sont pas invulnérables, comme on l'avait cru
d'abord.
Des nouvelles datées de Bomarsund, et une
dépêche de Stockholm annoncent qu'il a été résolu
par les alliés que l'on raserait les fortifications de
Bomarsund et que l'île serait abandonnée. On aurait
recoonu l'impossibilité ou tout au moins le danger
de s'y maintenir.
Une autre dépêche mande qu'une forte escadre
a quitté le 21 la rade de Ledsund, se portant en
avant dans le golfe de Finlande vers Hangoë dans
la direction de Sweabourg et vis-'a-vis de la côte
opposée de Rewel. Toutefois ce n'est là qu'une
supposition, et il parait que l'on ignore la desti
nation de cette flotte.
On parle aussi d'une légère escarmouche qui a
eu lieu a Arkhangel et de je ne sais quelles places
qui ont été détruites.
Ces jours derniers il y a eu un grand incendie a
Varna qui a détruit, dit-on, un septième de la
ville. Les approvisionnements des alliés ont aussi
été en grande partie consumés. On ignore la cause
de ce sinistre.
Il résulte des renseignements publiés a diverses
reprises par les journaux, que les troupes des
puissances occidentales ont beaucoup souffert du
choléra et du typhus. On en jugera lorsque l'on
saura que la seule division du général Canrobert a
perdu 3,ooo hommes. Le choléra règne aussi a
Andrioople, et les troupes françaises destinées a
s'y rendre ont reçu l'ordre de retourner Gallipoli.
Enfin depuis quelques jours on annonce que le
général russe prince Babuloff, a complètement
battu l'armée d'Anatolie concentrée près de Kars.
Il aurait pris aux Turcs i5 canons, tout leur camp
et une grande partie d'ariues et de munitions il
aurait fait prisonniers 2,3oo soldats, outre 84
officiers. 5,ooo Turcs seraient restés sur le champ
de bataille. L'armée ottomane était forte de 60,000
hommes. Tout cela, comme on le pense, a grande
ment besoin de confirmation. Toutefois nous devons
ajouter que, d'après le Lloydil y a eu au quartier
général des Russes près de Fokschan une grande
solennité militaire suivie de salves d'artillerie pour
célébrer la victoire des armes russes en Asie.
Le Journal de Constantinople confirme la nou
velle de la défaite essuyée en Asie par Sélim-Pacha
le 29 juillet. A la suite de cette afTaire, les Russes
ont occupé la ville de Bayazid, et Sélim a été des
titué. Le 7 août, une bataille générale a eu lieu
sous les murs de Kars. Les Turcs, après avoir at
taqué le camp retranché de Zourouk-Déré enfon
cèrent l'aile droite des Russes, mais ceux-ci ayant
fait donner toute leur cavalerie firent plier l'infan
terie ottomane dont la retraite se fit cependant en
bon ordre.
Hassan-Pacha a été tué, Moust.ipha-Pacha blessé,
et d'autre part trois généraux russes ont été mis
hors de combat. La perte totale des deux armées
est de 5,ooo hommes. Le général Andronikof et
Mouslapba-Pacha restent en présence.
Le ministère a donné sa démission en masse
entre les mains du Roi.
Il se retire devant les exigences et les menaces
formulées dans une réunion de franc-maçons tenue
récemment Bruxelles.
NOUVELLES DIVERSES.
On lit dans la Gazelle de Thielt
Nous apprenons de bonne source que Sa
Sainteté le Pape, vivement émue par les malheurs
que la guerre, les épidémies, la cherté des vivres,
3
les maladies des fruits de la terre et l'esprit de
discorde occasionnent, a résolu d'instituer un
jubilé général, afin d'implorer la miséricorde de
Dieu sur la chrétienté. Chaque évêque aurait trois
mois pour tenir le jubilé dans son diocèse. On
assure que c'est M. de Neckere, fils du sénateur et
recteur de l'église belge a Rome, qui a apporté la
bulle concernant le nouveau jubilé.
On écrit d'Osteude, le 25 août
Hier, vers le soir, la famille royale est allée, sans
aucune suite, se promener sur la plage. S. M. et
LL. A A. RR. se dirigeant vers la porte de l'Ouest
pour rentrer en ville, ont été assaillies, dans les
fortifications, par une véritable bourrasque qui
soulevait des tourbillons de poussière et de sable.
Force leur a été de rebrousser chemin et de suivre
les glacis. La famille royale a poussé jusqu'au
hameau de Slykens, et a gagné, par la chaussée, la
porte de Bruges. Là, un vieillard infirme a imploré
la charité du Roi, qu'il ne connaissait pas. S. M.
et les prioces se sont empressés de répondre son
appel, et le pauvre homme a dû se dire qu'il
n'avait jamais eu si belle aubaine.
On écrit d'Ostende, le 28 août Un convoi
de plaisir nous a amené, hier matin 10 heures,
4oo voyageurs de Lille, Tournai, Courlrai, RIous-
croo, Menin, Roulers, Poperiughe et Ypres; un
train spécial est parti sept heures du soir pour
ramener nos visiteurs chez eux. Tout s'est passé
dans le plus grand ordre et il u'y a pas eu de re
tardataires.
Eu outre, il y avait uoe grande affluence de
monde en ville pour les divers concours de tir
l'arc, etc., organisés par nos Sociétés de Guil
laume Tell, Coucordia, et Jeu de boule, auxquelles
la ville avait donné des prix.
Mercredi dernier, un ouvrier nommé Pierre
Callens, travaillant dans la grange d'un laboureur,
Cueme, est tombé du baut d'un tas de blé et
est mort sur place.
Vendredi dernier, vers midi, un incendie a
dévoré une des plus belles fermes de la coinmuue
de Vichte, arrondissement de Courtrai. La maison,
la grange, les étables, etc., le tout construit en
briques, sont devenues la proie des flammes. On
a pu sauver le bétail. Une maison voisine a été
endommagée par l'incendie. La ferme, qui était
habitée par le nommé Charles-Louis Dermont,
était assurée pour la somme de huit mille francs;
mais le dommage s'élève environ i4 mille francs.
M. le chaooiue De Ram, recteur de l'Uni
versité catholique de Louvain, vient de recevoir
de Sa Sainteté Pie IX une des marques les plus
honorables qu'un prêtre puisse obtenir du Vicaire
de Jésus-Christ. Le Pape l'a nommé Protonotaire
apostolique ad instar parlicipantium. Cette
dignité est dans la hiérarchie ecclésiastique la
première après celle d'Évêque.
La baisse Dixmudea été avant-hier de fr.
7 29 pour le fromeut, et de fr. 2-25 pour le seigle.
Au marché de Courlrai d'avant-hier, il y a
eu une baisse sur le froment blanc de fr. 6-63, sur
le froment roux de fr. 7-76, et sur le seigle de
3-86, le tout par hectolitre et demi.
A l occasion de l'arrivée de la famille royale
Courtrai, le marché hebdomadaire aurait lieu le
samedi 9 septembre, au lieu du lundi 11 suivant.
Toutefois le marché au bétail se tiendra comme
d'ordinaire le lundi.
On lit dans l'Écho de Courlrai
Lundi, certaine agitation, heureusement sans
gravité, a signalé la tenue de notre marché aux
graios et s'est renouvelée dans la soirée.
Le bruit s était répandu que trois négociants
avaient voulu communiquer une hausse factice aux
prix des grains, en faisant des offres plus élevées
que la demande. La classe pauvre s'en émut et
plusieurs individus, parmi lesquels se trouvaient
quelques femmes, se portèrent des voies de fait
contre ces négociants.
Deux d'entre eux reçurent un certain nombre
de coups sans gravité et parvinrent bientôt
s'échapper. On a remarqué, a celle occasion, l'in
tervention active de l'un de nos échevins. Le
troisième négociant, après avoir été quelque temps
gardé vue dans un estaminet voisin du marché,
où il s'était réfugié, est aussi parvenu s'esquiver
par une porte de derrière.
Il est régrettable que certains spéculateurs ne
mettent pas plus de circonspection dans leurs pro
cédés et ne craignent pas assez d'ajouter, par leur
conduite équivoque, l'odieux que présente par
elle-même la nature de leur négoce, surtout daos
un temps de cherté et de misère publique.
Malgré les incidents que nous venons de rap
porter, le marché était abondamment fourni. Il a
bientôt repris son cours habituel et la moyenne a
présenté uoe diminution notable sur les prix du
marché précédent.
Cependant le bruit s'était répandu que la partie
était remise 9 heures du soir. C'est sans doute là
le motif pourquoi une masse compacte de curieux
s'est réunie vers celte heure, surtout dans la rue de
la Lys, et y a circulé pendant un temps assez con
sidérable.
Pendant tout ce temps, la foule ne paraissait
animée d'aucun sentiment hostile et ne manifestait
aucune idée de désordre. Cependant, comme cer
taine rumeur circulait, M. le juge d'instruction
trouva prudent de réquérir la gendarmerie che
val.
Heureusement, ni la gendarmerie ni la police
n'ont été mises dans la nécessité d'agir. M. le
bourgmestre Belhune, ayant invité les agents de
la force publique se retirer, conseilla aux pro
meneurs d'en faire autant et ceux ci, cédant la
voix de la persuasion, se rentrèrent paisiblement
chacun dans son logis.
On lit dans VAmi de l'Ordre C'est avec
le cœur navré et sous l'empire d'un sentiment de
douleur qui sera partagé par tout le monde, que
nous annonçons l'affreux malheur arrivé hier, 4
heures, la station de Namêche.
M. l'abbé Laval qui a terminé celte année l'é
ducation des enfants de M. le baron d'Huart, notre
ancien gouverneur, a été renversé par la locomo
tive du convoi venant de Liège, en voulant tra
verser la voie pour aller prendre son coupon pour
Namur. Dans celte chûle fatale, M. Laval a eu une
jambe horriblement broyée et l'autre fracturée.
Transporté dans une maison voisine, il expira vers
huit heures et demie au milieu d'atroces souf
frances.
Des secours avaient été demandés Namur
MM. les docteurs Everard, Bribosia fils et Laforce,
partirent immédiatement; mais quand ils arrivè
rent, l'hémorrhagie avait fait de tels progrès qu'il
ne restait plus aucun espoir, et que l'amputation
ne put être pratiquée.
M. l'abbé Laval conserva sa présence d'esprit
jusqu'au dernier moment; il demanda immédiate
ment et reçut les derniers sacrements avec une ré
signation et une piété admirables. MM. les curés
de Namêche, de Thon, de Maiseret et de Bonne-
ville, qui étaient accourus la nouvelle de ce mal
heur, assistèrent en fondant en larmes la mort "de
ce bon et digne prêtre.
M. l'abbé Laval possédait toutes les vertus qui
font le bon prêtre; sa mort est une perte sensible
pour le diocèse de Namur. Il était âgé de 39 ans.
Le nain Schin-Gan, de la troupe chinoise
qui a donné dernièrement des représentations
Gand, vient de mourir Berlin. Il était âgé de 3y
ans, était né Pékin, où, en quittant, il y a deux