JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3,953. Samedi, 18 Août, 1855. 39™ année. «aïs 7PB.SS, 18 Août. La distribution des prix aux élèves du collège S'-Vincent de Paul a eu lieu aux halles hier, 17 août, sous la présidence de Mgr l'Evëque de Bruges. Outre l'éminent Prélat on remarquait dans l'auditoire M. le lieut'-colonel l)e Bruyn, command1 de la place, M. le major Vanden Bogaerde, command1 de la garde civique, M. le cha noine Broutyn, des magistrats de l'ordre judiciaire et un grand nombre d'autres notables. Une masse compacte de spec tateurs remplissait la vaste enceinte. C'est ainsi que chaque année en pareille cir constance l'empressement public témoigne de l'intérêt toujours nouveau qu'inspire aux habitants d'Ypres le collège épiscopal. D'ailleurs, outre la sympathie acquise cette institution, reconnaissons l'attrait tout particulier qui s'attache une distri bution de prix, telle que savent la faire les directeurs du collège. D'autres ne semblent voir en ces sortes de solennités qu'une occasion de parler politique et de produire les maximes les plus audacieuses au point de vue religieux même, devant un audi toire novice ou habitué de croire le maître sur parole. Il n'en est point ainsi au collège S'-Vincent, et la distribution des prix n'y est qu'une fête aimable, où rien d'irritant n'est admis se faire jour, mais consacrée uniquement inspirer la jeunesse stu dieuse une sage émulation dans la voie du travail, de la science et du devoir. Cette année encore l'attentegénérale n'a point été déçue. A la suite d'une série de déclamations exécutées avec succès par de tout jeunes élèves, il a été représenté un drame hisloriqueen 2 actes, Une Caravane. Entremêlée avec art de morceaux lyriques, cette pièce respire la poésie et se dislingue par un heureux contraste d'épisodes pa thétiques et de scènes d'une mâle énergie. Le riche et pittoresque costume de l'Orient, où se passe la scène, ajoute encore au prestige du drame. Le débit des jeunes acteurs a enlevé tous les suffrages, et FAITS REMARQUABLES l'exécution des passages chantés n'a pas été accueillie avec moins de faveur. Ajou tons que la musique, de la facture de M. Breyne, professeur de musique au collège, atteste chez cet artiste un beau et incon testable talent decoinpositeur. Dans Tenir'- acte de la pièce, d'autres morceaux de musique vocale et instrumentale ont été exécutés. Après la proclamatioù des lauréats, un élève de rhétorique, M. Jean Van Waes- berghe, de Bruges, a prononcé un discours de remerciement avec infiniment de tact et de convenance. Alors Mgr Malou a daigné prendre lui- même la parole, et dans des termes fort flatteurs pour le collège S' Vincent il a fait ressortir les litres particuliers que possède cet établissement la confiance des familles catholiques. S. G. a également adressé des parolesaffeclueuses et encourageantes aux nombreux jeunes gens qui se pressaient autour de sa personne. Fuisse celte inté ressante jeunesse conserver toujours au fond du cœur ces avis salutaires pour son propre bonheur et pour le bonheur de la patrie! LE PROPAGATEUR VÉBITÉ ET JUSTICE. EXTRAITS DES ANNALES DE (suite. Voit le n° de samedi dernier En i55a, Louis de Mâle accompagné du pre mier magistral (voogd) et des échevins de la ville d'Arras, de députés de Bruges et de Gand et de la plus grande partie de la noblesse flamande, vint Paris rendre hommage au roi de France. Celui-ci reçut cette ambassade en audience et la tint dîner. S. M. ne disposant point d'autant de bourrelets qu'il comptait de convives, les gens de la suite du Comte otèrent leurs manteaux précieux en guise de coussins. Le repas fiui, ils quittèrent la table sans emporter leurs manteaux. Les valets Voici les noms des lauréats: MM. Auge Parreio Jules Vanwerveke, Henri Clinckemaille, Justin Berghman, Alphonse Mortier, Henri Bossaerl, Albéric UeuAssemaecker, Eugène Dechièvre, Charles Cuvelie, Alphonse Frysou, Henri Lannoy, Arthur VauryckegbemHector Liebaerl, Arnaud Dechièvre, Gustave Comeiu Pierre Vanzuidt, Emile Wallaert, Arthur Maurau, Ferdinand Vandaele, Alfred Tyberghein, Jules Heuoion Edmond Caslryck Louis Wallaert Pierre Roffiaeu, Louis Boyaert, Louis Heughebaert, Auguste Dellombe, Victor Lamps, Hector Vauden PeereboomEdouard Vermrersch, Paul Allaer, Arnaud Taccoen, Prosper Jolyt, Henri Allaer, Charles Ver ElstAuguste DepoorterJules Billioen, Justin Dechièvre, César Grave), Emile PyssoouierJules Boone Emile Nolf, Hilaire Decoeue Louis Desagher Auguste Devonck Edouard Berghman, Edouard Ghys, Félix Ver- haegbe Arnaud Dehuyssere Louis Derudder du roi, croyaut a un oubli, eu firent part aux députés flamands qui, pour toute réponse, se contentèrent de leur dire que ce n'était point la coutume en Flandre d'emporter les coussins des chaises du lieu du festin. Le leudemaiu, le Comte invita k soo tour S. M., qui accepta. Le roi publia aussitôt un édil qui défendait de vendre au Comte les combustibles nécessaires la prépa ration du festin. Les gens du Comte en eurent avis et en firent part h leur maître. Celui-ci ordonna sur-le-champ de se procurer k tout prix des baDcs, des portes et des fenêtres en bois afin de pouvoir préparer ses mets. De celte manière, Louis de Mâle se trouva en état de servir un repas son royal hôte. En i363, la ville tout entière arbora l'étendard delà révolte. La foule se porta sur la Grartd'Place et s'empara de la partie des Halles où se trouvaient assemblés les échevins sous la présidence du Auguste Lafouieyoe, Henri Berghman Gustave Vao Eecke, Gustave Coppieters, Edmond Verhae- ghe, Eugène Verleure, Amédée Nuytten, Gustave Dehouck, Emile Mieroo, Henri Pombreu, Jules Ignon, d'Ypres; Jules Beesan, Camille Reesao, dé Hoogstade; Jules TackThéophile Tack, Emile Tack, d'OostvIeterei); Emile Meerlandt, de Zarren; Alexandre Desfonlaine, d'Audenaerde; Edmond Blomtne, de Boesingbe; Henii Platevoet.de Locre; Isidore Petyt, d'Alveriughem; CamilleCarpentier, de Neuve-Eglise; Louis Deneumostier, de Mons; Aloïse Dochyde S'-Jean-lez-Ypres; Liévin Dewickere, de Dickebusch; Florimoud Reynaert, Pierre Missiaen,de Wervicq; Maurice Dejosez, de Maestricbi Désiré Decuypere, de Lichiervelde; Bruno Ghyseleo, de Hooglede; Louis Sayles, de Liucolo Auguste Wauel d'Anvers; Henri Lameere de Poelcappelle Charles Dehaese Isidore Parel, de Vlamertinghe; Henri Vandaele, de Langemarck Léopold Vanbellegbeni de Marcke; Paul Dewulf, Jean Vanwaesberghe, de Bruges; Henri Verhaegbe, de Morbecqtie. Les prix d'Excellence ont été remportés dans les diflerentts classes par MM. Jules Tack, Jules Vanwerveke, Alphonse Frysou, Emile Wallaert, Arthur Maurau, Ferdi nand Vandaele, Emile Meerlandt, Hector Vao- denpeereboom, Charles Ver Elst, César Gravet, Désiié Decuypere, Emile Tack, Camille Beesau, Henri Berghman, Edmond Verhaeghe, Gustave Dehouck, Paul Dewulf, Jean Van Waesberghe. Nous apprenons avec un sensible plaisir que M. Amand Donck, fils de M. Donck, brasseur en cette ville, vient de remporter le prix d'honneur dans le concours général institué entre les collèges épis— copaux du diocèse. Un succès analogue a couronné ses talents, dans le concours spécial qui a eu lieu entre le petit sémiuaire de Roulers et celui de Saint-Trond. M. Donck, actuellement élève de rhétorique 'a Roulers, a suivi le cours de ses humanités, la troisième inclusivement, au col lège S'-Vincent de Paul. Cette institution peut donc revendiquer sa large part de gloire dans ce succès remarquable de notre jeune concitoyen. Il Grand-Bailli. Celui-ci, s'efforçanl de calmer ces esprits égarés et de les rameoer k la raison, fut empoigné par eux et jeté hors des fenêtres des Halles. Les échevios furent emprisonnés dans le beffroi en attendaut leur supplice. Toutefois, on n'en décapita que trois, savoir le voogd de la ville, Adrien Proventier et Baudouin Pool qui contrairement aux lois d'alors avaient été investis de la magistrature pendant deux années consécu tives. Les autres recouvrèrent la liberté. Dans le courant de cette année, Ypres fut le théâtre d'uoe nouvelle révolte. Alors le Comte vint châtier les coupables dont le nombre s'élevait h plus de i,5oo, non y compris un grand nombre de tisserands et de foulons. Le glaive en fil périr beaucoup. D'autres furent attachés au gibet et dévorés par les: vautours. Cette sévérité inouïe jusqu'alors', mit un terme h ces fréquentes émeutes populaires.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 1