JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
N® 3.883.
38me année.
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PROPAGATEUR,
VÉRITÉ ET JCNTICE.
On s'abonne Yprès, rue de Lille, 10, près la Grand
Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume.
PRIX lit: L'ABO.V.IENKIIT, par trimestre,
Ypres fr. 3. Les autres localités fr. 3-5o. Un n° a5 c.
Le Propagateur paraît le SII'.KCRIIDI et le NtlIKDI
de chaque semaine, (insertion* 13 centimes la ligne.)
TrîbSS, 16 Décembre.
Les revenus de l'Etat, pour l'exercice
1855, d'après les évaluations, sont lixés
un produit de 127,998,550 fr. non compris
la somme de 1 million provenir de la
vente des domaines. En dehors de ce re
venu,le gouvernement demande de pouvoir
percevoir, un accroissement du contingent
de la contribution foncière.
Si l'on examine la part contributive des
impôts payés par la propriété immobilière,
on trouvera sans contredit,que,si leïrésor
doit se pourvoir de nouvelles ressources,
ce n'est certes plus du revenu foncier qu'il
faut exiger celte augmentation de contri
butions.
D'après l'évaluation du produit présumé
du budget des receltes, les impôts figurent
pour une somme de plus de quatre-vingt-
dix millions de francs. Dans ce chiffre, la
propriété immobilière figure au moins pour
une somme de 42 millions de francs.
Eu 1851, la propriété immobilière a été'
frappée d'un nouveau droit, de mutation
en ligne directe, d'un droit dû par les
époux survivants, et d'un pour cent d'aug
mentation sur les droits entre frères et
sœurs. On peut donc affirmer, comme l'a
si bien observé M. de Renesse devant les
Chambres, que la propriété immobilière,
c'est-à-dire les 738,000 propriétaires fon
ciers, contribuent actuellement pour au
moins 42 millions, peu près la moitié
des impôts; tandis que toules les autres
matières et valeurs imposées ne paient au
trésor, par les impôts, qu'environ la somme
de 49 millions.
Il est observer que le foncier paieaussi
la Province et la Commune plus de 3
millions, par les centimes additionnels,
et que les octrois communaux atteignent
presque tous les produits de l'industrie
agricole.
D'après une estimation moyenne, la ri
chesse totale de la Belgique serait repré
sentée par un revenu de 1,500,000,000 de
francs.
Le Journal des économistes estime ce re
venu 2 milliards.
D'après le cadastre, le produit net de la
propriété foncière, n'était évalué, au 31
décembre 1852,qu'à 161 millionsde francs.
En admettant que cetteévalualion soit trop
modérée, et qu'il faille fixer 300 millions
ce revenu, il semble encore que la pro
priété foncière, contribuant dans les re
venus annuels des impôts de l'Etat pour
une somme d'ail delà de 42 millions de
francs, n'est pas traitée avec la même im
partialité fiscale que pour les autres bases
de la richesse nationale qui représentent
un revenu de 1,800,000,000 de francs, et j
ne paient cependant pas beaucoup plus
que la moitié des impôts.
On voit de là, que la propriété immobi
lière devrait être plus ménagée, et que si
un surcroît de ressources est réclamé par
l'Etat, c'est d'autres sources qu'il con
vient de puiser. Sous ce rapport nous fai
sons remarquer avec M. de Renesse, que la
révision de l'impôt des patentes mérite
l'attention du gouvernement. Il y a des ca
tégories de patentables, qui ne paient pas
une juste part, eu égard l'importance
de leurs bénéfices, tandis que d'autres
paient comparativement trop; il y a des
professions qui ne sont pas encore paten
tées. Pourquoi celte exemption?
La proposition des redevances desmines
n'est pas moins digne de l'attention de la
législature. Là, mieux que dans la pro
priété foncière, on peut trouver de quoi
augmenter ses ressources, si au moyen d'é
conomies l'on ne parvient maintenir l'é
quilibre si désiré entre les recettes et les
dépenses de l'Etat.
Le marché aux céréales d'aujourd'hui a' élé
approvisionné de 979 hectolitres de froment, colé
eu moyenne a fr. a8-4o - de 128 hect. de seigle?
ii fr. 19-90; de 86 hect. de fèves, a fr. 19-60;
de 12 hect. d'avoine, fr. 10-00.
Au marché aux pommes de rerre il y avait 34
becl. Ces tubercules out élé vendus au ptix de
fr. 6-67 l'hectolitre.
Nous lisons dans le Progrès que la Commission
admininistrative de l'Atelier d'apprentissage de
cette ville s'occupe activement de l'organisation du
travail domicile. Deux difficultés se présentent
entre autres: Les ouvriers n'ont pas de métiers et,
en général, il est impossible d'en placer dans leurs
habitations. Ces difficultés seront soumises au Con
seil communal dans sa plus prochaine séance, avec
un projet portant les mesures propres il y porter
remède.
Le même journal porte l'avis suivant
Les tisserands de la ville et de l'arrondisse
ment peuvent se procurer du travail l'Atelier
d'apprentissage. Ceux qui n'oot pas de métier
pour travailler ii domicile, peuvent s'en procurer
un en s'adressent, s'ils habitent la ville, a un mem
bre de la Commission de l'Atelier,et s'ils habitent
line commune rurale, M. le commissaire de l'ar-
roudissenienl. a
Le gouvernement vient de soumettre a la Cham
bre deux propositions qui intéressent particuliè
rement les producteurs et les consommateurs de
charbon. Il demande la prorogation de la loi qui
autorise la libre entrée des houilles anglaises, et
l'abolition du péage de faveur dont jouit, sur les
voies navigables, le combustible exporté en Hol
lande.
Mais dans les circonstances actuelles, celte dou
ble mesure n'aura pas les effets qu'on semble en
attendre. Et d'abord, il n'y a que l'Angleterre qui
pût nous fournir des houilles mais celle année, il
lui manque elle-même du combustible pour sa
propre consommation; comuieut veut-on doue
qu'il nous en arrive de ce côté
Quant l'abolition du péage de faveur, elle
n'exercera aucune influence sur nos exportations,
aussi longtemps qoe la demande du combustible se
maintiendra aussi active qu'aujourd'hui.
Dans sa séance du i4 décembre, la Chambre
des Représentants a adopté au second vote, par
44 voix contre 34 et 4 abstentions, le projet de loi
sur la police sanitaire des aoimaux domestiques.
Au commencement de la même séance, M. Tesch
a déposé le rapport i* sur la réorganisation des
administrations de bienfaisance; 2° sur les dons et
legs charitables.
NOUVELLES DIVERSES.
Le 11 de ce mois on a retiré d'une mare d'eau,
en la commune de Rolleghem-Capelle, la nommée
Louise Vitale De Cock, âgée de 6 ans. L'enfant
donnait encore quelque signe de vie quand on le
retirait de l'eau, mais elle n'a pas tardé succomber
k l'asphyxie.
Ce malheurparaît-il, est arrivé tout acciden
tellement.
On écrit de Gand, i4 décembre
Quoique la bulle dogmatique de l'Immaculée
Conception ne soit pas encore arrivée, le doute
n'est plus possible sur la proclamation qui a eu
lieu Rome, le 8 décembre. Dimanche prochain
dans toules les paroisses de notre ville, MM. les
curés annonceront la grand'messe le triomphe
de la Reine immaculée. En attendant la publica
tion de la bulle, on chantera au Salut les Litanies
de la Su-Vierge, en répétant trois fois l'invocation
Regina sine labe cohceptaA 7 heures du soir,
toutes les cloches des églises annonceront l'heureux
événement qui réjouit en ce moment l'Église.
La gendarmerie de Saint-Sauveur (Hainaut)
a opéré, ces jours derniers, l'arrestation d'une
femtne de ce village et de son fils, que la rumeur
publique accuse d'avoir tué a coups de fourche
leur époux et père, la suite d'une violente
dispute.
D'après une dépêche de Vienne, du 12,
publiée par le Daily News, on annonce que
l'Impératrice de Russie est mourante, et il n'est
pas certain, ajoute la dépêche, que S. M. fût
encore en vie lorsque la nouvelle est partie de
Saint-Pétersbourg.
Ou écrit de Grammont Notre ville compte
dans les rangs de la légion étrangère actuellement
en Crimée sept de ses enfants. Les dernières nou
velles que nous avons reçues datent du 24 octobre
dernier. A cette époque, l'un d'eux éiait a l'hôpî
pal a Constantinople, par suite d'une blessure reçue
la bataille de l'Aima; les autres étaient très-bien
portants et paraissaient satisfaits de leur sort. Leur
long silence nous donne des craintes d'autant plus
légitimes que leur correspondance était très-fré
quente et très-régulière.
-- On lit dans le Producteur de Leuze Si
plusieurs villes de notre province revendiquent
avec orgueil, l'honneur de compter a l'armée de
Crimée quelques - uns de leurs enfants, nos con-
cifoyers seront également satisfaits d'apprendre
que i5 Leuiois figurent aussi au nombre de ces
héroïques soldats.
Nous lisons dans des lettres qui nous sont
