MAISON DE CAMPAGNE
ANNONCES.
JOLI JARDIN,
A LOUER
NOUVELLES DIVERSES.
LA. TRIBU DES GHONDS.
ÉTAT-CIVIL DE LA VILLE D'TPRES
sur la roule de Brielen, en face de /'Hoecksken.
S'adresser rue de Lille, N° 69.
milliers de personnes qui manquent de tout
La digue du Rhin, dans la Basse Betuwe
Gueldrea été rompue sur cinq points la
Jois les communes de Rhenen et de Vrenen-
daal ont d'autant plus souffert que le désastre
a fondu subitement sur elles depuis un siècle
et demi on n'y avait pas vu la digue se rompre.
Toute la campagne est submergée hommes,
femmes, enfants, tout a fui sur les hauteurs
pour trouver un abri contre les eaux déchaî
nées et contre les glaçons. Les écoles de Rhenen
et l'église de Feenendaal ont été arrangées,
tant bien que mal, dans les premiers moments
pour accueillir les infortunés dépossédés, dans
un clin (Tœil,de tout leur avoir. Toutefois, ces
bâtiments ne sont pas assez vastes pour les
contenir tous, sains ou malades. Nous ne par
lons pas de la quantité considérable de meubles,
de pommes de terre, de nourriture pour le bé
tail qui ont été englouties dans cette cata
strophe. Les semis dans les campagnes sont
perdus pour le moment; là, comme dans les
provinces d'Utrechl et du Brabant, les eaux
ont tout envahi.
Figut ez-vous le spectacle désolant mais im
posant qu'offrit, il y a une semaine, la ville de
Zutphen, dans la Gueldte. Des coups de canon
annonçaient l'approche des glaçons les eaux
débordaient dans la campagne. Des milliers
d'habitants s'élançaient sur les remparts. Les
glaçons s'amoncelant bientôt jusqu'à la hauteur
des maisons, toute la campagne n'était plus
qu'un vaste lac; le chemin de Deventer était
coupé partout on voyait des embarcations
pleines d'hommes et de bétail. Trois villages
jusqu'à une dislance de trois quarts d'heure de
Zutphen étaient inondés. Les cris de détresse
arrivaient aux habitants de la ville. Le moment
était terrible, et pourtant le danger ne faisait
que croître. Les flots inondaient toujours; le
chemin d'Arnhem se trouvait intercepté, neuf
coups de canon annoncèrent que la digue entre
Gorssel et Zutphen s'était rompue et que t Yssel
commençait charrier. On ne pouvait plus
quitter la ville sans être arrêté par les eaux.
Des remparts on voyait des masses de glaces,
dont on ne pouvait pas mesurer V étendue, des
cendre le fleuve, avec une force irrésistible et
entraînant d'un coup le pont de t Yssel {un,
pont de pierre long de 4o mètres), enlevant,
ébranlant les maisons des deux bords et s'élan
çant plus loin avec un bruit, un fracas sem
blable celui du tonnerre.
Ces masses destructrices portaient sur leurs
faites les preuves évidentes des désastres épou
vantables qu'ils avaient déjà causés plus haut:
arbres meubles tuiles tout y était conjondu
pèle mêle. Toute la population de Zutphen se
rassembla pendant cette nuit cruelle sur les
remparts placés comme des écueils au milieu
d'une mer en furie. Le clair de la lune, qui
ajoutait la grandeur sublime du spectacle,
permit d'embrasser du regard t horizon et de
porter tous les secours possibles aux victimes
de l'inondation. La ville a été heureusement
préservée jusqu'ici.
Le récit de scènes pareilles arrive de toutes
parts des lieux submergés. Les infortunées
victimes tout exténuées de fatigue et d'angoisse
aspirent un gîte quelconquedu pain.
L'église de Veenendaal a du être organisée de
la sorte pouvoir y faire la cuisine, y cuire le
pain, les boulangers des campagnes ne pouvant
plus en fournir pour le moment il doit être
apporté de loin. Il y a eu un accouchement
dans la même église. Une partie des habitants
de Veenendaal ont été transportés Eede; les
médecins font leurs visites au moyen de petites
embarcations. - ."t
Dans la nuit du 9 an 10 de ce mois, un vol avec
effraction a été commis dans la maison du culti
vateur Vervenne, h Moorseele. Les voleurs in
connus jusqu'iciont emporté neuf chemises, un
drap de lit et quatre lapins.
On signale aussi un vol de poule's, commis la
nuit de mardi h mercredi au préjudice du jardinier
Joseph Bamelis, h Ypres, hors ville.
Une Association de l'Immaculée Conception
vient d'être érigée dans la cathédrale de S'-Bavon,
Gand.
M. le comte Coghen se remet sur les rangs h
Nivelles pour remplacer au Sénat feu M. le baron
de Buisseret.
Nous lisons dans le journal de Lille, la
Liberté
Les tendances h la baisse des céréales, qui se
mauifestent sur nos différents marchés et sur ceux
de l'étranger, vont encore prendre un nouvel
essor, si nous en croyons les nouvelles qui nous
parviennent desdifféreuts ports de mer.Notammeut
de fortes maisons de notre ville ont reçu des avis
de leurs correspondants de Dunkerque, lesquels
annoncent l'arrivée eu celte ville de nombreux
chargements de blés la des ioatioo des départe
ments de l'intérieur, et il paraîtrait même que,
par suite de ces arrivages, le frêt des bateaux,
retenus la plupart pour la nécessité de ces trans
ports, serait assez uotablemeui augmenté.
Vendredi dernier, vers 9 heures et demie du
soir, a Fratue Lustiu, eu l'ace de Profondeville,
(Namurj uu énorme rocher s'est détaché du reste
de la montagne et est venu tomber avec uu fracas
épouvantable dans la Meuse. Des parties de rocher
ont été lancées une grande distauce dans le mi
lieu de la rivière; la torce de projection était telle
que ces masses énormes ont glissé quelque temps
sur l'eau comme les légères ardoises avec lesquelles
jouent les enfants. Malgré la hauteur des eaux, les
pointes de ces blocs de rochers apparaissent a la
surface. Par uu buiiheur providentiel, les maisons
situées au pied de la ruonlagiie ont été épargnées.
Une seule a été endommagée h la toiture.
Par suite de cet ébrauleiueui uu second rocher
menace encore de se précipiter. Ou frémit h la
pensée des malheurs qui puurraieul s'ensuivre. Le
lit de la Meuse lui-même se trouverait obstrué.
Dans ce moment, les Etats-Unis possèdent
un système de chemins de fer tel, que si toutes les
lignes, au nombre de 3 4oo qui le composent,
étaient mises bout bout, elles suffiraient presque
ceindre le globe entier d'uue ceinture eu fer.
La Malle de l'Inde nous apprend que les
Sacrifices humains qui avaient lieu chez la
tribu des G/tonds, dans l'Inde, ont peu près
cessé aujourd'huigrâce la vigilance du
gouvernement anglais, qui a eu soin d'établir
sur leur territoire un agent spécial chargé de
réprimer ces odieuses cruautés. Quelques mots
sur la tribu des G/wnds ne seront pas inutiles.
En t855, quand le gouvernement de Madras
envoya des troupes pour exiger le tribut du
rajah de Roumsuur, les Européens pénétrèrent
pour la première fois dans un pays monta
gneux et sauvage où ils rencontrèrent un peu
ple antérieur l'émigration clés Hindous,
plongé dans une affreuse barbarie, et situé au
Nord Ouest du golfe de Bengale.
Les habitants étaient habillés de nattes de
paille qui leur descendaient aux genoux une
ceinture d'étoffe rouge, un arc, des flèches et
une javeline complétaient leur accoutrement.
On eût dit les Gaulois et les Germains dont
parlent César et Tacite. Mais bientôt on décou
vrit que l'usage des sacrifices humains s'était
introduit àhez eux. Pour flatter la Déesse de la
Terre principe du mal dans cette religion
sanguinaire, ou pour apaiser sa colère, ils
lui offrent des êtres humains en holocauste. Les
sacrifices ont lieu l'époque de la moisson ou
bien lors de calamités publiques causées par la
peste, les inondations ou les bêles féroces.
Les victimes, ou mérias, n'appartiennent pas
aux sauvages habitants de la montagne ce
sont des Hindous, qui leur sont vendus par des
marchands d'esclaves nommés pauwas. La
Déesse ne dédaigne aucun âge ni aucun sexe,
mais elle affectionne surtout les enfants; aussi
ces innocentes créatures sont le principal
article de commerce des cruels pauwas.
Les Ghonds recherchent aussi les enfants
parcequ ils sont plus faciles garder et qu'ils
restent dans l'ignorance de leur sort car on
épargne les mérias jusqu'à ce qu'un intérêt
religieux l'exige, et on les traite pendant tout
ce temps des objets sacrés.
Lorsque le temps est venu, commencent des
jeux, des danses, des festins; le lendemain, la
victime, parée d'habits somptueux, est conduite
dans un bosquetoù la population vient lui
offrir des fleurs de l'huile 'et du safran le
troisième jour on choisit pendant la nuit la
place où les mérias seront immolés. On ignore
combien de sang a déjà coulé dans ces affreux
sacrifices; mais on espère que les efforts du
gouvernement britannique parviendront enfin
extirper complètement celte coutume barbare.
Du S au aiara Indu».
NAISSANCES.
Du sexe masculin, b -,
Du sexe féminin6 °'a lf*
MARIAGE.
1. Duflou, Bonaventure, âgé de 33 ans, barbouil
leur, et Leraeire, Clémence-Nalalie, âgée de
33 ans, blanchisseuse.
DÉCÈS.
1. Verschave, Colette-Geneviève, âgée de 53 ans,
aubergiste, épouse de Louis-Gérard Verscbaeve,
S1 Jacques-lez-Ypres.
Folleboul, Joseph, âgé de 70 ans, marchand de
poisson, époux d'Amélie Callebert, rue S' Jac
ques.
3. De Gibson, Henriette-Charlotte, âgée de 82
ans, reulière, veuve de Louis-Ghislain Cop-
pieters, rue S' Jacques.
4. Markey, Marie Thérèse, âgée de 43 ans, sans
profession, célibataire, décédée h Reninghe, le
17 février i855.
5. Breyne, Perpétue, âgée de 65 ans, bouchère,
veuve de Louis Wallaert, rue de Dixmude.
Pieters, Ferdinand, âgé de 56 ans, charpentier,
veuf de Catherine Demeuniock, rue de Lille.
7. Bollaert, Paul-Jacques, âgé de 68 ans, culti
vateur, célibataire, rue de Menin.
8. Decroix, Ives-Bênoit, âgé de 36 ans, journalier,
célibataire, rue de Menio.
9. Pombreu', Barbe Thérèse, âgée de 58 ans, saus
profession, veuve de Zacharie Engelenberg,
rue de Lille.
ENFANTS AU-DESSOUS DE 7 ANS.
Masculin, 6
lotal, 10.
Féminin, 4 1
IIS
usa
UNE PETITE
AVEC