Aujourd'hui, l'occasion de l'anniver saire de la mort de l'Empereur Napoléon, les anciens frères d'armes de l'Empire fran çais se sont rendus, musique en tête et drapeaux déployés l'Église de S' Martin, où ils ont assisté au service funèbre en commémoration du décès de leur Empe reur et pour le repos de l'âme de leurs confrères décédés. 2* régiment. Pbilippart, capitaine; De Haene, idem Tersy, idem. 3* régiment. Mouleron, capitaine. 4* régiment. Servais, capitaine; Verbrnggen, idem. 6* régiment. Colson, capitaine; Beckmaos, idem; Pacquay, idem. 9* régiment. Grégoire, capitaine; Martin, idem. il' régiment. Jadot, capitaine; Dagly, idem; Mortier, idem. Grenadierg. Rolliers, capitaine. Carabinieis. Van Hoonacker, capitaine. 2' chasseurs. Duvivierlieutenant-colonel; Detilly, major; Delhiery, capitaine. 3* chasseurs. Dewits, capitaine. MUTATIONS. Le capitaioe Deprez, du 9' de ligne, est mis en non activité par mesure d'ordre, avec résidence Nieuport. NOUVELLES DIVERSES. Presque tous les incendies sont dus 'a l'impru dence. Dernièrement les flammes détruisirent en un seul jour une belle ferme située a Kemmel et une maisonnette Reninghelst. Il y a quelques jours, au hameau dit Mylle-Kruiscommune de Dickebusch, toute une rangée de maisons a failli devenir la proie des flammes. Déjà les flammes s'élançaient de la cheminée, quand les ouvriers terrassiers du nouveau pavé de Bailleul sont accourus pour prêter leur secours. Grâce leur activité, on a pu maîtriser le feu. On écrit de Thielt, 2 mai Nous apprenons que la fête de dimanche sera aussi brillante dans un grand nombre de nos com munes rurales que dans notre ville. La commune de Meulebeke surtout, se prépare célébrer cette fête religieuse avec un éclat extraordinaire. La procession solennelle, où les principaux personnages du nouveau testament seront repré sentés aussi richement que possible, commencera 2 112 heures et se dirigera vers la célèbre chapelle de Notre-Dame des Bons-Secours. Une troupe chevaux aussi campaient en plein air, les pieds engagés dans une entrave. Au milieu de ce dénùment universel, la gaieté était parfaite. Personne n'avait l'air de songer qu'il eût pu être mieux en France. On riait et on chantait dans les loisirs accordés par les travaux du siège; on parlait de la gloire de la Fraoce, et chacun s'animait relever bien haut l'honneur de notre drapeau. Si la position s'est améliorée depuis, nulle plainte, nul murmure, nulle réclamation, n'en sont la cause; seulement la sollicitude des chefs n'a pas voulu manquer une armée qui s'oubliait si généreusement elle-même. Le i4 novembre, un affreux ouragan était venu nous assaillir comme no avant-coureur de l'hiver. Il avait jeté au vent nos petits bagages individuels et déraciné violemment nos tentes, tandis qu'une pluie froide semblait profiter, pour nous inonder, du moment où nous étions sans abri. A dater de ce jour, des ordres intelligents et paternels furent donnés, et nos vaisseaux appor tèrent de Constantinople une quantité de grandes choisie entre les cavaliers de la société de Saint- Êloi, ouvrira le cortège. Arrivé la chapelle, le respectable curé, suivi d'un nombreux clergé, déposera une couronne magnifique sur la tête de la statue de Marie. Au moment même où la cou ronne sera posée sur la tête de la Vierge, quatre- vingt voix bien exercées entonneront le Magnificat et feront retentir leurs chants la gloire de la Mère de Dieu. Au signal donné pour l'illumination générale, l'on fera monter uu ballon de toutes sortes d'em blèmes religieux. La section centrale chargée d'examiner le crédit de 9 millions 4oo,ooo fr. pour les fortifi cations d'Anvers, se trouve composée de MM. Laubry, Cootuaos, Magherman, Deliége et Goblet. Le crédit a été l'objet de plusieurs observations critiques dans les sections. On y a demandé s'il est vrai qu'il ait déjà été dépensé en partie, s'il sera le dernier, et si le génie militaire a arrêté un plan d'ensemble dont il ne s'écartera plus. On s'est plaint de la manière dont cette dépense a été in troduite dans nos budgets. En 1851il n'était question que de trois millions de francs, en i853 des sommes beaucoup plus considérables oui encore été votées, et en i855 on vient demander aux Chambres une somme globale de 12 millions. Les membres de la section centrale ont été chargés par leurs sections respectives de demander de nom breux renseignements de M. le ministre de la guerre. Beaucoup de versions contradictoires ont cir culé sur l'assassinat de M. Ackermans. L'assassin avait épousé la sœur de M. Acker mans, laquelle était veuve avec cinq enfants. Il y a peu de temps qu'à la suite de graves mésintelli gences, le divorce fut prononcé la demande de l'épouse Moneninckx. Depuis ce moment, Mone- ninckx, ancien maréchal des logis au régiment des guides, ne cessait de poursuivre son beau-frère dont il réclamait de l'argent. Depuis quelques jours il rôdait dans les environs, dans une attitude sinistre. Moneninckx, lors de son mariage avec la sœur de M. Ackermans, était allé s'établir Laeken, et tenait un estaminet l'enseigne du Cheval Noir. Sa mauvaise conduite envers sa femme et les enfants de celle-ci, lui valut quelques désagréments, et finalement le divorce. Le notaire Vaermand'après ce qu'on nous S assuré, le même qui fut assassiné Uccle, le 7 avril dernier, avait été chargé des affaires qui se rattachent aux intérêts delà communauté. Quoi qu'il en soit Moneninckx nourrissait contre son beau-fière M. Ackermans une inimitié profonde. lentes suffisantes pour abriter tout le monde. Alors ou vit les camps changer d'aspect. Des marabouts turcs avaient remplacé les petites tentes- abris. Chacun s'était industrie pour faire dans sa tente ou tout côté une petite cheminée desliuée la cuisine; et ce bien-être était d'autant mieux senti que de vieux soldats de l'empire étaient 1à pour nous raconter comment, l'époque de leurs plus laborieuses campagnes, ils n'avaient pas même de petites tentes-abris et se voyaient condamnés coucher en plein air sous l'action bien souvent répétée du vent, de la neige et de la pluie. Une chose admirable, c'est que jamais les vivres n'ont manqué. Souvent, je n'en doute pas, les caprices de la mer ont dû lutter contre les efforts de nos habiles pourvoyeurs. Personne ne se fût étonné, je pense, tant la chance était probable, si parfois on eut quelque peu diminué nos rations, pour aller au plus pressé en attendant l'arrivée de nouvelles provisions; mais jamais la chose n'a eu lieu jamais on n'en a même paru menacé. Et si les chefs ont dû avoir de cruels moments d'inquiétude, On sait le reste. M. Ackermans était un homme très-pieux, ne manquant jamais d'assister la première messe l'église de Sainte-Catherine, il était membre de la fabrique. Il laisse deux enfants une fille âgée de 16 17 ans et un garçon de 17 ans. Sa femme était morte depuis quelques années. Hier, après-midi, M. le substitut Yan Bellingen, M. le juge d'instruction Vautier et M. le docteur Jolly, médecin-légiste, se sont transportés en la demeure de la famille Ackermans pour procéder l'autopsie du cadavre de la victime. Moneninckx, le meurtrier de M. Ackermans, a subi plusieurs interrogatoires, dans lesquels, dit- on, malgré la gravité des charges, il a repoussé la préméditation de son crime. 11 soutient ne pas avoir eu l'intention de tuer son beau-frère, et que ce ne fut qu'en se défendant des étreintes dont il était l'objet pendant la lutte qui s'était établie, que le coup de pistolet est parti contre sa volonté, ce qu'il prétend. 11 portait ces armes feu sur loi pour sa sûreté personnelle. Enfin, il rejette tous les torts sur sa victime. Quelques derniers détails sur le drame de mardi matin. M. Ackermans n'ignorait pas les sentiments de haine violente dont son beau frère était animé envers lui. Des menaces proférées par ce dernier lui avaient été rapportées; aussi,dès le début de l'altercation qui précéda le meurtre, en tendit-on M. Ackermans s'écrier Gy hebt gezeid dat myne laetste minuet hier is maer it zal u anders arrangeeren(Vous avez dit que ma dernière minute était arrivée, mais je vous arrangerai autrement.) Pendant la lutte, il s'écria encore, en s'adressant des spectateurs Allez chercher la police... il a un pistolet dans sa poche!..» Mais, quelques instants après, il tom bait frappé mort et rendait le dernier soupir, après avoir proféré quelques plaintes inarticulées, suivies des mots a Ah mon Dieu En voyant tomber sa victime, Moneninckx ne parut éprouver aucune émotion, et ne fit entendre que ces seules paroles. Il est mort, bien mort... il y a longtemps qu'il méritait cela Dans son premier interrogatoire, l'assassin a prétendu, pour écarter le fait de la préméditation, que ses pistolets étaient chargés depuis quatre mois; mais cette allégation paraît démentie par l'état du pistolet saisi tout chargé, dont la capsule doit avoir été posée une date très récente. Les détails statistiques suivants sur les ha bitants de l'empire russe (dont le nombre dépasse 67,000,000) sont empruntés la Gazelle médi cale russe: Naissances en 18542,782,636 (en viron 100,000 garçons de plus que de filles). ils ont renfermé leurs peines dans leur cœur, et chacun de nous a continué recevoir paisiblement son pain de chaque jour. Mieux que cela. L'administration a favorisé un certain Dombre de marchands que l'amour du gain poussait suivre l'armée. On leur a facilité le passage de la mer; et sur le bord de la baie de Kamiesch nous avons vu se créer petit petit une sorte de village de toile qui s'augmente chaque jour. Des rues ont été tracées, rue de Napoléon, rue de Lourmel, grande rue du Commerce. Et les tentes sont numérotées la façon des maisons de nos grandes villes. Comme les marchands ne sont pas venus de si loin pour vendre bon marché, on s'est amusé appeler du nom de Vaulourville l'assemblage de leurs boutiques mais, en attendant, chacun profite de leur présence, et le mauvais temps lui-même n'arrête pas la population nom breuse de militaires de tous grades qui viennent de deux et trois lieues compléter leur ration régle mentaire par des approvisionnements de fantaisie. Pour êlre continué.)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 2