surtout où, partir de la domination des Hycsos, la
propriété territoriale passa toute entière aux ruains
du Pharaoo, nous montrent l'action d'un pouvoir
colossal qui, suivant qu'il agit dans le sens du but
national ou dans un intérêt de personnalité dynas
tique, pousse le pays dans la voie des améliorations
sociales, ou le fait retourner la barbarie par la
servitude. Et pourtant là, là déjà des colle'ges de
prêtres enseignent, comme de droit divin, la
morale et la religion, la barbe du prince qui s'y
résigne, ne pensant pas, comme nos progressistes
modernes que c'est lui d'apprendre lire et
écrire son peuple ne s'imagiuaot pas qu'il a le
droit d'enseigner la morale et la religion lui qui
n'est la tète de la nation qu'en vertu de la loi
morale et religieuse préexistante qui a fait d'un
ramas d'hommes une nation et d'un chasseur in
trépide un légitime souverain. En vérité, sous ce
rapport, nos progressistes reculeot au-delà d'Ame-
nophis. En agriculture, leur idéal est sans doute ce
sillon tracé chaque année par l'empereur de Chine.
En effet nos lettrés officiels, avec leurs concours,
leurs examens universitaires, leurs brevets, pan
cartes et diplômes tiennent quelque peu du man
darin. Je mets part dans celte comparaison,
la cupidité si connue des gradués chinois; car
chacun sait que nos Belges de la politique nouvelle
ont fait leurs prenves de désintéressement.
Les petits enfants savent par cœur l'histoire des
cités grecques et de la république romaine. Dans
la ville de IVIioerve et d'Alcibiade, de la sagesse et
de la folie, la moitié des citoyens était occupée
aujourd'hui juger l'autre moitié, pour en être
jusliciée le lendemain; tout le monde parlait, tout
le monde s'agitait, tous intervenaient en toutes
choses il y avait bien des gouvernants, mais
Diogène y eut trouvé plus facilement un homme
qn'un gouverné. Ce peuple aimable et malin eût
eu le mauvais goût de trouver ridicule l'archonte
qui eut fait aux frais de la république des essais
sur la meilleure méthode de tisser un peplum; il
aurait décrété digne d'aller habiter la Béotie,
l'Athénien assez servile pour vouloir être gouverné
dans la manière de battre son blé ou de bâter son
âne. Nos partisans de l'intervention du gouver
nement en beaucoup de choses eussent été ren
voyés par le peuple le plus spirituel du monde
au temps de Cybèle et de Polipbème.
11 est vrai qu'ainsi éconduils comme retarda
taires et rétrogrades de la ville où l'intelligence
humaine brilla d'un si vif éclat que nous sommes
encore éclairés de ses rayonnements, il est bien
vrai que nos progressistes eussent trouvé Sparte
un merveilleux spécimen des avantages de l'inter
vention du gouvernement en beaucoup de choses.
Femme ton enfant est trop faible prends le par le
situé daus le chœur de l'église S'-Martin.
Le 1" janvier 1582, on célébra pour la première
fois le renouvellement de l'année, ce qui ne se
faisait auparavant que le jour de Pâques.
1583. La peste régna Ypres et fit beaucoup
de victimes.
Le 9 octobre suivantRithovius mourut
S'-Omer, et y fut enterré dans le couvent des
religieuses de l'ordre de S'-François. Il occupa le
siège épiscopal pendant 21 ans. Son cœur trans
porté Ypres y repose dans un tombeau (1) que
Pierre Simoens a fait ériger dans l'église S'-Martio.
Rithovius était un savant illustre, austère dans ses
mœurs. Pour la défense de sa foi, il endura bien
de misères.
1584. Le prince de Parme assiégea la ville et
s'en empara. Par lui, les Carmes recouvrèrent
leur couvent.
Pour être continué.)
(1) Ce torubeau existe encore et porte pour inscription:
Marlino Bythovio Iprcnsium. Episcopo qui Concilio
Tridentino interfuitGandavi pro Cde carceres tulit
Auiloœaropoli obiii g oclubris |583, Semioariuoi Yprtuce
barres posuit Festinant ade&se lempora.
pied et lance le dans l'Eurotas ainsi l'ordonnent
les Ephores. Citoyen, les Ilotes trop nombreux
labourent trop bien ton champ; l'égalité des
patrimoines pourrait en souffrir; donne un arc
ton jeune fils, et qu'il s'exerce la tuerie des
Ilotes ainsi l'ordonnent les Ephores. Descendez
tous dans la rue manger en commun le brouet
légal ainsi l'ordonnent les Ephores.... Gouver
nement vraiment actif qui ne réduisait pas son
rôle exercer la police et faire rentrer les im
pôts mais qui intervenait bel et bien dans
l'éducation ou plutôt dans l'élève du troupeau
civique, qui réglementait la partition des richesses,
organisait le travail, dressait la table pour sub
stituer la protection du travail l'aumône
et taillait la soupe pour relever l'homme aux
yeux de son semblable comme ses propres yeux.
Allons, Messieurs les progressistes, imitez ces
grands exemples. Puisqu'il est indubitable que
l'amélioration notable effectuée en industrie et en
agriculture dans ces dernières années n'est pas due
une autre cause qu'à l'intervention du gouver
nement dans beaucoup de choses. Sollicitez le
gouvernement d'intervenir aussi pour que notre
vue ue soit plus blessée par ces mille sortes de
laideurs et de difformités qui foisonnent dans nos
rues l'Eurotas I Qu'il intervieone pour que le
nombre des ouvriers n'excède pas, dans nos villes
manufacturières, les besoins de la production sus
aux Ilotes! Qu'il intervieone, maître d'hôtel
suprême et cuisinier souverain, pour que ce pauvre
ne ronge pas une croûte noire et sèche au pied de
la table où tel journaliste puise dans le champague
sa verve démocratique Spartiates, au bronell...
{La suite au prochain n°.)
Quand l'agriculture a de bonnes années, quand
ses produits sont un prix élevé, on ne manque
pas d'accuser le cultivateur d'être la cause de la
cherté des subsistances; on ne lui permet pas de
jouir des fruits de son travail, lui seul devrait
toujours faire le sacrifice de ses intérêts, et le con
sommateur en profitei1.Les denrées sont-elles
bas prix, qu'il lui échappe un mot de plainte,
personne ne l'écoute, bien au contraire, ou ne
demanderait pas mieux, que toutes les matières de
première nécessité fussent encore meilleur
compte; on veut payer largement une belle robe,
on ue trouve pas redire ce que le fabricaul fasse
un bénéfice honnête, mais la nourriture, peu s'en
faut, qu'on ne veuille l'avoir gratis: celui qui
nous la livre devrait laisser vivre les autres de son
travail et n'en pas vivre lui même.
Qu'on ne croie pas que nous nous réjouissions
de la cherté des vivres, bien s'en faut, mais il est
cependant de notre devoir de relever cette
étrange manière de raisonner, il faut que nous
fassions justice de cet étroit égoïsme qui refuse
tout travail salaire.
I
L'agriculture est une industrie qu'on exerce
pour en retirer un bénéfice; pour que béoéfice il y
ait, il faut que le cultivateur obtienne un prix
rémunérateur de ses produits, et ce béoéfice rému
nérateur on voudrait le lui refuser?
Ou ne remarque pas que, lorsque l'agriculture
prospère, le commerce s'en ressent aussitôt; l'ar
gent de la campagne reflue toujours vers la ville,
où il est éparpillé entre bien des industries, bien
de petits commerces, qui vivent ainsi des bénéfices
de l'agriculture.
Croit-on que le cultivateur sensé lui même se
réjouisse de ce prix trop élevé des denrées, eh non
harcelé d'un côté par le pauvre mendiant, qu'il
doit entretenir tout prix car il est de ces menaces
auxquelles la prudence ne permet pas de fermer
l'oreille; il est d'un autre côté trop convaincu
que le propriétaire avide, lui demandera bientôt
raison de ce trop de bénéfice, qu'il en payera
l'écot, en attendant qu'il soit évincé de sa ferme
par ce même propriétaire, désireux de recueillir
par lui même et sans intermédiaire tout le profit
résultant du prix exorbitant des denrées. Ne
serait il pas craindre alors qu'il n'arrivât notre
pays ce qui se vit en Angleterre avant la réforme
de S' Robert Peel En vertu de la loi des céréales
(corn-laws), l'introduction des blés étrangers était
prohibé, le sol de l'Angleterre devait seul fournir
la consommation; de là l'énorme cherté du pain
et aussi les énormes bénéfices du cultivateur. Dans
cet état de choses, les propriétaires ou quelques
hauts-tenanciers s'étaient faits eux-mêmes culti
vateurs, et la population agricole se partageait en
un Jout petit nombre de chefs d'exploitation,
immensément riches, et en une multitude de jour
naliers mourant de faim. L'abrogation de la loi
des céréales eut pour effet, en réduisant le prix des
denrées un taux raisonnable, défaire renoncer
les propriétaires cultiver eux-mêmes, et de
multiplier le nombre des fermiers, qui jouissent
d'une honnête aisance en récompense de leurs
travaux.
Au contraire qu'on admette un moment que les
prix s'abaissent au-dessous du prix rémunérateur,
que fera le cultivateur, cet industriel qui, au bout
du compte, a droit au salaire de ses peines? Aban
donnant la culture improductive des céréales, il se
tournera de plus en plus vers la culture des plantes
industrielles, le tabac, le houblon, le lin, le chan
vre, la bitterave, etc., eu nous laissant le soin de
chercher ailleurs les denrées alimentaires.
Or, ne l'oublions pas, l'impulsion est donnée;
pour peu que les céréales descendent des prix
trop bas, on verra, sans aucun doute, le champ de
froment se changer en champ de bitteraves, de lin
ou tout autre, dont le bénéfice net sera plus grand
et mieux assuré.
En résumé donc, le prix excessif des denrées,
n'est qu'une cause d'appréhension pour le culti
vateur; que la crise se prolonge et elle amènera
sa ruine; mais aussi l'abaissement déraisonnable
du prix 'des denrées alimentaires aurait pour effet
certain de nous rendre de plus en plus tributaires
de l'étranger et des spéculateurs.
XXV* ANNIVERSAIRE DE L'INDÉPENDANCE
NATIONALE.
Dispositions arrêtées par le Ministre de Vintérieurde concert
avec Cadministration communale de Bruxelles
Dispositions générales.
Les 2.3, 24, 2 5 et 26 septembre, des salves
seront tirées alternativement par l'artillerie de la
garde civique et de l'armée.
/Les inusées de peinture, d'armures et d'histoire
naturelle et le Jardin Botanique seront accessibles
au public, depuis dix heures jusqu'à quatre heures.
La place des Martyrs sera décorée et illuminée
pendant les quatre journées.
Des représentations dramatiques seront données
gratuitement les 23, 24, 25 et 26, six heures du
soir, au théâtre du Parc, par les sociétés flamandes
de fVyngaerd et de Morgenslar, par la troupe
flamande du Tooneelder Fulksbeschaving et par
la société la Renaissance des Muses.
Dispositions spéciales.
Dimanche, 23 septembre.
A 11 heures, entrée et réception des diverses
Sociétés de tir. Remise des prix par le collège
des bourgmestre et échevins.
A 1 heure, séance publique de l'Académie royale
de Belgique (classe des beaux-arts).Exécution,
par les élèves du Conservatoire royal de musique,
du morceau qui a remporté le prix au concours de
composition musicale.
A 5 heures, entrée et réception des Sociétés
d'harmonie, de chant et de fanfares.
A 8 heures, grande retraite militaire.
Lundi 24.
A 8 heures du malin, distribution des prix de