JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3,905. Samedi, 3 Mars, 1855. 38me année. 119» «198 90 93«lq SiSlillsb *1 5" vS'ilL 1, ali t Mtr.vKb menai I i«i lr> 7PB.SS, 3 Mars. int) IL y a peu de jours, la Patrie de Bruges disait que noire commissaire d'arrondis sement, M. Carton, a pçiur organe le Pro grès. La manière dont la feuille libéràle relève cette assertion tend plutôt la firmer qu'à la démentir. Que signifie, elle, un pareil reproche? eu de chôs'é', e'n effet. Le Progrès est l'un des organes les plus ibonds des loges; tous ses efforts sont rnés contre.le catholicisme, et il vou lait être de taille écraser l'infâme. Deux 'ois la semaine, il çe met jeter la boue sur le clergé, sur les évêques, jusque sur le chef suprême da .l'Eglise. -Comme le frère Bourlard, il demande que le pays se guérissede la lèpre des couvents et des instii £plions religieuses; il se.moque de la grave question de la transubstantiationet tourne eu dérision les miracles, le culte des saints* la prière, toutes les cérémonies de l'Église, qu'il appelle dés abus, des momeries ressas- cttées des siècles d'ignorance. Dans le monde entier, pas une mesure révolutionnaire de prise contré les catholiques," qui n'ait les sympathies du Progrès; pas un attentat de consommé contre ta religion, auquel il n'applaudisse; pas un pamphlet dégoûtant de dirigé contre le catholicisme et la mo rale chrétienne, qui ne trouve de l'écho dans ses colonnes. D'un bout l'autre, la collection du Progrès n'est qu'un vaste répertoire d'ignobles injures et de calom nies de bas étage l'adresse des hommes et des choses les plus dignes de respect. Serait-ce donc une chose indifférente qu'un fonctionnaire, qu'une administra tion eût pour organe un pareil journal? •vt MM. D'Anethan, Forgeur, Savart et le Prince de Ligne ont fait au Sénat une pro position tendante instituer tin comité consultatif de législation. Ce comité serait composé d'un prési dent, de neuf membres, dont l'un rempli rait les fonctions de sécrétaire, et d'un sécrélaire-adjoint.Les membres du comité ne pourraient occuper aucun emploi ré tribué, exercer aucune profession, faire partie des Chambres législatives, ni des conseils provinciaux ou communaux. Le comité donnerait aux Ministres les avis qui lui sont demandés. 11 préparerait les lois et les arrêtés dont la rédaction lui serait confiée. Si les Ministres lui commu niquent les principes qu'ils ont adoptés, il les prendrait pour bases de son travail sans se préoccupée des questions d'oppor tunité ni de considérations politiques* Les membres du comité pourraient être délé gués par le Boi pour soutenir devant les Chambres législatives les projets préparés ou examinés par eux. Chaque Ministre aurait entrée au comité; il pourrait s'y faire représenter s'il s'agit d'objets exigeant des connaissances spé ciales. Le traitement du président serait de 11,000 fr.; celui des membres 8,000; et celui du sécrétaire adjoint, 5,000 fr. Le conseil des mines serait supprimé. Dans sa séance de mercredi, la Chambre a confirmé par 59 voix contre 25 et une abstention la suppressiondugrade d'élève universitaire. Les éludes n'y perdront rien en solidité au contraire; cet examen pour le grade d'élève universitaire avec son programme énormément surchargé tendait tout exiger de la mémoire, rien ou presque rien de l'intelligence, de l'en tendement des élèves. La Chambre a également volé la proro gation de la loi de 1835 sur les étrangers résidant en Belgique. DÉMISSION DE MINISTÈRE. AFFAIRES LOCALES. t'ijjVii7 ni **lil«»e5ti(9l lin VÉRITÉ ET JCSTICE. nrp Du moment que TÉcho de Bruxelles est de venu l'organe du libéralisme exclusif, il s'est par cela même aliéné les sympathies et Cestime de la plupart de Ses lecteurs. En ouvrant ses ateliers la feuille démagogique la Nation, /'Écho s'est exposé voir fondre peu peu Iq clientèle qui lui reste encore acquise. Le public indépendant subira d'autant moins celte fusion étrange, qu'il s'édite dans la capitale un jour nal quotidien, la Gazelle de Bruxelles, dont le prix d'abonnement fixé i o fr. par an, est la portée de toutes les bourses. Un autre intérêt qui s'attache celte feuille, c'est l'impartialité de sa politique, la primeur de ses nouvelles et l'agrément de ses correspondances. A quoi bon du reste, de faire ressortir les titres que peut avoir la Gazelle de Bruxelles l'estime du hjcleur indépendant Les 8,000 abonnements qu'elle est parvenu s'assurer dès le début même de son existence, parlent plus haut en sa faveur que tout ce que nous pourrions dire. L irrégularité du service du Chemin de fer de ta Flandre occidentale a fait l'objet des olaintes de beaucoup de voyageurs. Tel qui ivait expédié sa malle sur Bruges, l'a vue liriger ,sur, Bruxelles tel autre avait pris sur 'e Chemin dejerde l'État un convoi qui dé mit le conduire pendant le jour Ypres, mais il a dû attendre durant cinq heures le convoi du soir, par suite du défaut de correspondance d'autres qui se dirigeaient vers l'intérieur ont éprouvé le même inconvénient par suite d'un retard du convoi de Poperinghe etjfin il y a eu des voyageurs qui ont eu subir de plus ru des épreuves, et qui au lieu d'arriver chez eux, ont dû passer la nuit Courir ai, voire même dans une station, la belle étoile, par suite de tçlou tel accident. Nous voulons croire que le mauvais temps a été pour beaucoup dans toutes ces petites dé convenues mais on conçoit néanmoins que de pareilles irrégularités sont de nature donner lieu bien des critiques. Dans l'intérêt de la Compagnie aussi bien que des voyageurs, il est désirer que le service devienne désormais plus régulier. On préviendrait jamais le retour de ces retards fâcheux, si l'on pouvait établir un télégraphe électrique, qui, en cas d'accidents, permettrait de donner immédiate-, ment des signaux aux stations voisines. Dépêche télégraphique* Bruges, veudretli, 5 heures et demie. Npus recevons l'instant une dépêche télégra phique de Bruxelles qui nous aDnonce que le mi nistères donné sa démission. Cet-après-dîner M. Henri De Brouclere, mi nistre des affaires étrangères, a fait connaître la Cha mbre cette décision, qui a été prisé par suite de la démission de M. Piercot, ministre de l'intérieur. M. Mahilius, a proposé 'a la Chambre de s'a journer* Celte proposition a été adoptée. La même communication a été faite an Sénat, et dans cette Assemblée aussi surgi une proposition d'ajournement mais elle a été rejetée par 24 voix contre i5. I i. n Dans la séance du 26 février, notre Conseil communal a pris diverses décisions dont voici, en raccourci, le compte-rendu L'assemblée aborde son ordre du jour par l'examen des propositions Jailes par la commis sion, chargée d'organiser l'exposition agricole, artistique et.industrielle. Les diverses mesures proposées a ce sujet, et adoptées par le Conseil, sont les suivantes 1" L'exposition artistique et industrielle aura lieu l'époque de la Fêle communale elle restera ouverte depuis le premier dimanche d'Août jusqu'au 2 5 Septembre. Quant l'exposition agricole, elle n'aura lieu que vers cette époque. 2° Pour exposition industrielle, les récom penses consisteront en dix médailles en vermeil de 20 fr.; dix en argent de i5 fr.;Vingt du même métal to fr.; et 20 en bronze de 5fr. Pour l'exposition agricoleune somme de 5oo fr. serait allouée, outre l'intervention de la société. Enfinles exposants artistes auront eux aussi cinq médailles en vermeil a 20 fr. la. pièce cinq en argent de i5 fr.; idem tinq autres du même métailt o fr. On ne leur alloue pas la médaille en bronze cinq francs. 5" Il y aura une loterie de tableaux la ville garantit que le prix des achats ne sera pas moindre d'une somme de 2,5oo fr. La ville recevra en échange des actions jusqu'à concur rence de la somme qu elle devra éventuellement suppléer. 4° Enfin, l'administration communale solli citera l'intervention du gouvernement en faveur des expositions agricole et industrielleet le reste. Ce premier article de l'ordre du jour étant épuisé,le Conseil entend ensuite la lecture du rapport de la commission spéciale chargée d'examiner la question de l'octroi sur les bières. On sait qued'après le nouveau mode de perception en vigueur depuis j 851 la ville devait percevoir annuellement une somme de 58,000 francs, moyenne de la recelte pendant dix ans le surplus du produit de la taxe de fr. 2-06 payée par hectolitre de cuve matière, devait être partagée entre tous les brasseurs, au prorata de leurs exportations.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 1