AFFAIRES D'ORIENT. ESPAGNE. SUISSE. ALLEMAGNE. ANGLETERRE. derniers résidents en Angleterre, le premier détenu, sont renvoyés devaut le tribunal correctionnel de Bruxelles. Dans son audience du 3o juillet, la cour d'assises de la FlauJre Occidentale a condamné le nommé Xavier Gadenne, âgé de 23 ans, tisserand, né et domicilié Winkel-S' Éloi, accusé d'avoir commis des vols avec circonstances aggravantes, sept années de travaux forcés,b l'exposition, et rester après avoir subi sa peine pendant sept ans sous la surveillance spéciale de la police. Le tribunal correctionnel de Bruxelles, dans son audience de vendredi, a condamné Ch. B..., de Menin, négociant b Bruxelles, 18 mois de prison, pour avoir détourné ou dissipé, au préjudice du sieur Vercruysse, Courtrai, une somme de 10,000 francs, qui lui avait été remise titre de dépôt ou pour un travail salarié. Voici un fragment de lettre adressée d'Odessa au Constitutionnel. On y trouve sur la situation déplorable où sont réduits les habitants deSébas- topol, des détails circonstanciés, qui ne peuvent manquer d'être lus avec un vif intérêt Odessa, 20 juillet. Vous ne lirez pas sans intérêt la traduction que je vous envoie d'une lettre écrite en russe, par M. X.-., de Sébastopol. Les faits y sont représen tés, ce semble, avec sincérité, et vous pourrez vous faire une idée vraie de la triste condition des assiégés. a Mon silence prolongé, écrit-on, vous a fait croire peut-être que je vous négligeais. Pas le moins du moude; mais j'étais forcé d'émigrer et d'abandonner mon logement pour passer dans une habitation souterraine, ou mieux dans une cave. Les boulets et les bombes de l'ennetni m'ont obligé, bon gré mal gré, de m'en aller. Depuis le commen cement du bombardemeot de la ville, ma maison a été endommagée par les boulets; les carreaux des fenêtres ont été cassés, le toit troué; cependant on pouvait y vivre encore, quoique dans des transes continuelles. Mais, vers le milieu de juin, deux bombes sont tombées, l'une dans la cuisine, l'aotre dans mon magasin, et y ont tout détruit jusqu'aux fondements. Le 17, l'ennemi recommença une canonnade meurtrière neuf heures du matin. J'écrivais dans mon cabinet, lorsqu'un boulet, tiré de la batterie française vis-â-vis du bastion n° 4 et d'un poids de 96 livres, traversa deux murs et le poêle, couvrit mes épaules d'une couche de brique, et tomba devant le troisième mur. Dix minutes après, une bombe de 5 pouds (200 livres), tomba au milieu de la cour, et y éclata. Après cela, il eût été insensé de rester plus longtemps. En effet, le soir, la maison était détruite de fond en comble. Boulets, bombes, fusées se croi saient dans tous les sens; beaucoup de maisons épargnées du bombardement dans le courant des neuf mois, sont maintenant en ruines. Un grand nombre d'habitants ont été tués ou blessés en emportant k la bâte ce qu'ils pouvaient dans les mines et les souterrains. La cave où je me trouve pour le moment, est creusée dans le roc, sans fenêtre et avec une seule issue; mon ameu blement consiste en une table représentée par un tonneau renversé, un autre plus petit me sert de chaise, et mon lit est d'une simplicité antique: c'est une botte de foin recouverte d'un tapis. Les magasins et les boutiques sont transportés au fort Nicolas; les marchandises sont installées dans un long corridor du rez-de-chaussée, qui est protégé par une voûte. Dans le même fort se trouvent l'élat-major du commandant du port, la chancellerie du gouverneur militaire, la commis sion de la cour martiale, la maison d'ordonnance, le comptoir du port, la caisse, la police de la ville, la douane, le magistrat, les chancelleries des régi ments et antres autorités. U<> des bâtiments du fort renferme la phatmacie, la garde, le quartier du général Oslen-Sacken et du commandant de Sébas topol, général Kistner; dans les étages supérieurs, les troupes sont logées. En un mot, c'est dans le fort Nicolas que ce trouve aujourd'hui toute la ville. On lit dans la Gazette autrichienne Nous avons, par Varna, des nouvelles inté ressantes de Conslantiriople du 22 juillet. Le vieux parti turc a remporté, paraît-il, une victoire importante. Mebemet Rudschi-Pacha, le séraskier et l'ami intime d'Otner-Pacha, est de nouveau la tête de ce parti. L'ancien scheik Ul-Islam, sacrilié l'année dernière aux puissances occidentales, est rentré en faveur. Omer-Pacha a obtenu que l'ar mée ottomane ne serait pas sacrifiée devant Sébas topol. Il n'y restera qu'un détachement de quelques milliers d'hommes, tout le reste sera dirigé vers le Danube. Orner Pacha ne part point pour l'Asie, mais reprend le commandement de l'armée du Danube. Iskender- Pacha et le prince Slourdza sont aussi Coustantiuople et travaillent avec Omer- Pacha dans l'iutéiêi de leur seigneur et maître, principalement Iskender-Pacha, qui porte encore la tête bandée et quelquefois le bras en écharpe. Omer-Pacha semble vouloir s'entourer, grâce au prince Slourdza d'un état major d'émigrants. Madrid, 37 juillet. Le mariage qoe l'on croyait décidé entre une fille de l'infant don Ftançois de Paul et le prince de Bavière est rompu, ce qu'il paraît. Le prince a quitté brusquement la cour pour venir ici, et il doit partir pour Munich. On dit qu'il a été mandé sur-le-champ l'armée; il serait possible qu'il n'eût été rappelé ainsi que pour faire manquer le mariage. Les gouverneurs des provinces ont procédé la saisie des biens du clergé. La vente commen cera prochainement. Des lettres de Suisse font le tableau le plus triste du bouleversement qui a eu lieu par suite du dernier tremblement de terre. La vallée de Zermatt a été remuée de fond en comble. Les glaciers qui entourent cette belle vallée ont reçu des secousses terribles qui oot changé leur forme. Beaucoup de maisons se sont écroulées. On ne peut se faire une idée, écrit-on, de l'émoi et de la terreur que l'on éprouvait en entendant ce bruit souterrain et en voyant les montagnes se mou voir et se soulever dans quelques endroits. Quatre voyageurs, qui étaient partis de Staldeo pour se rendre dans la vallée de S'-Nicolas (voisine du Mont-Rose), ont failli périr en route. Le guide qui les conduisait a été grièvement blessé. Un d'eux a eu soo cheval tué par une pierre roulant de la montagne. Le village de Graechen est en partie détruit. A Vièges, la terreur était grande, car rien n'a pu résister aux secousses, qui n'ont pas dis continué pendant près de deux heures. La tour gothique de l'ancien château de Courten a roulé avec un grand fracas sur la route. De tous côtés, des avalanches de pierres descendaient de la montagne. Louèche a particulièrement souffert, et la Gemmi a été tellement ébranlée qu'on prétendait que le sentier qui sert déroute n'était pas praticable. Dans l'Oberlandla secousse a également été très-forte. D'autres lettres disent que les eaux du lac de Brienz se sont soulevées. On peut juger de l'éinntioo qui s'est répandue par tout en songeant que le petit village d'interlaken est placé eotre le village de Thon et le lac de Brienz- On a craint un instant une inondation dans la vallée. Des person nes qui voyageaient en Suisse ont été tellement effrayées qu'ils ont renoncé aux excursions proje tées. Un appel va être fait la charité publique pour venir en aide aux malheureux habitants, maintenant sans asile, par suite d'un événement jusqu'ici sans exemple en Suisse. On annonce d'Insprock l'arrivée de Mm* la duchesse de Berry. Le comte et la comtesse de Chambord qui se trouvent depuis quelque lenips en Silésie, sont attendus Frobsdorf au commen cement du mois prochain. Le doc et la duchesse de Montpensier, retour nés lundi de Presbourg avec le duc Auguste de Saxe-Cobourg-Gothasont partis pour Ebentbal, terre de ce dernier, et se rendront de là en Saxe. Le consul russe, M. Saleman, part ce soir pour Saint-Pétersbourg avec d'importantes dépêches qui ont trait, dit-on la dernière décision de la Diète de Francfort. L'Autriche songe, dit-on, sérieusement, a introduire dans tous les pays de la Couroune un système uniforme de poiJs et mesures. On écrit deTrieste, le 28 juillet, la Gazette d'AugsbourgUn rapport du consul de Valona (côté adriatique de la Ruumélie) dit qu'une maladie ressemblant la peste y a éclaté. L'autorité mari time centrale prend les mesures saoilaires nécessai res. D'après des renseignements directs de Saint- Pétersbourg, émanant de très-bonne source, la nouvelle de la nomination du grand-duc Nicolas k la vice-royauté de Pologne est dénuée de tout fondement. La Gazette de Cologne annonce que plusieurs journaux étrangers ont été saisis ces jours-ci a Cologne. Ou cite la Nouvelle Gazette de COder, le Danube, le Messager du Peuple, de Munich, la Gazette des Postes, d'Augsbourg, et l'Univers, de Paris. On annonce de Francfort, le 28 juillet, b la Gazette de Cologne que des poursuites criminelles sont intentées contre plusieurs littérateurs franc- fortois pour faits de communication de documents officiels. On lit dans Austria La nouvelle télé graphique que l'exportation des céréales de la Russie pour l'Autriche était de nouveau autorisée, ne se confirme pas en partie. Suivant des nouvelles officielles, il est arrivé de Saint-Péiersboorg b Varsovie, le 19 juillet, une autorisation d'exporter toutes les qualités de grains, mais seulement pour Cracovie par Granica et Micholowize, villes fron tières où sont les magasins. Ainsi l'exportation des céréales de la Pologne n'est provisoirement auto risée que pour Cracovie; mais on espère qu'elle le sera bientôt pour la Gallicie. Aussi, le prince Paskiewitsch s'était prononcé dans ce sens dans un rapport adressé b S1- Pétersbourg, vu la bonne apparence des récoltes. Londres, le 3i juillet- On a fait mardi sur les terrains qui avoisinent l'hôpital de Chelsea, des expériences avec des projectiles dus b l'invention du capitaioe Disnay et qui seront probablement bientôt utilises dans la guerre contre la Russie. Ces projectiles contiennent outre une charge de poudre suffisante pour en déterminer l'explosion, on fluide très-combnstible. Le capitaine Disnay prétend en outre pouvoir remplir ses bombes d'un autre fluide chimique

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 3