sinon par ses paroles Ou ce que vous appelez bien et mal est de'fini comme tel par la société, appuyée sur l'autorité de l'Église; alors pourquoi ne professez-vous pas tout ce que professe la société, pourquoi ne croyez-vous pas b tout ce qu'enseigne l'Eglise Vous avez choisi dans les dogmes sociaux et religieux, dans les préceptes moraux et sacrés, ceux qui vous ont plu, et vous avez rejeté lesautres. Ceux qoe vous avez choisis sont tout juste ceux qui me déplaisent je n'en veux point: je fais comme vous, de l'éclectisme. Ou bien vous voulez, m'im- poser, comme règles de conduite des conceptions de votre esprit; je les récuse, parce qu'elles ne sont pas conformes ma manière de voir je fais comme vous, acte de libre penseur. Et qu'on ne dise pas que l'enfance ne répondra pas aiusi, que l'enfance est docile. Il serait sévère desupposer que tous spéculez sur l'imbellicité du jeune âge, pour agir sur sou esprit par suiprise. Mais le fait, d'ailleurs, vous convaincrait de l'impossibilité de celte sorte de succès. Si vous ne séquestrez votre élève si étroitement qu'il ne puisse, ni présent, ni plus tard, entendre une autre parole que la vôtre, il observera ce qu'il y a de contradictoire entre vos assertions et une affirmation opposée; il saisira ce qu'il y a d'incomplet dans votre profession de foi; et, déconcerté dans les premiers efforts de sa raison, sans croire en autrui, il ne croira point eu vous. Il verra dans les prétentions h régler ses mœurs des tentatives pour enchaîner sa liberté; il se défiera de tout ce qui ressemble h une doctrine, il se raillera de tout ce qui a trait h la morale, Etcomme il faut pourtant bien que l'homme ne doute point de tont, il croira en ce qui le louche de plus près, en ce qu'il sent, en la puissance de ses appétits: il croira en ses passions, pour les satisfaire. Voilb l'éduca tion qoe peut donner l'éclectisme: le vice natif indétrôné; plus, la corruption volontaire triom phante. En résumé doue, le sensualisme abject laisse systématiquement l'enfant sous l'empire do mal; l'iodiflérence religieuse se compromet inutilement en essayant de l'entirer; l'éclectisme l'y enfonce plus profondément et l'y noie. Le catholicisme seul a la puissance de l'éduca tion, parce que seul, en unité avec la loi divine et la loi humaine, avec la religion et la société, le catholicisme a pour lui et en lui Vaulorité. La suite au n° prochain.) Une circulaire de M. le Ministre de l'intérieur, en date du 4 octobre, adressée h MM. les Gouver neurs des provinces, insiste sur ce point essentiel que, par des mesures générales, le gouvernement peut contribuer, dans de certaines limites, h soulager, dans un temps de crise, les maux du peuple; mais que c'est avant tout aux populations elles-mêmes b s'entr'aider, et aux autorités locales senti au cœur car j'entendais la foule dire tout autour de moi Le vainqueur, c'est encore cette fois Cornélius Vaodenhove, le fermier de la petite ferme des moines, b l'Abeele. Que Dieu bénisse notre Cornélius! «C'était votre graod'père,Grietje. Mais aussi au milieu de ces joyeuses bénédictions, il tu'arriva un jour d'eoteodre uo jeune homme, vêtu b la dernière mode anglaise et parlant le français avec le pur accent de Versailles: Peuple stupide, qui applauditun paysan,auteur dequelque mystère absurde, t'élevera-t-on un jour b deviner ce qu'il y a de philosophie dans le monologue de Figaro! J'ai retenu ces deux mots dont je ne comprends pas le sens, mais qui doivent renfermer quelque chose de bien teriible, car cinq ans b peine après, votre oocle le chanoine était guillotiné, votre grand'père avait été massacré b coup de piques parce qu'il obstioait b vouloir garder pour le retour des moines, le prix de son fermage qu'on exigeait de lui au nom de la nation; votre pète b faire en sorte que ces efforts, qui se résolvent en secours mutuels, réellement efficaces, se produisent, s'organisent, se développent, avec l'aide des institutions de bienfaisancedes associations charitables, du clergé et des citoyens dévoués. Afin de faciliter la tâche b ceux b qui revient l'initiative dans les mesures b prendre pour parer b la crise alimentaire qui menace, M. le Ministre a fait réunir dans une espèce de Manuel tous les documents nécessaires pour guider le dévouement dans sa mission bienfaisante; il en recommande la distribution b MM. les Gouverneurs il en conseille la lecture b toutes les personnes qui par devoir ou par zèle sont appelées b venir en aide aux classes inférieures de la société. Le gouvernement a adressé aux journaux un exemplaire de cette Notice sur les institutions qui ont pour objet la vente ou la distribution b prix réduit des deurées alimentaires. Le Propagateur se fait un devoir de répoudre aux intentions de M. le Ministre en donnaDt dès aujourd'hui uo exposé du contenu de ce Manuel et en se réservant d'y puiser avec plus d'étendue d'utiles renseignements. La Notice explique d'abord l'organisation et les effets des sociétés pour l'achat en gros des provi sions, et pour la préparation et la vente au prix coûtant d'aliments préparés; sociétés qui, dans diverses circonstances, ont rendu les plus grands services aux classes ouvrières. Elle expose ce qu'en d'autres temps on a tenté en créant des agences spéciales destinées b faire arriver les objets de première nécessité aux con sommateurs, sans l'intermédiaire onéreux du commerce de détail. Différentes œuvres de charité ayant pour bot de diminuer les souffrances causées par la cherté des aliments, y sont décrites, de façon b ce qu'on puisse les imiter; telle est par exemple la création d'un fourneau économique par la société de S1-Vincent de Paul de Bar-le-Duc. Point essentiel enfin; celte Notice donne des indications précises sur les différentes matières alimentaires, la valeur nutritive des principales d'entre elles, et même leur mode de préparation le plus économique on saura gré au Ministre de n'avoir point hésité b prescrire la publication des recettes de soupes économiques qui, comme celles de l'atelier de charité de Gand ou de la société de S1-Vincent de Paul de Nancy, offrent b bas prix nn aliment agréable et substantiel. Le Manuel, en terminant, appelle l'attention sur quelques denrées alimentaires encore peu en usage parmi noos et qui pourraient rendre d'utiles services; telles sont les viandes salées d'Amérique et le maïs ou blé de Turquie. L'abomination de la désolation est tombée dans le templede l'opéra et du vaudeville. Ecoutez encore enfant se cachait avec moi partout où nous pouvions trouver un abri sans trop compromettre ceux qui nous donnaient asyle, la Flandre était conquise, ma Flandre était morteBien plus tard, le Marquis de Montaigu, que nous avions reçu au commencement de l'émigration, et qui était retourné en France pour se battre en Vendée vint dans le pays pour remercier mes frères de leur hospitalité... Je ne put pas même le conduire au cimetière visiter deux tombes... Il me dit Nos campagnes vendéennes sont dévastées; elles l'ont été par ceux qui ont ruiné votre cloître S'-Marlin et brûlé la ferme de l'Abeele. Votre neveu est devenu on homme; il a comme tous vos Flamands une science de la culture des terres que n'ont pas mes compatriotes; venez avec lui. Je n'ai plus de château; le feu y a passé; mais des écuries nous ferons deux parts, l'une sera ma demeure, l'attire sera votre ferme je n'aurai pas de patauds auprès de moi; tous n'aurez pas de révolutionnaire auprès les gémissements prophétiques du Nouvelliste de Gand, adressant aux riches ces sévères paroles: L'administration municipale fait tout cequ'elle peut pour rendre le théâtre possible parmi nous; mais les classes élevées ne remplissent pas les devoirs qui leur incombent. Les loges sont com- plètemeut désertes, et nous avons entendu l'un de ceux qui les occupent se féliciter hautement de voir la campagne réduite b six mois, ce qui était pour lui une économie dans son budget. Chaque année les ressources du théâtre dimi- nuent, et il ne faut pas être prophète pour annoncer dans un avenir rapproché sa fermeture définitive et irrévocable. Bien que ces éloquents reproches soient fort touchants, nous craiguons fort, dit le Bien public que l'homélieduiVouee//isfe ne tombe sur un terrain stérile où la bonne semence ne fructifiera guère. Chose déplorable! Les classes riches b Gand ont une façon toute cléricale decomprendre les devoirs qui leur incombent;» elles font de généreuses aumônes aux pauvres, elles soutiennent toutes les œuvres de charité, mais elles ne songent pas moraliser la population en encourageant l'opéra et le vaudeville Elles trouvent de l'argent pour restaurer des églises, pour fonder des écoles, des hospices, mais les loges du théâtre restent complè tement désertes! Conspirer systématiquement contre la troupe, ajoute le Nouvelliste, c'est prêter la main b la «société de S. Vinceut-de-Paulqui travaille sourdement depuis nombre d'années b faire crou- 1er le théâtre. Ce sont d'abominables rétrogra des que ces membres de la société de S. Vincenl de- Paul Nous n'essaierons pas de défendre cette société réplique le Bien public, contre l'accusation si grave dont elle se voit l'objet; il n'est qu'un moyen pour elle de conjurer l'orage qu'elle remplace par des bons de spectacle les bons de pain qui dégra dent le pauvre; qu'elle conduise au vaudeville les jeuoes ouvriers du patronage qu'elle a l'habitude de conduire au sermon: b cette condition les sympa thies du public intelligent lui seront dorénavant acquises. n&siamDïLiia» La scieoce médicale, vient de perdre une de ses plus grandes illustrations M. Magendie, ancien médecin de l'Hôtel-Dieu de Paris, profes seur de physiologie au collège de France, membre de l'Institut, etc., vient de mourir. an 12 iou C'était, avant-hier 11 octobre le cinquième anniversaire du douloureux événement de la mort de notre bien-aimée Reine Louise- Marie. de vous. Je répondis oui, pour mon neveu, votre père, Grietje; car j'étais devenue le chef de la famille; et en Flandre les comtesses régnèrent, de leur droit, tout aussi bien que les comtes. Nos derniers souvenirs nationaux datent de l'archi duchesse Isabelle.... Nous viornes ici Et ma pauvre grand'tante regarda vers le vaste foyer comme si elle eût eu froid, quoique au mois de juin, en ne voyant sous le manteau rien qui ressem blât b un poêle. Vous y êtes née, Grietje, et vous êtes bonne fille; vos fières ne sont peut-être pas assez d'assez pur sang flamand; mais enfin, ils honorent Dieu et sa Sainte MèreJe serais ingrate de ne pas bénir Dieu.... Et pourtant des larmes coulaient sur les joues de ma tante Jacoba Vauden- hove. Mais quel bruit, est-ce Ib? dit-elle en regar dant par la porte ouverte pour donner du jour, car on ne connaît guère les fenêtres dans les métairies vendéennes. {La suite au n° prochain

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 2