Avant-hier, k 11 heures du matin, l'état major
et le 1" bataillon du a* régiment de ligne, venant
d'Anvers, sont arrivés en notre villeparun express-
train. Les musiques de la Garde civique et des
Sapeurs-Poinpiers et des détachements de ces corps
ont reçu ces troupes h leur descente du convoi. Le
cortège s'est formé et a défilé par la rae du Pro
gris, la me au Beurre, du Temple et par'l'Espla-
nade. Uue foule immense staliounait le long de ces
rues, et témoignait par sa joie et la cordialité de
son accueil, qu'Ypres longtemps privé de troupes
apprécie maintenant toute l'importance de posséder
une garnison.
Aujourd'hui, h 11 heures du matin, un express-
train sous la direction de M. Vandenbogaerde,
ingénieur des railwaysde la Flandre-Occidentale,
a amené en notre ville le 3* halaillou du 2m* de
ligne venant du camp. A l'arrivée du train, la
musique du 3"" a entonné la Brabançonne. Immé
diatement après la descente du convoi, les troupes
se sont rangées en ordre de bataille sur le chemin
qui longe la station et ont été passées en revue par
M. le lieutenant-colonel commandant De Jaegher.
Aujourd'hui comme lundi une foule immense
s'était portée h la rencontre des nouveaux arrivants.
On nous écrit d'Iseghera
Mercredi, 29 août, a eu lieu, sous la présidence
de M. l'inspecteur cantonal du 2* ressort, la dis
tribution solennelle des prix aux élèves de l'école
communale d'Isegbem. Le succès que ces jeunes
gens ont obtenu cette année a été des plus brillants.
Les élèves qui se sont le plus distingués, sont M\I.
Verhamme, Bourgeois, Debrabandere, d'Iseghem;
et, Vandenbolcke, de Lendelede. Sous la direction
de M. le professeur Leun, les choristes de l'institut
ont très-bien exécuté un chœur des montagnards,
un pot pourri, un chœur des sauvages et trois
autres pièces suivies de chaleureux applaudisse
ments; les déclamations ont toutes été couronnées
d'heureux résultats.
Grâce la sage direction de M. l'abbé Pollet,
cet établissement gague journellement en consi
dération. On y prépare les élèves aux humanités
et on y donne les instructions nécessaires h cette
classe de jeunes gens qui, après leur séjour dans
cet institut, ont une carrière embrasser; dans ce
but, les connaissances commerciales et industrielles
y sont surtout requises.
Le marché au bétail de Bruges était extrê
mement bien fourni hier; les herbages faisant
défaut, les détenteurs s'empressent de vendre leurs
bêtes, qui étaient au marché de ce jour au nombre
de 54o. Elles ont été vendues lentement des prix
en baisse.
Dimanche soir une rixe a eu lieu h Thielt sur
la grande route, entre les nommés Van de Ghinste
et Dupont, domestiques de Ferme un ouvrier fort
paisible, François Brackeveld,en voulant les sépa
rer, a reçu un coup de couteau dans la région du
cœur. On craint beaucoup pour la vie. L'auteur de
ce méfait est arrêté.
dans la dernière séance du conseil communal
de celte ville, M. le président a informé le conseil
qu'un crédit devra être volé d'urgence pour renou
veler les carreaux de vitres brisés par la grêle aux
fenêtres des bâtiments communaux. Approximati
vement le nombre des carreaux brisés s'élève h
1,950 de toute dimension. Le dégât occasionné
par l'orage de jeudi, 23 août, peut être évalué h
noe perte de plus de six cents francs pour les seuls
bâtiments communaux.
Oo rapporte que dimanche matin, nn mal
heur déplorable serait arrivé h la station deLandeo;
une famille, père, mère et enfants, attendaient
impatiemment un convoi de soldats permissionnai
res, sur lequel devait se trouver le fils et le fière.
Le convoi arrivant en vue, la pauvre mère recon
naît son fils et lui tend les bras; celui ci voulant
bâter le moment de l'embrasser saute du waggnn
eo marche, se heurte contre une locomotive qui se
trouvait sur la voie, retombe sur les rails et est
écrasé, sous les yeux de sa famille désespérée.
(Gaz. de Liège.)
On mande de Namur Cinq prévenus des
troubles de Floreffe ont encore été relâchés lundi
après-midi. Plusieurs autres espèrent sortir d'ici h
quelques jours.
Dimanche et lundi dernier, un tir extraordi
naire a eu lieu h Menio, la valeur des différents
prix montait h 4,800 fr. Plus de 750 amateurs ont
pris part h la lntte. Le maître oisean n'a pas été
abattu, il est échu par le sort h M. Veys de Vla-
mertinghe. M. Henri Strack, de Thielt, a pris le n*
2 et M. Mathys, de VVetteren le n° 3. Le dernier
petit oiseau, de la valeur de cent francs, a été
abattu par M. Huygebaert, de Roulers.
Un journal de Lyon annonce le départ pour
Marseille d'une dame de Lyon, M"" Joséphine-
Adélaïde de R...., veuve d'un officier tué au siège
de Rome, et qui avait pris le voile en i854 sous le
nom de sœur Véronique. Cette dame se rend en
Crimée avec quatre sœurs hospitalières résolues et
dévouées comme elle. Ces courageuses femmes vont
se consacrer au soulagement des blessés. Leur
intention, autant que faire se pourra, est, non pas
de soigner les soldats dans les hôpitaux et les
ambulances, mais d'obtenir du général en chef
l'autorisation expresse de se tenir dans le voisinage
des tranchées, portée de panser les soldats sur le
lieu même où ils tombent frappés par les projec
tiles ennemis.
Nous avons annoncé il y a quelques jours
qu'un canot avait été volé h Ostende. Ce canot,
appartenant h M. Housmanavait été aperçu en
mer par un bateau pêcheur et le bateau h vapeur
de Douvres. Un correspondant du Times lui
écrit qu'un canot a été ramené terre h Yarmouth-
Norfolk par le cutter Howard. Un homme qui
était h bord s'est enfui aussitôt qu'il avait mis
pied terre. D'après la description que le Times
donne de ce canot, il o'y a pas douter que ce ne
soit celui de M. Housman. Aussi ce dernier est-il
allé réclamer sa propriété en Angleterre.
On écrit d'Ostende, le 31 août
Il paraît que l'on a fait circuler, surtout en
Allemagne, le bruit que le choléra sévit Ostende.
Des renseignements puisés h des sources certaines
nous permettent d'affirmer de la mauière la plus
positive que non-seulement il ne s'est manifesté
dans cette ville aucun cas de choléra depuis le mois
d'octobre 1854mais encore que jamais l'état
sanitaire n'y a été meilleur que maintenant.
Le chiffre moyen des décès Ostende est de
4oo environ par année, sur une population de
15,ooo âmes, quand aucune épidémie n'y fait
sentir ses effets. C'est donc peu près un décès
178 par jour dans les circonstances normales. La
mortalité actuelle est au dessous de cette moyenne
elle n'a été que de 3i pour le mois de juillet
dernier, et pour celui qui vient de s'écouler que
de 29; encore y a-t-il eu dans ce chiffre deux
morts accidentelles.
Ces données sont d'autant plus rassurantes
que la population actuelle d'Ostende, avec les
étrangers qui s'y trouvent, s'élève h plus de
25,ooo âmes.
Il paraît, dit le Journal d'Anvers, que le
grand prix de 100,000 fr. de l'emprunt de Liège
serait échu h un de nos concitoyens; la rumeur
publique désigne un menuisier nommé S..., de
meurant place de la Monnaie, b qui il serait tombé
en partage.
On écrit de Berlin, le 3o août, b la Gazette
de Cologne: a Le journal VIndépendance belge
va changer de propriétaire et de rédacteurs. La
cession en a été faite b des Parisiens. Cette nouvelle,
qui paraît positive, ne peut passer inaperçue, par
l'acquisition de VIndépendance par des Parisiens,
au nom ou dans l'iotéiêl du gouvernement impérial
de France, est un fait qui n'est pas sans significa
tion dans les circonstances actuelles.
Le régiment dés guidés est revenu dimanche
du camp b Bruxelles.
On lit dans un journal de Mons Nous
avons vu deux ports-d'armes dans lesquels le
signalement des propriétaires présente quelques
singularités.
L'un d'eux porte, comme détail remarquable:
teint ordinaire. Qu'est-ce que cela
Le second est plus bizarre encore. Nous y
voyons ceci Yeux bruns, nez idem visage ovale,
barbe id.
Si MM. les gendarmes, gardes-cbampêtres,
gardes-chasses ou gardes-forestiers, commettent,
vis-à-vis du porteur de ce port-d'arme la plus
petite erreur, nous o'y comprenons plus rien.
Ce qu'il y a de plus bizarre c'est que, sous la
rubrique signes particuliers nous n'avons vu
que le mot néant.
La 20* liste officielle des étrangers publiée h
Ostende le 1" septembre porte b 9,467 le nombre
des voyageurs qui ont visité cette ville depuis le
commencement de la saison des eaux.
LOsl-deulsche- Post assure que la fortune
laissée par le baron Dielrich, de Vienne, a son
petit-fils le prince Sulkowsky se monte b 18 mil
lions de florins. Dans une cave on aurait découvert
22 sacs renfermant chacun mille ducats en or et
dans diverses cassettes des valeurs périmées et
perdues pour une somme de 188,000 florins.
Au dire d'une correspondance de Copenha
gue adressée a la Gazette de Weimarle roi de
Danemarck serait dans un état de santé qui laisse
rait peu d'espoir. On suppose que S. M. souffre
d'une hydropisie de poitrine; elle ne peut rester
couchée et souvent elle est obligée de passer la
nuit sous la tente ne pouvantsupporler la chambre.
L'héritier au trôoe est le prince Ferdiuand, qui n'a
pas reconnu la loi fondamentale. Nous ferons
remarquer toutefois, que les nouvelles officielles ne
mentionnent pas l'état alarmant dans lequel le Roi
Frédéric VIII se trouverait.
Le général Eugène Cavaignac est en ce
moment aux eaux de Plombières.
La vingt et unième liste de souscription en
faveur de l'armée d'Orient porte a 2,362,5i8 fr.
69 c. le total des sommes reçues au miuistère de la
guerre. La liste générale s'élève a près de 8 mil
lions.
Le commerce de la Suisse avec la France,
qui en 1853 était de 2o5 millions, a été en i854
de 353 millions.
On lit dans l'Union médicale L'état de
la santé publique b Paris, loin de s'être aggravé
depuis le 26, s'est, au contraire, sensiblement
amélioré. Les lits vacants dans les hôpitaux sont
toujours en très-grand nombre, et rien n'annonce
que la capitale soit placée sous une influence épidé-
mique quelconque. Les affections gastro-intesti
nales ont perdu de leur généralité et de leur
gravité.
L'électricité invente des merveilles, témoin
l'histoire suivante racontée par l'Écho du Nord:
Un paysan reçoit tout récemment de Sébastopol
une missive de son fils, dans laquelle il est dit
Tout va bien; j'ai mes deux jambes encore, mais
je n'ai plus de souliers. Envoie-moi des souliers
neufs, mais vivement; joins-y une pièce de cent
sous, et je suis heureux pour longtemps.»
Le père s'empresse, fait faire les souliers et
part pour les porter,où?il ne lésait lui-même;
c'est qu'il faut que les souliers parviennent, et
parviennent promptement. Il ruminait encore