JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N° 3,930. 38me année. ©QiNK^iyjDing lit Triais LE PROPAGATEUR VÉRITÉ ET JUSTICE. 7PB.ES, 50 Mai. Le projet de loi relatif au transfert du haras de l'État a donné lieu fa un débat fort animé dans la Chambre des Représentants. Plusieurs orateurs, laissant l'a la question du transfert, ont élargi la discussion et l'ont fait porter sur le priocipe de l'existence même do haras. On a dit avec raison que cet établissement ne rend que des services douteux et qu'il est fa désirer qu'il disparaisse. En réalité, la somme affectée fa l'eotretien du haras de l'État, et qui figure au budget comme encouragement fa l'industrie agri cole, ne profite pas du tout fa l'agriculture, mais uniquement fa ceux qui veulent avoir des chevaux de luxe. Et remarquez que le haras ne coûte pas peu de chose aux contribuables, puisque déjfa il a englouti 5 fa 6 millions de francs depuis qu'il existe. Ne serait- il pas déplorable que l'on s'obstinât maintenir encore pendant des années une institution a la fois si coûteuse et si inutile? Nous espérons donc, comme M. De Nayer, qu'on ne viendra plus demander de crédits pour le haras, fa moins que ce ne soit pour lui élever uo mausolée; encore devons-nous, avec l'honorable orateur, en gager le gouvernement fa ne pas faire ce monument funèbre trop luxueux, et a lè mettre en harmonie avec les services rendus par le défunt. Au lieu de consacrer des sprnmes énormes au maintien d'un établissementreconnu inutile et condamné depuis longtemps, l'État ferait beau coup mieux d'affecter cet argent fa l'amélioration de la voirie vicinale et des cours d'eau. De cette manière du moios il rendrait un service réel fa l'a griculture, et les deniers des contribuables ne se raient pas employés fa pure perte. Personne n'ignore que le côté faible, très- faible, de notre agriculture, c'est la voirie vicinale. Nos routes villageoises sont littéralement impraticables pendant trois fa quatre mois de l'année. Plus de quatorze cents villages sont encore sans voirie vicinale pavée ou empierrée. Ou comprend combien le transport des engrais et l'approvisionnement de nos marchés doi- DU R. P. DE DADAS, AUMONIER DE L'ARMÉE D'ORIENT, ad directeur des Précis historiques Devant Sébastopol, le 3 avril i855. Je n'aurais pas satisfait la juste curiosité de vos lecteurs si je n'ajoutais fa mes récits quelques observations sur nos rapports avec nos alliés et sur les résultats probables du glorieux passage des enfaDts de la France fa travers les nations de l'Orient. Autrefois, vous le savez, l'influence du nom de Franc était immeuse aux pays du Levant l la force, la valeur, la vertu étaient, dans l'esprit des peuples, les synonymes de ce nom. Et de nos jours encore, sur le chemin d'Antioche, au pied d'une colline couverte des débris d'uD fort du moyen- vent souffrir d'un pareil état de choses. Ou peut affirmer hardiment avec le Journal de Bruxelles qÛ nous puisons ces renseignements, que souvent il arrive que le prix du transport pour nne dis tance intérieure de trois fa quatre lieues, excède le fret depuis les ports de la Baltique jusque dans les nôtres. Qu'on laisse donc là les expositions agricoles, les écoles d'agriculture, les haras de l'État, et mille autres inutilités de ce genre tout ceja coûte énormément aux contribuables et ne rapporte que fort peu de chose ou rien. Ce qu'il faut avaot tout fa l'agriculture, ce sont de bonnes voies de communication, ce sont des impôts modérés, c'est la répression du vagabon dage, c'est la sécurité. Procurez-lui ces avantages et elle vous fera giâce du reste. Dans sa séance du 25 mai, la Chambre des Re* présentants a adopté un projet de loi portaut pro- rogation, jusqu'au 1" juillet >856, de l'aiticie 1" de la loi du 12 avril i855 sur les péages des che- mius de fer de l'État. Dans la même séance, la Chambre a encore adopté le projet de loi relatif au transfert du haras de l'État fa Gembloux, mais seulemeul a la majo rité de 36 voix contre 32, ce qui atteste, ajoute le Journal de Bruxelles, le peu de sympathie que l'institution d'uu haras, dirigé par l'Etat, 1 encontre au sein de la Chambre. La Chambre a alloué au département de la guerre un crédit de 2 millions 58o mille francs pour le service du couchage des troupes. Le Mi nistre de la guerre s'était rallié aux propositions de la section centrale qui avait amendé le projet daus ce seos qtte le gouvernement serait autorisé a charger de ce service l'iudustrie privée, en fixant les prix au maximum de fr. 16 5o par lit fa une place et fa fr. 23-y5 par lit fa deux places. Ce n'est qu'à défaut de concessionnaires disposés accepter les prix maxima que l'État se chargera lui même du service. âge, un voyageur séiieux, M. Poujoulat,a retrouvé les vestiges de cette puissauce mystérieuse daus une légende restée populaire chez les habitants des bords de l'Oronte: Sous ce terrain que vous voyez là-bas, lui dit son guide, est un lac dont les rivages resplendissent de diamants et de monceaux d'or; un bateau flotte sur le lac; Musulmans, Arméniens, Grecs et Juifs pourraient eutrer dans le bateau et se promener sur le lac; mais s'ils voulaient approcher du livage pour prendre les diamants et les monceaux d'or, le bateau s'atta cherait immobile fa la vague. Aux Francs seuls appartient le privilège de toucher fa ces trésors; car les Francs sont des déiuoDS fa qui Dieu permet tout. Eh bien, si, comme il n'en faut pas douter, la gloire de nos armes maintient en Orient la réputa tion de valeur conquise par les croisades de nos pères, la Fraoce acquerra uue gloire nouvelle au poiut de vue de la civilisation chrétienne, par la manière d'agir noble et désintéressée qu'elle Bruges 29 mai. Les membres de la corn" mission spéiiale, accompagnés de M. Boyetval' bourgmestre et du collège échevinal, se sont rendus hier f hôtel de AI. le baron de Pelicliy pour lui remettre la médaille en or offerte a ce vénérable magistrat. L'écrin renfermait un exemplaire en or, un exemplaire en argent et un exemplaire en bronze. Dans quelques paroles bien senties, M. le bourgmestre a expliqué M. de Pelicliy com bien il était heureux de pouvoir, au nom de la population, lui remettre ce témoignage de re connaissance et de gratitude pour les nombreux services rendus par lui la commune. Il lui a exprimé en même temps que si ce n'avait été la crainte de lui causer de trop vives émotions, celle remise eut été entourée de plus de solen nité. M. De Pelicliy, visiblement ému, a remercié avec effusion les membres de la dêputation, et il a répété que ce témoignage de sympathie de la part de ses concitoyens serait conservé dans sa famille, comme le souvenir le plus précieux de sa longue carrière administrative. En son nom et au nom de sa famille, il a remercié la dêputation de la délicate attention quelle avait eue de ne pas rendre cette remise trop solen nelleet il a de nouveau répété que tout ce qui lui restait d'énergie et île dévouement était ac quis la vit le de Bruges. La médaille, comme nous Lavons déjà dit, est une œuvre d'art remarquable. Le graveur Harl y a déployé un rare talent. Le module est de 6 centimètres de diamètre. L'un des côtés de la médaille représente le buste avec cette inscription Bon J. dePelichy Van Huerne, bourg mestre de Bruges 184 1 -1845- Le revers porte au milieu d'une guirlande de chêne, les armoiries de la ville et l'inscription Les concitoyens re connaissants. i855. (Patrie.) NOUVELLES DIVERSES. Dimanche dernier, dans l'après midi, un déplo rable accident est arrivé en la commune de Biieleo. Le nommé Henri Schmidtâgé de y ans environ, en jouant aux bords d'un fossé, y est tombé. Lorsqu'on l'a retiré, il ne donnait plus aucun signe de vie. apporte dans ses relations avec ses alliés. Volontiers j'appellerais notre passage en Turquie la croisade pacifique du bon exemple, croisade d'autant supérieure aux précédentes, qu'elle se fait par la persuasion. Assurément, il y avait fa craindre des froisse ments, des brisements peut être entre deux peuples aussi dissemblables que les Français et les Turcs, appelés fa vivre ensemble sur les rives du Bosphore. On connaît la haine iuvétérée des Turcs contre les chiens de chrétienset le péril extrême de la nation ne paraissait pas être un mobile suffisant pour détruire cette vieille auimosité inspirée par le fanatisme religieux. Eh bien, le croirait-oD? après quelques mois seulement, l'autorité française a si parfaitement su comprendre sa mission, qu'au lieu d'exciter la jalousie, la présence des Français est un symbole de paix et de rejouissance parmi les populations turques. Tous les journaux ODt répété la parole courte, mais siguificalive par laquelle se traduisent les

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 1