JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3,954. Mercredi, 22 Août, 1855. 39me année. LE PROPAGATEUR TÉlITt ET niTICI. 7PS.3S, "2-2 Août. On non» écrit des en tirons d'Ypres: La solennité qui termine l'année scolaire dans les collèges inspire de l'iniéiêt tous les âges, et, pour les établissements où l'esprit de la religion catholique s'allie intimement Si l'esprit des sciences on voit cet iutéiêi s'exalter jusqu'à la hauteur de l'enthousiasme. C'est ce qui nous a été prouvé de nouveau par la distribution des prix aux élèves «lu collégeSt-Vincent de Paul qui a çu lieu le vendtedi 17 de ce mois. Mgr. IVlaluii, é»êque de Bruges, qui entoure d'une constante sollicitude tous les éta blissements érigés sous sou patronage, piésidait comme de coutume h cette distribution solennelle, fête de souvenir pour In génération qui passe, fête d'espérance pour la génération qui s'élève. Depuis les plus jeunes jusqu'aux pins âgés d'eirire les élèves, tous ont fourni des preuves d'aptitudede zèle et d'application. Des fables choisies ont été déclamées; un drame historique mêlé de chaut a été représenté chacun a bien dit, bien chanté, bien exécuté le tôle qui lui avait été confié. Un élève distingué et de beaucoup d'avenir, M. Jean Va nwaesheighea prononcé le discours de remerciement. Il a exprimé de la tuauièie la pins heureuse ses sentiments et ceux de ses condis ciples a l'égard de Sa Grandeur, des autorités, du principal et des ptofesseuts du collège. Il a signalé un fait igtioté qui a réjoui tous les assistants: M. Arnaud Donck, fils de M' Dotick, brasseur en celte ville, qui avait fait ses humanités an collège S'- Viticeul tle Paul, jusqu'à la seconde inclusivement, a été proclamé lauiéal dans le coticoins institué par Mgr. entre les collèges épiscupaux et dans le con cours spécial qui a eu lieu entre le petit séminaire de Roulers et celui «le S' Trond. Il est donc permis de dire que le collège S'- Vincent de Paul est eu droit de revendiquer la majeme partie de la gioite qui résulte de ce remarquable succès. Après ce discours, Mgr. a daigné prendre la parole, et, dans une de ces brillantes allocutions qui lui sont familières, il a constaté les progrès et la consolidation de cet établissement si cher son cœur; il a rappelé que le collège S1-Vincent de Paul avait eu des épreuves, de mauvais jours traverser, et témoigné la confiance que désormais il voguerait sous un ciel serein; il a remercié tous ceux qui par leurs vœux, leurs prières et leurs libéralités, avaient contribué ce consolant état de chose; il a félicité les parents qni trouvent aujourd'hui dans notre ville celle éducation chré tienne, que, dans d'autres temps, il avait dû I ni - même chercher loin de sa patrie. Le catholicisme est traditionnela-t il ajouté, dans l'antique cité d Yptes, et le plus grand bonheur pour un père, pour une mère de famille, c'est de voir élever leurs enfants selon leurs idées, selon leurs princi pes, selon leurs sentiments. Il est aussi impossible de rendre ce discours qu'il est impossible de décrire les émotions qu'il a pro duites. La joie la plus pure et la plus vive rayonnait sur tons les visages. Ah! cette cérémonie était bien louchante et laisse loin derrière elle ces distribu ions rie prix où l'on ne lient aucun compte de la religion, si on a encore assez de retenue pour ne pas lancer contre celle-ci les sarcasmes de l'itu- piété. triomphe que M. Arnaud Druti-k, d'Ypres, vient de remporter dans le concours général qui a en lien entre les élèves de rhétorique de tons les collèges ecclésiastiques du diocèse de Bruges; et dans le concours particulier entre les élèves du petit sétniuaiie de Roulers et du petit séminaire de S1 Trond. L'honneur de fceite double victoire tombe presqu'eutièretneut eu partage au cullége S'-Vincent de Paul, vu que VI* Arnaud Donck y a fait Imites ses classes jusqu'à la seconde inclusi vement. Cependant par nue erreur, tout fait involontaire sans donte, vous diminuez considé rablement la part de triomphe qui revient au collège épiscopal de notre ville. Vous faites comprendre que le jeune lauréat a quitté l'éta blissement après avoir achevé la troisième, tandis qu'il n'a quitté qu'après la seconde. J'attends de votre obligeance, M' l'Éditeur, que vous voudriez bien corriger cette erreur. A Monsieur l'Éditeur du Propagateur d'Ypres. Monsieur, J ai vu avec une vive satisfaction que vous avez "oitODcé daus votre honorable Journal, le glotieux On lit dans V Univers Lorsque nos prê'res parlent pour une mission parmi les ido ârres. ils s'ar m<viit d'un crucifix et si les nations sauvages qu'ils vont évangéliser se montrent rebelles la foi, ils tendent leur cou ail bourreau, heureux de recevoir la mort pour leur Dieu et pour leur troupeau. Les missionnaires du protestantisme ne s'aventurent pas dans les pa\s lointains où il y a de semblables dangers b courir, et ils préfèrent réserver leurs prédications et leurs pamphlets pour l'Italie, dont le climat est moins malsain pour eux que ne serait celui du Tong- Kiog. Mais par fois dans l'intérieur même desÉtats- Unis, au sein des populations abruties par les renseignements de l'hérésie et se rapprochant par les mœurs de l'état sauvage, les révérends ministres sont exposés des avanies désagréables, et alors ils ne se font pas faine d'avoir recours au pistolet pour se défendre, comme de simples mortels. Nous lisons dans le Chicago Prêts, journal de l'Illinois, la correspondance suivante, datée de Plalle-Comté (M issouri), le 3o juin i855 un nouvel outrage. Émeute contre des ministres méthodistes par la bande d'/Jlchison et de Stringfellow. Je m'empresse de vous annoncer une nouvelle émeute dans la Plalle-Comté. L'Église niéihodiste du Nord tenait sa réunion trimestrielle près de Fnrley. Le vénérable Ancien, président du mee ting, les prédicateurs et la congrégation étaient assemblés et avaient terminé le service du matin. Le sermon était commencé lorsqu'une bande de quatre vingts hommes armés fit son apparition. Comme il faisait très-chaud, la congrégation était assise l'ntubre, en dehors du tenrple, et les minis tres étaient dans l'intérieur. Le docteur Walker,'a la tête de l'émeute, se dirigea vers la porte, où le révérend M. Morris prêchait, et il mil la main sur lui; mais alors M. Morris tira de sa poche son pistolet revolver et l'arma on lui saisit le bras et on lui arracha sou pistolet. L'émeute se précipita sur lerévérend M. Morris, en hurlant: Pendez-le! tuez-le! Quelques personoes de la congrégation intercédèrent en sa faveur, et après de longs pourparlers, on consentit le relâcher sur sa promesse formelle de quitter le pays et de u'y plus ptêcber sans eu avoir reçu la M. Van Alleynnes, vient de passer, avec dis-, tiuction, son examen du deuxième doctorat en droit devaut le jury combiné de Gaud. permission des éraeufiers. Les antres prédicateurs s'enfuirent pendant la mêlée, et la congrégation se dispersa daus tous les sens. Tous les ministres étaient arnrés de revolvers. Us n'ignorent pis les menaces qui sont faites chaque jour contre eux. La foule avait apporté de la plume, du gnudron et du chanvre pour lesempluuier. L'agitation est grande. Ces humbles et pieux ministres de la religion seront chassés et l'anarchie sera triomphante. La raison de ces désordres, c'est que l'Église méthodiste du Nord est en guerre contre VÉglise méthodiste du Sud. La première prêche l'aboli- liou de l'esclavage, tandis que la seconde s'accom mode de la servitude. Les abolitionistes du Nord envoient donc des missionnaires dans les Etats esclaves ponr y piêcber leurs doctrines, et les propriétaires de nègres, qui n'apprécient pas plus la liberté des cultes que celle des Noirs, expulsent avec plus ou moins de rudesse les ministres négro- philes. Mais, comme on le voit, ces révérends personnages se mettent sur leurs gardes: Tous les ministres étaient armés de revolvers, a dit le journal; comme ou dirait de dos prêtres: Les missionnaires étaient en étole et en surplis, a La désunion est tellement dans l'essence du protestantisme que, quand les sectes n'ont pas no prétexte théologique pour se diviser et se sub diviser, elles le trouvent dans la politique. Ainsi, il y a aux États-Unis les méthodistes du Nord et ceux du Sud, les presbytéiièns du Nord et ceux da Sud; et l'hostilité est plus grande entre les deux fractions d'une même secte qu'elle ne l'est jamais en ire les sectes les plus opposées. Mais les arguments deviennent inutiles du moment que la discussion se termine au pistolet six coups, ce diminutif de Vullima ratio regum; la Bible cesse d'ène l'em blème de ce protestantisme guerroyant; les hum bles et pieux ministres adoptent l'accoutrement des mineuis de Californie, et s'ils n'ont pas la vérité, il leur restera le revolver. Le Moniteur publie le relevé du commerce de la Belgique avec les pays étrangers, pendant la péiiodedu t"au tôaoùt 1855, en ce qui concerne les principales dentées alimentaires Importations en consommation. Froment (kilog.) 2,865.071; seigle, 552,079; *vo',,e» 249.662; blé noir ou sarrasin, 3a, 181; lèves, féveroles et vesces, 31,417; orge et escourgeon, 4ao,3i2; farines, 96.506; fécules, pommes de teire, 62 976; nz, 3,257,352. Exportations belges. Froment (kilngr.), seigle, avoine, i3,o58; blé noir ou sarrasin, 28,435; fèves, féveroles et vesces, 895; orge et escouigeon, 29 800; farines, 8.845 lécules, pommes de tene, riz, 214,892. Voici la situation de l'entrepôt d'Anvers b la date du i5 août Froment (kilog.), 5,273,655; seigle, 6,490,395 blé noir ou sarrasin, 5i 1,5io fèves, fé>eToles et vesces, 102, o85; orge et escomgeon, 61,353 farines, 75,5go; fécules, riz. On nous écrit de Bas-Waruêton eo date da 90 de ce mois Mercredi d'la belle ferme exploitée par le sieur Pillaert, située Bas-VVamêioriest devenue le théâtre d'uu iuceudie. Le tout aurait été consumé e

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 1