3 sterl. (4oo,ooo fr.). Il avait été alFiéié par le gou vernement, et avait b bord en destination de la Crimée, 800 tonneaux de munitions de guerre, habillements, etc., qu'on évaluait b une somme de 3o,ooo liv. (750,000 fr.) Un incident assez plaisant est venu égayer samedi pendant un moment l'audience de la cour d'assises Anvers. Le président ayant demandé a une paysanne des Flandres, témoin dans la cause du nommé Seebold, si le jour où elle avait vu l'accusé, il portait des moustaches, celle-ci répondit très-naïvement Oui, monsieur, mais je ne me rappelle pas où elles se trouvaient. (Ja, roynheer, maer ik weet niel meer vvaer zy stonden.) Inutile de dire que l'hilarité générale accueillit celle réponse. La cour elle-même eut beaucoup de mal maintenir son sérieux et sa gravité. Il y a quelques jours, la dernière descen dante en ligne directe de la famille Duyvenbode est décédée Scheveningue. On connaît l'ori gine de ce nom historique. Lors du siège de Leyde, le bourgeois Speelman, demeurant hors la ville, envoyait des pigeons Leyde pour annoncer que le siège serait bientôt levé. En couragés par celle heureuse perspectiveles braves défenseurs de Leyde tinrent bon et le siège fut levé. En reconnaissance et en souvenir de cet acte méritoire, le bourgeois Speelman fut autorisé changer son nom en celui de Duyvenbode messager de pigeons). On écrit de Paris: Les communications entre le chef de l'Etat et le général Pélissier sont aussi directes que rapides. On assure que des Tuileries, du cabinet impérial même, rempli de cartes et de plans, part la communication électrique qui porte instantanément en Crimée les avis et les instruc tions du souverain c'est ainsi que, par un prodige dont la raison humaine est chaque jour le témoin sans pouvoir s'y accoutumer, on peut prendre par le conseil une part presque active b une action décisive qui se livre a une dislance énorme. On e'crit de Turin h la Gazette de Milan Le Roi doit se rendre b Paris et b Londres. Ce voyage lui a été conseillé par les médecins pour se distraire de ses récentes afflictions domestiques. Le Roi sera accompagné de deux de ses aides de-camp et de l'intendant général de la liste civile. Le ministre Cavour le rejoindra bientôt. La régence de l'Etat est confiée b S. A. R. le prince Eugène de Carignan. On écrit de Fulde, 4 juin Hier est arrivé de Cassel un ordre ministériel interdissant aux pères de la Société de Jésus les prédications et la mission qu'ils allaient faire. L'unique motif de cette mesure, c'est que i'évêque n'avait pas fait au gouvernement la demande d'au torisation prescrite. Deux chanoines sont aussitôt partis pour Cassel, afin d'obtenir le retrait de cette interdiction. Frankfurter Journal.) A Eecloo. M. De Block. A Mons. MM. deThuin et Corbisier. A Ath. M. le prince de Ligne. A Soignies. M. le baron Daminet. A Tournai. MM. Savart et Pollet. A Waremme. M. de Selys-Longchamps. A Liège. MM. Forgeur, Jamar et Robert. A.Verviers. M. Laoureux. A Huy. M. de Tornaco. A Hasselt. M. de Pilleurs Hiégaerts. A Maseyck etTongres. M. de Renesse. En résumé sur vingt-sept membres da Sénat sortants, vingt-quatre ont été réélus: les trois nouveaax membres sont MM. De Block, Maertens- Pelckmanset J. Vergauwen. NOUVELLES DIVERSES. An marché de Courtrai, du 11 juin dr, le prix do froment a subi une baisse de fr. i-85 par heo tolitre et demi. Celui du seigle a baissé de fr. 1-91. Il y a également eu baisse au marché de Roulers. On écrit du canton de Thielt que, contrai rement b ce qu'on a annoncé dans les journaux, la récolte se présente sous un bel aspect dans cette partie du pays. SameJi dernier a été célébré b Gand le mariage de M. le vicomte de Patin deLangemarck avec M11' la baronne de Griey. Pendant le mois de mai i855, 1,942 lettres n'ont pu être remises aux destinataires, les adresses étant incomplètes, illisibles ou inexactes. Parmi ces lettres, 67 contenaient des valeurs savoir En billets de banque, 190 fr.; en mandats sur la poste, 161 fr.; en valeurs commerciales, 4,6o4 fr. Total, 4,955 fr. Ou écrit d'Ostende, 8 juin Le navire belge le Commerce vient d'entrer dans notre port. C'est le 6 juin, a une heure du matin, que le Commerce a été en contactentre Folkstone et Douvres, avec le steamer b hélice anglais l'Impé ratrice qui lui a enlevé tout le devant, beaupré et ornements. Le Commerce filait dans la Manche, sous la côte d'Angleterre, par une bonne brise du S.-S. E., quand l'Impératricearrivant par le côté bâbord, voulut dépasser le cap. Le steamer, qui ne comptait sans doute pas sur la marche supé rieure du navire belge, s'est heurté b lui quand il l'avait dépassé de sa demi longueur et a reçu le choc en plein tribord. S'étant dégagé l'Impéra trice a envoyé au Commerce un canot monté par un officier pour s'enquérir des noms du navire, du capitaine et de son armateur. A 3 heures et demie du matin, l'Impératrice est venue se mettre côte b côte, du Commerce et l'a amarré. Aussitôt le capitaine anglais, son second et huit hommes de l'équipage se sont jetés b l'abordage. Armés de fusils, de sabres et de pistolets. Une partie de l'équipage du navire belge s'est sauvé dans le gréement; les anglais semblaient exaspérés. Un matelot a voulu frapper de son sabre le capitaine Deswelgb. Le capitaine anglais a pris le commandement du navire belge et l'a conduit dans les Dunes, sous Deal, puis l'a quitté laissant b bord une garde de deux hommes. L'Impératrice a ensuite continué sa route pour l'Angleterre. Ou a appris plus tard qu'il avait sombré et que l'équipage avait été recueilli par un bateau a vapeur. A une heure de l'après-midi de la même jour née sur les instances de l'agent du codsuI de Belgique b Deal, M. Hammond, le Commerce, a été relâché et a pu continuer sa roule. L Impératrice était un bâtiment neuf de 600 tonneaux de jauge et avait coûté 16,000 livres AFFAIRES D'ORIENT. BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE. La dépêche suivante a été affichée b la Bourse de Paris u Quartier général français devant Sébastopol, 6 juin 10 heures du soir. Aujourd'hui, avec l'aide de nos alliés, nous avons ouvert le feu contre les ouvrages extérieurs, et demain ils seront en notre pouvoir, s'il plaît b Dieu. 7 juin, onze heures du matin. A dix heures et demie, nos signaux d'attaque ont été lancés, et une heure après nos aigles flot taient au mamelon Vert et sur les deux redoutes du Carénage. L'artillerie ennemie est tombée en notre pouvoir. Nous avons fait 4oo prisonniers. Nous logeoos dans les ouvrages conquis. De leur côté, nos alliés, avec leur résolution habituelle, ont enlevé l'ouvrage des Carriers et s'y sont établis. Toutes les tronpes ont été admirables de dévouement et d'élan. Le général en chef, Pélissier. On lit dans le Moniteur français Le Ministre de la guerre a reçu ce matin la dépèche télégraphique suivante, parvenue b Varna le 8 juin, b cinq heures du soir Hier au soir, 7 juin, nous avons pris soixante- deux bouches b feu dans les redoutes conquises. Treize officiers ont été faits prisonniers. Nos pertes, dont je ne sais pas encore le chiffre, sont sensibles, comme il fallait s'y attendre pour un si graod résultat. Le Ministre de la marine a reçu du vice-amiral a Bruat la dépêche suivante Le commandant Sedaiges et le capitaine Lyons annoncent que l'expéJitionJdes flottilles alliées sur Taganrog, Mariaupol et Geisk qui a eu lieu les 3, 5 et 6 juin, a parfaitement réussi. Les nombreux magasins d'approvisionnement du gouvernement russe ont été brûlés c'est pour l'ennemi une perte immense. Les opérations ont été conduites et exé cutées sur tous les points avec une rare vigueur. Les alliés n'ont éprouvé de résistance qu'à Taganrog, ou l'ennemi avait rassemblé 3,5oo hommes. Ils n'ont eu qu'un seul blessé. Détroit de Kertch, 7 juin 1855. M. le gouverneur général militaire de Saint- Pétersbourg a fait publier les avis suivants: Dépêches télégraphiques de Cronstadl. Pendant toute la journée d'hier 20 mai (1" juin) l'ennemi est resté au même mouillage, seulement deux vapeurs se sont rendus dans le chenal du Nord et en ont fait la reconnaissance détaillée. A 9 heures de l'après-midi sont arrivés 3 vaisseaux et un vapeur, sous pavillon français et les saluts ont été donnés et rendus. Hier soir deux vaisseaux de ligne b hélice, un vaisseau b voiles et une frégate b vapeur sous pavillon français ont rallié la flotte ennemie. Ua vapeur anglais remorquant deux bâtiments marchands de la même nation est arrivé au large. 21 mai (2 juin), 8 heures, 5a minutes du matin. Depuis hier soir, i! o*y a plus eu de mouvement particulier dans la flotte ennemie, et l'on n'en remarque pas non plus en ce moment. Même date, midi. Une frégate b hélice et un vapeur ennemi se sont séparés de la flotte et se dirigent vers le chenal du Nord. (iJournal de Saint-Pétersbourg.) DÉPÈCHES TÉLÉGRAPHIQUES. Paris, mardi, 12 juiu. Le Moniteur publie ce matin une dépêche du général Pélissier, datée de Crimée le 9, b minuit, et disant L'ennemi ne fait coqtre les ouvrages conquis quedes démonstrationssaus résultat. Il a abandonné la batterie dite du 2 mai et il abandonne ainsi complètement la rive droite du Carénage. Les navires qui étaient dans le port se réfu gient' dans la baie de l'artillerie où nos grosses bombes pourront aller les chercher. Nous les guet tons attentivement. Marseille, lundi 11 juin. La Clyde, partie de Constantinople le 5i mai, et le Sinaï, parti le 4 juio, sont arrivés presque simultanément dans notre port. Voici les nouvelles de Crimée les plus récentes apportées par ces paquebots Le général Morris, b la tête d'une forte division de cavalerie, avait opéré une reconnaissance sur la rive droite de la Tschernaïa, et constaté au delà des

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 3