JOURNAL D'TPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, No 3,972 39me année. 7FF.3S, 24 Octobre. mtDH!L3H3n IPCDlLII'ïlIQtSRa L'auteurdes Flamands en Bretagne, 1852, désire suspendre la publication de son feuilleton pour donner placecette semaine aux détails suivants, empruntés l'Éman cipation ici le litre du journal fait tout l'intérêt de la communication. PRIX D'ABONNEMENT. Ypres, 3 moisfr. 3 Par (a poste3 5o On stationne Ypres chet D. LAMBIN MORTIER, Éditeur-Propriétaire, rue de Lille, io, près la Grand1-Place. Le Propagateur parait le MERCREDI et le SAMEDI, 7 heures du soir. Les lettres et envois doivent être affranchis. Insertions des annonces 17 centimes la ligne; 011 traite forfait. LE PROPAGATEUR CHEMINS DE FER VÉRITÉ ET JUSTICE. d'Yprès Courlrai, 5—5o, 10, i20, 5—20, de Poperinghe 20 minutes plus tôt. De Courtrai Ypres et Poperinghe, 6, 105o, 3—25, 8—s5. De Courtrai MouscrouTournai et Lille, 735, 105o, 325, 8ao. De Courtrai pour Gand, 7, 12—3o, 4. 6—15. De Courtrai pour Bruges, 74°, 12—3o 235, 620. Laissons tomber, pour les reprendre au besoin, les quœrinietita [c'est le mot barbare de Baconde la politique vulgaire, Au-dessus des placides et insignifiants premier-Belgique des faiseurs de la politique officielle et contre- officielle, il y a la politique flamande la poli tique du sens-commun. Il y a dire, tous et contre tous, que, maintenant, il n'est qu'une seule préoccupation légitime, celle de Ialimen tation des classes pauvresqui ne sont pas les seules classes souffrantes tant s'en faut. Il y a dire, et crier sur les toits, comme un de nos amis le 'déclarait dans un article du Propa gateur, lequel, pour ressembler (h l'adresse -des sots,) un amusement d'homme de loisir, c'est-à-dire de ces espèces que M. Laurenlie appelle si justement, les hommes ^'inadver tance, n'en était que plus énergiquement cor rosif, mordant jusqu'au cœur de la question il y a direi que conseils échevinaux, conseils communaux, conseils de bienfaisance même, conseils detoute sorte, faute de sciencene font que de l'eau claire. L'enfer est pavé de bonnes intentions un meunier visionnaire l'a dit. En Belgique la politique, inaugurée, ou plutôt restaurée, par des hommes de la valeur de M. De Decker, veut qu'aux coteries succèdent les associations sérieuses d'hommes qui puisent leurs inspirations des sources plus hautes que celles de la diplomatie, des sources moins ridicules que celles de la franc - maçonnerie elle veut que désormais le progrès ne soit pas une contre-façon, ou une dérision Le Propa gateur accepte la tâche, bien facile, d'être Corgane du bien public et des intérêts de la commune patrie. Il prouvera que le système d'alimentation en usage en Flandre est des- SÉJOUR DE LL. AA. RR. LE DUC ET LA DUCHESSE DE BRADANT A PARIS. Voici quelques détails que nous avons pu recueillir sur le séjour du duc et de la duchesse de Brabant a Paris, et qui ont, pour la plus grande partie, échappé a la publicité des journaux. Ou s'accorde b dire que l'accueil cordial fait par l'empereur au duc de Brabant a acquis un véritable caractère d'intimité. Napoléon III n'aurait presque pas quitté votre jeune prince pendant tout le 'emps qnp S. A. R. aura résidé Paris. On l'a vu accompagner ses augustes botes dans la plupart de leurs promenades de touristes et leur faire en personne les honneurs de son palais, de nos monu ments, de notre scène il en a été de même Saint-Cloud, où le souveraio et le prince se sont, Pour ainsi dire, trouvés dans un constant lête-blête. Le duc de Brabant quitte presque tous les matins sa résidence suburbaine pour se rendre b l'hôtel tructif, en cas de disette, de la santé, de la conservation publique; il dira que les détermi nations de divers conseils, quoique prises dans de bonnes intentions, sont désastreuses, parce qu'elles ne sont pas conformes la science il proclamera enfin cette haute vérité, que, pour se faire de nos jours, le patron des pauvres, il faut être la fois savant et chrétien êrudit au point d'être monacal Quiconque lit un journal belge, remarque que l'article Intérieur contient toujours peu de nou velles. On peut se demander comment il se fait que, dans un pays où la population, eu égard b l'étendue du royaume, est nombreuse; où chaque localité a son journal; il y ait si peu de nouvelles dignes d'être signalées par les organes de la presse. A part l'établissement d'un railway, l'ouverture d'un canal, un nouvel acte de prévoyance d'un bureau de bienfaisance ou d'une association de charité, on ne publie guères de faits bien remar quables daDs nos nombreuses feuilles publiques. Heureusement, on n'entend point parler, dans le pays, de séditions éclatant sur tel point; habituelle ment, il n'y a, dans nos bourgs et cités, que de légers différends surgissant h telle occasion. Quel ques accidents, des sinistres, parfois des méfaits, en un mot, des malheurs inévitables, figurent, en petit nombre, Dieu merci, dans les colonoes de nos journaux. A quoi pourrait-ou attribuer cette disette de nouvelles intérieures? Indubitablement, h cette paix profonde qui, gtâce au respect pour nos institutions, règne par tout le pays; ces mœurs domestiques, attribut caractéristique de nos populations; b la puissance du sens commuu, si fort chez nous; et b la préoccupation, légitime comme elle est sans relâche, des besoins journaliers. C'est parceque les Belges ne sont jamais inactifs, qu'ils font si peu parler d'eux. La turbulence n'est pas uu signe de vie, ni de véritable activité; c'est, comme la fièvre, l'agitation intermittente, maladive et désordonnée. 1^— du prince de Chiinay.quai Malaquais, d'où il va, pied, en compagnie du prince, visiter incognito les rues et les places de, Paris. Mais, a moins que l'emploi du temps de LL. AA. RR. n'ait été d'avaDce autrement détermiué, le duc passe ses après-midi avec l'empereur; ils font ensemble,et souvent seuls, sous les splendides ombrages du parc de Saint-Cloud, des promenades qui durent parfois deux heures. L'empereur témoigne une profoode estime pour le prince. Il a exprimé, dit on, b plusieurs reprises, vis à-vis de son entourage, son étonnement du caractère réfléchi, de l'intelligence pénétrame et fine, des connaissances multiples et singulièrement étendues, qu'il a trouvés dans son hôte, que l'ex trême jeuuesse du duc permet si peu de supposer, et qui donnent tant de droits la Belgique d'espérer en lui un monarque digne de celui qu'elle possède, b présent. Ces sentiments d'estime de l'empereur pour le duc de Brabant n'ont pas attendu, du reste, pour se manifester, le voyage actuel. On rappelle cet égard que, lors de la visite rendue Napoléon 111 par le roi Léopold b Boulogne, le jeune prince témoigna le désir d'avoir nne entrevue persouoelle avec l'empereur. Celui-ci s'empressa de s'y rendre. L'entrevue eut lien sans témoins, et la longueur en On nous a quelquefois accusés, dit le Journal de Bruxelles, d'être un peu trop alarmistes quand il nous arrive de signaler les dangers dont les sociétés secrètes menacent l'Europe. La faction révolution naire, avons-nous toujours dit, est plutôt compri mée que vaincue. Elle ne perdra jamais l'espoir aussi longtemps qu'il y aura quelque part des hommes qui tendront ouvertement b détroire l'in fluence religieuse, avec ou saDS le gré des gouver nements. Ces hommes travaillent tous, b des degrés divers, ayant plus ou moins la conscience du mal qu'ils font, an profit de cette secte effroyable qui se tait quelquefois, mais ne cesse jamais d'agir. Deux faits récents viennent de nons donner raisoD le procès d'Angers, et l'imprudence des réfugiés en Angleterre. Le procès d'Angers a montré que les mêmes convoitises, les mêmes préjugés, les mêmes haines grouillent dans les populations corrompues par plus de soixante ans de fermentation révolutionnaire. Les notions du juste et de l'injuste ne sont pas mieux appréciées qu'à la chute de Louis XVI. S'il y a progrès; c'est au profit de l'erreur, de l'immora lité et de la violence. Les serments atroces des conjurés en font foi. Il s'agit toujours d'abreuver les sillons d'un sang impur, comme daos la Mar seillaise; d'égorger ceux qui possèdent et de con fisquer les capitaux au-dessus de cinquante mille francs; enfin, d'abolir l'Église. C'est toujours par là que l'on commence. C'est la aussi que débutent les pionniers de l'avenir,les précurseurs du progrès, (es apôtres de la perfectibilité humaioe, les adora teurs de la raisoo substituée b la révélation divine. Il est possible maintenant de se rendre un compte b peu près exact des résultats de la récolle dans les différentes parties du pays, et nous regret tons de devoir dire que la plupart des prévisions que nous avons émises au commencement de la saison se sont en grande partie confirmées. Nous disions au mois de mai que les derniers froids de fut remarquée. L'empereur en rapporta les sym pathiques impressions qu'il éprouve aujourd'hui, et que des relations plus suivies n'ont fait que confirmer et accroître. La duchesse de Brabant, de son côté, a gagné en arrivant tous les cœurs par les qualités aimables et enjouées de son caractère et de son esprit. On n'a pas moins admiré, car c'est un des points auxquels s'attache le plus la curiosité parisienne vis-à-vis des princesses et des reines, l'extrême bon goût et l'exquise élégance de ses toilettes. Ses dentelles, et particulièrement celles dont la ville de Gand lui a fait présent, ont fait sensation b la cour, où le luxe impérial lui-même n'a pu blaser les yeux sur d'aussi merveilleuses magnificences. A chacune des visites que le duc a faites seul, soit au palais du prince Napoléon, soit b la forte resse de Viucennes, la duchesse s'est fait descendre chez M"" la priucesse de Cbimay, dont elle ne s'est pas d'ailleurs séparée un instant depuis son arrivée, et qui, ainsi que le prince de Chitnay, habile le palais de Saint-Cloud avec Leurs Altesses Royales. Arrivée b l'hôtel du quai Malaquais, la duchesse quittait la voilure de la cour qui l'avait amenée, et montait dans celle de la princesse, avec qui elle allait visiter les principaux magasins de Paris.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 1