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Mais ce nouveau régime a donné lieu une
Joule de réclamation» de la part de» brasseur»,
surtout lorsque dans ces derniers temps ils ont
vu se réduire presque rien ce droit de resli-
talion dont on les avait gratifiés. A quoi faut-il
attribuer ce résultat? On est naturellement
tenté de croire qu'il est uniquement dil une
diminution de la consommation en ville, lia
commission pense toutejois que la véritable
cause en est que la base de l'impôt est vicieuse
et que d un hectolitre de cuve matière on est
parvenu retirer trois hectolitres de bière.
Elle affirme qu'il y a des brasseries qui n'ont
déclaré que 700 hectolitres de cuve-matière, et
qui ont cependant exporté 1,200 hectolitres de
bière hors ville. D'autres font des déclarations
de 900 hect. et exportent 1,800 hect. de bière.
Dans cet état de choses, dit la Commission,
toute restitution serait une cause de perte pour
la caisse communale. C'est pourquoi elle pro
pose de demander au gouvernement le régime
suivi Bruxelles, Alost, Nieuport, où le
droit d'octroi est perçu sans restitution l'ex
portation. Celte proposition est admise par 10
voix contre 2 et une abstention.
Restait fixer le chiffre du droit. Deux taxes
avaient partagé la Commission Celle de u Jr.
par hectolitre de cuve-matière, et celle de 1-90
fr. Dix voix contre deux et une abstention adop
tent le chiffre de fr. 1 90. Cette décision du
Conseil sera soumise l'approbation du gou
vernement.
Le Conseil adopte ensuite les conclusions du
rapport fait par M. Becuwe, au nom de la
Commission spéciale chargée de texamen du
plan de la Commission des Hospices pour a-
mélioralion des bâtiments et la reconstruction
partielle de l'Hôpital civil.
REVUE POLITIQUE.
Les nouvelles de la Crimée sont toujours peu
importantes. Mais de part et d'autre, il se fait
beaucoup de mouvement et de préparatifs. On est
dans l'attente d'événements prochains.
On annonce que le 17 février, la g* division
française était arrivée Katniesch; les Russes oc
cupaient les hauteurs de Balaclava l'armée alliée
allait commencer l'investissement du côté nord
de Sébastopol. Malheureusement, il parait que le
temps continue d'être mauvais en Crimée Les
chemins sont submergés par la boue; et il faudra
au moins, après la cessation des pluies, dix belles
journées, d'après les témoignages les plus compé-
tents, pour rendre les abords de la place prati
cables. Dans tous les cas, l'assaut sera toujours
l'immense difficulté.
Quant li l'affaire do 17 février, devant Enpa-
toria, entre les Russes et les Turcs, elle continue
d'être fort diversement appréciée. D'après une dé
pêche du prince Mentschikoff dn 19 Une partie
des troupes russes campées dans le voisinage d'Eu-
patoria, aurait été dirigée, le 17, contre cette ville
pour opérer uue reconnaissance; b la distauce de
25o toises, les troupes impériales ont ouvert un
feu croisé elles auraient réussi, eu peu de temps,
a démonter une partie de l'artillerie enuemie, et
faire sauter cinq caissons.
Le commandant de la division russe, après
s'être assuré que la place était défendue par 4o,ooo
hommes et 100 pièces de canon, aurait ordonné
aux troupes de se retirer au-delà de la portée du
feu de l'ennemi. Cet ordre se serait exécuté avec
une régularité parfaite.
La dépêche ajoute: Le siège de Sébastopol ne
fait pas un pas. Notre artillerie et dos tirailleurs
inquiètent l'eunemi sans relâche
Mais d'après les dépêches transmises de Crimée
par le vice-amiral Brual et par le commandant du
Fèloce Eupatoria, les forces russes dans l'affaire
du 17, auraient été de 25,000 hommes d'infao-
terie, 6,000 hommes de cavalerie et 80 pièces de
canon. L'ennemi aurait fait plusieursteDtativesd'eu»
lever Eupatoria d'assaut, et aurait été constam
ment repoussé. Les Russes ont laissé sur le cbainp
de bataille 453 morts et uo nombre considérable
de blessés. La perte des Turcs n'aurait été que de
88 morts et 277 blessés. Parmi ces derniers se
trouve Soliman-Pacha. Selim-Pacba a été tué.
L'Empereur Napoléon est parti pour le cainp de
Saint-Orner. Ou pense toujours qu'il se rendra en
Crimée. Ce qui donne de la créance b la nouvelle
de ce voyage, c'est l'ordre de retourner en Crimée
transmis au général Niel qui s'était déjà remis en
roule pour revenir b Paris.
Le gouvernement russe a donné des ordres pour
l'exécution la plus prompte possible de l'ulîase im
périal relatif b la milice. Il vient en outre de faire
dresser l'inventaire de toutes les ressources que
peut fournir encore la Pologne, en chevaux, en
bestiaux et deurées alimentaires. Mais il parait De
point vouloir appliquer b ce pays la levée en
masse.
Les nouvelles d'Allemagne ne sont pas fort
rassurantes tous les journaux s'accordent b dire
que la Prusse a refusé de ratifier le traité provi-J
soire conclu eotre le général Wedell et M. Drouyn
de Lhuys. Il importe cependant que la Prusse se
prononce bientôt, car l'ouverture des couféreuces
de Vienne est prochaine.
En Hollande, a la seconde Chambre des États-
Généraux, la question de neutralité a été soulevée
par M. Ellout. Le Ministre des affaires étrangères
a déclaré qu'elle serait maiuteuue strictement et
loyalement, qu'aucune pression du reste n'avait
été exercée jusqu'b ce jour sur la Néerlaode.
La Chambre des Députés de Turin, après des
débats qui ont duré 12 jours, a fini par adopter
l'article premier du projet de loi concernant les
corporations religieuses. Cet article, qui est toute
la loi, pronotice la suppression des communautés,
ordres monastiques, corporations régulières et sé
culières, b l'exception des Sœurs de Charité et de
Saint-Joseph, et des communautés consacrées b
l'éducation, la prédication et b l'assistance des
malades.
NOUVELLES DIVERSES.
Une grave nouvelle nous irrive de Berlin. Le
czar Nicolas, que l'on disait disposé se reudre en
Crimée, est tombé dangereusement malade b Saint-
Pétersbourg, et y souffre depuisquelquesjours d'un
mal interne qui inspire, b ceux qui l'approchent,
les inquiétudes les plus vives. Cette maladies été
d'abord cachée au public, mais elle s'est bientôt
tellement aggravée qu'on n'a plus osé la tenir se
crète. De plus amples détails ne tarderont pas b
nous parvenir.
Une dépêche télégraphique annonce la mort
de l'Empereur Nicolas.
La Gazelle de Silésie contient |es données
suivantes sur l'armée autrichienne
L'armée autrichienne compte actuellement
700,000 bomiues prêts a combattre, si l'on ajoute
aux 600,000 hommes dont se composent les quatre
armées, les réserves et les troupes mobiles des
confins militaires.
a La première armée compte 6o,ooohommés;
la deuxième, 120,000; la troisième, 286,000;
et la quatrième, 120,000. Ce chiffre est aug
menté de 100,000 hommes par le recrutement qui
se fait chaque année au mois de mars, si, comme
on peut le supposer, les troupes qui ont actuelle
ment achevé leur temps de service restent pour le
tnoiueut sous les drapeaux.
a Par là, l'Autriche est b même, sans recourir b
des mesures extraordinaires, de mettre en cam
pagne uue armée de 800,000 hommes.
Pendant le mois de février, 00 compte b Bruges
248 décès, savoir 112 du sexe masculin et 136 du
sexe féminin, et seulement io5 naissances dont 52
gaicons et 53 filles. Les décès ont donc dépassé
les naissances de i43, tandis qu'en janvier l'excé
dant n'avait été que de 62. Notons que le mois
de février ne compte que 28 jours.
Dans la nuit de mardi b mercredi dernier;
un vol avec effraclioo a été commis au préjudice
du sieur Louis Beerraertet de sa belle-sœur J.
Rabaut, boutiquiers b Dixmude. Les objets volés,
consistant en deotelieseteo cinq francs de monoaie,
sont évalués b la somme de 65o fr. Les voleurs
sout inconnus.
Ou oous écrit d'Ingelmunster1" mars
M. le baron d'Ingelmunster, dont les bienfaits
pour ce qu'il appelle.ses pauvres sont inépuisables,
n'a cessé, durant tout le temps de la saison rigou
reuse, de faire distribuer aux nécessiteux de cette
commune des soupes et du combustible. Aujourd'
hui il s'est fait représenter par le plus jeune de ses
filsarrivé ici en compagnie de M. le chanoine
Van de Putteafin de distribuer plus de 5oo
chemises neuves et du pain eu grande quantité.
Cette bonne œuvre a été précédée d'-wn service
funèbre pour la famille déftfnle de M. le baron.
Parmi Ifs objets d'art que def artisies de
notre ville se proposent d'envoyer b l'exposition
universelle de Paris, la dernière place ne sera cer
tainement pas réservée an beau dais sculpté, que
les connaisseurs vont admirer chez M. T. Dunion.
Ce remarquable travail représente la Vierge,
écrasant la tète du serpent et tenant devant elle le
divin enfant foulant le monde aux pieds. Au dessus
de la Vierge on remarque un groupe d'anges qui
viennent déposer une couronne sur la tête de leur
Reine. Les quatre colonnes du dais, qui imite
le style gothique du quatorzième siècle, sont or
nées de statuettes représentant les douze apôtres
et les quatre vertus cardinales.
L'ensemble est d'un coup d'œil admirable et ton|
le travail est d'un fini qui fait bonneor au talent de
l'artiste. On regrettera certainement que le tensps
ne permette plus b M. Dunion de mettre la der
nière main au piédestal qui sur chacune de ses
quatre faces, représentera un mystère. L'on appré
ciera néanmoins la belle exécution de ce daip qui
a déjà valu b l'artiste les éloges des membres de la
commission, qui ont admis son travail b figurer
parmi les objets d'art belges destinés l'exposition
universelle de Paris. Patrie de Bruges.)
NAUFRAGE DE LA SEMILLANTE
La frégate b voiles la Sémillante, s'est perdue
corps et bieDS dans le détroit de Bonifacfo, entre
la Corsé et la'Sardaigne. C'est une véritable catas
trophe aucun des 750 hommes d'équipage et de
troupes embarquées n'a survécu b ce naufrage dont
les seules traces sont des débris du navire jetés sur
la côte et quelques effets d'habillements de soldat.
Ce bâtiment portait en outre un chargement de
munitions de guerre. Il était de 60 canons. Il avait
quitté Toulon le i4 février, ayant b bord 4oo pas
sagers d'infanterie,outre l'équipage réglementaire,
La catastrophe a eu lieu la nuit du 15 au 16.
MecnauciE.
Le 1" courant est décédée en cette ville, après
une longne et pénible maladie, pendant laquelle
elle a édifié toutes les personnes qui se sont appro
chées de son lit de douleur, pat sb patience vrai
ment héroïque et son admirable résignation aut
décrets de la Providence, Madame la baronne dé
Coenens, née de Jacob d'Ougny-,doo&irière dé M'le
lieutenaot-colonel baron de Coeoèns. Les paséres
perdent e^ elle un de leurs plus fermes soutiens.
i
ÉTAT-CIVIL DE LA VILLE D'YPRES
Du t4 Février au 9 Ifarn Inclus.
BAISSA IN CES.
Du seie masculin, A 5 i T Avv vnsv^
Du sexe féminin3 7 0,8 V
DÉCÈS.
1. Bonté, Victoire, âgée de 64 ans, bdutiquière,
épouse de Joseph Fagel, rue de Menin.
2. Vanuxem, Alexandre, âgé de 59 ans, tailleur,
époux de Reine-Bênoile Ainpeo, rue de Menio.
3. Verbulle, Marie-Anne-Thérèse, âgée de 82
ans, veuve de François Tack, rue de MeniD.
4. Dewancker, Apolonie, âgée de 80 ans, sans
profession, veuve d'Henri-Joseph Goudezeune,
rue de Lille.
5. Vanackere, Adrienoe, âgée de 36 ans, sœur de
charité, rue de Kauwekiud.
6. Dobbelaere, Joseph-François, âgé de 65 ans,
journalier, époux de Marie-Constance De-
graeve, rue de Menio.
7. Cardon, Sophie, âgée de 71 ans, journalière,
veuve de Pierre Billiau, rue de Tourhout.
8. Ghyselen, Marie, âgée de 74 aos, journalière,
veuve de Pierre Dekoniuck, rue de Menin.
9. Delbecque, Sophie, âgée de 55 ans, laitière,
épouse de François Suffys, rue de Tourhout.
ENFANTS AU-DESSOUS DE 7 ANS.
Masculin, 2
Féminin; 3 j 5'