pereur Nicolas, propose tout-a-coup celui de VieDDe des difficulte's et des objections au sujet de cette occupation par les armées d'Autriche, et voila que celles-ci reçoivent l'ordre de suspendre leur marche, et qu'oo semble encore une fois vouloir en venir aux négociations diplomatiques. Ces ter giversations de la cour de Berlin dans celte mal heureuse affaire d'Orient, et les embarras qu'elle suscite sans cesse, donnent lieu aux appréciations les plus sévères. On l'accuse même d'être com plice de la politique russe, et d'avoir couçu l'idée secrète d'entraver les opérations des puissances belligérantes. Quoiqu'il en soit, toujours est-il que la Prusse montre la plus grande répugnance a en trer en lice avec la Russie. Quant a l'Autriche, elle paraît décidée, dans tous les cas, de marcher d'ac cord avec les puissances occidentales. Une dépêche de Constantinople annonce qu'one bataille s'est livrée sur les frontières de l'imérélie et que les Russes ont été battus. Mais ce fait est sujet caution. Une dépêche télégraphique, datée de Calais, annonce que la flotte française est partie jeudi au matin, emportant la partie du corps d'expédition de la Baltique qui n'avait pu être embarquée sur les bâtiments anglais. A cinq heures, la Reine Horlense, ayant bord le général Baraguay-d'Hillierscommandant en chef de l'expédition et son état-major, a levé l'ancre. NOUVELLES DIVERSES. Dans la nuit du lundi au mardi dernier, une profanation a été commise au cimetière de Caeskerke. Des malfaiteurs y ont enlevé de force deux nouvelles croix en fer très précieuses qui y avaient été placées depuis peu dans la pierre sé pulcrale de deux tombeaux, et les ont mises en pièces. Il est 'a espérer qu'on parviendra bientôt a découvrir ces nouveaux iconoclastes pour leur faire subir la juste punition due leur attentat. Le Thouroutsch- Blad, révèle au public le nom et les priucipales œuvres d'un artiste inconnu jusqu'ici. Il s'appelle Gryson, habite la commune d'Ichteghem et exerce le métier de charpentier. Il ne serait sans doute jamais sorti de son hum ble condilion, sans une circonstance toute fortuite. Il s'était rendu chez les frères Doms, vicaires a Jchleghem, et amateurs de beaux-arts. Le hasard voulut que la conversation tombât sur un objet de sculpture qui avait besoin d'une restauration habile. Gryson offrit, sans hésiter, ses services et s'acquittât de celte lâche de main de maître. Le bruit de ce succès se répandit et quelques commandes vinrent encourager les débuts de l'artiste-charpentier. Il sculpta pour l'église de Furnes une Vierge que tout le monde admire. Il restaura la chaire de l'église d'Ichteghem. Enfin depuis deux ans, il travaille un Moïse, terrassant l'idolâtrie, qui promet un chef-d'œuvre. Malheu reusement, il n'a que de rares loisirs consacrer cette sculpture, sa position l'obligeant demander son métier des moyens de subsistance que sou génie ne lui procure pas jusqu'aujourd'hui. Peu peu cependant le bruit de sa réputation s'étend, et il n'est pas rare de rencontrer dans la modeste demeure du charpentier des personoes distinguées par leur fortune ou leur talent. Nous apprenons même, ajoute la feuille flamande, qu'il a attiré sur lui l'attention toute spéciale d'un de ses admirateurs, et que bientôt uue main bien veillante le tirera de son obscurité. Avant-hier, 19 juillet, entre 8 et 9 heures du soir, une fumée épaisse couronnant le sommet de la tour de la cathédrale de Saint-Bavon Gand et s'élancant en noirs tourbillons, attira tout a coup les regards de tous les habitants du quartier. Uoe foule immense se groupa bientôt autour du monu ment menacé. L'anxiété était grande, quand on vit les corbeaux et les corneilles fuir leur gite et voltiger en tous sens, tandis qu'ils remplissaient les airs de leurs cris perçants et plaintifs. La foule restait toutefois calme et tranquille, se reposant sur les soins empressés et sur les mesures efficaces prises par les curateurs de la Basilique. Avant que la flamme se fit jour, un de nos plus honorables citoyens courut en personne la caserne des pompiers pour réclamer huit hommes et un caporal, afin que, munis de leurs sceaux, ils allassent étouffer l'iocendie dans sa source. Grâce a l'intelligente direction qui ne cessa de présider toute celte affaire, le feu ne causa aucun dégât, et vers 10 heures les babilaols du quartier purent se retirer paisiblement chez eux. On écrit d'Alost, le 16 Le houblon se pré sente sous d'assez mauvais auspices. Il est atteint du fléau que l'on appelle le noir et qui est produit par une multitude de petits insectes. Beau coup de plautatious sont considérées comme per dues. Parmi les curieux que les fêles récentes de Malines ont attirés en cette ville, on cite le nommé Ardies, jardinier a Herenthals, né a Malines en 1752. Cet intrépide voyageur, plus que centenaire, possède eocore toutes ses facultés. Ardies s'est ar rêté quelque temps Lierre où il a excité la cu riosité publique. Mardi matin, vers 11 heures, les voyageurs faisant partie du convoi de Bruxelles Gand, sen tirent une forte odeur dé brûlé. A Quatrecht, on s'aperçut qu'un waggon chargé de colon avait pris feu. On fit halte, et les voyageurs, conjointement avec des villageois attirés sur les lieux par l'in cendie, se mirent bravement a l'œuvre pour l'é teindre. Ils y parvinrent au bout d'une heure environ, après avoir séparé du convoi le waggon incendié, qui fut détruit avec les marchandises qu'il conte nait. Le convoi arriva Gand, après avoir subi un long retard. On ignore la cause de ce sinistre. La commission instituée Dour la suite de la catastrophe du Long-Terne-Triclières vient de prendre une résolution qui l'honore. Le chiffre des souscriptions s'est élevé a 3o,ooo francs. La commission a considéré que l'intéiêt des 5o,ooo fr. suffit pour placer chaque famille dans une position semblable celle où elle se trouvait avant l'évé nement, c'est-à-dire, qu'elle peut donner aux veuves des victimes, 5o centimes par jour leur vie durant, et aux eufauls 10 centimes jusqu'à ce qu'ils soient en âge de travailler. En conséquence le capital de 3o,ooo fr. restant intact, la commission a décidé qu'il serait affecté a une fondation dont le revenu sera exclusivement employé secourir les familles nécessiteuses des ouvriers de Dour tués ou blessés dans les charbonnages. Les nouvelles du Luxembourg sont unani mes pour constater que la contrée ardennaise située sur la rive droite de la Meuse offre au point de vue de l'agriculture un coup-d'œil magnifique. Les récoltes présentent partout les plus belles apparences, et si la chaleur dont nous sommes gratifiés depnis hier continue, on a l'espoir d'ob tenir de très-beaux produits. Depuis peu on a commencés cultiver le froment rouge dans ce pays, et déjà, on obtient les plus beaux succès. L'épiage du seigle est superbe. Les récoltes d'avoine ne laissent rien désirer. Ce qui attire aussi l'attention, c'est la culture des poids ramés; cette plante légumioeuse peut fournir, pendant les mauvaises aunées une ressource pré cieuse comme denrée alimentaire. On a remarqué quelques indices de la maladie aux pommes de terre, mais cela n'alarme pas les cultivateurs, car elles sont généralement d'une belle venue. Depuis quelques jours on s'occupe beaucoup, dit l'Écho cle la Frontière, d'un projet de che min de fer de Lille Strasbourg, qui passerait par Saint-Amand, Vicoigne, Valeociennes, Denain, Solesmes, les Ardennes, etc. Cette ligne, la fois stratégique puisqu'elle toucherait les priucipales places fortes du nord et de l'est de la France, de transit puisqu'elle joindrait la Manche au Rhin par la voie la plus courte, servirait un mouvement considérable de marchandises et de voyageurs de l'Angleterre l'Allemagne centrale. La ligne de Lille Strasbourg coûterait i2ï,ooo,ooo dont 80,000,000 seraient divisés en actions de âoo fr. et 44,ooo,ooo en obligations de 5oo fr. portant intérêt de 5 p. c. et donnant, ainsi que tes actions, une garantie de circulation gratuite aux porteurs. La situation agricole, en France, s'améliore énormément chaque jour. La récolte s'opère dans le Midi avec un plein succès. Elle sera également excellente dans le centre et dans le Beauce. La rouille qui avait paru un moment dans les blés a disparu sous l'influence des dernières chaleurs. On conçoit que les spéculateurs, qui détiennent encore de fortes provisions, résistent de toutes leurs forces ces renseignements, mais il faut céder devant la logique des faits, et la baisse continue sur tous les marchés régulateurs. Un correspondant du Times loi écrit du camp d'Aladyn, qu'un fâcheux accident est arrivé au général Espinasse. Cet officier a l'babitude de dooner son cheval arabe des morceaux de sucre qu'il place entre ses dents. Un de ces jours der niers, le cheval, au lieu de prendre le sucre, saisit le nez et le menton du général et lui mutila la figure de la manière la plus affreuse. Grâce aux soins de plusieurs habiles chirurgiens, la victime de cet accident est en voie de guérison, mais elle conservera jamais les traces de la morsure. L'Indépendance publie le récit suivant d'un témoin oculaire, sous la date de Teramon (Espagne), 11 juillet Le 8 de ce mois, 200 insurgés s'introduisirent par surprise dans la petite ville de Valverde de Jucar, chef-lieu d'une station de télégraphie. Le chef de celte station courut se réfugier dans la tour du premier poste télégraphique un kilomètre de distance, où il fut poursuivi par un détache ment des factieux. Ceux-ci arrivés au pied de la tour, se mirent en devoir d'en saper la base coups de marteaux de forge et de pioches. Puis ils introduisirent par les meurtrières de la paille allumée, en sommant le chef de se rendre, sous peine d'être fusillé ou brûlé vif. Sourd ces menaces, il brûla les instruments et les papiers. Mais, près d'étouffer, et voyant arriver un renfort de 4o assiégeants, il capitula sous la condilion qu'il serait conduit sain et sauf devant le chef de la bande. On le garrotta et il allait être passé par les armes, quand sou fils, âgé de r4 ans, coucha en joue le chef du détachement. On parvint l'écarter. La sentence de mort fut confirmée par le co lonel des insurgés qui survint avec un autre déta- cbemeut. La femme, les six enfants du patient, et les principaux habitants de la ville, demandaient genoux sa grâce. Lui seul conservait une attitude inébranlable. Vaincu par sa fermeté, le colonel défendit qu'on lui fît aucun mal, le fit mettre en liberté et tourna bride avec les siens, se contentant de lui adresser l'épithèle de téméraire. Le héros de cette épisode est originaire d'An vers et se nomme don Pedro Peigneux; il a servi comme officier en Algérie et en Espagne, et a été décoré de plusieurs Ordres pour des faits d'armes. Il a fait partie, dit onde la légation belge Madrid. Nous nous sommes abstenus de parler d'un fait qui occupe la presse depuis deux jours. C'est propos d'uue jeune fille qu'on avait trouvée éva nouie dans le convoi, Vilvorde. Les différentes versions qui circulaient nous paraissaient si mys térieuses, que nous crûmes bon de n'en rien dire. Aujourd'hui que la justice est saisie de cette af faire, nous reproduisons les détails suivants, donnés par un journal de celte ville. La personne en question est née dans un village aux environs d'Auversj elle avait servi en qualité de cuisinière Jette, et était venue Bruxelles depuis trois semaines seulement, où elle cherchait du travail comme couturière. Elle y avait fait con naissance d'un individu qui, en la quittant ven dredi vers midi, lui indiqua une maison où elle pourrait dîner, et lui remit un flacon contenant uoe liqueur qu'il prétendait être un cordial réconfor tant, lui conseillant d'ea verser quelques gouttes dans son café. Cette fille suivit ce conseil, et aus sitôt elle sentit son estomac en feu elle but beau coup d'eau pour calmer sa douleur, et crut pouvoir partir par le chemin de fer pour aller rejoindre une de ses parentes. Mais ses douleors la reprirent avec une nouvelle force dans le convoielle arriva !a Vilvorde évanouie et dan9 un état complet d'in- sensibilite'.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2