JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3.868. 38me année. 7??.SS, 25 Octobre. ERRATA. PROPAGATEUR, vérité et justice. Ou s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Graud Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX RE l.'tlKO\\r:tllAT. pur trlmentre, Y près fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Uu n° 25 c. Le Propagateur paraît le ft1l-:iKf:ilEIH et le NAtlKOI de chaque semaine, (insertion* I 2 centimes la ligne.) Dans notre numéro 3,867, 21 de ce mois, quelques incorrections se sont glissées dans notre premier article. Les voici 1" Colonne 35m' ligne, résister, lisez hésiter; 4om° ligne, Ainsi, lisez: Aussi5om" ligne, yeux, lisez gens. 2m° Coloooe 23ms ligne, les lèvres seules, lisez les lèvres d'un seul, 35m" ligue, curales, lisez c.urules. Dans ces derniers temps on s'est beaucoup oc cupé des loges, et c'est h juste litre. Grâce aux discours et autres pièces maçonniques qui ont été successivement publiées par les journaux conserva teurs, chacun maintenant sait h quoi s'en tenir. La lumière s'est faite le voile se trouvant soulevé, le monde profane a pu jeter un regard dans les antres de la franc-maçonnerie, et il a vu tout-à- coup ce que bien des personues connaissaient déjà savoir, que la franc-maçonnerie est une vaste as sociation dont le but politique est la domination et le pouvoir; il a vu encore que les francs-ma çons et les libéraux clubistes sout un seul et même parti qui sous deux noms différents travaillent la destruction du catholicisme et au renversement de notre Constitution et de nos institutions sociales. Voilà entre autres, oous le répétons, les faits que le monde profane a observés, et que les organes des loges, avec tous leurs mais et leurs si, ne ren verseront jamais. Pour le moment nous n'insisterons pas davantage là-dessus. Mais un autre genre de faits dont il convient de tenir également note, c'est que les révérendes loges sout encore des ateliers où l'on fabrique le meusonge et la calomnie sur la plus vaste échelle. C'est là que preuuent naissance toutes ces ca lomnies odieuses et atroces qui, dans la presse libérale et ailleurs, se débitent l'adresse, non seu lement de ce qu'on appelle les catholiquesmais aussi de toutes les personnes hooorables soupçon nées de uourrir quelque sentiment de modération politique. A l'appui de ce que nous avançons, nous lerons ici entre autres quelques citations cu rieuses: c'est de l'histoire quelque peu ancienne, il est vrai; mais elle n'eu acquiert que plus de valeur, puisque dans ces temps- là, dit-on, la franc- maçonnerie était encore une association de philan thropes qui ne s'occupaient que des affaires poli tiques du pays. C'est bien changé maiutenant! Eh bien, dans ce teraps-là, c'est-à-dire il y a une dizaine d'années plus ou moins, on chan tait on l'on débitait dans l'une des loges de Gand des couplets tellement infâmes contre MM. le baron Coppens, Desaegber, Vergauwen, Chazal, Vande- weyer et autres, que nous o'oserious jamais eu reproduire le texte dans les coloones de notre journal. Parmi ces pièces dont nous parlons et que nous avons sous les yeux, les unes sont imprimées, d'autres se trouvent écrites la main. Plusieurs indiquent un nom d'auteur sur quelques autres il n'y a aucune signature. Quatre ou cinq portent qu'elles ont été composées, chantées ou débitées l'occasion de quelque fêle maçonnique, dont elles donnent, en style de. loges, la date de la célébra tion. Eb bien, il faut voir de quelle manière les frères maçons vous arrangent tous ces Messieurs dout nous parlions tout-à-l'benre. Là M. Ver gauwen est désigné connue un suppôt des prêtres, un homme slupide, un vil scélérat, qui son feint libéralisme n assurera pas l'impunité! Mais c'est bien autre chose lorsqu'il est question de M. le baron Coppens M. Coppens, lui, devient un patriote sans talents, sans mœurs, sans probité, un escobar politique, un affreux tyran, un bour- reau,iiD provocateur aucrime,\\u homme chargé de tous les forfaits, un Robespierre, un Néron plein d'une rage aveugle, qui a soif de sang, qui doit être maudit de l'univers entier et s'at tendre être rayé bientôt de la liste des mortels. Nous pourrions pousser les citations beaucoup plus loin: mais il y a des choses devant lesquelles la plume doit nécessairement s'arrêter. Contentons-nous de dire que certaines personnes se trouvent nettement désignées comme des assassins du peuple. Quant MM. Vartdeweyer,Chazal et consorts, ceux-là on veut seulement les dépcèer, ou bien encore les griller sur un brasier ardent. Nous le demandons, l'affreux Marat lui-même a-t-il jamais proféré de plus horribles paroles? Et pourtant voilà le langage qui avait cours, il y a quelques années, parmi les frères de la R.'. L.\ du Sept.*, l'Or.*, de Gand. Ce n'est pas tout uous avous encore en notre possession quelque chose de plus dégoûtant, s'il est possible c'est uue parodie, imprimée en flamand, des litanies que l'ou chaule l'église en l'honneur des Saints. Cette pièce n'est qu'uue longue liste d'imprécations et d'affreuses épithètes dirigées contre une personne que nous ne nommons pas pour le moment. Elle se termine par uue oraison et une invocation des puissances infernales qui fait frémir. Nous laissons nos lecteurs et au public le soin de décider ce qu'il faut penser d'une association des gens où l'on invente de pareilles horreurs. Un fait qu'oo ne doit pas perdre dans l'appré ciation de la question alimentaire qui va bientôt se débattre devant les Chambres, c'est que la maladie des pommes de terre a exercé de terribles ravages cette année aux États-Unis, et que la grande sécheresse a eu uu tel effet sur les récolles que les céréales n'y donneront pas le quart du rendement moyeu. Il est donc bien impossible que les grains et les farines nous arrivent de là. Raison de plus donc pour la Belgique de défendre l'exportation de ses principales productions alimentaires. En tout cas, dit un correspondant de l'Éman cipation, s'il ne résultait de cette précaution aucun effet liés- favorableon peut croire qu'elle ne saurait être nuisible; puisque les marchés étrangers sont si loin d'offrir aujourd'hui les ressources qu'ils présentent ordinairement. Dans notre dernier numéro, nous avons dit que le R. P. Natalis est le troisième Belge qui occupe la place éminente de préposé-général de l'Ordre des Carmes. Nous nous sommes trompés il y en a encore un quatrième dont nous n'avons pas parlé c'est le R. P. Denis, 31* général, élu en 1698. Nous devons en outre mentionoer ici le P. Isidore, (Guislain Bulteel) élu, en i656, 18* géné ral depuis la réforme de S"-Thérèse. Le P. Isidore n'est pas proprement Belge, il est vrai, puisqu'il est origiuaire de l'Allemagne. Cependant il se rattache notre patrie, et, en particulier, notre ville d'Ypres, cause des nombreux bienfaits opérés par divers membres de sa famille. Son père, le Seigneur Brunhaut (Josse Bulteel) était un homme distingué par son mérite et sa piété. Lors du siège d'Ypres en 1649, il fat même désigné comme magistrat de notre cité. La mère du P. Isidore est Louise de Courtewyle de Clytte; elle fut une des principales bienfaitrices de l'Ordre des Carmes. Remarquons ici que l'élection du préposé- général de l'Ordre des Carmes se renouvelle tous les six ans; c'est ce qui explique pourquoi, en moins de trois siècles, il y a eu 66 préposés- généraux. Notons encore que le préposé - général des Carmes Déchaussés est toujours en même temps prieur du mouastère du Mont-Carmel en Syrie qu'il fait gouverner par un Vicaire-prieur en son uom. C'est ce couvent avec son hospice qui reçoit avec tant de charité tous les pèlerins qui visitent cettecontrée placée sous la protection de la France. REVUE POLITIQUE. Un service quotidien de vapeurs entre Se'bas- topol et Constantinople, d'où les nouvelles seront expédiées chaque jour la station du télégraphe la plus prochaine, vient d'être organisé. En dehors du siège de Sébastopol, ou se préoc cupe beaucoup de l'attitude et des projets du prince Mentschikoff. On sait que les journaux au trichiens ont annoncé qu'un renfort de 76,000 hommes avait été envoyé au général russe par l'isthme de Pérécop mais il est permis de se de mander si ce chiffie n'est point quelque peu fabu leux. L'amiral Hamelio, en observation près de l'isthme, n'a parlé, on se le rappelle, que d'une dizaine de mille hommes qu'il avait canonnés au passage, et la Correspondance autrichienne De porte également qu'à i5,ooo le chiffre des troupes russes arrivées près de Pérécop. Les opérations dn siège ont du commencer le 1 5, ceci paraît maintenant positif; inutile par con séquent de se demander sur quoi se basaient les dires du prince Mentschikoff lorsqu'il annonçait son gouvernement que l'action heureuse de l'ar tillerie n'avait pas permis aux alliés d'ouvrir leur feu. Les nouvelles de Madrid sont de nouveau assez mauvaises. La mésintelligence et le désaccord si souvent annoncés entre les membres du cabinet

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 1