JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
No 3,971.
39me année.
7PB.22S, 20 Octobre.
PRIX D'ABONNEMENT.
Ypres, 3 mois fr. 3
Far la poste3 5o
On s'abonne Ypres che* D. LAMBIN
MORTIER, Éditeur Propriétaire, rue
de Lille, 10, près la Grand'-Place.
Le Propagateur parait le MERCREDI
et le SAMEDI, 7 heures du soir.
Les lettres et envois doivent être
afFrauchis.
Insertions des annonces 17 centimes
la ligue; on traite k forfait.
LE PROPAGATEUR
CHEMINS DE FER
vérité ht justice.
d'Ypre» Courlrai, 55o, io, ion,
520, de Poperiughe 20 miaule, plus tôt.
De Coudrai Ypres et Poperioghe,
6, io5o, 3—25, 8o5.
De Coudrai MouscronTournai et
Lille, 735, io5o, 325, 820.
De Coudrai pour Gand, 7, 123o,
4> 6—15.
De Coudrai pour Bruges, 74°> 'a3o
a35, 620.
On peut lire dans les journaux anglais un
article du Morning Posl dans lequel ce journal
insiste sur la continuation énergique de la
guerre. On y trouve une allusion très-claire
aux efforts tentés en ce moment par certains
hommes du parti tory et de la fraction peelile,
pour reconstituer un grand parti de la paix.
Le taux de l'escompte vient d'être élevé de
nouveau en France 6 p. c. et le montant des
avances sur dépôt d'actions et d'obligations de
chemins de fer a été réduit a 3o p. c. La
Banque de Londres avait devancé la Banque
de France dans cette voie. L'escompte a été
porté 6 p. c. pour les effets au- dessous de
60 jours et a 7 p. c. pour ceux qui sont de
plus longue échéance.
Les fonds ont baissé Londres et Paris
sur l'annonce de ces mesures qui accusent une
situation financière très-cqmpromise.
D'après les dernières nouvelles du Dane-i
mark, le gouvernement de Copenhague pro
posera aux puissances intéressées dans la
question du règlement du péage du Sund de
capitaliser les recettes et de racheter sur celte
base le droit exigible.
En Espagne, les carlistes ont éprouvé un
nouvel échec assez important.
D'après les derniers renseignementsle
différend entre la Sardaigne et la Toscane
n'est nullement aplani.
Les journaux d'Athènes publient le texte
du programme du nouveau cabinet grec.
Voici, d'après des correspondances quelques
renseignements sur les signataires de ce docu
ment. M. Bulgarie, Ministre de l'intérieur et
président du conseil, était sénateur d'Hydra
c'est lui que le Roi Othon avait confié le
soin de composer l'administration qui succède
celle du général Kalergis. Le colonel
Smolents, Ministre de la guerre, est un ancien
pliilhellène allemand; il remplissait précé
demment les fonctions de secrétaire général du
ministère dont il vient de prendre la direction.
M. Bollis, Ministre de la justice, était profes
seur de droit romain l'Université d'Athènes.
Le ministre des finances, M. Silivergos, était,
au moment de sa nomination, président de la
cour suprême des comptes. Le ministre de la
marineM. Miaoulisqui a rempli jusqu'à
présent les fonctions de secrétaire général de
la marine, est le fils du fameux amiral grec
de ce nom.
Les derniers arrivages de C Egypte font
mention de dispositions prohibitives l'égard
de l'exportation des blésl'insuffisance de
l'inondation du Nil faisant craindre une
disette pour lannée prochaine.
Qu'on ne s'imagine pas que Nationalité fla
mande soit une de ces expressions banales dont on
se sert, sans trop y attacher de pensée, dans le
langage habituel du moude. La nationalité fla
mande existe de fait. A part, les préoccupations
politiques, l'esprit de parti, les divergences d'opi
nion, il demeure avéré qu'il y a, en Flandre, nn
puissant esprit de persévérance pour les travaux
industriels et uoe initiative réelle pour tout ce qui
concerne les Beaux-arts. Les progrès que l'agricul
ture,l'industrie et les arlsont fait, daos ces derniers
temps, dans la Flandre-Occidentale, sont dignes
de remarque. A quoi pouvons-nous attribuer ce
perfectionnement dans les instruments aratoires, ce
développement des travaux industriels, cet élan,
nous dirions presque ce culte pour les œuvres
artistiques? Sinon l'esprit national qui anime le
Flamand dans toutes ses entreprises et lui donDe
celte force d'impulsiou qu'il exprime tous ses
travaux.
M. le Dr Bonnet, professeur l'École de Méde
cine de Lyon, vient de pobiier un mémoire remar
quable où il compare l'influence des lettres et celle
des sciences sur l'éducation. A son avis l'étude
exclusive des sciences est insuffisante, sinon ton!
fait nulle, pour faire pénétrer l'homme dans la
connaissance de Dieu et de soi-même et pour
développer en lui les idées du Vrai, du Beau et
du Bien. Dans une série d'articles qui ont paru
dans VUnivers, M. Louis Veuillot a repris la
tbèse de M. Bouoet et en a fait ressortir toute la
vérité et la justesse. Il démontre parfaitement que
le Vrai indispensable h l'homme et a la société et
qui doit faire la base de l'éducation, ce n'est pas
que deux et deux fout quatre, ni que deux parties
égales k une troisième soni égales entre elles, ni
que l'homme est un mammifère monodelphe,
bimane, comme l'enseigne M. Bérard, doyen de
la Faculté de médecine de Paris, ni tant d'autres
axiomes que l'on peut réciter et développer sans
être proprement parler cette grande chose qu'on
appelle l'homme le Vrai, c'est qu'il y a un Dieu
créateur et recteur du moude, et que l'homme est
doué d'une âme libre, responsable et immortelle.
L'éducatiou qui n'enseigne pas cela, enseignât-
elle tout le reste, n'enseigne rien et moius que
[Extrait du Bien public.)
neD.
Si le Dolaire d'un chef-lieu d'arroodissemeut a
le droit de faire des actes dans toute l'étendue de
cet arrondissement, il ne peut instrumenter hors de
sa résidence que lorsqu'il en est requis. Dès lors le
fait du Dotaire d'ouvrir et de teoir un cabinet
d'affaires dans uu lieu autre que celui de sa rési
dence, de s'y rendre habituellement, ou de s'y faire
représenter par uu clerc, est UDe contravention k
la règle sur la résidence notariale, et un fait qui
cause préjudice aux notaires de la localité où se
trouve ce cabinet d'affaires, par suite de la con
currence résultant de la part du notaire, qui ne peut
recevoir des actes dans cette localité qu'autant qu'il
en est requis par les parties.
En conséquence, les notaires de la ville ou du
lieu où a été ouvert par leur collègue, uu cabinet
d'affaires, en dehors de sa résidence, sont receva-
bles k former contre ce dernier une action ea
dommages-iotérêt. (Arrêt, de la cour deRiom.)
Mardi 16 courant, est décédé a l'âge de 09
ans, M. Charles-Joseph-Maximilien-Marie Vau
Uxem, receveur des contributions et accises a
Couckelaere, (Flandre-Occidentale), M. Van
Uxem était secrétaire de la conférence de la
Société de Saint-Vincent de Paule de ladite com
mune, et se faisait aimer par son zèle en faveur du
bien être des pauvres.
On nous écrit de Thielt
Le mouvement de l'état-civil de notre ville
se présente au premier octobre comme suit
Naissances, 170.
Décès, 237.
Dimanche dernier, Becelaere, le nommé
Edouard Depré a été grièvement blessé k la tête
par une boule qui est allée le frapper pendant qu'il
regardait le jeu. On espère cependant le sauver.
La diligence faisant le service eDtre Dinaot et
Namur a été mercredi dr le lugubre théâtre d'un
cas d'apoplexie foudroyante. Un voyageur qui
venait de mouler sur l'impériale, k Huu, n'était pas
depuis trois minutes k sa place qu'il était frappé
d'apoplexie foudroyante, et succombait quelques
instants après. Uu hasard providentiel a permis
qu'un prêtre se trouvât dans le même comparti
ment, et put donner l'absolution k cet infortuné,
qu'on nous dit être un habitant de Bouillon.
Un cas d'épizootie s'est déclaré ces jours der
niers daos l'étable du cultivateur Busschaert, k
Rollegem, près de Monscrou. Trois vacbes laitières
ont dû être abattues et enfouies; ce qui constitue
pour le fermier une perte de 1,200 fr. Des mesures
odI été prises pour empêcher la propagation de la
maladie.
Le Roi a nommé officier de son Ordre Mgr.
Samhiri, patriarche d'Aolioche.
Les Chambres législatives se réuniront le
mardi i3 novembre prochain.
Un décret du roi de Suède et de Norwege a
aboli les droits d'eDtrée sur les grains et farines de
toute espèce, les gruaux, le maïs, le riz, les pommes
de terre et leur fécule, le beurre, le fromage, les
animaux sur pied, les viaodes et les poissons de
toute espèce, secs ou salés, k l'exception des
anchois, des sardines, des saumons et des aoguilles;
le suif, les huiles, la stéarine, les bougies et les
chandelles.
Ce décret sortira ses effets jusqu'au 31 mai 1856.
Là Flandre maritime rappelle, k l'occasion
de la réorganisatioo de la mariue militaire belge,
que la goélette Louise-Marie avait été acquise
pour servir spécialeineut de garde- pêche, mais que
depuis quelques années cette goélette a été dé
tournée de sa destination au profil du commerce
d'ADvers. Ce journal regrette cet état de choses
et énumère les sinistres en mer des pêcheurs belges
qui ne trouvent aucun secours en cas de détresse.
Nous apprenons que M. le colonel Devilliers,
commandant le 1" régiment de lanciers, en gar
nison k Tournay, est mis k la disposition de Mgr.
]e Duc de Brabant k cet effet, cet officier supérieur
est admis k faire partie des officiers composant la
maison de Son Altesse Royale.