JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
No 3,917.
Samedi, 14 Avril, 1855.
38me année.
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7?R3S, 14 Avril,,
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L'article que nous avons publié dans
notre numéro du 31 mars a prodigieuse
ment scandalisé Messieurs lea rédacteurs
d\i [*rogrè$.Ms ne sa ve m quoi dire ni,quelle
contenunoq prendre. N'ayant, pas réussi
travestie l'histoire, ni Jaujçpissiqa de, M,
Malou Kiga auprès de la République fran
çaise, ils ne veulent pas néanmoins aban-
-v «j. r>, 'V.'-
donner la partie sans avoirtente un dernier
effort pour découvrir quelque chose de ré-
préhénrible dans cet honorable citoyen.
fv"Toyëz.
I î^tën disant que M. Malou s'est présenté
la barre de la Convention; nous n'avons
eu quVn seul but,- répliqué le Progrès: c'é
tait de démontrer que des conservateurs de
celle époque ont eu des accointances avec les
démagogues français.'^ a» -Y
Eh! bien, soit. Nous admettons cette ex»
plicalion. Mais alors, qtiè peut signifier
votre observation?La question est toujours
dfe savoir quelle était \la nature de Ées re
lations que,vous appelez àçs, accointances,
si el(e&, avalant, pç,ur but ^livrer
sauver la Belgique. Or, il est conslanl.que
ou et d'autres conservateurs ont fait
d'incessants efforts pour sauvèearder notre
1
nationalité mise eu péril, et empecher
qu'on ne fît de notre belle patrie province
frdrilj'àïSe. C'ésïlàune'pàge d'histoire qu'oii
n'arrachera pas. Afin d'arriver son but,
M. Malou-Riga ries'épsrrgnaiTiitfeune peine.
II correspondait la fois avec ses commet*
tanls et avec quelques membres de la Con
vention car le sort de, la Belgique était
entrâtes inains decette fameuseassemblée
1 s'agissait, donc d'en rallier les person
nages les plus influents en faveur de notre
cause. C'esldecelte manière apparemment
M jl xtrSq<itN ra iiiut-miçn;
AinfU .que le Progrès se rassure sur, les
accointances de certains conservateurs avec
Jes démocrates de rrance; le mopde na
pas se voiler la face. Il n'y a rien que de
fort honorable dans les faits que nous ve*
lîôb^de rappeler. Kl plût au ciel qu'il nous
fût' ^pécm'is d'ën dire sàutànVdes accbm*
tances de vos prédécesseurs en'libéralisme!
Mais notrs regrettons do devoir' mai il tenir
Je Reproche qùe nous avons 'adrèssé la
Sociéuà ides Amis de la liberté et de (égalité,
qiy.se Mopvait établie Bruxelles aux
époques,de l'inyasion française. Ce club a
l,Uléi$|fimenl trahi la Belgique au, profit
de la Francq. Plutôt que d'accepter le
triomphe de leurs adversaires, qui ve
naient de l'emporter dans des élections
vers la fin de 1792, lés adeptes de celte So
ciété aimèrent mieux se rallier aflx agents
des Jacobins contre leurs compatriotes,
•et abandonner cès derniers la tnèrcî (les
Sans-Culottes. Voità des faits gràves, h'dti-
teux; mais que voulez-vous? C'est de l'bis-
-•ioire; »vrn- 4 r-, ■'.vçv-v>\* •-.
901
2° Antre grief: M. Malou plaida la cause
de la Flandre, en disant que celte province
s était conformée aux injonctions de la Con
vention et avait choisi ses administrateurs
provisoires d'après la forme fféleclion'^tk
plus populaire possible':èe qtii acciiSè'{ àjdUte
la feuille libérale, WK grande différence
entre les principes de M. Malou, lors de la
révolution brabançonneet ceux professés par
lui,demtil la Conventionsr.r si 7
A la boune heûrel Périsséntles colonies
plutôt qu'un principe: tYoilà la, doctrine
professée par Messieurs les rédacteurs du
Progrès. Les armées, de la République
étaient peu près màîjçesses de nos pro
vinces, et nousétions ouvertement me
nacés d'être traités en pays conquis. Déjà,
la Convention venait de décréter que chez
nous, comme parïoutoùils pénétreraient,
les généraùx'frauçàis auraient a proclamer
fa Souveralnelé'"ti ftétifplé, ta dissolution
des anciennes autorités, la réunion de
conventions nationales, la mise sous sé
questre des biens des nobles, du clergé,
des communautés eXçocporations laïques
£t,;pe|jgieusest£l l'admission des assignats.
Il n'y avait pas de temps perdre: il s'a-
gissaild'écarterdes éventualités redou
tables, de prévenir l'exécution du fatal
décret du 15 décembre, de choisir entre
la perte certaine de nôtre indépendance
et l'adoption d'une forme dë gouvernement
populaire, agréable cetix qui aVaïënt rlos
destinées en rfiains et-^ui irïenaFçaient Vhà1-
que jour-dé>iHkiS'<rayei,'del» carte de l'Eu
rope.
m r-."^:»-:i f»:^9
dance nationale au-dessus de toutes les
formes politiques. Pour les peuples comme
pour les individus, la première condition
c'est d'exister;-Lprsqu'pn a le choix entre
plusieur8igenras.de vie*on s'arrête uatut
rellemenbà celui pour lequel on a,le plus
de sympathies. Mais ce choix n'est pas
toujqpçs 4onn^ftqelquefuis U
entre la mort et tel mode d'existence dé
terminé; force; est bien alors de faire taire
nos Fëpûgnances et de nous aûacnçijn^t|
seul moyen de salut, gui s'offre nous.
siiôo ït\ g5iâJTnot/;it3UjI •i.ïïc» ju/neir »u
El c est la précisément ce qu a lait M.
a&iMip ,r i e..i io9i» i
Malou-Rtga. Il n y avait pli"
iMl t i. .f *>BiB H r
que, d aillorile certaine c
mqïil^a^efiuë'fd'proPé r
laires, ëiâ'H IrVVéë'à 'tcStrtëte Féèè»tibrWèin^s'iàë
l'anarchie, t^fes dhoséi) efi ëtaieWlàb pôihf,
qu'à la Convention off itôttà acéusaird'être
incapables deinoosgotirermernons mèmesi
IJi dallait donc tàchen d'amener en Bel
gique la création d'un pouvôinuceiUral
assez fort pour rétablir et pour maintenir
l'ordre. C'est pour arriver çe but que M.
Malou et les autres députés flamands ont
déployé les plus louables efforts. De plus,
ce pouvoir devait être constitué d'après
certaines formes popufairés': "celait l'u
nique moyen qui nous restait pour em
pêcher notre incorporation là France'.
Qui oserait dire qu'en tout ceci M. Maloû
n'ait pas bien mérité de la Belgique? Il a
ôgl covnme agirait loùi homme de cœur:
au joardu danger» il a su «neure les iulé»
jfus, a cette epo-
iez"nôul! Câ' Bç|-
ès'sècîélëë pft'pjr-
rêls de la patrie au-dessus de ses prédilec-
lions personnelles. Ce mérite n'est pas si
vulgaire, qu'il soit donné tout le monde
de l'acquérir.
PROGRAMME DU MINISTÈRE.
I
l.lllMlH jl) M
»e«ITÉ ET IPStlCE'
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à-iiai
"O MWi wtnlt» li «OI-UVEOO ci !>-.
Observateur pnblie aujourd'hui le texte de
la circulaire que M. De Decker, ministre de l'infé
rieur, a adressé le 31 mars afrx gouverneurs des
provioces. Voici celle pièce importante:
*f Bruxelles, le 3't mars i855.
Monsieur te gouverneur,
Je m'empresse de vous donner avis de la eon-
stiiuiion d'un ministère, dans lequel je suis appelé
par la confiance de Sa Majesié k l'honneur d'exer
cer les foricrions de minisire de l'inférieur.
11 a La pensée qni a présidé la formation de ce
cabinet, esl une pensée hautement avouée, de
transaction entre toutes les opinions modérées;
cette transaction, opérée avec loyamé, est dans les
«ceux comme dans l'intéièt delà nation.
Les «nés conciliantes qni le guiderônr dans
la direction générale des affaires, le ministère est
en-droit d'exiger qu'elles animent aussi ceux qui,
représentant le pouvoir et disposant de ses in
fluences, doivent dans leur administration en
réfléter l'esprit et en secunder l'action.
J'attends de votre patriotisme nn concours
loyal et actif qui donne an gouvernement intérieur
du pays celte harmonie, Cette unité, sans lesquelles
il n'est pour lui ni dignité ni force.
De mon côté, je saurai reconnaître votre dé
vouement, et j'y répondrai par «ne appréciation
impartiale de vos actes, et par des sentiments de
bieuveillance quitout en rendant nos relations
plus agréables, faciliteront l'accomplissement de
notre tâche commune.
Je vous prie de m'accnser réception de la
présente circulaire et d'en coinmnnrqner la teneur
MM. les commissaires d'arrondissement de votre
pYoviiice. Qoand les accusés de réception vous
auront été adressés par chacun de ces fonction
naires, Vous voudrez bien me les faire parvenir
Sans délai.
s Je saisis avec empressement cette première
occnUon qui m'est offerte de vôiis présenter, Mon
sieur le gouverneur, l'expression de mes senti-
nients les plus distingués.
Le ministre de l'intérieur,
(Signé) De Decker.
ORDRE DU JOUR DE M. LE MINISTRE DE LA GUERRE,
ADRESSÉ A L'ARMÉE.
L'expérience ayant montré les inconvénients
qui résulteut de la tolérance introduite dans I ar
mée, en ce qui concerne la tenue des officiers, j'ai
jugé conveoable de prescrire qu'à I avenir les offi
ciers de toutes les armes, quelles que soient d'ail
leurs Jeurs fonctions, seront tenus de se présenter
toujours dans le lieu de leur résidence revêtus du
Costume et de l'insigne de leur grade.
Seront toutefois exceptés de cette mesure
Le» officiers attachés a la maison du Roi on
celle» des princes raison des services spéciaux