2 contester aux instituteurs le droit d'exprimer leur gratitude lorsqu'elle s'adresse des personnes sus pectes de cléricalisme. Et en effet, nous apprenons par la Pairie de Bruges que la médaille en or qui devait être offerte M. Vansteenkiste par les insti tuteurs du ressort de Thiell, n'a pu lui être re mise. Comment cela? on ne le devinerait jamais... Une lettre officielle émanée de l'autorité1 provin ciale leur a intimé la défense formelle de donner la moindre marque de reconnaissance leur an cien inspecteur Voila sans doute une mesure parfaitement ridi cule qui ne peut avoir d'autre effet que de rabaisser l'autorité aux yeux du public. Par 38 voix contre 3a et une abstention, la Chambre des Représentants a prononcé jeudi l'a journement du projet de loi relatif renseigne ment agricole. Ainsi qu'il résulte des termes dans lesquels la proposition a été faite et admise h la Chambre, l'époque de cet ajournement doit se prolonger jusqu'à la cessatiou ou la résiliation des Contrats qui lient le gouvernement l'égard de diverses écoles existantes d'agricultnre, c'est-à-dire pen dant un terme de six années. Voilà donc que toutes ces discussions savantes devant la législature n'aboutissent qu'au maintien du statu quo contre lequel on a fulminé tant d'à- nathèmes. Vraiment, c'est la montagQe qui ac couche d'une souris. Grâce l'administration si paternelle, si tolé rante, si équitable, qui prévaut dans la Flandre occidentale, celte proviuce a l'avantage de pos séder une série de fonctionnaires éminemment pro pres faire dominer la devise du cabiuet Modé ration, prudence et conciliation. Exemples. M. Van den Berghecommissaire du district Thielt-Roulers, a repris la direction du Thielle- naer, dans lequel les principes des 7/8" de l'ar rondissement sont calomniés, méconnus, dénaturés. M. Raïuaeckers, commissaire du district de Courtrai, inspire et patrone le Mémorial de Cour- trai, qui sème la désunion dans tout le district. M. Carton, commissaire du district d'Ypres, a pour organe le Progrès, antre pamphlet de la même trempe. M. De Prey, commissaire du district de Fornes, obtenait jadis pour one feuille libéraliste de celle ville sur les fonds de l'agriculture le montant de 700 abonnements annuels, et M. le président Van de Velde ne dédaignait pas de communiquer ce journal des écrits dignes du Méphislophélès Pour couronner cette série de fonctionnaires- journalistes, M. le gouverneur tolère qu'un jour nal, qui a eu des démèle's fort graves avec dame justice, soit bâclé daDS ses bureaux par un chef lui en mourant et qu'il lui demandait pardon. Lorsque ce malheureux vit l'espérance d'une con solation pour soo père, il cessa de pleurer, me remit son argent pour l'envoyer sa famille, se confessa avec un calme parfait et De se démentit plus. Qu'on me dooue la mort répétait-il; je la mérite; ce sera bien fait. J'ai donné l'exemple du crime mes braves camarades; je veux leur donner celui du repentir. Voilà, mon Révérend Père, les sentiments qui animent nos jeunes soldats. Maintenant, ne me demandez plus comment ils font pour être braves parmi les braves. Au milieu d'une foule de fautes où les eutrairient la faiblesse humaine et le mau vais exemple, ils sont chrétiens, c'est tout dire. Ils sont chrétiens et ils espèreut. Ils espèrent et ils ne craignent pas de mourir; car celui qui donne sa vie poor ses frères et pour son pays a droit la récompense de Celui qui n'oublie pas même le verre d'eau froide donné en son nom. de divisioD, très embarrassé de tuer autrement le temps considérable que lui laisse sa besogne admi nistrative! Oh la province-modèle! Comme les principes de conciliation do cabinet s'y prélassent! (Patrie.) REVEE POLITIQUE. Les nouvelles de Crimée vont jusqu'au 10 fé vrier. La garnison de Sébastopol faisait de conti nuelles sorties toujours repoussées. Par l'effet du dégel, les routes étaient mauvaises et rendaient difficiles les mouvements de l'artillerie. Les Russes oui miné les forts du Sud, en face des positions occupées par les divisions françaises sur les hau teurs d'InkermaDU. On parle toujours d'une reprise des hostilités peu éloignée. 10,000 hommes de cavalerie turque vont s'em barquer Varna pour Eupatoria. Il y a quelques jours, on parlait du voyage de l'Empereur des Français en Crimée: Aujourd'hui on parle d'un voyage de ce monarque Vienne. Quant l'accession de la Prusse l'alliance oc cidentale, il n'y a encore rien de positif jusqu'ici. Ou persiste toutefois croire que le cabinet de Berlin finira par se ranger plus ou moios du côté des alliés. A peine formé, le ministère Palmerston est déjà en dissolution partielle Il est aujourd'hui positif que sir James Graham, MM. Gladstone et Sidney- Herbert quittent le Cabinet, parce qu'ils ne veulent pas souscrire au compromis intervenu avec M. Roebuck et quelques autres membres du ministère au sujet de la commission d'enquête. Il est question aussi de la démission du vicomte Can- niug maître général des postes mais rien d'officiel cet égard. En Espagne, la situation est toujours assez grave. On ne parle que de complots carlistes contre l'Etat. La Chambre des Députés Turin continue la discussion de la loi Sur les biens ecclésiastiques sans incident. Ou nous écrit de Poperinghe Si la misère est grande, la charité est inépui sable. Dans le courant de cette semaioe, une collecte très considérable a été faite par i'admiuislraiion locale et le clergé pour veoir en aide au bureau de bienfaisance pendant la crise actuelle. La presque totalité des habitants aisés s'est empressée de ré poudre cet appel philanthropique. La somme recueillie et déposée entre les mains du receveur du bureau de bienfaisance a surpassé toutes les prévisioos. Elle s'est élevée plus de six mille francs. Parmi les principaux souscripteurs, l'on cite les personnes suivantes: uollaert; veuve Dan- neel; le Bourgmestre; Berten, père et fils; Van Voulez-vous maintenant que je vous amuse, en vous racontantpoor terminer, l'histoire d'uD petit animal digue de figurer parmi les célébrités de sou espèce. Un zouave avait un petit chat qu'il aimait beaucoup. Il l'avait apporté d'Afrique et peut-être de France, peut-être du foyer paternel. Bref, le petit chat était devenu le compagnou insé parable du joyeux soldat. Dans les temps de repos, le petit chat dormait côté de son maître. A l'heure de la soupe, le petit chat recevait exacte ment sa ration tirée de la gamelle du maître; et pendaot les marches, il grimpait sur le sac du troupierdont il payait la course ooéreuse par mille espiègleries l'heure de la balle. Or, advint, pour le maître, un jour de bataille. On était en face des Russes l'Aima. Le clairon sonne le zouave court aux armes et se met en ligne le petit cbat est soo poste. La mitraille donne; le petit chat u'a pas peur. La mêlée commence; le Retiynghe, frères et sœurs; le Doyen; Lebbe- Bateman; Lebbe, sœurs; Frtitsaerl, principal du collège; B tucqney, prêtre; Willay, prêtre; Zeu- riock, prêtre; Coutteel, Louis; Coapdinck, veuve, et Cnapelinck, Léonie. Nous aimous enregistrer que dans une petite ville telle que Poperinghe il se rencontre des personnes aussi désintéressées et aussi charitables et qui tiennent tant cœur de venir en aide leur prochaio eu détresse. Puisse ce bel exemple donné par nos voisins trouver partout des imitateurs. Mardi dernier le convoi parti de Poperinghe k 10 heures du matin, a déraillé Wevelghetn, par suite de la rupture d'une bande de la roue. Une locomotive venant de Courtrai, a conduit le convoi destination. Aucun malheur u'est résulté de cet accident. Nous recevons des nouvelles assez tristes des communes de Heyst et de Knocke depuis quel ques jours, se trouvent en mer, en vue de ces lo calités, une dizaine de bateaux de pêche pris par les glaces et ne pouvant mutuellement se secourir. Si bieutôt le dégel ne survient pas, il est craindre que les équipages de ces bateaux ne meurent de faim et de froid. Lear porter du secours est im possible. Jusqu'ici nous n'avons pas des nouvelles du ba- îeau-phare qui se trouvait l'eudroit dit Paer- demerkt et qui a été entraîné par les glaçons. (Patrie de Bruges.) On mande de la Hollande La rigueur de l'hiver est telle que nos grandes rivières sont prises, même aux endroits où la force du courant tenait ordinairement le passage libre. C'est ainsi que la Meuse est prise devant Brielle, c'est-à-dire tout près de la iner; la glace y est d'une force telle que des communications régulières ont été organisées entre Brielle, l'île de Rozeubourg, Nieuwesluis et Rotterdam. NECROLOGIE. Nous apprenons la mort du R. Père De Windt, de la Compagnie de Jésus, décédé Gand, le 20 de ce mois 7 heures du soir, l'âge de 42 ans. Ce vénérable religieux meurt victime de son dévouement: 00 se rappelle que les fatigues de la prédication peudant le jubilé l'avaieut tellement exténué, qu'il dut quitter Welteren où il était en mission pour retourner Gand. Il a dû dès-lors se mettre au lit et apiès deux mois de souffrance, il a rendu sa belle âme Dieu. Le P. De Windt naquit Alost, le i3 février 1813. Aptes avoir fait ses humanités au Collège d'Alost, il entra au Séminaire épiscopal Gand. Ordonné piètre en 1.807, il eut pour premier poste la ville de Niuovè, où il fut placé comme coadju- teur. En 1839, il devint vicaire Reuaix, l'é glise de Saint Martin, jusqu'au 24 mai i842, époque de sou eutrée dans la Compagnie de Jésus. Depuis, sauf quelques années consacrées répéter la théologie, et se former aux règles de son Insti- soldat se précipite sur l'enuemi; il court; il se jette terre pour éviter un éclat d'obus; il se relève, se baisse encore, se redresse de Douveau et combat comme un lion; le petit chat tient bon. Enfin une balle a frappé le zouave qui tombe baigné dans son sang; aussitôt le petit chat court l'eudroit de la blessure; il regarde; et puis, le voilà léchant doucement la plaie. Il étanche le sang et fait si bien qu'il empêche le mal de s'enveminer et donne le temps au docteur de venir mettre sur la bles sure un appareil qni la guéiira. L'histoire du petit chat fut connue. Aussi lorsque le maître fut transporté l'hôpital de Cousianliuople, 00 fit une exception la règle invariable de l'hospice, et on admit le petit compaguon avec son maître qui ne veut plus s'en séparer. (Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 2