communiquées, que onze d'entre eux ont pris part
la bataille d'inkermann, et chose remarquable
pas uri seul n'a été tué. Ils se sont cependant con
duits avec l'énergie et le courage de soldats
éprouvés. Nous citerons entr'autres le nommé
Blancktuan qui a reçu, des mains du général Can-
robert, la décoration de l'ordre de la Légion-
d'Honnenr.
On lit dans le Courrier du Limbourg
a Mardi dernier, la diligence qui part b cinq heu
res et demie du malin de Tongres pour Saint-
Trond a été arrêtée par un incident dramatique.
1.a diligence venait de dépasser Looz, lorsqu'une
femme échevelée, ne portant pour tout vêtement
qu'une chemise, s'élança en hurlant du grand
chemin qui conduit Voordt, saisit les chevaux
par la tète, et cria au conducteur ahuri qu'elle était
le chef des démons et que la diligence ne passerait
Iras. Voyaut que toutes les bonnes raisons et toutes
es menaces restaient infructueuses, le conducteur
dut avoir recours h la force.
Mais aucun moyen ne réussit et il ne fallait
pas songer continuer le voyage, car peine se
disposait on regagner la diligence que la folle,
resaisissant la tête des chevaux, recommençait son
vacarme. Enfin, arrivèrent les renforts. Deux ro
bustes campagnards se rendirent maîtres de la
furieuse et permirent a la diligence de poursuivre
sa route. Cependant la malheureuse est encore
parvenue leur échapper, et, dans la journée, elle
a de nouveau attaqué plusieurs personnes aux
environs de Looz. Celle femme se nomme Marie
Cosen jusqu'ici elle a paisiblement habité la
commune de Looz et c'est seulement depuis samedi
dernier qu'elle a perdu la raison.
-- Un cas extraordinaire de fécondité vient de
se présenter dans la commune de Halla-Boyenhove
(Brabant). La femme du cultivateur Jacques Ponsart,
âgée de 6o ans, a mis au monde trois enfants du
sexe féminin très-bien portants la mère est morte
immédiatement après leur avoir donné le jour.
AFFAIRES D'ORIENT.
D'après une lettreécrile par le général Canrobert
au ministre de la guerre de France, a la date du 3
décembre dernier, la pluie tombait par torrents
Séhastopol. Les chemins étaient défoncés, les tran
chées remplies d'eau, et toutes les opérations,
comme la plupart des travaux, restaient suspendus.
Les Russes étaient immobiles par les mêmes causes.
Malgré ces épreuves néanmoins, le moral de tous
était excellent, et les alliés tenaient ferme, prêts
recommencer leurs opérations dès que le temps et
l'état des routes le permettraient.
Des nouvelles de Crimée du 7 décembre portent
qu'à cette date on remarquait un grand mouvement
de la part des Russes dans la baie de Séhastopol
qui sépare la partie sud où est située la ville as
siégée, du côté nord où sont établis la citadelle et
plusieurs autres forts.
Les mêmes nouvelles ajoutent que l'investisse
ment de la ville était presque complet et que les
assiégeants élevaient des batteries dominant le port.
Les alliés continuent recevoir des renforts con
sidérables. Il se confirme qu'Orner-Pacha va passer
en Crimée avec une forte partie de son armée. La
Gazelle de Cologne annonce qu'une armée, com
posée de Turcs sous le commandement personnel
d'Oraer-Pacha, va être concentrée près d'Eupa-
toria pour empêcher les renforts russes de parvenir
Bakschi-Serai et a Séhastopol.
D'après tout cela, on croit que les hostilités vont
être reprises dans un prochain avenir. Le Mor-
ning-Advertisser déclare même tenir de source
certaine que les gouvernements alliés auraient ré
solu de déployer des efforts extraordinaires pour
envoyer de nombreuses forces en Crimée, afin de
prendre Séhastopol avant la fin de décembre.
Quant nous, nous croyons que bien du temps
encore s'écoulera avant la prise de Séhastopol, si
jamais on parvient s'emparer de cette place.
L'amiral russe Machimoff qui était mort depuis
quelque temps, vient de ressuciter tout-à-coup; il
n'a qu'une oreille de perdue.
Suivant la Correspondance lilhographiée
de Vienne, il est faux que le duc de Cambridge
soit atteint d'aliénation mentale. Celte feuille dit
que le contenu d'une lettre de ce prince lui a été
communiqué. Elle est datée de Constanlinople, le
3o novembre; elle porte que la santé du prince
est parfaite, qu'il se trouve Constantinople par
suite d'un congé obtenu de lord Raglan, mais qu'il
retournera dans quelques jours prendre le com
mandement de sa division de cavalerie.
Une dépêche de l'amiral Dundas du 22
novembre annooceaux lords de l'amirauté que les
vaisseaux Tribune, Higflytr et Lynx ont, dans
une croisière dans le mer Noire, détruit un petit
fort russe située sur la côte de Circassie, dix
milles N.O. d'Anapa.
Des nouvelles de Balaklava, venues par
Varua, annoncent que les Anglais se disposaient
a embarquer des pièces de siège, afin de forcer le
port d'OJessa probablement pour y faire hiverner
les flottes.
Aujourd'hui, il n'y a plus de doute, paraît-il,
que la Russie n'ait accepté les quatre points de
garantie comme base des négociations futures. La
Hoersen/ia/te de Hambourg publie même les termes
de la communication remise par le priuce Gort-
schakoff au comte Buol.
Mais d'un autre côté, il semble ressortir du lan
gage des ministres auglais, que les gouveruemeuts
alliés ne s'occuperont de négociations pacifiques
qu'après la campagne de Crimée. On veut a toute
fin infliger un échec aux armes du Czar sous les
murs de Séhastopol. Tant pis! C'est un moyen as
suré d'avoir pendant un demi siècle guerre sur
guerre. On pourra bien forcer la Russie a accepter
celle fois un traité de paix humiliant: mais ou
peut être persuadé qu'à la première occasion elle
cherchera prendre une revanche éclatante, et
nous ajoutons qu'elle restera toujours en état de le
faire, précisément parce qu'elle restera toujours
une puissance continentale de premier ordre. Ses
déserts, ses glaces et ses neiges, bien plus que sa
force militaire, la rendent invulnérable comme
état territorial, et voilà pourquoi elle peut faire la
guerre avec beaucoup moins de danger pour elle
que les autres nations.
Nous désirous que de gré ou de force les alliés
obtiennent des conditions de paix honorables pour
elles et pour l'Europe eutière; mais dans un in
térêt, surtout d'avenir, nous désirons aussi que
l'amour propre ou l'ambition ne les pousse pas
vouloir infliger la Russie des affronts inutiles. Et
d'ailleurs l'AlIlernague les suivra—t-elle dans cette
voie il est certain que non.
Quant l'acceptation des points préliminaires
par la Russie, le Journal de Francfort croit, et
juste litre peut-être, qu'elle ne pourra conduire
de véritables négociations de paix que si la Prusse
occupe la place qui lui est réservée dans la grande
alliance, en y adhérant. Si elle ne le fait pas, il
est évident que la valeur du traité d'avril et du
nouvel article additionnel en sera amoiodi ie et que
les espérances de la Russie augmenteront. Ce n'est
que si l'Europe est unanime réclamer une paix
juste et solide que la Russie sera convaincue de la
nécessité d'y couseutir.
A NG LETEU RE
at'VCHTl'RE Ul' PARLEMENT.
La Reine Victoria a ouvert cette semaine le Par
lement Anglais en personne. Le discours du trône
est belliqueux et absorbé presque en entier par le
conflit oriental. La Reine exprime sa vive satisfac
tion au sojet de l'alliance du 2 décembre avec
l'Autriche et en espère d'importants résultats. Ses
paroles ne dissipent pas néanmoins l'incertitude
qui enveloppe toujours ce traité. D'autre part, |3
harangue royale ne fait pas la moindre allusion
la nouvelle phase diplomatique créée par l'adhé
sion de la Russie aux quatre points de garautie-
par contre, la nécessité de pousser la guerre avec
toute la vigueur possible, s'y trouve exprimée de
la manière la plus nette.
L'Adresse en réponse au discours du Trône n'ex
prime pas de sentimeols moins belliqueux. Elle a
été volée l'unanimité. En présence du grand but
que poursuit l'Angleterre dans l'intérêt de son
commerce et de sa domination maritime, tous les
dissentiments se sont effacés, toutes les rivalités ont
cessé. L'opposition s'est prononcée pour la guerre
avec non moins d'énergie que les membres du gou
vernement eux-mêmes.
Voici maintenant quelques faits saillants de la
discussion. Il y a d'abord la déclaration de Lord
John Rnssell propos du traité du 2 Décembre.
L'organe du gouvernement ne paraît pas très-
satisfait de ce traité. Il a déclaré que ce pacte ne
contient rien de précis, que l'Autriche n'a pas
promis de prendre part a la guerre la fin de
l'année, mais qu'elle est prêle conclure un traité
d'alliance offensive et défensive, si la Russie re
fuse la paix sur la base des quatre points de ga
rantie. Pour le dire en un mot, il semble résulter
du langage tenu par Lord Russell que si le gouver
nement britannique a souscrit au traité du 2 dé
cembre, c'est parce qu'il a pensé qu'il vaut en
définitive mieux d'avoir avec l'Autriche un traité
quelconque, que de n'en avoir pas du tout.
Uu autre point qui mérite d'être signalé ici,
c est la déclaration du Duc de Newcastle qui a
expressément nié que les puissances occidentales,
par le traité d'alliance, se fussent engagées sou
tenir l'Autriche, soit en Pologne, soit en Hongrie
ou en Italie, ou lui garantir l'intégrité de ses
possessions territoriales.
On voit d'après tout cela combien la significa
tion du traité avait été outrée. Aussi a-t-on été
singulièrement désappointé Paris et Londres.
Le chancelier de l'échiquier a déclaré ce soir,
la Chambre des communes, que la France et
l'Angleterre ont jusqu'ici orgauisé une force de
iâo,ooo hommes dans l'intérêt de l'expédition de
la Crimée sur l'interpellation de M. Willoughby,
il a refusé de donner aucune explication sur les
mesures militaires que le gouvernement se propose
de prendre par la suite.
Les journaux de Londres ont reçu des détails
sur les pertes que la dernière tempête dans la mer
Noire a fait essuyer aux deux nations. Plus de
1,000 hommes, dont environ 600 des meilleurs
marins de l'Océan, ont trouvé la mort dans ce
désastre. Le Morning Hérald demande que l'a
mirauté provoque également une souscription pa
triotique en faveur des veuves et des orphelins des
marins de la marine marchande qui ont péri daus
la mer Noire, au service des deux armées.
Les nouvelles de la mer Noire annoncent
que l'amiral Dundas souffre beaucoup de la
diarrhée malgré son grand âge et malgré l'état de
sa sauté, ce vénérable amiral a pris la décision,
suivant le correspondant du Morning Hérald, de
rester son poste la tête de la marine anglaise
dans la tner Noire.
ÉTAT-CIVIL DE LA VILLE D'Y PRES
Du au 15 Décembre inclus.
NAISSANCES.
Du sexe masculin, 10 1
Du sexe féminin 7 ota 1
DÉCÈS.
1. Duhanieeuw, Anne-Barbe, âgée de 66 ans,
dentellière, épouse de Pierre Doolaegbe, rue
de Menin.
2. Vassut, Thérèse-Constance, âgée de 86 ans,
dentellière, célibataire, rue des riches Claires.
3. Duhanieeuw, Charles-François, âgé de 52 ans,
journalier,époux de Françoise-PétrouilleTreve,
décédé Ghyvelde (France), le 19 novembre.
4. Delbecque, Patrice, âgé de 72 ans, journalier,
veuf d'Amélie Bottelier, rue de Menin.
5. Viane, Colette-Françoise, âgée de 5o ans, jour
nalière, épouse de Guillaume Odeut, rue 8e
Menin.