ESPAGNE. On mande de Namur, le 25 mai: «Hier, vers (rois heures et demie, le 1" régiment de ligne revenait du champ des manœuvres. Il arrivait près du tunnel, hors la porte de Bruxelles, lorsque le bruit du tambour effraya des chevaux attelés fa un chariot qui stationnait fa cet endroit ils s'élance^ rent dans les rangs et culbutèrent tout ce qui se trouvait devant eux. Plusieurs soldats qui n'eurent pas le temps de se garer, furent atteints et même entraioés par le véhicule. Le caporal Desart, père de cinq enfants, et marchant fa côté de son épouse, a eu une jambe broyée, une cuisse cassée et plusieurs trous dans la tête; les soldats Dehambeux et Oecamps ont été aussi fortement blessés et transportés immédiate ment fa l'hôpital. Plusieurs autres ont reçu de lé gères contusions. La police de Bruxelles vient d'arrêter le sieur Moll, rentier, condamné fa 5,5oo fr. d'amende, etc., do chef d'usure. Cet individu, après sa condamnation, s'était ré fugié fa Lille pour se soustraire aux conséquences des poursuites. Il faisait de temps en temps des excursions fa Bruxelles, et c'est de cette manière qu'on a pu l'appréhender au corps. Se voyant pris, il eut recours fa un petit strata gème qui ne lui a point réussi. Il voulut jeter du sable dans les yeux de l'agent qui l'arrêtait. Mardi passé, un incendie a failli consumer l'église de Maerke-Kerckhem. Quelques minutes après le salut, le feu se déclara tout fa coup au maître autel et bientôt les flammes l'enveloppèrent de toutes parts. De prompts secours parvinrent maîtriser l'incendie. L'image de la Vierge, posée fa côté de l'autel sur une estrade, a été préservée. Ou attribue ce sinistre a la uégligeoce d'un acolyte qui avait mal éteint les cierges. La perte est éva luée fa 2,000 fr. environ. La cour de cassation a, par un arrêt du 24 de ce mois, décidé une question importante en matière de garde civique. Cet ariêt porte en sub stance que l'intention du législateur en modifiant la loi du 8 mai i848 par celle du 13 juillet i853, a été de dispenser du service les citoyens qui ont accompli l'âge de 4o ans sans avoir fait un service actif; que l'activité de plein droit résultant de la disposition de la loi de 1848 pour les communes ayant une population supérieure fa 3,ooo âmes, est sans importance dans la question; que, dans l'espèce, il fallait examiner si la garde civique de Saint-Nicolas avait fait le service ordinaire anté rieurement fa la loi du i3 juillet i853; qu'eu se fondant sur l'article 3 de la loi du 8 mai s 848, et sur une dépèche ministérielle du 9 novembre l853, pour faire inscrire sur les listes de la garde rapports amicaux des deux nations. Un Français se promène-t-il dans Stamboul, au milieu de la population vraiment indigène de Constantinople, plusieurs fois dans sa route il s'entendra saluer par cette expression Bono Francese bono. Et s'il y répond, comme il n'y manque pas, par ces mots Turco bono, vous verrez immédiatement sur toutes les lèvres un sourire inspiré par un con tentement réel. Et n'allez pas croire que cette expression bono soit un salut banal que le peuple asiatique lance indistinctement au premier étranger venu. Nous en avons tous été les témoins; d'autres nations n'obtiennent pas toujours celle marque de sympathie; et souvent on a vu le Turc, après avoir dit bono au Français, se retourner du côté de tel-, autre Européen et lui dire avec no geste signifi catif Toi, no bono. Francese bono. Autre no bono J'ai visité les classes des Frères des Écoles chrétiennes, établies fa Péra par les aumônes de l'Œuvre de la propagation de la foi. Vous vous ferex difficilement uoe idée de l'ardeur avec des citoyens âgés de plus de 4o ans fa la date du 26 octobre i854, la députation permanente du conseil provincial de la Flandre Orientale a fait de la question d'activité une question de droit; qu'elle a, par conséquent, méconnu l'esprit du législateur, et que son art été du 3 mars 1855 contient dès lors une violation expresse de l'art. 108, paragraphe 2, de la loi du 13 juillet 1853. Par ces motifs, ouï le rapport de M. le conseiller Corbisier, la cour, sur les conclusions conformes de M. Delebecque, premier avocat-général, a cassé l'arrêté de la députation. D'après on document officiel, la population de la Suède, fa la fin de l'anuée 1853s'élevait fa 3,562,562 personnes. A la même époque, le nombre des habitants de Stockholm était de 94,866, et avait diminué de 519 dans le cours de l'année. On mande par télégraphe de Turin, sa- medi, 26 mai L'inauguration du télégraphe électrique Jonctionnant sur les locomotives, a eu lieu, le 24, entre Turin et Montcalieri, en présence des ambassadeurs de France et d'Angleterre, du président du conseil des ministres et des mem bres du cabinet Piémontais, de plusieurs séna teurs et députés. Une conversation animée et suivie s'est en gagée entre deux locomotives lancées ci grande vitesse, ainsi quentre les bureaux télégraphi ques et ces mêmes locomotives continuant leur course. Cette expérience qui a assuré Vavenir de [importante invention du chevalier Bonelli, a causé une surprise et une admiration générales. Le nouveau télégraphe est néanmoins fort sim ple et, les appareils Morse portatifs, pour les trains, ont fonctionné avec la plus rare préci sion. On écrit de Beaufays (Liège) Jeanne Leclercq oient de mourir dans la paroisse de Beaufays, l'âge de cent et un an; son époux Toussaint De!tour est dgé de quatre vingt dix- neuf ans, et son beau Jrère J. Deltour de cent et un an. Quoique leurs dges réunis aient dé passé trois siècles, cependant la constitution robuste des vieillards survivants promet en core quelques années, Celle Jamille patriarcalequi appartient la classe honnête et laborieuse de petits pro priétaires laboureurs, a coulé une vie paisible dans la culture des champs, heureuse dans ce bon milieu qui est entre [abondance et la mi sère, entourée d'enfants, de petits enfants et d'arrière petits enfants, groupés sans fin et laquelle les cinq cents enfants, réunis sous la direction des Frères, apprennent le français. Ils savent assurément que c'est la volonté de leurs parents; mais, de plus, ils ont conçu dans leur conversation avec leur famille une telle idée de notre nation, que plusieurs veulent absolument être Français. Eu traversant leurs rangs, plusieurs fois il m'arrivait de dire, en désignant l'un d'eux Celui-ci est Arménien, par exemple, ou Cophte, ou autre chose. Non, non, répondait le petit espiègle moi, veux être Français! Aimez-vous les Français? leur disais-je fa tons. Oui oui! répondaient toutes les voix. Les acclamations de ce petit peuple en faveur de la France, a une si graude distance de notre pays, m'oot vraiment réjoui le cœur, et j'ai gardé un bon souvenir de ma visite aux petits enfants de la ville de Mahomet. Si quelques Musulmans entêtés voient avec peine circuler les prêtres catholiques au milieu d'eux, l'ensemble de la population ne partage ni leurs répugnances ni leur mépris. J'ai été au milieu de la population turque l'objet d'une petite sans nombre autour de cette souche antique et vénérable. Il vient de mourir h Buenos-Ayres un Génois qui était allé, il y a vingt ans, chercher fortune Rio de la Plata. Cet homme avait amassé des biens considérables il était très- économe et très-laborieux sa succession s'é lève, dit-on, 10 millions de francselle passera h ses parents, presque tous appartenant aux classes ouvrières, wmgmgmm■5^aa=gaM8aa—^smm^m nécrologie. M. Duthoit, curé de Waruêton, est décédé avant-hier. On écrit de Turin, 25 mai J'ai le regret de devoir vous annoncer la mort soudaine d'un de vos compatriotes qui se trouvait ici. M. le comte de Robiano. Il s'était rendu hier matin dans un établissement de voitures pour examiner une voiture qu'il voulait louer pour se rendre en France. Lorsqu'il procédait fa cet examen, une caisse qui était sur l'impériale, s'est détachée tout fa coup et est tombée sur la tête de M. de Robiano, qui a survécu uoe heure et quel ques minutes seulement. Toutes les ressources de l'art ont été inutiles. Les nouvelles d'Espagne sont toujours d'un caractère alarmant. Le bando dont voici le texte, et qui émane du capitaine général de Burgos, Jera comprendre, mieux que toutes les digressions, la gravité réelle des affaires de la Péninsule i* Tout jeune garçon, sujet la conscrip tion, qui arrêtera un des bandits de la bande de Hierro ou qui fournira le moyen de l'arrêter ou de le tuer, sera libéré du service militaire, s'il tombe au sort; 2° Tout individu qui rendra le même ser vice, obtiendra, s'il n'est pas sujet h la conscrip tion, la même faveur pour son fils ou pour son frère 5® Toute population qui s'emparera de quelques uns de ces bandits, sera libérée d'au tant d'hommes du service militaire, qu'elle aura arrêté ou tué d'individus faisant partie de cette bande; 4° Tout individu ou toute population qui rendra ce service et portera pour libérer quel ques soldats déjà sous les armes, obtiendra son congé absolu. FRANCE. Paris, 26 mai. Le Moniteur annonce qu'à partir du 1" juin et pendant la durée de l'Exposition universelle, les galeries du Musée et d'histoire naturelle seront ovation dont le récit vous amusera. Uo jour que mes affaires m'appelaient fa Stamboul, je descendis fa Dolma-Bagtnhé et je pris un cnïque pour traverser la Corne-d'Ortandis que, étendu immobile au fond de l'esquif, je m'étudiais fa conserver mou équilibre pour ne pas chavirer, j'aperçus mon batelier très-attentif fa considérer la croix d'argent suspendue sur ma poitrine. Alors pour lui donner uue leçon muette, je pris celte croix et je la baisai respectueusement. Mon Turcloin d'en paraître surpris, regarda le ciel et me dit Francese bono. Calholico bono. repris-je avec un ton fortement accentué. Bono, bono, a répéta le Turc en montrant ma croix. Et plusieurs fois, peodant notre petite traversée, il renouvela les mêmes démonstrations. Ce début de ma promenade paraissait d'un augure favorable. Arrivé fa la poiote du vieux sérail, je saute hors de mon caïque, je donne quelques piastres fa mon conduc teur et je m'enfonce dans Stamboul, accompagné de deux soldats d'ordonnance. Or, tandis que, fa la porte d'un magasin de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 2