MORT DE LORD RAGLAN.
Samedi on a retiré du canal de Wulve-
ringhem près de Furnes le cadavre d'Édouard De
Goms, âgé de 10 ans, qui y était tombé dans un
accès d'e'pilepsie.
La chambre des notaires de l'arrondissement
de lie'ge vient de proposer h M. le ministre de la
justice de nommer chaque notaire, pour remplacer
les témoins, un greffier choisi parmi les caodidats
notaires admis par le procureur du Roi et asser
menté. Ce greffier signerait toutes les minutes,
conjointement avec le notaire, et, espèce de notaire
adjoint, ce candidat-notaire serait chargé de la
garde des minutes et de la de'lirrance des expé
ditions, pendant la vacance de la place.
Un journal anglais prétend que le général
Pélissier est Irlandais. Son père habitait Liinerick,
d'où il a été obligé de fuir en 1793, pendant les
troubles.
On lit dans la Gazette de T/iielt Les
fruits de la terre ont partout le meilleur aspect.
Les cultivateurs pensent que la récolte sera aussi
abondante que l'année dernière. Il est impossible
de dire combien tout est changé et amélioré depuis
uoe quinzaine de jours. Lin, colza et froment
laissent peu h désirer le seigle est très-satisfaisant;
les pommes de terre promettent beaucoup. On
regrette d'avoir en plusieurs endroits arraché tant
de colza; celui qu'on a laissé subsister donne une
récolte aussi abondante que l'année dernière. On
a planté beaucoup de fèves romaines, qui se pré
sentent on ne peut mieux.
L'ancien colonel espagnol Silva de Santa-
Cruz, appartenant au parti carliste, vient de mou
rir h Vienne, où il vivait en apparence des dons de
personnes haut placées. A sa mort on a trouvé
chez lui 55,ooo fiancs en or et 3o,ooo lhalers
(120,000 francs) en pièces d'argent.
D'après le journal le Temps, de Berlin, on a
fait de nouveaux essais qui ont tiès-bien réussi
pour envoyer des dépêches électriques sur le même
fil dans deux directions opposées.
Ce système, de l'invention du professeur Eric
Edlund est déjà, croyons-nous, appliqué en Suède,
patrie de l'inventeur.
La chambre de commerce de Berlin a adressé
au ministère du commerce une requête tendante h
l'abolition des droits qui frappent les céréales h
leur entrée. Cette requête demande, en outre,
l'abolition ou la diminution de différents droits
frappant des objets de consommation, tels que
l'huile de colza, l'huile de lin, l'huile de chanvre,
l'huile d'olive, les fers, le plomb laminé, etc.
[Gazette de Cologne
On écrit d'Ostende, en date du 2 juillet
Le Roi vient d'arriver ici h cinq heures précises,
accompagné de LL. A A. RR. le Comte de Flandre
et la Princesse Charlotte. S. M. était en uniforme
d'officier général de l'armée. Le Comte de Flandre
en habits bourgeois.
Hier l'ouverture de la session du conseil
provincial a été annoncée par le jeu du carillon. M.
le gouverneur a lu le discours d'usage.
On ignore jusqu'ici si Rys et De Praelere
ont fait des aveux, du reste fort superflus, avant
leur exécution. Avant le rejet de leur double
pourvoi, ils protestaient tous deux de leur inno
cence, mais n'hésitaient pas Ir s'accuser l'un l'autre
du triple assassinat.
Pendant les apprêts de la fatale toilette, on a
découvert dans une des maios de De Praelere un
papier contenant trois boulettes de pain mâché,
fort dures, qu'il a fallu lui enlever par violence, et
sur lesquelles, en ce moment, il a refusé d'ex
pliquer. Ces trois boulettes ou grosses pilules ont
été remises M. le D' Relsio, médecin de la prison,
qui en a fait l'analyse conjointement avec M. le
pharmacien D'iiauw. L'analyse y a démontré la
présence d'une oolable quantité de fine limaille de
cuivre. Les aveux ultéiteurs de De Praelere ont
confirmé ce résultat. 11 avait rassemblé depuis
quelque temps, a t il dit, de la poussière de cuivre
rognée b l'aide d'un clou sur des pièces de mon
naie, croyant, dans son ignorance, pouvoir se
ménager ainsi un poison infaillible a prendre au
moment de monter l'éuhafand. [Patrie.)
La deuxième liste d'Ostende porte h 55o le
nombre des étrangers qui ont visité cette ville
jusqu'à ce jour.
Un horrible assassinat vieut d'être commis h
Barcelone sur la personne de la comtesse de
jeune femme de vingt-huit ans, appartenant h
l'une des plus nobles familles de la capitale de la
Catalogne. Voici les détails donnés par la Corona
de Aragon
Depuis sept heures du soir, on avait remarqué
un homme de haute taille, très-bien mis et de
belles manières, qui observait avec inquiétude les
abords de l'hôtel de la comtesse. Vers huit heures,
la comtesse descendit, en toilette de soirée, ac-
coinpagoée d'une demoiselle des plus aristocrati
ques familles de Barcelone ces dames se rendaient
h la première représentation d'// Trovalorede
Verdi. Dès qu'il les aperçoit au bas de l'escalier,
l'assassin s'élaoce sur la comtesse avec la rapidité
de l'éclair et la frappe de coups de poignards
redoublés. C'est h peine si la pauvre femme a eu le
temps de jeter un cri.
Les voisins accoururent sur les cris de déses
poir de la demoiselle. Au moment où ils allaient
se jeter sur l'assassin, celui-ci se retourne avec le
plus grand sang-froid et leur dit Je ne suis
point un voleur; ce que j'ai fait, c'est de tuer cette
femme. Il remet dans leurs mains un petit poi
gnard h manche d'ivoire ciselé, et leur montre sa
victime étendue a ses pieds et baignée dans des
flots de sang. La comtesse était percée de onze
coups de poignard.
L'assassin, conduit immédiatement b la citadelle,
n'a rien nié. Il a déclaré qu'il était caché depuis
cinq jours Barcelone, guettant l'occasion favo
rable. Ou dit que c'est un colonel de l'armée, que
ses devoirs militaires obligeaient b résider dans une
ville assez éloignée.
On écrit de Moskou,au Journal des Débats
Le curé de l'église catholique française de
Moscou, victime d'une tentative d'assassinat,
avait les os inférieurs de la jambe a tel point
brisés et Jracassés, que les praticiens de - la
ville les plus renommés regardèrent la guérison
comme peu près impossible. M le docteur
Macé fut peut-être le seul qui osât concevoir
quelque espérance son habileté, bien connue
d'ailleurs, se trouva a la hauteur de son zèle,
et ses soins lurent couronnés d'un plein succès
six mois après le curé célébrait la messe sans
qu'on put remarquer la moindre irrégularité
dans sa marche. Celle guérison était si peu
probable qu on pouvait la regarder comme un
miracle. Le digne Abbé Couder, sentant son
impuissance reconnaître l'immense service
que le docteur Macé lui avait rendu, osa
s'adresser l'Empereur pour appeler sur son
sauveur la bienveillance du souverain. S. M. a
répondu l'attente du respectable curé. Il y a
quelques mois, M. le docteur Macé reçut de
l'Empereur une magnifique bague en diamants,
comme un témoignage de son admiration pour
une cure aussi belle, et de satisfaction pour les
soins désintéressés qu'il prodigue chaque jour
aux malades.
On écrit de Naples, le 23 juin Le 18, le
Duc et la Duchesse de Brabarit sont allés par un
convoi spécial b Pompéï; LL. AA. RR. ont été
conduites du débarcadère aux ruines de l'antique
cité par des voilures de la cour.
Ou a fait des fouilles en présence des augnstes
visiteurs, et l'on a découvert l'intérieur d'une
inaisou très-bien conservé. Uq déjeuner a été servi
b la Maison des Bains. Le même jour, le Duc et la
Duchesse ont visité Caslellamare. Cette journée
s'est terminée par un repas en famille, dans les
appartements du Roi.
Le 1 g, le Roi, la Reine, le duc de Calabre, le
comte de Caserte et le comte de Gergenli, sont
arrivés b bord du bâtiiueut où se trouvaient le Duc
et la Duchesse pour prendre congé de LL. AA.
RR. avant de retourner b Gaëte. Après la visite
royale, le Duc et la Duchesse se sont rendus b
Caserte. Avant de visiter cette résidence, LL. AA.
RR. se sont arrêtées b l'aqueduc de Maddaloni.
La résideuce de Caserte est sans doute une
des plus belles de l'Europe dans la même journée,
vos princes ont encore visité le fort Saint Erasme.
Ou écrit de Saint-Pétersbourg, le 19 juin,
qu'un vaste incendie b détruit l'immense fabrique
de bougies et de chandelles de MM. S... et C\,
dans laquelle plus de 5oo ouvriers étaient employés.
Pour donner une idée de l'importance de cet
établissement, il suffit de dire qu'il était assuré,
matériel compris, pour une valeur de 800,000
roubles argent, soit près de 5,200,000 fr.
On écrit de Rome, le 25 juinau Journal
des Débats
Hier le Pape, en rentrant de la cérémonie
de Saint-Jean de- Latran, a reçu des mains du
président de la Consulte, monsignor Sagretti,
communication de la sentence de mort rendue
contre De-Felice, Cauteur d'une tentative
d'assassinat contre le cardinal Ahtonelli. Cette
sentence a été prononcée l'unanimité, ce qui
enlève De Felice la ressource de l'appel. Il ne
lui reste d'autre chance que le recours en grâce.
Le Saint-Père, s'est, dit-on, montré très porté
accorder une commutation de peine le car
dinal Antonelli, dit-on encore, insiste pour
quelle soit accordée mais jusqu'ici l'indul
gence du Suint-Père est vivement combattue
par plusieurs personnes qui font valoir la
fréquence des crimes politiques et la nécessité
d'une sévère répression. Toutefois les plus
grandes probabilités sont pour le parti de l'in
dulgence.
Le Roi de Portugal, qu'on attend depuis
deux jours d'instant en instant, n'tst pas encore
arrivé.
NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE.
M. Denys, curé b Moorseele, est nommé curé-
doyen b Thielt.
Lord Panmure, ministre de la gnerre, a commu
niqué samedi aux journaux une dépêche télégra
phique de Balak la va, annonçant qtie le commandant
en chef de l'armée anglaise en Crimée, lord
Raglan, est mort avaol-bier, 28 juin, b huit heures
et demie du soir, après quelques jours de maladie.
Le 28 jusqu'à quatre heures de l'après-midi,
Sa Seigneurie s'est trouvée dans un état qui
paraissait satisfaisant aux médecins. Puis, des
symptômes alarmants se sont développés, accom
pagnés d'une difficulté de respirer qui a constam
ment augmenté.
A cinq heures il a perdu tout sentiment, et b
partir de ce moment il s'est affaibli jusqu'à 25
minutes avaul neuf heures, moment auquel il est
moit.
Cet événement a plongé toute l'armée dans la
plus profonde douleur.
Les journaux qui avaient déjà annoncé sa mala
die, disaient que le général Simpson prendrait, eu
cas de décès, le commandement de l'armée.
L'honorable Fitz-Roy-James- Henri Somerset,
premier baron Raglan, titre créé lors de son éléva
tion b la Chambre des Lords en 1802, était le
neuvième fils du cinquième duc de Beaufort.
Né en 1788 âgé par conséquent de 67 ans,
il était entré dans l'armée en i8o4 comme
cornette au 4* régiment de dragons et avait été