JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3,839. 37me année. 7??.2S, 13 Juillet. VILLE D'YPRES. PROGRAMME PROPAGATEUR, VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'alronne Yprès, rue de Lille, io, près U Graud Place, et chex les Percepteurs des Postes du Royaume. PUIX DE L^BOT.IESERT, par trimestre, Y près fr. 3. Let antres localités fr. 3-5o. Un n° a5 c. Ijc Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. (li**ertlon« Il centime» la ligne.) Combien de fois n'avons-nous établi que les partisans du libéralisme exclusif, en sectaires dévoués de la tourbe philoso phique de 1793, dont les efforts tendaient écraser l'infâme, étalaient également aux yeux de tous, des tendances subversives des principes religieux et moraux, qui constituent le vrai et seul élément de bon heur d'un peuple? Affichant dans leurs paroles un hypo crite respect pour la religion et la morale, ce parti qui marche la queue de Hobes- pierre et de Voltaire, a prouvé surabon damment quoi se réduisaient cette pré tendue ferveur, ce soi-disant attachement! Depuis la discussion de la loi sur l'en seignement; depuis la mise en pratique des doctrines si funestes la bienfaisance, quel est l'observateur consciencieux qui n'ait reconnu sous le masque du libéra lisme exclusif, un système d'attaque contre l'Église et ses préceptes organisés dans les antres ténébreux des Clubs et des Loges maçonniques? oui, en proscrivant la cha rité privée, en excluant l'enseignement re ligieux des établissements d'éducation, où la danse et la gymnastique même étaient rendus obligatoires, le libéralisme exclusif a fait voir, clair comme le jour, quoi tendent en matière de morale et de reli gion ses vues et ses efforts passionnés. Une preuve nouvelle, qui établit la sol licitude singulière du libéralisme in tolérant pour ce qui touche les intérêts moraux, vient de se produire. On sait que depuis la chute du minis tère qui personnifiait en soi, les idées les plus exclusives, un autre moins hostile la religion et la morale est arrivé au pouvoir, et conclu avec l'épiscopat une convention que lesChambres ont approuvée une immense majorité, eleontre laquelle une minorité conduite par MM. Frère et Verhagen a seule oser prolester. Or, il s'est fait, que grâce l'influence que le même M. Frère exerce sur le bureau ad ministratif de l'Athénée de Liège, cette convention a été rejelée pour ce qui con cerne l'Athénée de cette ville, et que ledit bureau administratif en a présenté une qui bouleverse entièrement les bases de la convention approuvée par les Chambres, et appliquée l'Athénée d'Anvers. De là, grand triomphe dans le camp li- béraliste! La presse clubiste fait retentir l'air de ses cris de joie. Les insensés, ils croient, ainsi que l'observe si bien la Patrie de Bruges, avoir damé le pion au prêtre! Hélas! ils ont seulement com- promis l'avenir d'une partie de la jeu- nesse; ils ont empêché qu'elle ne trouvât dans la religion un frein ses passions, un guide dans le chemin si périlleux de la vie, une consolatrice dans les mal- heurs. Ils l'ont privée de ce que l'homme a de plus précieux ici-bas. El l'on ose dans notre Catholique patrie se vanter d'un pareil triomphe! Ah! c'est bien là, comme l'observe Ia même journal, le parti voltairien allié la queue de Ro bespierre, lequel se réjouit cyniquement de ce que l'on peut considérer comme une calamité pour ceux qu'elle atteint. Pour faire voir mieux encore les tendances du parti libéral exclusif, nous mettrons sous les yeux de nos lecteurs, la différence qui existe entre les deux règlements dont l'un a reçu la sanction de la Chambre, et l'autre celle des amis de M. Frère Liège, et con- séquemment des affîdés des Loges. Dans l'article 1" du règlement d'Anvers, il est dit que l'enseignement religieux fait partie essentielle du programme d'étude. Le Bureau de Liège persiste rendre obliga toire la danse, mais refuse celte clause pour l'enseignement de la religion. A l'article 2, le règlementd'Anvers men tionne que l'enseignement religieux est donné par un ecclésiastique nommé par le chef du diocèse et admis par le gouverne ment. A Liège on ne veut pas de l'autorité F^piseopale dans celle nomination. Comme l'observe encore la Patrie, c'est là, pour la Constitution qui défend au gouvernement d'intervenir dans les nominations ecclé siastiques, une petite irrévérence de la part d'une ville, où l'on a entendu dans le temps la menace de changer la Constitu tion légalement ou de nous abattre révolu- lionnairement. L'Art. 4 du règlement d'Anvers, porte que l'ecclésiastique aura soin de l'éduca tion chrétienne des élèves, qu'il veille ce qu'ils accomplissent en temps opportun leurs devoirs religieux. A Liège on a sup primé tout cela, et l'on se contente de se servir de la religion comme d'enseigne. L'obligation d'entendre le dimanche la messe, d'assister une conférence, de comprendre l'instruction religieuse parmi les branches qui concourent aux prix gé néraux tout cela admis Anvers, aélé jugé indigne par les têtes fortes en Libéralisme de Liège, qui ont aussi jugé propos de rejeter la clause en vertu de la quelle le préfet des éludes et les professeurs doivent éviterdans leurconduile commedansleurs leçons tout ce qui pourrait contrarier l'instruction religieuse. Après cela que les pères et mères de familles catholiques, que tout homme sensé juge du libéralisme intolérant et exclusif, dans notre pays! En parcourant l'exposé de la situation du royaume, une remarque doit frapper péniblement le lecteur: c'est l'accroisse ment des naissances illégitimes depuis une dizaine d'années. En 1841 il est né en Belgique 9,334 en fants illégitimes; En 1843 ce nombre s'élève 9,724. Enfin en 1850, on a constaté la nais sance de 11,309 enfants illégitimes. Eu égard la population, l'augmenta tion est de 29 30 p. c.; et cela en dix ans! Il y a quelque temps nous annoncions qu'un ouvrier employé aux travaux de dé molition de nos fortifications venait de périr enseveli sous une brèche qu'il avait lui-même pratiquée. Nous avons encore enregistrer un semblable malheur arrivé avant-hier près de la porte de Dixmude. Le nommé Constant Vieren travaillait la démolition des remparts et s'occupait pratiquer une brèche, quand, toul-à-coup, celle-ci est venue s'écroûler et a enseveli le malheureux Vieren sous un tas de dé combres. Après des efforts presque surhu mains, on est parvenu le dégager. Mais, une pelle qu'on avait employée déblayer les pierres qui entouraient le malheureux ouvrier lui a fait une large blessure la tête. On l'a transporté mourant l'hôpital où, dans la soirée, il n'a pas lardé suc comber ses nombreuses blessures. Il laisse une veuve et trois enfants en bas- âge. DE LA I,e Samedi, 5 Août, 6 heures du soir, le ca rillon annooeera les fêles. A 7 1/2 heures, la musique de l'École communale exécutera divers morceaux d'harmonie sur la Grand' Place. Journée du Dimanche, 6 Août. Concours de chant pour les pinsons. Ce concours aura lieu 6 heures du matin, a la Plaine d'Amour, un oiseau en argent et cinq belles médailles seront offertes par la ville. Grand Tir a l'arc a laperchr.Ce Tir est offert par la ville et par la socie'té Royale de S1-Sébastien, a toutes les sociétés d'archers du royaume et de l'étranger. Prix d'honneur: 44 couverls en argent filets, atrx armes de la ville d'Y près et de la société Royale de S'-Sébastien, valeur, i,584 fr., plus trois médailles en vermeil, de grand module, valeur, 100 fr., ces prix seront répartis comme suit oiseau ri° i, douze couverts en argent, valeur, 451 fr., oiseau u° 2, six couverls, 216 fr., u° 5, six couverls, 216 fr., u° 4, quatre couverts, i44 fr., n° 5, quatre couverts, i44 fr., il sera en onire placé, le Lundi, la repiise dn Tir, douze couverls en argent 432 fr. La mise est fixée a 21 francs; il sera donné pour chaque petit oiseau abattu un couvert semblable ceux destinés aux prix d'bonneur, valeur 56 francs. Concert, Bal. Ce Concert, donné par M. Fischer, maître de chapelle de l'Eglise des SS. Michel et Gudule, a Bruxelles, avec le concours de plusieurs artistes distingués de la capitale, aura

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 1