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extérieures de piété et de dévotion seraient sans
valeur aux jeux de Dieu et de Marie, si, h l'occa
sion de ce» solennités, nous oefacbioos de purifier
nos conscience» par la fréquentation des Sacrements
et par une pratique sincère de la piété chrétienne.
C'est ici le montent, pour les fidèles qui porteot
encore des chaînes du vice ou des mauvaises habi-
iodes, de recourir b ce refuge des pécheurs, h ce
secours des chrétiens, et de sortir de l'esclavage où
ils se traînent. C'est le moment pour les âmes
fidèles qui désirent *e fixer dans la pratique de la
vertu, de recourir avec une confiance filiale, h la
Mère de grâce, afin qu'elle répande sur eux ces
bénédictions puissantes qui font persévérer dans le
bien. Que les fidèles encore isole's, en quelque sorte,
dans le monde, se fassent inscrire maintenant aux
confréries et anx congrégations érigées en l'hon
neur de Marie, qu'ils contractent l'habitude de
réciter chaque jour une partie du S'-Rosaire; qu'ils
reçoivent et portent désormais sur leur poitrine le
S'-Scapulaire, cette véritable livrée des enfants de
Marie. Qu'ils visitent ou pendant le mois de mai,
ou dans le cours de l'année, avec recueillement et
un vrai sentiment de piété, tin de ces pèlerinages
renommés où la S"-Vierge reçoit le plus d'hom
mages et accorde le plus de faveurs. C'est ainsi que
leurs œuvres répondront leurs sentiments, et que
la fête de l'Immaculée Conception, tout en éten
dant la gloire de Marie, contribuera b leur propre
bonheur.
Pour compléter ces manifestations générales, il
dous reste uo dernier pas a faire, N. T. C. F., et
c'est de perpétuer le souvenir de ces solennités,
par nn monument qui porte aux âges futurs le
témoignage de notre dévotion envers Marie. Nous
possédons, vous le savez, au centre de ce Diocèse,
dans la paroisse de Dadizeele, uu pèlerinage cé
lèbre depuis des siècles, où chaque aunée les fidèles
de cette province et des provinces voisines se ren
dent en grand nombre, pendant l'Octave de la
Nativité de la Sainte Vierge. Chaque année, depuis
que nous sommes revêtus des fonctions redou
tables de l'épiscopat, nous avons voulu joindre
nos prières b celles de ces pieux pélérins, et in
voquer sur vous tous, N. T. C. F., les bienfaits de
notre bonne mère. Mais chaque fois aussi nous
avoDS souffert de voir la pauvreté et le mauvais
état du sancluaire où tant de milliers de fidèles
viennent honorer la Mère de Dieu; chaque année
nous avons formé le vœu de le rebâtir d'une ma
niéré digne de Marie, et digne de ce diocèse. Le
moment est venu, N. T. C. F., de mettre la main
a l'œuvre, et d'immortaliser ainsi au milieu de
nous le souvenir de la déûuitioo de l'Immaculée
Conception de Marie, et des fêtes que nous célé
brerons au mois de mai. L'entreprise est dod seu
lement glorieuse pour le diocèse, mais elle est
encore facile. Si toutes les paroisses, si toutes les
congrégations et toutes les confréries qui ont choisi
la Su Vierge pour patronne; si toutes les personnes
qui portent le nom de Marie, si tous les fidèles qui
se font gloire de la servir apportent quelques
pierres l'édifice, le nouveau sanctuaire s'élèvera
bientôt majestueusement dans les airs, et portera
jusqu'aux nues le téinoigoage de notre dévotion
envers la Mère de Dieu. Les noms des bienfaiteurs
insignes de cette belle œuvre seront gravés sur
une plaque de marbre, et conservés dans le sanc
tuaire même; une Messe sera fonde'e perpétuité
pour tous les fidèles qui y auront contribué. C'est
aux pieuses associations qu'il appartient de pren
dre celte œuvre b cœur, et au clergé d'en faire
sentir toute l'importance.
Cet acte, N. T. C. F., sera, de toutes les mani
festations multipliées pendant ces jours de fêtes,
celui qui s'harmonisera le mieux avec les hom
mages que les siècles précédents ont rendus b Ma
rie. Vous serez pieusement surpris, N. T. C. F.,
lotsque vous euteudrez de la bouche du Chef de
l'Eglise, daDS quels termes magnifiques l'anti
quité chrétienne a proclamé et glorifié la pureté et
la sainteté dé la Mère de Dieu. L'admiration dont
les Sain Père» étaient animés, b la vue des grâces
dont Dieu a comblé Marie, n'avait, ponr ainsi dire,
point de borne»; et jamais nos hommages n'at
teindront les leurs. Ecoutez donc, N. T. C. F., la
lecture des lettres apostoliques, par lesquelles Sa
Sainteté Pie IX a défini l'Immaculée Conception
de Marie, avec une pieuse curiosité, et méditez-les
avec tout l'amour qu'ou enfant éprouve lorsqu'il
entend louer sa mère; vous y trouverez exposées
en peu de pages les prérogatives dont la Sts Vierge
a été ornée; et les titres nombreux qu'elle pos
sède a votre admiration, h votre affection et h votre
confiance.
Pendant ces fêtes, si consolantes et si belles,
n'oublions point le saint-Pontife, qui nous les a
procurées. Demandons b la Vierge Immaculée,
quëltfe répande sur lui l'abondance de ses faveurs
célestes, et qu'elle lui serve, au milieu des tem
pêtes qui agitent l'Eglise de Dieu, et d'étoile de
la mer, et de port de salut.
Voici les dispositions que nous avons prises b
l'occasion de la fête de l'Immaculée Conception
de la bienheureuse Vierge.
I. Le premier dimanche du mois de mai pro
chain, qui est le 6 du mois, une fête solennelle
en l'honneur de l'Immaculée Conception de Ma
rie, et en mémoire de la définition prononcée le 8
décembre dernier par Sa Sainteté Pie IX, sera cé
lébrée dans toutes les églises et tous les oratoires
publics du diocèse de Bruges.
II. Celte fête sera annoocée la veille par la son
nerie de toutes les cloches, comme aux plus grandes
fêtes de l'année.
III. Ce jour, on célébrera une Messe Votive de
l'Immaculée Conception, pro re gravi; et les au
tres offices de la journée auront lieu avec toute la
solenuité possible. Nous officieroos nous inème
dans notre église Cathédrale.
IV. Durant tout le mois de niai, les prêtres di
ront b la Messe suivis rubricis) l'OraisoD, Se
crète et Postcoinmunion, Prograùarum aclione,
qui se trouvent la fin de la Messe Votive de la
S" Trinité.
V. Le jour de la grande fête, b 8 heures et
demie du soir, les cloches de toutes les églises du
diocèse seront sonnées durant une demi-heure,
pour la clôture de la solenoilé. C'est au premier
son de la cloche que les fidèles sont invités a illu
miner les façades de leurs maisons, en l'honneur
de la Vierge Immaculée.
VI. Les lettres apostoliques, renfermant la dé
finition de l'Immaculée Conception, seront lues
aux fidèles, le second et le troisième dimanche
après Pâques, et elles serviront de sujet principal
aux prédicatious qui auront lieu daus le courant
du mois de mai.
VU. Les souscriptions et les offrandes quisg-
ront faites pour construire le sauctuaire^e Notre
Dame de b^dizeele, eu l'honnejfr'|'Imniaculée
Conceptiou de Marie^ recueillies par le
cierge, et par les "confréries et les congrégations
de Notre Dame, transmises notre Secrétariat
par l'entremise de m M. les doyens.
VIII. Le présent Mauderoeul sera lu au prône
daus les églises et lts 0ra|0ires publics de ce dio
cèse, le dimanche de |a Quasimodo.
Fait b Bruges, le ai; mars ,855.
•j- JEAN BAPTIS-pE, Évêque de Bruges,
Par mandement de Monseigneur ï'Evêque,
F* ^AlF, Secrél.
EXÉCUTION DE CUARLllg ^LQOET, A COURTRAI.
On écrit de Courtrai, c,n ,jaIe d'avant-hier
Hier dimanche, vers L„j, heures et demie du
soir, le condamné Algoef^ arriva en celte ville, par
le convoi du chemin det ferj accompagné de M.
Walle, aumônier de la prison de Brnges. Une
foule innombrable attendait son arrivée, et elle a
accompagné la voiture dans laquelle Algoet se
trouvait, jusqu'b la prison. L'a Algoet a été one
dernière fois interrogé par M. le procureur du Roi,
en préseDce de M. le bourgmestre et dès membres
de la commission administrative; il a déclaré n'a
voir plus de révélations ultérieures faire.
Après cet interrogatoire, Algoet a sonpé de très
boo appétit et fumé nn cigare, pendant que la
foule escaladait les fenêtres de la prison pour l'a
percevoir. A différentes reprises, la force armée a
dû dissiper la foule qui se trouvait devant la mai
son de sûreté,
Algoet s'est adonné ensuite par la prière, b sa
dernière confession; il avait déjh rempli le devoir
pascal et était plein de résignation. Après s'être
confessé et avoir dooné quelques moments encore
b la prière, il exprima le désir de se reposer néan
moins il ne voulut pasquesou confesseur le quittât.
Son sommeil fut paisible, mais ne dura qu'une
heure.
Vers cinq heures du matin, il se prépara la
communion, assista b six heures la messe, et
reçut le saint sacrement avec uue piété vraiment
exemplaire.
Le cœur de cet homme était tout b fait changé,
et on remarquait bien que les sentiments religieux
n'avaient jamais été entièrement éleims chez lui.
En effet, il avait avoué, certain jour, n'avoir ja
mais laissé passer une journée sans dire quelques
ave en l'honneur de Marie.
Après la messe il prit du café, mais ne voulut
pas maoger. A 7 heures, il assista b une seconde
messe, où furent présents le procureur du Roi et
les membres de la commission.
A 8 heures moins un quart, i) alla dire avec
l'aumônier les litanies de la Sainte Vierge dans la
chapelle de la prison. Ensuite l'exécuteur euira et
lui fit la fatale toilette. Le condamné resta calme
et rejjgné. Seulement il pria instamment l'aumô
nier de vouloir l'assister jusqu'au dernier moment.
Tandis qu'ils traversaient en voiture les rues de
la ville pour se rendre b l'échafaud, Algoet se pré
para pieusement b la mort, écoutant les avis et les
exhortations de son confesseur.
Arrivé devant le Casino Algoet monta coura
geusement les degrés de l'échafaud, sans jeter les
yeux ni sur la foule ni sur le couteau qui était
suspendu au dessus de sa tête; il embrassa l'aumô
nier, baisa le crucifix en disant Mon Dieu, je
remets mon âme entre vos mains.
La justice humaine fit son devoir, et Algoet
avait cessé de vivre.
Un accident produisit une sensation terrible,
dans la fonle immense qui était accourue b ce lu
gubre spectacle. La tête de Algoet dépassa le sac et
bondit sur le pavé. La foule se pressa pour consi
dérer avec horreur cette tête sanglante; maison la
- .ranJâuSî-€f\elle fut déposée près dn corps.
La multitude qui avait été silencieuse durant
tout le tempÇ de l'exécution, s'écoula peu b peu et
bientôt notre'wii£prit..500 Mpect accoutumé.
NOUVELLES DIVERSES.
Nous apprenons avec plaisir que, dans un
très grand nombre de maisons de toutes les pa
roisses de la ville, on s'occupe de la confection de
fleurs destinées b orner les églises durant le mois
de ruai, b l'occasion de la fêle de l'Immaculée Con
ception. Partout on rivalise de zèle pour faire
mieux que son voisin.
Un grand nombre d'ouvriers d'Ypres vien
nent d'être enrôlés pour aller travailler aux tra
vaux de terrassement d'un chemin de fer en
France. Ils ont tous fait viser leurs livrets b l'Hôtel-
de-Ville.
Grâce b uue température plus clémente, la