l'après-midi, un
orage épouvantable a sévi sur Maestricht. Nous
n'avons eu heureusement aucun malheur b dé
plorer. Signalons toutefois comme un fait curieux
mais qui aurait pu avoir des suites déplorables, que
la foudre est tombée sur le marché, et que, sans
toucher le sol, elle est entrée dans l'hôtel-de-ville
par la grande porte de face. Elle est ensuite montée
dans la tour, dont l'entrée était ouverte, et en est
sortie sans occasionner le moindre dommage. Deux
hommes qui se trouvaient sur le péristyle et un
horloger, travaillant au carillon, ont vu passer le
fluide et en ont été quittes pour un léger picote
ment sur la peau. Une forte odeur de soufre s'était
répaudue dans l'hôtel-de-ville. Jdu Limbourg.)
Plusieurs navires se disposent b partir, tantb
Anvers qu'en Hollande, pour Archangel, le seul
des ports russes nou bloqué, pour y charger des
produits.
Le passage suivant, que nous empruntons b M
Revue des Deux-Mondes, contient de curieux
détails sur les circonstances dans lesquelles le ma
riage du jeune Empereur d'Autriche a été décidé:
Le 18 août est l'anniversaire de la naissance de
l'Empereur d'Autriche. L'année dernière, deux
jours avarrt sa fête, l'Empereur quitta brusque
ment Schceirbrunu pour se soustraire aux solen
nités officielles. Il se rendit aux eaux d'Iscbl, ou
l'avaient précédé l'archiduchesse Sophie et les
archiducs. On pensait b Vienne qu'il allait passer
la fin du mois dans le calme d'une réunion de fa
mille. La duchesse en Bavière et ses deux fi"eS
étaient déj'a depuis quelques jours b Iscbl 'eS
jeunes princesses, cousines de l'Empereur par leur
mère, n'avaient eu jusque-la qu'une seule occastoD
d'approcher le chef de la maison impériale. Le
soir de l'arrivée de l'Empereur, sa mère, l'arcbt-
duchesse Sophie, voulait lui donner la distraction
d'un bal improvisé, auquel fureDt naturellement