Y Association libérale a combattu a outrance la candidature de M. Delehaye. L'Association von- lait avant tout procurer un triomphe au parti libéralIl y avait donc la fois dans la sur charge de M. Veibaegen, t° un faux matériel, car les mots introduits par lui dans le Moniteur il ne les avait pas prononcés 2° un faux moral, prouvé par la polémique qui a précédé le succès électoral de M. Delehaye; 3' une inconvenance sans nom et envers-son collègue et envers les électeurs de Gand. Aussi, avec l'indignation d'un honnête hom me, M. Delhaye, dans une éloquente iioprovisalioo, a stvgtnaiisé celte infamie et donné un énergique démenti M. Verhaegen. Et celui-ci, pâle, em barrassé, a cherché en vain autour de lui une bou che amie qui lui vint en aide. Personne ne s'est fait son complice. 11 en est pour sa honte et pour les frais de son cynisme. M. Delehaye. Je demande pardon la Chambre de venir interrompre ce grand débat, mais j'ai venger le corps électoral de Gand, d'une injure toute gratuite que lui a adressée M. Veibaegen par la voie du Moniteur. Avant-hier, lorsque M. Ver haegen cita le résultat des élections communales de Nivelles comme une démonstration hostile h la convention d'Anvets, je lui dis: Et Gand donc? M. Verhaegeu répliqua: Je ne m'occupe pas de Gand, sans ajouter un mot de plus. Or, ce matin, jetant les yeux sur les Annales parlementaires, je vois que M. Verhaegen s'y attribue le langage suivant Il ne s'est agi Gand que d'une question de vidange et de police de cabaret. J'en appelle tous les membres de cette As semblée, M. Verhaegen a-t-il profété celte injure lancée au corps électoral de la deuxième ville du royaume De toutes parts. Non non. M- Delehaye. Non, Messieurs, il n'a rien dit de semblable, et il s'est permis, chose inouïe, de glisser l'injure dans nos Annales, après la séance, sans avoir le courage de la pronoucer en présence des députés gaulois Je laisse tous les coeurs honnêtes juger de cette conduite odieuse Messieurs, vos murmures nous ont déjà vengés. Si M. Verhaegen avait osé pro noucer ces mots, nous les aurions vivement relevés, mes honorables collègues et moi, et nous aurions protesté avec énergie; mais il n'a pas eu ce cou rage, il nous a injuriés dans l'ombre Il savait parfaitement que la question électorale a été politique Gand, qu'on y a combattu ma candidature parce que j'avais voté pour la con vention d'Anvers, parce que j'ai secoué le joug de quelques meneurs ambitieux, parce que je suis du nombre des libéraux indépendants qui ne pactisent pas avec leur conscieuce, parce que je n'admets pas le despotisme humiliant, abject, que certains libéraux exercent sur leur parti. Vos journaux, M. Verhaegen, m'ont combattu sur le terrain politique; pendant deux mois ils m'ont prodigué les insultes et les calomnies; vos amis n'ont rien négligé pour empêcher tna réélectioo, et aujourd'hui vous venez dire (en vous cachant derrière une falsification des Annales parlemen taires) qu'il ne s'est agi h Gand que d'une ques tion de vidange et de police de cabaret Fi, Mon sieur, j'en suis honteux pour vous. (Profonde Sensation.) Oui, je suis, je resterai libéral, mais je ne ren drai plus de services libéraux je me suis séparé de meneurs tyranniques, je veux toujours agir selon ma conscience; j'ai repoussé ceux qui m'ont vive ment engagé ne voir qu'une personnalité libérale dans une question de vérification de pouvoirs. Je suis cjnvaiucu, Messieurs, que tous approuverez et la déclaration que je viens de faire et la pro testation que je fais insérer dans nos Annales contre l'insigne procédé de M. Verhaegen. (Mar ques très-vi»es de sympathies sur presque tous les bancs de la Chambre.) M. Verhaegen. La vive provocation de M. De lehaye..... Plusieurs membres. Non, il a exigé des expli cations. M. Verhaegen. Ne saurait m'alleindre jamais. Voix diverses. Si, si, vous u'aviez rien dit de ce qui est imprimé. M. Verhaegen. Jamais on ne m'a attaqué la dessus. M. Delehaye veut un débat irritant. M. Van Overloop. Que vous avez provoqué. M. Verhaegen. Je souhaite que M. Delehaye soit réélu eu i856. M. Delehaye. Ce n'est plus vous qui y saurez mettie obstacle. M. Verhaegen. C'est ce que nous verrons. Voici mou explication. J'avais écrit mon dis cours, et j'y ai intercalé ma réponse h l'interrup tion de M. Delehaye. Un grand nombre de voix Cette réponse est imuginaiie. Nous u'avons rien entendu de sem blable. Vous avez dit seulement Je ne m'oc cupe pas de Gand. M. Verhaegen. C'est que j'aurai dit cela d'une voix plus faible qu'on n'aura pas bien entendue. M. Delehaye. Qui donc osera attester que vous avez proféré l'injure? Personne, je l'en défie. De toutes parts. Vous avez raison (Personne ne se lève pour déclarer que M. Ver haegen a prononcé les paroles incriminées. Vif tumulte dans l'assemblée. M. Verhaegeu se re tourne en vain, nul n'appuie son dire). M. Verhaegen. J'ai écrit ce que j'ai dit et pas autre chose. (Vifs murmures.) Il y a des téiuoins ici. De toutes paris. Il u'y en a pas! M. Verhaegen. Je n'eu dirai pas davantage, la Chambre jugera. (Violents murmures.) M. le président. L'incident est clos. Silence, Messieurs, je vous en prie. (Plusieurs membres vout féliciter h sou banc l'honorable M. Delehaye.) Voici la réponse faite par le Roi a la députalion qui a été chargée de lui remettre l'adresse de la Chambre eu réponse au discours du Trône Messieurs, Les circonstances sont en effet très-délicates. La bonne entente est bien nécessaire pour sur- mouler les dillicultés actuelles. Je vous sais beau- coup de gré, Messieurs, de l'avoir si bien cotn- pris et de prêter mon gouvernement un loyal concours. Vous contribuerez ainsi développer le bien-êlre de notre belle patrie, assurer son avenir, eu affermissant son existence nationale, et vous acquerrez de nouveaux titres sa con- fiance et sa gratitude. J'éprouve une vive satisfaction, Messieurs, vous féliciter de vos sentiments dévoués et de votre patriotique langage. On lit dans la Patrie de Bruges: Uu ami uous communique l'extrait suivant d'une lettre qui lui est adressée de Rome Dimanche, ig novembre. Vous aurez appris déjà par les journaux que le cardinal Scilowski, patriarche de Hongrie, a reçu le chapeau dans le consistoire de Jeudi. Cette intéressante cérémonie se renouvellera encore avaut peu de jours pour Son Em. le cardinal Hen- riques de Carvalho, patriarche de Lisbonne. C'est non seulement le premier voyage Rome de ce prélat, mais il est en outre remarquable qu'il soit le premier cardinal portugais qui ail fait apparition dans la ville éternelle. Mgr. de Carvalho est ar rivé ici jeudi soir, après avoir reçu Civita V'ec- chia les honneurs réservés ans princes de l'Égli$e dès qu'ils mettent le pied sur le territoire ponti fical il était débarqué avec six autres évèqnes ou archevêques: l'archevêque d'Utrecht,l'archevêque de Philadelphie, l'év êqtie coadjuteur de Bréda, |et évêqnes de Montréal, de Bruges et de Montauban qui tous sont déjà venus rejoindre leurs collègues réunis au nombre d'au moins cent soixante. Le Sacré Collège promet d'être au grand coin, plet; dès jeudi une quarantaine de cardinaux as sistaient la remise du chapeau au cardinal Sci lowski, et on annonce en outre la prochaine arrivée de plusieurs autres. A propos de la remise du cha peau, il est bon que je vous dise qu'il est reçu dans les usages de la cour de Rome qu'avant cette cé rémonie, un cardinal qui arrive pour la première fois en ville, se tienne en charte privée, de sorte que le consistoire aura probablement lien pour le patriarche de Lisbonne l'un des premiers jours de la semaine. La question de l'Immaculée Conception est décidée dans la pensée du St-Père. Les délibéra tions ne porteront ni sur le fond ni sur l'opportu nité de la définiliou dogmatique, mais uniquement sur la forme. Le projet de bulle est remis aux évè- quesqui ont reçu en même temps l'invitation de se réunir demain au Vatican sous la présidence de trois cardinaux désignés par le Pape. Lorsque les évêques auront été enteudus, le Si-Père discutera les termes de la bulle devant le Sacré Collège des cardinaux. Il n'y a plus de doute sur la proclama tion et la définition solennelle. Sa Sainteté la pro noncera le 8 décembre, pendant l'office pontifical qu'il célébrera lui même; et la bulle sera immé diatement distribuée. La veille il y aura jeûne Rome mais le jour de fête qui est un vendredi, le St-Père accordera la dispense pour faire gras. Tout cela n'est plus un mystère Rome, a NOUVELLES LOCALES. Le Progrès annonce que la commission de l'atelier-modèle vient d'adresser l'administration communale un projet de règlement pour l'orga nisation du travail domicile. Une somme de 1,000 francs serait allouée la commission administrative comme fonds roulant pour achat de métiers et de l'outillage destinés au lissage. Cette avance serait utilisée fournir, aux ouvriers qui veulent travailler domicile, le métier et l'outillage nécessaires sous les conditions suivantes: i* Que l'ouvrier paiera chaque semaine ou laissera opérer uue retenue fixer par la direc tion jusqu'au parfait paiemeot des fournitures faites; a" Que jusqu'à solde parfaite, le métier et les accessoires continueraient d'appartenir 1» ville; 3°Si l'ouvrier abaudonne le travail avant sa complète libération de ce chef, le métier sera repris d'après la valeur fixer par le contre maître de l'atelier, sans qu'en aucun cas la valeur puisse dépasser les 3/4 du prix d'acquisition. Le remploi de ce fonds pourra se faire consé cutivement mesure des rentrées, et un compte détaillé de la situation de ce fonds sera soumis annuellement au Conseil communal. NOUVELLES DIVERSES. Une baisse marquante a eu lieu lundi au marché de Courtrai le froment a baissé de fr. 5-33 et le seigle de fr. 6-56 par hectolitre et demi. On écrit de Dixmude, la Patrie de Bruges: Le a3 du courant, plusieurs lettres anonymes ont été trouvées dans les rues de cette ville; elles ten daient exciter la population se rendre io

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Le Propagateur (1818-1871) | 1854 | | pagina 2