2 d'attaque conçu par le général Bizol. D'après le plan du général Niel, l'attaque aurait lieu contre le faubourg des Pêcheurs et contre l'arsenal russe. Mais la Gatelle militaire ajoute que les Russes semblent être en mesure de défendre le point menacé par les assiégeants. Il est probable qne ces modifications ne pourront pas s'opérer sans entraî ner un certain retard. En fait d'événements diplomatiques, les confé rences de Vienne occupent le premier rang. On espérait d'abord que de Ib pourrait sortir la paix mais en présence des exigences réciproques des parties belligérantes, l'espoir d'arriver un pareil résultat semble au moins prématuré. C'est dans la quatrième base de garantie récla mée que se trouve l'écueil pour la conclusion de la paix. Celte base porte qne la puissance de la Russie dans la mer Noire doit être soumise a une limita tion et le Murning-Postorgane de lord Pal- merston, dit eu termes exprès que cette limitation ne peut consister que dans la reddition et l'abandon de Sébastopol. Il nous semble que ce sont lit des conditions qu'on accepte lorsqu'on n'a plus un homme mettre en ligue de bataille. Nous trouvons dans une correspondance de Vienne du Journal de Francfort des considéra tions fort peu rassurantes, et qui sont de nature b faire évanouir toutes les espérances de paix que l'on avait conçues en premier lieu. Le correspon dant vieunois de la feuille allemaude fait très bien ressortir les obstacles qui s'opposent, du côté de la Russie, b la conclusion d'une paix honorable, soit que les puissances occidentales réussissent en Crimée, soit qu'elles échouent dans leur entreprise. La Russie, loin d'être réduite h l'extrémité de devoir s'humilier, est en quelque sorte fatalement poussée continuer les hostilités, quoi qu'il ad vienne. Ce n'est que l'intervention active de la Prusse dans la politique de l'Occident, c'est-b-dire une alliance positive de cette puissance avec la France, l'Angleterre et l'Autriche, qui pourrait faire au gouvernement russe one obligation de la paix. Or, l'altitude de la Prusse laisse peu d'espoir sous ce rapport. La mission du général de Wedell paraît même très-compromise. Le Morning Post publie uue dépêche de Paris annonçant que cette mission a complètement échoué auprès de l'Em pereur Napoléon. Quoi qu'il en soit et pour revenir aux confé rences de Vienne, voici les détails que donne le Morning- Post sur ce qui se serait passé b la séaoce d'ouverture. S'il en faut croire cette feuille, les plénipotentiaires russes auraient renouvelé verbalement leur assentiment aux quatre bases de garantie interprêtées par les puissances occiden tales. Mais celles-ci exigent uo assentiment écrit, et samedi était le jour fixé pour la signature du protocole contenant cette adhésion. Mais il ne faut pas s'exagérer la portée de ce vail en prodiguant leurs soins b nos soldats dans les hôpitaux où les soeurs de la cbarité donoent journellement l'exemple de l'abnégation et du dévouement. Les aumôniers de division visitent chaque jour et plusieurs fois par jour les malades de leur divi sion dans leur ambulance respective; et chaque fois qu'un nombre considérable de pauvres infir mes est embarqué pour Constanlinople, un d'entre nous monte avec eux sur le navire pour les assister pendant la traversée. bien plus, une ambulance a été formée sur la plage de Kamiesh, et tous les malades de l'armée dirigés sur Constantinople y sont envoyés pour attendre le jour et l'heure de l'embarquement. Eh bien, un prêtre encore est attaché b celte ambu lance. J'ai eu le bonheur d'être choisi pour cette fooctioo. Aucun malade, par conséquent, qui ne passe par mes mains et ne puisse recevoir, par l'entremise de mon ministère, les consolations de la religion et les sacrements de l'Église. premier acte d'une nature assez pacifique car l'adhésion de la Russie aux quatre bases interprêtées laisse entière la question b h diminution de la pré pondérance de la Russie caris la mer Noire; et c'est Ib précisément la quesion sur laquelle vien dront probablement se briser toutes les bonnes dispositions apportées de part et d'autre aux con férences de Vienne. Le Roi de Prusse se trouve en ce moment b Dresde, capitale de la Saxe royale. Ce voyage paraît avoir un but politique important. Il y aura, dit-on, une conférence secrète, où l'on délibérera sur l'attitude ultérieure des Etats allemands. On ajoute que des représentants de la Saxe, de la Bavière et même de l'Autriche se rendront b Dresde. On sait que cette ville est un des centres favoris de la diplomatie russe. Cela dous paraît assez peu rassurant pour la politique des puissances occidentales. On mande de la Courlande b la Correspondance prussienneque les forces russes destinées b la défense des côtes de la Baltique, seront portées b i4o,ooo hommes, et que les troupes désignées dans ce but sont en marche pour se reodre b leur destination. Uue dépêche de Varsovie du i4 annonce que l'Impératrice-douairière de Russie est dangereuse ment malade. Peu de chose de l'Espagne. Le Saint-Siège a fait remettre par son repiésentant b Madrid, une protestation énergique au gouvernement espagnol contre le projet de vente des biens ecclésiastiques. Le Volksthing dauois a définitivement refusé, da ns sa séance du de sanctionner les dépenses non autorisées, faites en i854, par l'ancien Ministre de la guerre. C'est sur sa fortune personnelle que ce dernier devra combler le déficit. La situation de l'armée impériale en Chine est fort critique. Quoique soutenue par une flolille française, elle u'a pu résister aux insurgés, dans un combat livré autour de Sbangaï. Nous apprenons que M. DesEssarts, d'Anvers, élève des conservatoires de Bruxelles et de Paris, dont les exécutions musicales out été couronnées d'un plein succès partout où le public;a été b même de l'entendre, vient d'arriver eu notre ville, dans l'intention de donner, avec le concours de nos ar tistes, une soirée musicale au public yprois. Nous comptons donner dans un de nos prochains n", le programme des morceaux qui seront exécutés b celle occasion. Liste des Jurés qui auront connaître des af faires comprises dani* la a* série de la r" session pour t855, de la cour d'assises de la Flandre occidentale. Celte série commen cera le t o avril, sous la présidence de M. le conseiller F an de Velde. A l'heure où je vous parle, un nouveau projet est soumis au ministère par M. le général en chef pour la création de nouveaux aumôniers supérieurs dans les trois corps d'armée qui vont être formés sous ses ordres. Vous le voyez, le service religieux de l'armée est parfaitement organisé. Ce n'est pas un simulacre; et tout cœur chrétien doit savoir gré au gouvernement de sa généreuse initiative. Voulez-vous savoir maintenant quelles sont les occupations journalières des aumôniers? Elles sont fort simples. Une partie de nos journées se passe b visiter nos malades dans les ambulances. Nous allons d'une lente b l'autre, consolant ceux qui souffrent, réconciliant les mourants avec Dieu et leur donnant le sacrement de l'extrêrae-onction. Pour cela, il faut beaucoup de temps. En France ou en Belgique, ce serait un travail facile on a bientôt parcouru les salles d'un hospice, secouru les plus malades et adressé la parole aux conva- lesceuls. Jurés titulaires. MM. J. Roda, conseiller communal Thourout. L. Lebou-Rosseel, ma lire couvreur a Courtrai. F. Coola négociant Eerueghem. L. Dujaniin, échevin Mouseroo. Ph. L)eny*Cappelle, rentier Meuin. F Rœlaiiili, receveur Meulebeke. A. Van OoU ghem, secrétaire communal Ingelmunster. E. Tileoa, notaire Boesiuglie. B. Sibylle, r*ceY« nr communal Staden. B. Wibo, propriétaire et caudidal-nolaire Ansegliem. F. De Biouwer, biasseurè Damme. M Nuytens-De Sloovere, brasseur Courtrai. A. Daltnole, propriétaire Yprès. F. Berten, notaire Poperinghe. B. Coppieters, avocat Bruges. F. And ries, médecin Hooglede. Van Eecke- Aniioot, notaire Neuve-Eglise. I. Van deu Branden, marchand Assebiouk. Ch. Poitevin, propriétaire Bruges. L. Verougstraete, conseiller communal Thielt. J. Elleboudt, imprimeur Ostende. A Veroruysse-Catulle, négociant Courtrai. P. Talpe, propriétaire Ooslnieuwkeike. L. Bertier, négociant Poperiughe. L. D'Hamas de Moerkerke-De Deurwaerder, proprié taire Moerkerke. E. Bouten, brasseur Jabeke. V. Goethals, négociant Courtrai. A Yan Hee, notaire Lichtei velde. J. Yan Nerum, docteur Lefîiughe. A. Miuiie, receyeur communal a Thielt. Jurés supplémentaires. MM. J. De Groote, joaillier a Bruges. C. De Net, avoué Bruges. Lebailly de Tilleghem-Yseuhrandt, représentant Bru ges T. Paterson-D'bout, propriétaire Bruges. NOUVELLES DIVERSES. Les travaux de la prison cellulaire b Cour trai viennent d'êire repris avec activité. On assure que l'édifice sera entièrement terminé avant l'hi ver, au lieu du 3i décembre x856, époque fixée par le cahier des charges. Eu 1801la nouvelle de la mort de l'Empe reur Paul mit 2 1 jours b parvenir b Londres. Celle de l'Empereur Nicolas y a été connue au bout de quatre heures. Un correspondant de VUnivers qui se trou vait momentanément b Péra (Conslauliiiople) lors* que le tremblement de terre du 28 février s'y est fait sentir, écrivait b ce journal le lendemain, 1" mars Hier, vers trois heures de l'après-midi, j'ai bien cru, comme beaucoup d'autres, que tout était fini pour nous et que je ne vous reverrais plus. Nous avoDS eu un Iremblemeot de terre assez vio lent et qui a fortement ébranlé les bâtiments de l'hôpital; la secousse a duré plus d'une minute, je crois pouvoir dire près de deux, et le mouve ment allait toujours en augmentant. Tons les ma lades se sont crus perdus; tous étaient dans l'effroi et la consternation; tous cherchaient b se préci piter vers la cour intérieure, ce qui ajoutait b la confusion et b l'horreur du moment. J'en ai vu conrir, sans savoir ce qu'ils faisaient, jusqne sur la tablette des croisées ouvertes, et heureusement s'arrêter là, immobiles, b la vue d'une mort cer taine s'ils s'étaient précipités. Mais ici, nous devons nous glisser sons une foule de tentes dressées les unès auprès des autres, ramper, c'est le terme, entre les infirmes couchés a terre côte b côte, soulever les couvertures qui voilent leur visage et nous rendre compte de l'état sanitaire de chacun. Ce n'est, je vous assure, une petite affaire; et si la pluie, le vent ou la neige viennent ajouter b la difficulté du pélérinage, vous comprendrez que la fatigue est assez grande après deux visites journalières dans les ambulances. Mais les malades sont-ils les seuls b profiler des services du prêtre dans l'armée de Crimée? Non, assurément. Notre tente est ouverte b tout le monde, et beaucoup profilent de la présence du ministre de Dieu pour purifier leur conscience ou pour chercher des consolations désintéressées. En pourrait-il être autrement? En France, la plupart de nos soldats et de nos officiers ont été élevés par des mères chrétiennes. Ceci soit dit b l'honneur de notre pays où les

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 2