dans ces parages. Le blocos commencera immé
diatement après l'arrivée des bâtiments k leur
destination, et sera maintenusans exception et
avec la plus extrême vigilance.
En outre, il a été notifié au gouvernement du
Roi que les amiraux français et anglais dans la mer
Noire ont reçu l'ordre des deux gouvernements
d'étendre le blocus des bouches du Danube k tous
les ports de la mer d'Azof qui sont encore au
pouvoir de l'ennemi, et que Ces ordres seront mis
exécution dans le plus bref délai possible.
Un horrible assassinai a été commis lundi
dernier a Peruwrelz. Le fils d'une honnête famille
de cette ville, dont les antécédents avaient toujours
été honorables et la conduite exemplaire, a tué sa
tante d'un coup de pistolet. La Constitution, de
Tournai, qui rapporte ce fait, dit que son auteur
a fait l'aveu de son crime.
LI<. A A. RR. le Duc et la Duchesse de Bra -
bant sont partis pour l'Italie ils se rendent direc
tement Venise.
Un vol d'une assez remarquable effronterie
a été commis dernièrement au préjudice' d'un lieu
tenant de grenadiers demeurant rue Traversière.
Pendant qu'il était dans la seconde pièce de son
logement, un voleur a osé s'introduire dans la
pièce d'entrée, et, après avoir pris sur son bras le
manteau de l'officier, regagner tranquillement l'es
calier, non sans avoir pris la précaution de fermer
la porte derrière lui.
On nous écrit de Rome, en date du 3 novembre
S. Ëm. le Cardinal-Archevêque de Malines et
les Évêques de Tournai et de Namursont heureu
sement arrivés dans la ville sainte. Ils sont tous les
trois descendus au Collège belge mais sur la pres
sante invitation du Saint-Père, l'un des deux in
vités, Mgr. l'Évêque de Tournai, est allé occuper
le logement qui lui était préparé. Vous savez sans
doute déjà que tons les Cardinaux et Évêques
étrangers qui n'ont pas Rome d'habitation k eux,
sont logés par les soins du Pape dans les différents
palais pontificaux, tels que le Qoiriual, le Vatican,
la Consulta, la Canonica, etc., etc. Mgr. le Car
dinal Sterckx est resté au Collège belge; il y oc
cupe le vaste quartier destiné au logement des
Évêques belges, et qu'il a occupé aussi en 1846.
Mgr. l'Évêque de Namtir est allé loger dans le
quartier de M. Sacré, président du Collège. MM.
Van Hemel, Neriuckx et Gengler logent également
au Collège.
Mgr. le Cardinal, Mgr. l'Evêque et les ecclé
siastiques célèbrent tous la messe dans l'église du
Collège. Cette église qui est publique, est un petit
dôme magnifique dédié k St. Joachim et Ste.
Anne. Elle doit tous ses ornements et tous ses dé
cors aux soins intelligents de Mgr. Aerts, ancien
président, et au pinceau désintéressé de plusieurs
artistes belges qui ont tous voulu y laisser un mo
nument de leurs talents. Tout vous révèle dans
cette église ud caractère national. Les repas se
prennent dans un des salons de Son Émineoce.
Le lendemain de son arrivée, Mgr. le Cardinal
Sterckx a reçu la visite de Mgr. le Cardiual Ao-
touelli, Secrétaire d'État, et le surlendemain il a
été admis k l'audience du Pape qui l'a reçu de la
manière la plus affectueuse et qui lui a permis de
présenter les ecclésiastiques de sa suite. MMgrs. les
Évêques de Tournai et de Namur et les ecclésias
tiques qui les accompagnent, oot reçu la même
faveur.
11 est digne de remarque que le premier des
évêques étrangers qni ont été admis k l'audience
papale c'est Mgr. le Cardinal Sterckx, et que son
arrivée Civita-Vecchia y a fait lever la quaran
taine, h la grande satisfaction des habitants de cette
ville. Les visites que Sou Ëmînence reçoit ne dis
continuent pas. Elle en a déjà rendu plusieurs
elle-même. Le Prélat est allé voir les Frères de
Miséricorde, que Sa Sainteté a fait venir de Ma
tines pour soigner les détenus dans la prison de
Sainte-Sahiue, et les Soeurs de la Providence de
Namtir, que le Pape a également fait venir pour
prendre soin des détenues la prison des Thermes.
Ces deux maisons religieuses sont nu objet de sym
pathie et d'admiration pour les Romains. Sa'Saio-
telé a daigné les inspecter elle-même; elle les
affectionne beaucoup, et Mgr. de Mérode, l'un de
ses quatre Camériers secrets participants, se donne
des peines infinies pour y faire surmonter ces diffi
cultés inséparables de tout premier établissement.
Dès maintenant, on petit assurer que ces congté-
gations remplissent dignement In mission pour
laquelle elles ont été appelées dans la cité sainte.
[Journ. de Hruxelles.)
On écrit de Heyst, 3 novembre
Samedi vers minuit il a fait un temps terrible
sur notre côte; heureusement que nos chaloupes,
ainsi que celles de Blankenberghe, étaient rentrées.
La mer furieuse a dépassé la hauteur des écluses
de Heyst et emporté une partie de la jetée d'ouest.
La côte depuis Knocke jusque piès d'Ostende, est
jonchée d'épaves. On a trouvé deux cadavres
Clemskerke, a Wendiiyne une partie de navire;
Blankenberghe des poutres Lissewege, une par
tie de navire; Heyst, un bœuf; k Knocke, une
partie de mâtures et ses agrès. On voit beaucoup
de débris qni flotteut un quart ou k une demie
lieue eo mer; enfin tout fait présumer que cela
provieut d'un navire qui malheureusement aura
péri près des côtes de Flandre.
Hier soir, il y avait un assez grand navire eo
danger dans les passages des Wielingen.
Sous peu de jours on fera manœuvrer le télé
graphe électrique de Knocke sur Anvers.
La misère est grande dans notre commune; il y
a beaucoup de veuves et d'orphelins par suite des
ravages du choléra; la pêche n'est pas productive,
et l'hiver qui a commencé fait malheureusement
prévoir que nous passerons trois k quatre terribles
mois.
On annonce de Mayence que les discussions
qui ont eu lieu cette année au sein de la commis
sion centrale ihériane, en vue d'une réduction con
sidérable des péages rhénans, n'ont, pas plus que
les années précédentes, conduit k un résultat pra
tique. Les envoyés de Hesse et de Nassau ont dé
claré qu'ils n'espéraient pas obtenir l'assentiment
de leur gouvernement k une mesure de ce genre,
et l'envoyé français a dit qu'aptès l'insuccès des
tentatives faites précédemment, son gouvernement
préfère recourir a la voie diplomatique pour faire
disparaît!e les difficultés existantes, notamment en
ce qui concerne l'assimilation du pavillon français
sur tout le parcours du Rhin.
Le Moniteur publie le relevé du commerce
de la Belgique avec les pays étrangers, pendant la
période du 16 au 3i octobre i854, en ce qui
concerne le bétail
Importations en consommation.Taureaux
et bœufs (tètes), 178; vaches, 85g; taurillons,
bouvillons et génisses, 385; veaux, 358; moulons
et agneaux, 1,682; cochons, 78.
Exportations belges. Taureaux et bœufs
(têtes), 3g6; vaches, 981; taureaux, bouvillons et
génisses, <55; veaux, 1,147; moutons et agneaux,
3,381 cochons, 5,520.
On écrit d'Alost, le 11 La foire annuelle
de St.-Martin a amené beaucoup de monde en
notre ville; le marché aux chevaux était bien
fourni, mais il y avait peu de bêtes k cornes, les
transactions étaient faciles.
Les prix des grains étaient fermes, mais sans
hausse; les huiles très-fermes; le marché au hou
blon était peu fourni, le houblon se vendait en
hausse de 34fr. 10 k 5 fr. 35.
On écrit de Gedinne 1 Le sieur J.- P. Col-
son, propriétaire, k Mouzaive, a été assassiné dans
la soirée du 6 courant.
La justice informe; la gendarmerie vient d'o
pérer l'arrestation du frère de la victime, sur qui
plauenl de graves soupçons. Ou se perd en conjec
tures sur les causes de cet épouvantable forfait.
Jeudi matin, le côté sud-est d'une des tours
de l'église catholique de Sainte- Walbnrge, k Arn-
bem, s'est écroulé, ainsi que la partie annexée de
l'église dans laquelle se trouvait l'orgue qui est
enseveli sons les décombres. La partie ouest de la
tour, qui est restée debout, menace de s'affaisser
également, et le danger qu'il y a empêche d'arcêter
quoi que ce soit. De temps en temps, on voit tomber
des amas de pierres.
La perle que ce désastre a causée est considé
rable. Dans les derniers temps, l'intérieur de l'é
glise avait été beaucoup embelli, et il paraît que la
tour avait été trop dégarnie de son appui. On n'a
pas eu de malheur k déplorer; au moment de la
chute, il n'y avait personne dans l'église; le ser
vice du matin venait de se terminer.
On écrit de Norden, le 8 novembre La
barque bièinoise Joanne, cap. Oldejans, de Brème
k Baltimore, avec 222 émigrants, a été jetée k la
côte le 6 près de Spikeroog. L'équipage, composé
de 16 hommes, est sauvé des passagers, >58 sont
sauvés; déjà i5 cadavres sont venus k la côte et
on ignore combien de personnes il se trouve encore
sur le navire.
On écrit de Tliielt, le 9 novembre: Notre
marché aux toiles subit jusqu'à présent peu de
changement, quant au nombre de toiles présentées
en vente. Les travaux de la semaille n'ayant pas
encore permis aux tisserands d'achever la prépa
ration du fil pour le convertir en toile, ce ne sera
que dans une quinzaine de jours que nous aurons
des marchés mieux fournis. Les acheteurs cepen
dant commencent a nous arriver, et tout ce qui se
présente en vente, en marchandise un peu passable
est enlevé rapidement. Il y avait aujourd'hui i5o
pièces en vente, 116 ont été vendues.
Pendant le mois d'octobre il est entré k Os-
tende 42 navires, ou 5 de plus qu'en 1853et il
est sorti de ce port 4o navires, 9 de plus que dans
le même mois de l'année dernière.
Les bateaux k vapeur out débarqué pendant le
même mois, en 4o voyages, 625 passagers; et ils
out embarqué, en 43 voyages, 1,039 passagers.
On écrit de Gedinne
A Laforêt (canton de Gedinne)il y avait
lutte; 24 électeurs étaieut présents. Ils étaient
tellement bien partagés que chaque parti avait 12
voix. Ils ont dû procéder k un ballotage qui a
donné 12 suffrages contre 12 autres.
On a dû ensuite voter pour remplir un poste
vacant dans le conseil et le résultat du scrutiu a
donné 12 voix contre 12. Au ballotage, il y a
encore eu 12 contre 12.
Ou a été appeler M. le curé an scrutin, poor
qu'il y eût majoritémais M. le curé a préféré
rester chez lui, car les sentinelles étaient au guet
pour l'observer. Ce qu'il y a de curieux, c'est que,
il y a six ans, plusieurs électeurs avaient voulu
rayer le nom de M. le curé de la liste des votants
et ce sout précisément ceux-là qui ont été solliciter
M. le curé de se rendre au scrutin. C'est donc
l'âge qui l'emporte, k Laforêt; et le candidat doit
avoir son extrait de naissance en main pour lutter
contre son adversaire.
On lit dans l'Union de Huy: La foireSaint-
Martin, la plus belle de nos foires, a rarement
amené plus de monde en notre ville. Tout y était
très-recherché et excessivement cher, quoique le
marché fût abondamment pourvu.
Le beurre s'est vendu de 1 fr. k 1 fr. 20; le
Potebesse de 36 k 38 c. le demi kilog.