JOURNAL O'YPRES ET D L'ARRONDISSEMENT,
lû vaiLitis a>»ï®a«©»
No 3,967.
Samedi, 6 Otobre, 1855.
39me année.
7FKSS, 6 Octobre.
Nous suspendons la continuation de
l'article sur l'instruction publique en nous
soumettant au désir de l'auteur de celte
étude: Il .pense que, avant tout, il faut
dans l'intérêt public reproduire l'article
ci-dessus de l'excellent journal de Gand,
le Bien public: il laisse, au reste, M.
Ducpétiaux ce qu'il peut y avoir d'un peu
cru dans ses appréciations.
FAITS REMARQUABLES
1612. Institution du couvent des Dames de
Rousbrugge.
PRIX D'ABONNEMENT.
Ypres, 3 moisfr. 3
Pur la poste3 5o
On s'aliomie i Ypres chez D. LAMBIN
MORTIER, Éditeur-Propriétaire, rue
de Lille, 10, près la Grsnd'-Place.
Le Propagateur parait le MERCREDI
et le SAMEDI, 7 heures du soir.
Les lettres et euvois doivent être
affranchis.
Insertions des annonoes 17 centimes
la ligne.; on traite forfait.
LE PROPAGATEUR
VÉRITÉ ET JUSTICE.
CHEMINS DE FER
d'Ypres Courlrai, 5—5o, 11—ao, a,
5ao, de Poperinghe 30 minutes plus tôt.
De Courtrai Ypres et Poperinghe,
7—4°) 1055, 3—3o, 8a5.
De Courtrai MouscronTournai et
Lille, 6—3o, 7—35, 10—5o, 3a5,8—ao.
De Courtrai pour Gand, 7, la3o, 4.
6—15.
De Courlrai pour Bruges, 74°>,a55
410,6ao.
BUDGETS ÉCONOMIQUES DES CLASSES OUVRIÈRES.
par H. Ed. Ducpétiaux.
SUBSISTANCES, SALAIRES, POPULATION.
M- Ducpétiaux croil que tous les moyens qu'on
propose pour .mettre des entraves la marche
progressive du paupérisme, ne sont que des expé
dients transitoires, qui ne peuvent constituer une
solution permanente, si l'on ne parvient maintenir
la population au niveau des moyens de l'occuper
et de la nourrir. Celle conclusion est celle d'un
grand nombre d'économistes modernes qui., s'ap-
puyant sur les principes et lés faits mis au jour par
Malihus dans son Essai sur la population,
affirment que Je paupérisme ne provient que du
progrès de la populatiou La question de 1a
population et celle du paupérisme, dit M.
Ducpétiaux, se confondent en quelque sorte;
leur sdlution repose sut des éléments iden-
tiques.
Partant de celte idée, M. Ducpétiaux récherche
quelles sont les causes de l'exubérance de la
population; il trouve, d'après Malihus et sec disoi-
ples, que le trop plein de la population ne provient
que de l'imprévoyance des pauvres daos tout ce
qui se rattache au mariage. Cette imprévoyance
provoque les unions et les familles nombreuses
qu'on rencontre en général chez les pauvres et
chez les ouvriers. Pour obvier au paupérisme, il
ne reste donc, d'après les économistes de l'école
de Malihus, qu'à chercher diminuer le nombre
de mariages imprévoyants et imprudents et aussi k
rendre les familles moins fécondes.
EXTRAITS DES ANNALES DE
(Suite. Voir notre n° du it septembre dernier.)
L'an i584, les Cannes, les Riches-Claires, les
Augustins et les Minimes, qui avaient été expulsés
de la ville, reutièrent en jouissance de leurs biens.
En i585, les Jésuites s'établirent k Ypres.
Le 27 janvier de cette année, Pierre Siinons, né
k Thielt, sacré évêque k Tournai par les évêques de
Tournai, d'Àrras et de S'-Omer, vint occuper le
siège de Rythovius comme 2' évêque d'Ypres.
i588. Les religieuses domiciliées la Roog et
celles de Roushrugge, dont Guillaume de Béibune
était le fondateur, s'établirent en cette ville.
Le 3o juin iSgo, les Riches-Claires acquirent
le couvent des Franciscains et le reconstruisirent.
Le i4 septembre i5g4, les Pauvres-Claires, que
la réforme avait expulsées de Middetbourg eri
Flandre, s'établirent en cette ville.
Le 5 juillet 1600, les religieux de S'-Jean,
chassés de Bailleul pa: les Osteudais se réfugièrent
k Y près.
Avant de faire connale les moyeos que M.
Ducpétiaux propose pouBrriver k ce but, nous
devons déclarer qu'en auettaot qu'il soit bien
démontré que l'excès déa population dout se
plaignent les économiste: ne soit dû qu'à nne
seule cause, l'excédant es naissances sur les
décès, alors encore nous pourrions dire, avec
MM. Ducpétiaux, Malthust autres, que le paupé
risme trouve sa source dame mariage des pauvres,
et cela parce que le niariae c'est 1 ''ordre, et que
de l'ordre ne peut naître e désordre qui est le
paupérisme.
Si donc les économisteitiennent trouver la
véritable cause du de'sorde, qu'ils cessent de la
chercher dans les mariageségitimement contractés
devant Dieu, et qu'ils se dmandeot si une bonne
partie de la population exédanle n'est pas celle
qui naît de la débauche d'unions illicites. M.
Ducpétiaux sait que le noribre des enfants illégi
times n'est pas tellement estreint en Belgique,
que ce nombre ne puisse «ntribuer entretenir
ou k développer nos maldies sociales.
Nous venons de dire quenous ne potivons .par
tager l'avis de ceux qui acasent le mariage et les
familles nombreuses des pauvres d'être la cause du
paupérisme, et cela parc< que l'ordre ne peut
engendrer le désordre. Prétendre que l'usage du
mariagecontracté selon les vues de Dieu
provoque parfois un mal social qui est le paupé
risme, n'est-ce pas accuser ''institution elle-même
d'être un mal? N'est-ce pas dire que Dieu qui a
institué le mariage pour toutes les classes de la
Lmill» Ul l'.ut» J. naot? Cotlp
conclusion, M. Ducpétiaux la repousse comme
nous, nous en sommes assurés, et cependant n'est-
elle pas la conséquence logique des principes de
celte école d'économistes qui ne voit la source du
paupérisme que dans le mariage des panvres?
Le pauvre ou l'ouvrier qui se marie selon les
vues de Dieune fait et De peut faire mal les
enfants qui naîtront de ce mariage, quelque
nombreux qu'ils soient, ne sont pas un mal et
par conséquent ils ne peuvent et ne sauraient
i6o4. Une razière de froment coûtait 12 livres
de gros. L'année suivante, pour ce prix, on en
avait 12 sacs.
L'évêque Simons mourut le 5 octobre de l'année
suivante, k l'âge de 66 ans. Il fut enterré daos le
cbœnr de S'-Martin. Sur son tombeau se trouve
l'inscription suivante:
Petrus Simons Tilktanus
II episcoplts Yprensis
praeùecessoris vestigia gnaviter sequens
ecclesia hac ankis XXI auministrata
sem1nario scripto haerede
in domino obdormivit
MDCV.
esto fortis simons.
Le 24 juin 1607, Charles Màes, natif de Bru
xelles, fui sacré évêque et succéda k Simons.
i6o8, l'abbé et les religieux de S'-Jeau, firent
bâtir leur couvent piès l'église S'-Nicolas. Daus le
courant de cette année, les Franciscains adoptèrent
la règle de stricte observance.
Le 2 novembre suivant, les Capucins s'instal
lèrent dans le couvent précédemment habité par
les Sœurs de S"-Catherine. Celles-ci s'établirent k
provoquer on désordre social, le paupérisme. La
doctrine contraireque nous combattonsest
d'ailleurs nouvelle. Il y a peu d'anDées encore
une population nombreuse était considérée par
les économistes, d'accord cette fois avec le senti
ment chrétien, comme un signe de prospérité
publique. Depuis que le paupérisme est apparu et
que les économistes ont inventé leurs théories sur
le problème de la misère, la population croissante
et les familles nombreuses sont devenues, suivant
eux, une calamité que les gouvernements devraient
chercher k combattre.
D'après les principes que nous venons de
développer, il est évident que noirs ne pouvons
admettre les remèdes suprêmes de M. Ducpétiaux
contre le paupérisme. Tout ce qui teod k entraver
le mariage de n'importe quelle classe de citoyens,
entre nécessairement dans les vues de notre auteur,
vues qu'il expose daDS les lignes suivantes
Limitation, dans certains cas, des maria
gespar exemple pour les militaires en service,
pour certaines catégories d'employés; interdiction
de l'immigration des individus sans ressources,
saos aveu; suppression de tout ce qui peut favo
riser directement ou indirectement l'augmentation
désordonnée de la population; réforme du sys
tème de l'assistance publique afin qu'elle De se
borne pas seulement a soulager, mais qu'elle
teode surtout k prévenir l'indigence; extension et
perfectionnement de l'instruction populaire, amé
lioration de la condition matérielle des travailleurs;
occupation et nrise en valeur des terres incultes et
constitution de nouveaux centres de population;
habitudes de prévoyance et de chasteté déterminées
par l'action bienfaisante et toute-puissante du
principe religieux.
Nos lecteurs auront remarqué avec nous que
dans les remèdes divers que dous venons de trans
crire, il existe un certain vague; les idées de
l'auteur laissent k désirer sous le rapport de la
précision. Nous voyons en effet, que M. Ducpé
tiaux veut limiter daus certains cas les mariages,
et il nous cite deux de ces cas; d'un autre côté, il
proximité de l'église S'-Jacques où leur ordre
s'éteignit. La dernière sœur fut enterrée daus
l'église des Carmes.
En 160g, l'Évêque Maes fut nommé au siège
de Gand. Il y mourut en 1612. Jean de Visschere,
natif de Bergues-S'-Winocle remplaça k
l'évêché d'Ypres, le 6 février 1611. Jean avait
été précédemment curé k Dixmude, puis archi-
prètre du district, peu après cbanoiue et curé de
la cathédrale d'Ypres. Les archiducs Albert et
Isabelle, ra\is de ses talents, ('élevèrent k la
dignité d'Evêque. Jean de Visschere, mourut le
26 niai 1615k l'âge de 52 ans. Soo corps fut
enseveli dans le chœur de S'-Martin. Il y est
représenté, s'appuyant sui le coude gauche, tenant
dans sa main droite un livre représentant ses écrits.
Le 2 octobre 1611, les Jésuites commencèrent
k enseigner la théologie aux séminaristes.
La même année, od fonda une école de garçons
pauvres. Un bourgeois aisé, Chrétien Mariavel,y
contribua pour beaucoup.
[Pour être continué.)