CONSEIL DE PRUD'HOMMES
L'EXERCICE DE L'ANNÉE 1855.
MM. VanalleyneS'Scliokeel, président.
ÏSavez, Victor, vice-président.
llennion-Ducornez, membre effectif.
Geerste-Caslricque, id.
lirunfaut, Auguste, id.
Decoene-Annootid.
Pironon-Cornette, id.
Lapiere, Louis, membre suppléant.
Antomj, Honoré, id.
Vanden Dogaerde, Auguste, secrétaire.
REVUE POLITIQUE.
On sait que ce dernier projet a pour objet d'au
toriser les sociétés étrangères b ester en justice
pourvu qu'elles se conforment aux lois du pays,
et b charge de réciprocité.
PERSONNEL DU
pour
Les audiences pour le bureau particulier sont
fixées au mardi et vendredi de chaque semaine b
midi au Palais de Justice.
Les affaires qui n'ont pu être arrangées dans le
cabinet du Président du Conseil et qui ont dû être
portées devant le bureau particulier s'élèvent b 33.
32 affaires étaient relativesb l'industrie dentellière.
1 a l'industrie des brasseurs.
33.
6 affaires ont eu pour motif des contestations sur
prix de main d'oeuvre.
6 pour engagement de travail.
16 pour changement d'atelier sans congé d'acquit.
1 pour détournement d'un ouvrage intégrale
ment payé b l'ouvrière.
i pour détournement de matières premières.
1 en remboursement d'avances.
1 pour refus de donner congé,
i pour règlement de compte.
33
16 affaires ont été introduites par des fabricants
contre des ouvriers.
io par des fabricants entr'eux.
7 par des ouvriers contre des fabricants.
53
Trente deux affaires ont été arrangées par le
Président du Conseil.
Soixaute douze par le Secrétaire.
i
La crise ministérielle en Angleterre, provoquée
b la suite du vote émis par la Chambre des Com-
d'Hébal est un des charmants épisodes. Où est
donc la guerre d'Orient? Ecoutons d'abord
Hébal a vu dans les contemplations de
l'avenir une grande unité religieuse, expression
synthétique des vérités traditionnelles dont le
pontificat romain a le dépôt. Les diverses cora-
muuions chrétiennes, dit-il, gravitent vers un
même symbole. Hébal sait bien que le genre
humain n'est poiul en travail d'une religion
nouvelle, car tout est dans le christianisme, le
christianisme a tout dit, une grande unité
catholique se forme en silence, au milieu des
u terribles agitations des sociétés humaines le
u temps est venu où les hérésies vont conserver
leur insuffisance.
Oui, mais pour arriver b cette harmonie magni
fique dout Hébal a entendu quelques sons, la liberté
de conscience est tout-b-fait nécessaite. Partout
où celte liberté n'existe pas, dit-il, toute autre
liberté est impossible. Ceci nous mène b Sébastopol.
Lt eu effet depuis 89, deux principes sont en
munes sur la motion d'enquête de M. Roebuck, est,
pour le moment, l'évéoement b l'ordre du jour
dans le monde politique.
Divers personnages haut placés ont été succes
sivement appelés auprès de la Reine; mais jusqu'ici
toutes les tentatives faites pour constituer un nou
veau Cabinet ont échoué. Maintenant c'est lord
Palmerston qui a été chargé de former un minis
tère, et on ne doute pas du succès de cette dernière
tentative. A tort ou b raison lord Palinerston est
regardé comme l'homme de la siluatiou.
L'horizon semble s'éclaircir depuis quelques
jours eu Allemagne. D'abord il est certain que
l'Autriche et la Prusse se sont mises d'accord pour
faire décréter par la Diète la mise sur le pied de
guerre des contingents de la Confédération ger
manique. Par suite, la proposition du Cabinet de
Vienne demandant la mobilisation immédiate de
la moitié des contiogents fédéraux, a été retirée.
La mise sur le pied de guerre consentie par les
gouvernements de Vienne et de Berliu, et acceptée
par les autres Etats de la Confédération, est l'a
cheminement indispensable a'la mobilisation. C'est
moins que ce qu'exigeait l'Autriche, mais c'est
plus que ne voulait la Prusse Il y a concession de
part et d'autre Eu effet, la mise eu état de guerre,
c'est la création et l'organisation du matéiiel; la
mobilisation, c'est en outre l'appel des hommes.
Ce n'est pas tout: on va même jusqu'à parler
comme d'un fait certain d'un rapprochement entre
les Cours de Berlin, de Paris et de Londres. Si ce
rapprochement de la Prusse s'opère réellement, il
aura pour résultat la conclusion d'un traité d'al
liance avec les puissances occidentales sur des bases
analogues b celles du trafié du 2 Décembre.
Du théâtre de la guerre, il n'y a rien de nou
veau, si ce n'est que le temps est devenu beaucoup
meilleur en Crimée et que les alliés profitent de
cette circonstance pour pousser leurs travaux de-
vaut Sébastopol avec une activité nouvelle. De
temps b autre, il leur arrive des renforts.
D'après une correspondance de Constanlinople,
le nombre des alliés en Crimée, y compris les ma
rins débarqués, s'élevait le 20 janvier, b 1 ôo,ooo
hommes, dont 135,000 devant Sébastopol, et 12 b
15,ooo b Eupatoria. Les 1 55,000 hommes devant
Sébastopol se répartissaient ainsi:
Anglais, 27,000; Français; 80,000; Ma
rins débarqués appartenant aux flottes, 6,000;
Turcs, Egyptiens, Tunisiens, environ 22,000. Les
Anglais souffraient énormément. Quant b leur ca
valerie, elle n'existait plus; presque tous leurs
chevaux avaient péri.
Puisque nous en sommes au chapitre de la
guerre, nous devons dire qu'on parle beaucoup de
l'éventualité d'une campagne sur la Vistule, et de
l'expédition d'un corps d'armée français qui agi-
i uuiiiiWLiMjtuiwwiiMitvmriuaMrt.Hi
présence, le principe des libertés civiles et reli
gieuses proclamé par la France, et le principe par
l'esclavage religieux et politique représenté surtout
par la Russie. Or en 1829 déjà, Balanche avait
prévu que ces deux principes finiraient bientôt
par se heurter violemment sur les champs de
bataille. La chose est arrivée aujourd'hui. Cette
guerre d'Orient si obscure dans son principe est
claire a présent pour tout le monde. C'est Dieu qui
la veut. Il fallait en finir avec l'uu des plus
terribles persécuteurs des temps modernes. Qu'on
sache que l'empereur Nicolas prendra sa place
dans l'histoire de l'église non loin des Domitien et
des Dioctétien. On connait ses fureurs contre les
évêquesde son empire dont trois, par intimidation
et séduction, ont apostasié la foi romaiue. On sait
de quels outrages il a abreuvé de pauvres religieuses
qu'il a fait chasser de leurs couvents et frapper du
knout de ses soldats. La Pologne s'est dévouée pour
sa foi ses enfants par milliers sont tombés sur les
champs de bataille ou languissent encore daus les
mines de la Sibérie et de l'Oural.
rait de concert avec les troupes autrichiennes. La
Gazette des Postes de Francjorl, qui puise d'or
dinaire b bonne source, assure qu'il existe déjb une
convention b cet égard entre les gouvernements de
Vienoe et de Paris.
L'éventualité d'un effort commun de l'Autriche
et de la France sur la Vistule est généralement ad
mise; et l'iucertitude n'a guère porté jusqu'ici que
sur l'itinéraire des troupes françaises.
Il parait que le gouvernement espagnol est dé-
cide b se jeter dans les voies les plus déplorables.
La vente des biens du clergés été annoncée offi
ciellement le 2Ù janvier au sein du Congrès par le
Ministre des finances lui même. Le mal est grand,
a dit le Ministre; la dette flottante s'élève b 800
millions de réaux et plus; pour accomplir toutes
les obligations de l'État, les caisses du trésor sont
vides.... je viens vousdire lesraoyens sur lesquels
je compte pour sauver la nation.... Les biens du
clergé seront vendus immédiatement, sans
demander a personne aucune autorisa-
tion.
Ces paroles ont soulevé une explosion d'applau
dissements. Triste pays que l'Espagne
Le gouvernement Sarde b reçu un Monitoire du
Souverain Pontife coutre la loi spoliatrice des biens
du clergé et des droits de l'Église.
La publication de ce document a produit b
Turin une vive seusation.
Le Corps législatif de France a reçu, le 3 fé
vrier, l'important projet de loi destiné b refondre
en entier la législation municipale. Très-malheu
reusement, ce projet est conçu dans le sens le plus
absolutif.il parait que dans ce pays-lb, c'est main
tenant un parti pris de poursuivre la liberté jusques
dans ses derniers retranchements. Reste b savoir où
mènera ce vaste système de nivellement.
cercle philanthropique des enfants d'ïpres.
La commission du cercle philanthropique des
Enfants d'Ypres, établi au Café le Saumon, a
l'honneur de porter b la connaissance du public
qu'à dater du Dituanche n c1 elle commencera
ses distributions de Soupes, les Dimanche, Mardi
et Jeudi de chaque semaine 11 heures du matiu,
b la Caserne d'infanterie (entrée, rue de la Bouche.)
Cette Soupe de très boone qualité, sera dis
tribuée aux indigents au prix réduit de 5 c* le
litre.
Les personnes charitables et désireuses de faire
le bien, peuvent se procurer des cartes b raison de
8 centimes chez M' Valcke ou au local de la So
ciété, tous les jours de 10 heures b midi et de 2 b
4 heures de relevée.
Dans la-journée de samedi, un ouvrier étant
occupé dans l'intérieur de l'Hôtel de ville, b lever
du haut d'une échelle un poids considérable a
perdu l'équilibre et est tombé b terre dans un état
déplorable. Ou l'a transporté b l'hôpital où on
espère oéanmoins de le sauver.
Et pourtant de cette persécution incessante qui
s'exerçait contre les catholiques sur toute la surface
de l'itnmeuse Russie on ne connaissait presque
rien, une colère silencieuse, ou plutôt une rage
concentrée présidait b tout. On étouffait les cris
des victimes. Les prisons étaient muettes comme
les bourreaux, mais Dieu qui voit tout, s'est levé
enfin, et jamais la présetice du Dieu des armées ne
s'est manifestée d'une manière plus éclatante que
daus cette guerre. Revenons a la Vision d'Hébal.
C'est en vain que dans la métropole de la
civilisation le signe de la promesse a été outragé,
la croix civilisatrice régnera sur le monde: la
Grèce, la Belgique, la Pologne ont demandé la
liberté promise aux enfants de la foi. La Russie
va cesser d'être une puissance Européenne.
L'Angleterre déchire les derniers téguments de
la puissante chrysalide,ud dernier rideau est tiré,
un dernier sceau est brisé. L'Occident triomphe.
Voilà que l'Orient est ébranlé. L'islalisme
succombe dans la lutte. La Chine elle-même