NOUVELLES LOCALES. REVUE POLITIQUE. NOUVELLES DIVERSES., rr-r 2 forcés h perpétuité; la veuveRobynsla détention j perpétuelle. Dans l'audieuce du matin, M' Barbanson avait déclaré que la partie civile renoncerait a son ac tion, si M"" Robyns reconnaissait formellement le testament du 31 février comme non avenu et s'engageait a n'en pa; faire usage. M®* Robyns avait donné cette déclaration par acte; Edouard Robyns, partie civile, l'avait ac ceptée et s'était désisté de son action. Voici le compte-rendu de la fin de l'audience: M. le président donne lecture de quatre ques tions qui sont posées au jury. Celui-ci se retire dans la chambre de délibérations. Il est midi et demi. A 1 heure la cour rentre en séance. Un silence religieux s'établit dans la salle pour écouter la dé claration du jury, qui répond négativement aux quatre questions qui ont été posées. Le bruit de l'acquittement se répand immédia tement au dehors; nous entendons de la salle les çris qu'il provoque. M. Schoeters et M"" Robyns sont introduits et prenueut place sur deux chaises placées devant la cour. M. le président prononce l'acquittement. M"* Robyns quitte la salle. M' Lavaut, au nom de la partie civile, demande que l'acte testamentaire incriminé soit lacéré. M* Schvllaert. Au nom de Schoeters, je me ré fère h la justice quant ces conclusions. M. De Bavay. Et moi de même, M. le prési dent. Schoeters prend la parole. MM. les jurés, quoique ce ne soit plus nécessaire pour ma défense, afin de rassurer complètement ceux dont la con science douterait encore, devant Dieu et devant les hommes, je jure de nouveau que je suis inno cent du crime dont j'étais accusé. La cour se relire pour délibérer. La cour rentre eu séance h 2 heures moius un quart. M- le président lit un arrêt qui déclare que, parce qu'il contient un faux matériel, le testament du 21 février j852 sera lacéré, et ne pourra re cevoir nul effet. L'audience est levée. Pendant toute cette délibération, la foule que nulle curiosité ne retient plus, a eu le temps de s'é couler. Voici les points les plus importants dont le Conseil comiuuual de notre ville s'est occupé dans ses séances du to et du 11 de ce mois i* Il approuve un plan proposé par M. Angillis, pour la construction de deux maisons, rue des Bouchers, sur des terrains récemment veudus par la ville; 2° Le compte de la Bibliothèque publique, sou mis l'assemblée, est arrêté, pour i854, en recette, h la somme de fr. 1,699 71* 5el eu dépense, h la somme de fr. 1,510-28. L'exercice écoulé présente donc un excédeul de fr. 189-56. 5* t< En i848, dit le Progrès, une avance de deux mille francs a été faite par la caisse commu nale pour rendre plus facile et moins gênant l'ac quisition de la tenue en drap pour un çertain nombre de la garde-civique. Uue partie de cette ^ornme a été reversée par la masse d'habillement, mais il reste encore dû fr. gg-g'rôceotimes. Comme cette dépense pour la plus large part, provient de la tenue qui a été fournie surtout des musiciens de la garde civique, le Conseil est d'avis d'envi sager cet arriéré comme non-valeur, en considé ration du service extraordinaire que ces artistes, ont dû faire pour assister aux répétitions et aux excercices de la garde-civique. Ou peut d'autant plus leur tenir compte de ce zèle et de celte bonne volonté, que la plupart d'entre eux n'auraient jamaisété appelés a faire partie de la garde civique. Cette proposition faite par le collège, est admise h l'unanimité, a 4* Le budget communal pour l'excercice de x 855, est adopté comme suit En recettes extraordinaires, fr. 47,517-71 En recettes ordinaire;^ 154,245-76 Total des receftes, fr. 201,763-47 Les dépenses extraordinaires s'élèvent fr. 50,527-78 Et les dépenses ordinales h i5i,2o8-3o Total des dépenses fr. 201^56-08 Il y a donc an excédent de fr. 27-39 ue no.tiE. L'Univers rend compte d'une réunion général de la Société de S' Vincent de Paul, que le Saint- Père a daigné présider le 5 janvier, au Vatican, dans la grande salle du Consistoire. Près de 800 membres de divers pays s'y trouvaient présents, ainsi qu'un grand nombre de prélats étrangers et romains. Après un rapport lu par M. Baudon sur les opé rations de la Société, le Saint-Père s'est levé, et d'une voix pleine, douce et quelquefois vibrante d'émotion, il a prononcé une réponse admirable dont nous chercherons seulement a indiquer le sens, n'en ayant pas encore le texte. Après les joies que nous avons tous éprouvées en ces derniers jours, je suis heureux de ine voir entouré aujourd'hui d'un si grand nombre des fils les plus dévoués de l'Église, d'hommes qui, sous la direction de l'autorité ecclésiastique, ne sont occupés qu'a faire le bien et a mettre en pratique le commandement de Notre Seigneur Jésus Christ, ce commandement nouveau qui nous porte h nous aimer les uns les autres Man- datum novum do vobis ut diligatis invicem. C'est ce commandement qui nous fait recon- naître et chérir nos frères dans les conditions les plus humbles de la grande famille humaine; c'est ce commandement qui fait que le plus s grand doit être le serviteur des autres. Dans uotre siècle si froid, si iudifférent aux intérêts les plus sacrés de l'homme, le moude n'apprécie pas les vertus inspirées par lecalho- licisme. Protestants el incrédules, tous s'accor- deut traiter l'humilité de bassesse, la chasteté d'opposition aux droits de la nature, le zèle apostolique de fanatisme, la charité seule est acceptée par tous. C'est donc uu puissant moyeu de ramener les âmes h la foi, c'est un motif de plus pour vous de redoubler de zèle, de té- moiguer de plus en plus votre attachement a l'Église en continuant de prêter une obéissance filiale aux sentinelles des peuples (les évêques de la Saiute Église); ainsi préparés, retournez au monde, vers ce cadavre, et qu'à notre voix et et par vos actes il retrouve, comme autrefois Lazare, aux accords d'une voix diviue, la cha- leur et la vie. A cette condition, Dieu multi- pliera et votre nombre et vos œuvres. J'appelle donc sur vous et votre société la bénédiction du Dieu tout-puissant (Ici tout l'auditoire, les car- dinaux et évêques seuls exceptés, s'est mis genoux.) De Dieu le Père, qui, malgré la première faute, a puisé pour nous guérir dans les trésors de sa miséricorde infinie; De Dieu le Fils, qui a daigné verser pour nous jusqu'à la dernière goutte de son sang; De Dreu le Saiut-Esprit, Esprit de lumière, d'amour, de force el d'intelligence; De la Très Sainte Trinité, pour qu'elle vous cou.vre de sa toute puissante protection tous les jours de votre vie et jusqu'à l'heure de votre mort. Benediclio Dei omnipotentis Patris, Filii s et Spirilus Sancti, descendat super nos nunc et semper. Amen, Le Pape s'est alors retiré très ému. Son émotion avait gagné tous les cœurs, touchés de tant de bonté relevée par une majesté ineffable. JJne nouvelle assez importante, c'est l'adhésion du Piémont l'alliance anglo-française. Le gou vernement sarde fournira i5,ooo hommes de toutes armes, çvec un matériel cousidérable de canons de campagne. Les gouveruements de France et d'Angleterre faciliteront au gouvernement piémontais la conclusion d'un emprunt de 25 millions pour chaque année de guerre. On ajoute, enfin, mais ce bruit a besoin de confirmation, que ce corps auxiliaire sera adjoint aux troupes anglaises et placé sous le commandement en chef de lord Raglan. Autre nouvelle le Daily-News annonce d'une manière positive que la Suède se joint décidément aux puissances alliées contre la Russie. Nous douions beaucoup néanmoins qu'une puissance de second ordre, comme la Suède, aille légèrement s'exposer avoir pour ennemi un voisin aussi daugereux que la Russie. Jusqu'ici il ne paraît pas que la Prusse soit déci dée accéder au traité du 2 décembre. Au con traire, une correspondance de Berlin, du i3 jan vier, dément formellement les rumeurs qui avaient circulé ce sujet. Ces jours derniers, on annonçait de tous côtés que les Russes avaient fait une irruption dans la Dobrudscha, et qu'ils s'étaient emparés de Toultscba et de Babadagh, deux des pius importantes posi tions militaires du pays. On ajoutait que probable ment les Russes navaient voulu inquiéter par là l'embarquement des Turcs Varna. D'autres disaient que ce mouvement devait faire partie de tout un ensemble d'opérations stratégiques, l'armée moscovite ayant franchi le Danube sur trois points la fois et par masses considérables. Il paraît qu'on a beaucoup exagéré l'importance de cette irruption des Russes: ça été, paraît-il, une simple démon stration,dont nous ignorons le but précis. Quoiqu'il en soit, des nouvelles de Paris annoncent que le détachement russe a déjà repassé le Danube. Le priuce Menlschikoff annonce que jusqu'au 8 janvier, rien d'important ne s'était passé sous les murs de Sébastopol. Il mentionne seulement deux sorties de la garnison, dans l'une desquelles les Anglais auraient fait des perles sensibles. Les Russes n'auraient eu que 3 hommes tués et 8 blessés. Le 26 décembre, les Russes ont encore coulé un navire dans la passe de Sébastopol. On écrit de Berlin au Nouvelliste de Ham bourg que, d'accord avec la dépêche prussienne du 5 de ce mois, la Saxe et le Wurtemberg out provisoirement refusé la mobilisation demandée par l'Autriche. La Bavière se déclare disposée celte mobilisation, dès que la Prusse et l'Autriche se seront mises d'accord sur la proposition faire la Diète ce sujet. La dernière séance des Cor.lès espagnoles a été marquée par des révélations très graves. Le ministre des affaires étrangères, M. Luzuriaga, a annoncé, sans donner aucun détail toutefois, que la Péninsule était menacée de dangers sérieux, imminents; et que les rapports du dedans comme les communications du dehors ne laissaient aucun doute sur l'existence des périls qui menaçaient l'ordre de choses actuel. Ces déclarations ont produit une grande sensation. On a aussi des nouvelles de la Chine. Elles sont datées de Hong Kong, 27 novembre. On assure que la flotte impériale a été détruite près de Can ton et que les insurgés avaient complètement battu les troupes du gouvernement. Depuis le 28 novembre dernier avait dis paru Poperinghe la nommée Marie Milleville, épouse Samyo. Avant-hier son cadavre a été retiré du caual de ladite ville.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 2