JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N® 3,926. 38me année. t.. m r «.i, n.i'fr >.-> v. i M 1_ vé«ité et justice.— 7PB.BS, 16 Mai. Dans quels rangs et au sein de quel parti se trouvent le désintéressement po- litique et un patriotisme de bon aioi, c'est ce qu'il est facile de constater pour qui* conque n'aveuglent point l'intérêt ou d'in curables préventions. Ce n'est point, en effet, aux paroles qu'il convient de s'arrêter en celte matière; ce isont les actes posés de part et d'autre que nous appelons trancher la question. Depuis le jour où la Belgique reconquit son indépendance jusqu'en 1847,les divers cabinets qui exercèrent le pouvoir, ne mi rent jamais en oubli les traditions géné reuses de 1830. Aussi gouvernèrent-ils constamment en dehors des préoccupa tions mesquines ou rancunières des cote ries politiques, et toujours ils prirent tâche de concilier les opinions honnêtes. Sous ce régime, les hommes de tous les partis se trouvaient appelés au bénéfice des fonctions publiques, et, dans la répartition desemplois, le mérite et les services rendus formaient les titres décisifs des candidats. En 1847, les choses changèrent de face. Placés au timon des affaires, par le flot révolutionnaire qui vers la même époque déborda sur la France, l'Allemagne et l'I talie, les vaincus de 1830, renforcés de quelques rénégats du libéralisme, inaugu rèrent le triste régime des gouvernements de partis. Les hommes les plus honorables du pays, les administrateurs les plus in tègres et les plus rompus aux affaires, destitués en masse; et en regard de ces destitutions brutales, les exigences plus brutales encore des solliciteurs que la soif du lucre, que l'appétit des places avait rattaché, ainsi qu'une nuée de gougals, la suite du soi-disant libéralisme: tel fut l'ignoble spectacle qu'offrit le parti ex clusif, du jour où il parvint donner la loi. Depuis il ne se départit jamais de cette cupide intolérance, et les faveurs ministé rielles restèrent l'apanage des favoris des loges et des clubs. Cependant le pays était las de ce régime antipathique aux mœurs et aux traditions nationales. Kamené par le courant irré sistible del'opinion la gestion desaffaires publiques, le parti unioniste a débuté d'une façon digne delui. Noblemenloublieux des justes griefs qui lui sont propres, préoc cupé uniquement des vœux et des besoins du pays tout entier, il n'a eu garde d'user de représailles l'encontre des créatures du parti exclusif, de venger ses amis de l'ostracisme impitoyable qui les avait frap pés en masse. Ses principes, son patrio tisme se refusent semer entreles citoyens de nouveaux ferments de discorde. Modérée et conciliante dans ses relations administratives la politique unioniste se montrera franchement libérale dans l'in terprétation des lois et des libertés publi ques. En ces derniers temps, de déplorables atteintes avaient été portées deux de nos liberlésles plus vitales, les plus chères au paysyCavîîWtié de la charité et celle de l'enseignement éprouvèrent l'une et l'autre le mauvais vouloir des détenteurs de l'au torité et des suppôts d'un libéralisme menteur. Les conservateurs, revenus aux affaires avec le cabinet De Decker, n'auront garde de suivre les errements de leurs advq^aires politiques; et, de même que ceux-ci ont inauguré le règne des partis, alors surtout qu'ils désertèrent le terrain de la liberté; ainsi l'administration nou velle désireuse de renouer l'antique union Belge, a-t-elle fait choix de ce même terrain pour celte œuvre réparatrice. Puissent les fonctionnaires libéraux res tés en possession des places dont les pour- vut l'espritexclusirdeleurs amis politiques, comprendre les obligations qu'impose leur loyauté la modération du ministère Dè Decker. Qu'ils sachènt bien, au reste, que modération n'est pas faiblesse, et ne l'apprennent point leurs propres dépens. Quoiqu'il en soit, la conduite des con servateurs au pouvoir, forme un contraste éloquent avec l'étroite intolérance de leurs adversaires. Le parallèle est de nature édifier tout le monde il est facile d'en conclure sous quelle bannière éclatent davantage le désintéressement et le pa triotisme. La chambre de discipline des Notaires de l'Arrondissemenl d'Ypres, est composée, pour l'exercice 1855 1856, de M.M. Delc- forlrie, de Gheluwe, Président; Forrest.de YVervicq, Syndic; Clirisliaen, de Passchen- daele, Rapporteur; Berten, de Poperinghe, Trésorier; Lambin, d'Ypres, Secrétaire; Delavie, de Langeinarck et Kevejan de Mes sines, membres. Liste des Jurés qui auront connaître des affaires comprises dans la 1" série de la 2" session pour 1855, de la cour d'assises de la Flandre Occidentale. Celle série commencera le 29 mai, sous la présidence de M. le conseiller Vuylsteke. NOUVELLES DIVERSES. LE PROPAGATEUR i T' 1 -rgQQQrm- On écrit de Wervicq, le 13 niai Wervicq a célébré avec le plus grand éclat la fête de l'Immaculée Cnnception. Le 6 c', dès 5 heures du malin, le son des cloches a annoncé la fêle laquelle tous s'étaient préparés, dans des sentiments de vénération et d'amour envers la glorieuse Mère de Dieu. Grand nombre de parois siens ont communié ce jour-là. L'on a remarqué que les membres de la conférence de S'-Vincent de Paul se sont approchés en corps de la Saiute Table. La messe en musique, de M. P. Vander- ghinste de Courlrai, a été exécutée en l'église de S'-Médard,à 10 heures du matin et avec un en semble parfait, par les choristes de la congrégation, secondés par une partie des musiciens de la société de la grande harmonie et sous la direction de M. Schroedel, leur chef de musique, dont les précieuses qualités sont justement appréciées par tous les vrais musiciens. La procession, sortie 3 heures, est rentrée 5 heures. La beauté et la richesse des ornements sacerdotaux, des gonfalons, des nom breux bustes des saints nouvellement dorés, tout l'ensemble enfin n'a cessé d'exciter l'admiration des nombreux assistants; toutes les rues de la ville, qui en formaient l'itinéraire, étaient garnies de sapins et de draperies. Les façades des maisons étaient ornées avec goût. Le soir, une illumination générale devait avoir lieu, dont l'ensemble aurait produit un effet vraiment féérique; mais l'impé tuosité du vent a empêché de jouir de ce spectacle. L'on comptait au delà de 8,ooo lampions, UDe masse de lauternes et de boules vénitiennes, et un très grand nombre de transparents, tous d'une variété de composition ravissante. Wervicq con servera longtemps le souvenir de cet heureux jour. JURÉS TITULAIRES. MM. E. YanHeule, proptiéuire Bruges. L, Walleman, cousèiller communal Poperinghe. F. Tavernier, receveur communal Piltliem. Bethuyue d'Ydewalle, conseiller provincial L. De Pralere, docteur Doltiguies. [Bruges. D. Kelele, notaire Cortemarck. E. Duraortierbourgmestre Dadizeele. J. Cardinael, rentier Westvlcteren. A. Dugardeiucultivateur Loo. H. De Ro>, particulier Thielt. J. Spruylte, conseiller communal Hooglede. Ch. De Turc, propriétaire Ypres. Cl». Seiw»ytens, négociant S^Pierre. Fr. Bayaerd, chirurgien Elverdiughe. Cl». Btyls, conseiller communal Sweveghem. D. Vau Acker, conseiller communal Sweveghem. J.-Btc De Poortere, bourgmestre Anseghem. P. Sihille, négociant Staeden. G. De Muelenaere, conseiller provincial Bruges. I. Stragier, conseiller Moorslede. A.-L. De Cock, notaire Avelghem. I. De Vos, huilier In gel m uns ter. B. Danueelnégociant Courlrai. J. Delescluze, marchand Assebrouck. D. Maerteus, négociant en bois Bruges. F. De Mueleuaere, notaire Coolscamp. E. De Lannoy, marchand Waruêton. C. Façon, échevin Avelghem. N. Lanlzweer, cordier Osleude. F. Callewaert, bourgmestre Oostkerke. JURÉS SUPPLÉMENTAIRES. MM. A. Caytan, docteur en médecine Bruges. E. Lefcbure, huilier Bruges. P. Van Vlaeuderen, fabricant Bruges. A. Hoffmann, marbrier Bruges. La guerre de Crimée a fait une victime parmi les habitants d'Ypres. On a reçu la nouvelle de la mort du fils du général pensionné Moltzberger, caporal dans la légion étrangère française; il est décédé l'hôpital la fin de janvier, des suites de plusieurs blessures reçues dans la défense d'une tranchée devant Sébastopol. On lit dans VUnion de Soignies Il s'est passé Braine-le-Comte un fait qui a ému singu lièrement toute la population. Madame A. Demiesse, épouse de M. Gtensens, locataire du buffel-restanraot de la station, est morte Braioe en mai 1854 et elle fut enterrée dans le cimetière de cette ville. Comme M. Gœu-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 1