Le bruil court que le 2" régiment de chas seurs a cheval en garnison h Mons, a reçu l'ordre de partir pour le camp le 25 de ce mois. On mande d'Anvers: La foudre est lom- be'e hier malin, vers neuf heures, sur la demeure du nommé Chrétien Smils, petit vacher, derrière l'église de Wilmarsdonck,et y a mis le feu. Celte demeure et une autre petite habitation conliguë ont été complètement détruites. Les trois vaches et deux chèvres qui se trouvaient dans l'étable ont été sauvées. Un vol avec effraction et escalade consistant en i45 pièces de cinq francs, a été commis di manche dernier h Zandvoorde, près d'Ostende, au préjudice du cultivateur Vau Tiegbern. Le voleur est inconnu. Un vol de i4o mille francs de diamants et pierres précieuses a été commis a la gare du chemin de fer du Nord, Paris. L'enquête a fait découvrir l'auteur de ce délit dans la personne dn sieur H... étraoger a l'administration. On l'a arrêté. Les quatre paquets de diamants ont été retrouvés dans la fosse d'aisance de la gare. Trois étaient intacts. Dans le quatrième il manquait un diamant et une émeraude de la valeur de i5,ooo fr. qu'on a re trouvés ensuite au domicile de l'inculpé. On y a également saisi d'autres objets de prix provenant de vols antérieurs dout on n'avait pu découvrir Iss auteurs. On écrit de Paliseul, 26 juin Aujourd'hui, h onze heures du matin, pendant un orage qui pa raissait fort peu menaçant, les habitants de Paliseul furent consternés et mis en émoi par un affreux r coup de tonnerre. Ce craquemeul horrible suivi d'un long et profond gémissemeot faisait présager un sinistre: chacun donc se précipite de sa maison, pensant qu'elle s'écroulait, s'affaissait sur elle- même. Mais non, c'était l'église qui était frappée de la foudre. La toiture du clocher, les lattes, les chevrons violemment arrachés, jonchaient de leurs débris le cimetière et les vergers environnants. A l'instant on s'élance dans l'église, quelques intrépides grimpent au sommet de la tour et sont heureux d'apprendre qu'il n'y a pas d'incendie, et que sauf quelques-unes, les pièces principales de charpente ri'oot pas été endommagées. L'élément destructeur avait brisé on marteau en fer placé près de la cloche, et suivant le fil de fer qui le relie a l'horloge placé au jubé de l'église, est venu, pense-t-on, expirer dans la chapelle ou sont conservés les Saints-Fonds, aptès avoir ca racolé dans la tour et enlevé le crépis des murs. Le corps de l'église, la nef et le chœur n'ont éprouvé aucun dommage ni l'extérieur, ni l'in térieur. On commence depuis l'année dernière a recevoir a Marseille des céréales venant de l'Al gérie. La régularité de l'administration française et la sécurité qu'elle garantit aux populations africaines les encouragent a ensemencer chaque année de plus grandes espaces. L'Arabe, cause de ses procédés économiques de culture, n'a pas besoin d'un prix rémunérateur élevé. Ainsi donc, sous l'administration française, l'Algérie pacifiée devait donner de nouveau de grands produits, et c'est ce qui arrive en effet. Les colons européens necomplent guère pour la production des céréales, leur main-d'œuvre est trop coûteuse; ils s'adon nent h des cultures plus riches, telles que le tabac, le coton, le mûrier, la cochenille, etc. Le blé d'Afrique est un blé dur auquel la con sommation française n'était pas habituée; elle s'y fait maintenant peu a peu dans le Midi. Ce blé entrera largement dans nos marchés, parce qu'il rend beaucoup a la panification. A Marseille, le prix moyen du froment en temps ordinaire est de ig a 20 fr. l'hectolitre, ce qui mettrait le blé dur d'Afrique aux environs de 16 fr. On ne doute pas qu'à ce prix l'AIgérië ne puisse en fournir beau coup. Au commencement de l'anoée dernière, on ne le payait pas davantage, et cependant on semait beaucoup, puisque la récolte doot le restant arrivé aujourd'hui en France était semée et faite sous l'impression de ces bas prix. Ainsi c'est sur cette base que l'Algérie a exporté Marseille, de juillet i853 jusqu'à ce jourenviron 1,100,000 hectolitres de tous grains, dont 45o,ooo environ de blé, et le reste en orge principalement; mais lorsqu'on a vu les prix obtenus en octobre de 20 fr. l'hectolitre, alors les Algériens ont semé im mensément; et comme la récolle a été favorisée par de bonnes et abondantes pluies, 00 croit que l'Algérie produira cette année pour l'exportation 2 millions d'hectolitres de tons grains. Samedi matin, le télégraphe donnait avis la police de Tournai que trois malfaiteurs s'étaient évadés de Lille. Le commissaire en chef Bonvarlet se mit aussitôt en campagne, et quelques heures après l'arrivée de la dépèche tous les trois étaient écroue's en la prison des Carmes, en attendant d'être remis eutre les mains de l'autorité française. Une circonstance assez extraordinaire a signalé la traversée d'Akyab a Anvers des navires belges Columbus et Henri-Joseph. Partis h la même marée d'Akyab, les deux navires .se soot perdus de vue le soir même, ne se sont pins ren contrés pendant toute la traversée, mais sont arri vés le même jour Flessingue et atteindront le même jour leur port d'armement. On lit dans le Moniteur, partie non offi cielle: Le consul de Belgique Mexico a an noncé au gouvernement, par une lettre en date du 1" juin, que les journaux et les livres imprimés De peuvent plus être introduits au Mexique que par le port de Vera-Cruz, et que le droit de circulation sur l'argent, dans la République mexicaine, droit qui était antérieurement de 2 p., a été porté h 4 p. c. r> Mgr. l'Évêque de Gand vient d'ordouner des prières pour attirer les bénédictions du Ciel sur les fruits de la terre. On lit dans le Morning- Herald «Le brnit court Londres, et on dit que la rumeur provient d'une source digne de foi, qu'il n'est pas impro bable que le jeune Roi de Portugal demande la main de la Princesse Charlotte de Belgique» Le journaux de Québec, du 17, publient le sommaire du traité cooclu entre les Étals-Unis et le gouvernement anglais, pour le régleineut de la question des pêcheries. ALLEMAGNE. La Follshalle de Cologne publie le texte des excommunications que Mgr. l'Archevêque de Fri- boutg a prononcées, le 9 et le 16 juiu dernier, contre le sieur Ignace Hœrt, vicaire interdit de Kirrlacb, et contre MM. Ruth, grand-bailli, et Steinam, bourgmestre de Tauberbisschofsheitn. Le vicaire Hœrt est accnsé de continuer d'exer cer des pouvoirs spirituels Kirrlach malgré la défeose du Prélat et d'avoir cherché entraîner les fidèles dans son schisme. En 184ç)on vil cet ecclésiastique courir les villes et les villages affublé des insignes de la révolution avec une ceinture rouge et un grand sabre; le gouvernement contre lequel il prêchait cette époque, le maintient par la force. Les deux autres excommuniés sont accusés d'avoir coopéré et prêté leur ministère aux violen ces exercées contre des ecclésiastiques et commis les attentats les plus graves sur la propriété sacrée de l'Église catholique. A Dittwar, Ruth a fait enfoncer par les gendarmes les portes de la cure et eulever le curé, M. Scherer, qui fut porté mourant dans la prison du baillage le même Ruth a en outre fait arracher nuitamment de son lit, M. Rambacb, cnré de Tauberbisschofsheim, qui fut ensuite condamné quatre semaioesjde prison. Quant au bourgmestre Steinam, c'est lui qui, en plein jour, dans les rues de la ville, saisit au collet M. le chapelain Benz, l'accabla d'injures et d'ou trages, sans que rien eût provoqué de la part du digne ecclésiastique une conduite aussi scandaleuse. Steinam a fait aussi emprisonner uoe foule de personnes sans autre motif que leur attachement leurs pasteurs légitimes. Il est bon de faire observer, dit la Volhshalle, que les mêmes hommes qui montrent tant décou ragé contre des prêtres sans défense, ont été les premiers, en 1849, acclamer la révolution. Une instruction vient d'être commencée h Heidelberg contre 12 a i5 employés inférieurs du chemin de fer qui dérobaient déjà depuis longtemps beaucoup d'effets, d'où il résultait des réclamations qui faisaient le désespoir de l'administration sans qu'elle pût découvrir où passaient les objets volés. Les coupables se sont trahis eux-mêmes en se dis putant l'occasion du partage du butin. AFFAIRES D'ORIENT. DÉPÈCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Vienne, jeudi. Le prince Gortchakoff est arrivé hier soir dans notre ville, venant de Saint-Pétersbourg. La réponse de l'Empereur de Russie la som mation autrichienne, dont il est porteur, ne serait pas satisfaisante. Le décret portant ouverture du nouvel emprunt a paru. L'emprunt est entièrement volontaire. La somme demandée est fixée au minimum 55o millions de florins; elle pourra être portée 5oo millions si l'importance des souscriptions le permet. La souscription sera ouverte le 24 juillet. Turin, jeudi 6 juillet. Des troubles ont éclaté Plaisance et dans les environs, ayaot pour cause la cherté des grains. Le général autrichien Wralisleff a publié une proclamation; de nombreuses arrestations ont eu lieu. L'émeute est comprimée. Paris, vendredi. Le Moniteur publie le décret qui introduit dans l'organisation de la Société dn crédit foncier les transformations annoncées et place celte institution financière dans les attributions du miuistère des finances. Posl-Scriptum. Le journal anglais le Sund, publie la dépêche suivante Dantzic, le 5 juillet. La flotte est en vue de Cronstadt. Le Desperate a fait la chasse un steamer rosse. Le Desperate a tiré le premier boulet sur Cronstadt. FRANCE. Paris, 5 juillet. On lit dans une correspondance parisienne de 1 Indépendance Je n'ai aujourd'hui qu'une nouvelle vous donner, mais elle a son impor tance, parce qu elle constate un fait que je trouve réalisé beaucoup plus tôt qu'on ne le pensait gé néralement. Le général Baraguey-d'Hilliers quitte après- demain Paris, pour se rendre Boulogne, passer en revue les troupes réunies au camp, et s'em barquer presque immédiatement pour la Baltique, avec une division du corps d'armée qu'il a été ap pelé a commander. Cette division, embarquée au complet, avec le général, sera bientôt suivie d'une autre. Vous voyez avec quelle activité, tandis que des embarquements considérables de troupes De

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2