été commis dans la même commune, au préjudice
du cultivateur Pierre Colerobier.
On fait des recherches actives pour découvrir les
voleurs.
US uai.
Affaires d'Orient. Le gouvernement fran
çais a reçu des dépêches du général Pélissier, datées
du 17 au 18 septembre, et dont voici la substance:
L'ennemi a respecté dans son œuvre de des
truction ses docks, qui sont de magnifiques con-v
structions, les établissements voisins, les casernes,
les forts Saint-Nicolas et de la Quarantaine.
Le premier résultat du recensement du maté
riel abandonné a donné on relevé de 4,000 bouches
feu, 5o,ooo boulets, un petit nombre de pro
jectiles creux, beaucoup de mitraille et de poudre,
5oo ancres, dont la moitié en très-bon état,
25,000 kilog. de cuivre, 2 machines h vapeur, et
enfin une quantité considérable de mâts coupés
dont l'ennemi se servait pour ses blindages.
Nos officiers supérieurs blessés vont aussi bien
quepossible.il n'y a aucune.inquiétude avoir sur
leur compte.
Le Times publie la dépêche suivante d'un cor
respondant de Vienne, 18 septembre
L'ambassade russe a reçu hier avis que les
troupes russes se retirent de Batscbi-Seraï et de
Sirnferopol vers Perekop, par manque de pro
visions.
On écrit d'Odessa qne le gouverneur a été
officiellement prévenu que l'empereur Alexandre
arrivera daus cette ville du 5 au 10 octobre; c'est
pour passer en revue, croit-on, le corps d'armée de
réserve.
D'autres nouvelles qui paraissent moins sûres et
qui nous viennent par la voie de Berlin annoncent
que l'Empereur de Russie se rendrait en Crimée,
avec les trois Grands-Ducs, ses frères.
On s'attend généralement k une attaque des
alliés sur Batscbi-Seraï si ce point n'est pas aban
donné dans le courant du mois par les Russes.
Le 12 on avait commencé h embarquer pour
Eupotaria un corps Anglo-Français de 4o,ooo
hommes.
France. Le Moniteur contientun article ras
surant sur la situation de l'approvisionnement des
subsistances eu France, et sur les moyens qui
pourront faciliter l'arrivée de l'étranger, par les
voies lés plus rapides et les plus économiques
possibles, des grains destioés k combler le déficit,
qui, par supposition, pourra s'élever k 7 millions
d'hecioljtres sur 82 que la France produit ordi
nairement.
Ces deux toiles perdent au reste par la comparai
son qu'on en fait avec les Intérieurs d'église
(ti5, 267) de M. Genisson. Si nous ne craignions
pas de rappeler un mot cruel, nous dirions comme
certain président a M. Alexandre Dumas dont la
modestie s'effrayait de s'appeler poète dramatique
dans la patrie de Corneille Il y a des degrés
en tout.
Les intérieurs d'église nous ramènent k d'autres
intérieurs bien profanes où le genre va étaler ses
caprices* Ne se trouverait-on pas plus k l'aise que
ne le fut jamais roi de France et de Navarre si l'on
pouvait être quelque peu bon paysan pour avoir
ses franches entrées dans celte chambre rustique
où M. de Coene (68) a mis la paix et le bonheur sur
la figure villageoise de ce vieux, de cette vieille,
de sa petite fille, un peu trop vieillotte aussi. Par
contre, quel empressement nous mettrions k fuir
l'appartement Louis XIII, ou une femme fort
laide (108) fait ou reçoit des confidencesk ce
que dit le livret. Nous fuirions encore, et k belles
jambes, devant la grosse gaillarde (106) qui dous
montre les siennes, de jambes, comme disent les
gamins. Heureux si nous rencontrions, pour y
demander une petite place, le chariot flamand de
M. Rommens René de Poperinghe (255, 256).
Délicieux tableaux pleins de verve et de gaîté qne
ce Départ pour les champs et ce Retour des
champs; c'est bien ce qu'il y a de plus original, de
plus poétiquement local dans notre exhibition
flamande; tout l'abandon de nos aociens maîtres
moins la grossièreté, toute la finesse de nos plus
spirituels contemporains moins la prétention. Ce
Espagne. La révolution triomphante en
Espagne impose k la pauvre Reine humiliation sur
humiliation. Les ministres tout puissants ont
réglementé la maison de leur auguste prisonnière.
I.a Reine n'avait pas eu connaissance de ce règle
ment. Le règlement a été approuvé par le conseil
des ministres, et lorsqu'il a fallu le mettre k exécu
tion, la Reine aurait opposé une résistance iousitée.
Elle aurait déclaré au géoéral Zabala que le minis
tère, s'arrogeant le droit de modifier le personnel
du palais, pouvait destituer les employés actuels
de la Servidumbre, mais qu'il n'avait pas le droit
de lui imposer des personnes qui ne pouvaient
avoir sa confiance.
Le maréchal O'Donnell est allé aussitôt k
l'Escurial et n'a pu résoudre la difficulté; il aurait
même, dit-on, donné sa démission qui n'a pas,
bien entendu, été acceptée. Le général Zabala,
arrivé hier matin k nenf heures, est reparti en
poste k dix heures et demie avec le duc de la
Victoire.
A la date da 15, soir, six heures, la Reine était
résolue k subir la destitution et le renvoi des em
ployés dans lesquels le gouvernement n'avait pas
confiance, mais k n'admettre aucun de ceux qu'il
voudrait nommer sans son adhésion formelle.
Nous avions été trompés par nos sympathies
pour les classes peu aisées, en annonçant que la
Commission directrice des Expositions des beaux
arts avait ménagé pour elles un jour d'entrée
gratuite chaque semaineafin qu'elles pussent
goûter, sans frais, les plaisirs sains et purs de
l'intelligence. La Commission a notifié officielle
ment que nous étions dans l'erreur. Ces sortes de
plaisir ae sont que pour les honnêtes gens, comme
disait M. Arouet de Voltaire. Au populaire on
donnera le 26, k midi et demie, pour la clôture de
l'Exposition agricole qui sera ouverte le 28 au
local des Halles et du concours d'animaux domes
tiques qui aura commencée le 26 k 8 heures 1/2
du matin, au bon peuple on donnera le spectacle
d'un Grand Cortè&e composé des élèves de
l'atelier, des décorés agricoles, des exposants, des
commissions directrices, des autorités, etc. Cet etc.
noua fait espérer qu'il y aura dans le cortège une
place d'honneur pour les héros du concours ils
ont élaboré dans leurs tissus les principes immé
diats des plantes pour les transformer en fibres
musculaires ou en cellules adipeuses, tout comme
les candides élèves de l'atelier ont élaboré machi
nalement du fil pour en faire de la dentelle. Un
engraisseur est un fabricant de viande, la force
vitale des sujets qu'il élève lui sert d'instrument
bon petit baudet trottant si bien sur la route qui
poudroie nous mène au marché aux chevaux
(222) de M. Vandervin; on y ferait volontiers
emplette; mais de ce marché nous tombons dans
un autre. Que de marchandes de poissons! quel
attrait y a-t-il donc dans les traits ridés et recro
quevillés, dans les mains écorchées et sanieuses de
ces vigoureuses et loquaces commères! beaucoup,
par la puissance des contrastes, si l'on sait les y
introduire heureusement, ou produire de pittores
ques effets de lumière, comme M. Platteel [t84]
et M. Van Schendel [23o]; mais dans ce genre
n'appelons point l'attention sur le n° 224. En
fait de ces vieilles ratatinées dont les rides sont
éclairées par quelque jonr habilement ménagé,
nous aimons bien la liseuse [276] de M. De Block
et la Couturière de Subiaco [169] de M.
Meganck. Un de ces jeux du soleil et de l'ombre
est bien rendu dans un charmant tableau de M.
Van Hollebeke [227] Désir et satisfaction
scène d'antiquaires et d'amateurs de curiosité. Leur
cabinet est riche, mais je crois qu'ils le donne
raient tout entier pour le beau vase sculpté en
ivoire de M. Vande Vyver, cette noble et gra
cieuse composition d'uu dessin si pur et d'une
exécution si achevée. Le chien qui surmonte le
couvercle est encore dépassé en science d'agence
ment par les deux-chiroèresquise tordent au pied dn
galbe, décoré d?uo médaillon en bas-relief, repré
sentant une jeune fille cherchant k pressentir sa des
tinée en effeuillant la marguerite; c'est d'une grâce
délicieuse et d'uoe perfection de travail étonnante.
De ce chien monumental quoique gros comme
en est-il beaucoup autrement dans nos manufac
tures? Le travail y eM-rl beaucoup plus intelli
gent? La grande différence, c'est que l'industrie
n'engraisse guère ses élèves qu'un apprentissage
démoralisateur a d'ailleurs trop souveut épuisés
avant l'âge. Quand le peuple aura été affriaodé
aux plaisirs delà journée par cette procession bien
autrement imposante que les momeries cléricales
qui en ont pourtant suggéré le premier dessin, il
se mettra tout k fait en joie en allant, après la
distribution des prix, regarder entrer dans la salle
k manger les quatre cents convives du banquet
offert k M. le baron de Vrière, gouverneur de la
Province, et dont aussi, jersoppose, une portion
congrne sera offerte k l'estomac de chacun des
souscripteurs k 5 francs le billet.
Le tirage au sort des lableaox achetés par la
Commission est remis au dimanche *4 octobre.
C'est tout plaisir que de prolonger l'espérance.
Voici la liste des tableaux achetés, jusqu'à ce
jour, pour la Loterie, par la Commission adminis
trative de l'Exposition
N° ta. Bôhm, Auguste,'Vufe prise aux environs de Dam-
pierre. [terdam.
25. Boulanger, F.-J., Vue de la plage près de Kot-
27. Boulanger, Jules, Une fnère affligée.
3o. Brunfauth, Le faucheur.
36. Carolus, Jean, Une visite au houdoir'.
5o. Cokelaere, Auguste, Nature morte. [de Huy.
1» 63. Daveloose, Jean, Paysage, Vue de la Meuse près
68. De Coene, Henri, Intérieur. [Suisse).
72. Defonteuay, Alexis, Vue de ta montagne de Titlis
98. Devigne, Edouard, Vue du hc de Côme.
102. Devigne, Félix, Le sommellier sommeillant.
104. Devos, Vincent, Les Kings Charles,
u 114. Geirnaert, Théodore, Vaches et moutons.
139. Houté, Floreutin, Le marché aux poissons.
u 169. Megauck, Joseph, La couturière de Subiaco.
(États-Romains.) [soif,
a 182. Payen, Camilte, Donnez boire ceux qui ont
a |S[. Platteel, Jean, La marchande de poisson.
2ox Schaepkens, Théodore, Les enfants de Betheléem.
322. Vandevin, P., Un marché aux ohevaox.
227. Van Hollebeke, Désir et satisfaction.
u3o. Van Schendel, E., Une marchande de poissons.
(Effet de lumière.)
u 233. Vanseverdonck, J., Moulons au paturage.
242. Vervloet, Madame, Groupe d'oiseaux morts.
248. Waldorp, A., Mariue.
349. Wauters, Charles, Un mousquetaire,
a 361. Voordecker, J,, Le centenaire,
n 263. Carpentier, Henri, Un hiver aux environs d'Anvers.
Pendant qu'on se prépare k danser k la
Concorde, qu'on processionDe et qu'on bauqnette,
il y a des bonnes gens qui se pressent pendant neuf
jours, dans l'humble chapelle des Pauvres Claires
pour remercier Notre Dame Auxiliatrice de la
Salelte des prodigieux effeis de sa miséricordieuse
intercession: tant est grand l'affaissement de
le pouce, comment passer au Chien en dispute
avec un chattrès-jolie pochade (.112) de M.
Geirnart. C'est aussi gai que l'est peu la visite a la
jeune famille (i34) de M. Kasteleer; mais le prin
cipal de cette composition comme de la première
dent,{2i4) de M. Vanden Daele, c'est moins le
sujet que les étoffes, parfaitement peintes, des
personnages. La forme emporte le fond.
Telle n'est point la composition si aimable de
M. Col David, le Pêcheur a la ligue [52]; c'est,
k notre avis, le plus joli, le plus fin, le mieux réussi
des tableaux de geore du Salon. Et pourtant il faut
pour être juste citer tout de suile l'élude d'une
partie remise [87] de M. De Pralere le Dor~
meur [142] de M. Jacquand de Boulogne, la partie
de cartes des grands parents interrompue par
l'irrupiiou d'un bataillon d'enfants coiffés du clas
sique chapeau de papier; c'est d'une gaîté aussi
communicalive que les tableaux de Willies; et en-
fio les Verts galants [247] de M. De Braeckeleer.
Ces vieux chasseurs, sentant on peu le braconnier,
et la bonne en faut si franche, si rieuse, et si blonde,
qni prend leur propos pour ce qu'ils valent, sont
d'une finesse de pinceau exquise.
Que le lecteur nous pardonne celte longue et
sèche énumération. Il a fallu nous bâter. Nous avons
voulu fioir noire revue, avant que les prix soient
décernés la bienséance nous en faisait prie loi.
Nous avons dû nécessairement passer sous silence,-
plusieurs toiles qui valaient la peine d'elre nom
mées. Que les artistes ne s'en prennent qu'à eux
d'avoir exposé tant de richesses que le temps nous
manque pour lesénumérer.