AFFAIRES D'ORIENT. ouvertes au public le mardi et vendredi, de deux 5 heures, et les dimanches de midi h quatre heures. Les jours re'servés pour les personnes munies de billets ou de passeports restent les mêmes que précédemment, c'est-à-dire les lundis, jetfdis et samedis de onze heures trois heures. On lit daos le Bulletin de Paris La France consomme annuellement i4 millions de boeufs, vaches, veaux, moutoos, brebis, agneaux, porcs et chèvres, pesant 700 millions de kilog., qui, réunis, couvriraient la place de la Concorde une hauteur de 5 mètres 5o centimètres. En ré sumé, chaque habitant consomme aujourd'hui, eo moyenne, 20 kilogr. de viande. Il faudrait que cette moyenne pût monter 100 kilogr. pour que les populations laborieuses fussent douées de toutes leurs forces physiques. Voici un relevé officiel des désastres qu'a essuyés la ville de Brousse par suite des tremble ments de terre successifs Deux édifices sur dix ont été incendiés, deux sur dix complètement détruits, trois sur dix ré parables, trois sur dix démolir pour être re construits. Au premier tremblement, les musulmans ont perdu 4o personnes; les Grecs, 4o; les Armé niens, i4; les juifs, 4, Brousse; dans les kbans, 4; dans les districts voisins, 267 Turcs; 76 Grecs. Au second tremblement, les Turcs, 61; les Grecs, 64; les Arméniens, 29; les juifs, 18, Brousse; dans les khans, 32. L'imagination des conscrits, quand il s'agit d'échapper au service militaire, est fertile en ex pédients. Le fait suivant en fournit une preuve nou velle Deux jeunes Bretons, soldats de la classe de l854 arrivaient clopin-clopant ces jours derniers Valencieiines pour être incorporés dans le 92° de ligne. Ils avaient eu toutes les peines du monde faire leur route, et se plaignaient d'une difformité des doigts de pied, qui devait nécessairement les rendre impropres au service. En effet, une pre mière visite des médecins constata que l'orteil était placé sous les autres doigts de manière b rendre la marche très-fatigante. On voulut cependant vi siter de plus près; mais chaque fois qu'on touchait l'endroit sensible, les deux Bretons exprimaient une horrible douleur, qui faisait lâcher prise au médecin. Soupçonnant avec raison une supercherie, le chirurgien militaire imagina alors d'opposer la ruse la ruse. Il endormit les deux conscrits l'aide du chloroforme, puis, examinant leur infir mité tout son aise, il acquit la conviction qu'elle était simulée, et que l'orteil n'avait changé de place qu'après avoir été longtemps comprimé et attaché tabac, j'attendais que mes hommes eussent fait leurs empiètes, je vois tout coup s'arrêter devant moi un jeune homme de vingt ans, en costume oriental. Il regarde ma croix, la prend dans ses maios et s'inclinant, il fait un signe de croix sur lui -même, en disant avec une expression de bon heur Moi, armèn calholicA peine lui avais-je fait quelques signes d'intelligence, qu'un second jeune homme arrive et fait comme le premier; puis un troisième, puis un quatrième. Tant qu'il n'y eut que des catholiques, je ne m'étonnais pas tant de cette démonstration. Mais bientôt arrivèrent d'autres jeunes gens de diffé rentes nations et de religions diverses; de jeunes juifs s'en mêlèrent comme les autres, et soudain je me vis entouré d'uoe bande de jeunes hommes de tout costume et de toutes couleurs qui m'accompa gnaient dans les rues de Stamboul, en disant: Prêtre Jrancèss bono. Us s'arrêtaient avec moi la porte des boutiques, et continuaient leur route lorsque je marchais. Sur ces entrefaites passe un jeune officier anglais catholique. Emporté, sans sous les autres doigts. Les choses furent donc im médiatement remises dans leur état naturel; et lorsque les deux boiteux se réveillèrent, dit la Véritê de Lille, ils se trouvèrent leur grand re gret parfaitement propres au service militaire. On lit dans VEcho de la Frontière du 26 mai On se préoccupe beaucoup Valeucienpes du bruit qui court de l'introduction de la potasse dans la panification eo remplacement de la levure. Le paiu eo est, dit-on, plus léger et plos blanc. Mais la santé publique, si tant est que la potasse soit mêlée au pain même en petite quantité, ne doit pas s'en trouver bien. Aussi ce bruit a-t-il ému l'administration qui fait faire des recherches et des expériences pour éclairer cette question ali mentaire. Suivant une lettre adressée de Simféropol, le 8 mai, la Gazette militaire de Vienne, la population tartare de 260 aouls a trahi la cause de la Russie et passé du côté des alliés. L'Empereur a ordonné qu'après la guerre ces aouls abandonnés seraient assignés en récompense aux volontaires russes. On écrit de Constantinople, le 17 mai, la Gazette de Cologne Le camp de Mazlak est entièrement évacué, il ne reste plus qu'environ un régiment de cuirassiers français dans la caserne de Daud-Pacha. On lit dans le Times <1 Flotte de la Baltique. Nous avons reçu de notre correspondant de Berlin la dépêche télégraphique suivante Berlin, vendredi 25 mai. Le Vallure est arrivé la nuit dernière, avec des malles, Dantzick. Quelques grands vaisseaux de guerre russes étaient mouillés Sweaborg; ils ont été désarmés. Le détroit de Riga a été bloqué au moyen de quartiers de rochers eufoncés dans l'eau. Le gros de la flotte anglaise était Nargen. Les équipages se portent bien. Il n'y avait eu aucun nouveau cas de petite vérole bord du vaisseau le Wellington et de l'Arrogant.» On lit dans le Moniteur français La dépêche suivante est parvenue au Ministre de la guerre Crimée, a5 mai, dix heures du soir. Le général Pélissier au Ministre de la guerre: Aujourd'hui nous avous occupé la ligoe de la Tchornaïa. L'ennemi, qni n'était pas en force, a très-peu disputé le terrain et s'est rapidement re tiré dans la montagne. doute, par le désir de donner plus de poids b cette espèce de démonstration religieuse, il vient b moi directement, me prend par la main me dit en anglais qu'il est catholique, saisit ma croix et en fait un signe respectueux sur son front et sur sa poitrine. Je vous laisse b décrire l'élonnement des bons vieux Turcs de Stamboul. Assis les jambes croisées sur leur comptoir et fumant leur chibou- que, ils semblaient se demander ce que voulaient dire ces nouvelles allures de la jeune population des rives du Bosphore. Quant b moi, je songeais que la conduite de la France vis-b-visde la puis sance musulmane avait du être bien noble pour faire fléchir, en si peu de temps, les préjugés de l'islamisme. Oui, je le répète et je le crois la France fait dans ce moment-ci, en Turquie la croisade pacifi que du bon exemple, et elle la fait avec des armes courtoises. Elle ne brusque pas ces peuples assis dans l'ombre de la mort; elle descend jusqu'à leur indigence, et elle leur dit Mes enfants sont vos frères et vos amis. Vous êtes trop faibles contre a Nous sommes définitivement établis dans les ouvrages enlevés dans les nuits du 22 au 24. Uu armistice a été conclu pour enterrer les morts, et nous avons pu mesurer les pertes de l'en nemi elles doivent être de cinq six mille hom mes tués et blessés. 36 mai, dix heure» du soir. Le général Pélissier au Ministre de la guerre L'ennemi n'a fait aucune démonstration, soit en avant de la place, soit contre nos lignes de la Tchornaïa Les travaux de fortification de Kamiesch avancent. L'état sanitaire se maintient bon 27 mai, neuf heures du matin. Le général Pélissier au ministre de la guerre Succès complet b Kertch et Iéuikalé. L'ennemi a évacué l'approche des alliés. Il a fait sauter ses magasins et ses batteries, incendié ses vapeurs. a La mer d'Azoff est occupée par la flottille des alliés. Le gouvernement anglais a reçu, le 28 mai, 4 heures du matin, la dépêche suivante de la Crimée Nous sommes maîtres de la mer d'Azoff, sans avoir subi aucune perte. Les troupes ont débarqué Kertch le jour de naissance de la Reine, et l'ennemi a fui en faisant sauter ses fortifications des deux côtés du détroit et en détruisant ses steamers. Quelques navires de 5o canons sont tombés aux pouvoirs des alliés. Berlin, lundi, 38 mai. Uoe dépêche de Saint-Pétersbourg en date de ce matin, porte Le prince Gortscbakoff mande du 23 mai que dans la nuit du 21 au 22 mai, profilant du brouil lard, nous avions commencé une tranchée de con tre-approche devant les bastions 5 et 6. Le 22, au soir, quand nos travailleurs vou lurent contiouer leur ouvrage, l'ennemi fit une attaque vigoureuse avec 17 bataillons appuyés de leurs réserves. Le combat le plus acharué dura toute la nuit. On lutta plusieurs fois b la baïon nette. Nos troupes, au nombre de 12 bataillons, se conduisirent héroïquement; l'ennemi fut repoussé avec une perte énorme. Nous eûmes près de 2,5oo hommes hors de combat. Indép Marseille, lundi, 28 mai. Le Simoïs, parti de Constantinople le 21 mai, vient d'arriver, ayant bord le général Monnet le fort. Donnez-nous la main; marchez avec noos. Nos éteudards, habitués b la victoire, vons ouvri ront la carrière du triomphe. Elle dit, et elle est loyale dans sa conduite; elle respecte vis-à-vis de ces hommes nne religion que la nôtre flétrit avec raison comme absurde et désespérante, et elle attend du temps et de la bonne foi le triomphe de ses doctrines. Or, comment voulez-vous que cette conquête par la persuasion n'ait pas son plein succès? Le Turc est naturellement bon. Il n'est pas haineux comme le Grec, et si sa religion lui inspire du mépris pour ce qu'il ne connaît pas, elle n'étouffe cependant pas entièrement la liberté de son cœur, et alors pourquoi voudrait-on que la civili sation chrétienne n'y trouvât pas un succès en remontant le chemin de la reconnaissance? Je ne sais si je me trompe, mais je formulerais volontiers ma pensée de la sorte la France implantera la civilisation chrétienne en Turquie force de bienfaits. [Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 3