Importations en consommation. Froment
kilog.) 3,227.870; seigle, 719.412; avoine,
io4,o4t; blé noir ou sarrasin, q4,o42, fèves,
féveroles el vesces, 145,837; orge et escourgeon,
466,367 farines, 84,1 15; fécules, 7 14 pommes
de lerre, io3,232 ;riz, 6,161,276.
Exportations belges. Froment (kilog.),
seigle* avoine, 12,588; blé noir 011 sarrasin,
256,245; fèves, féveroles et vesces, 11,675; orge
et escourgeon, 187,377 farines, i4,338 fécules,
pommes de lerre, riz, 1,079,406.
lltIMIB «au
Affaires d'Orient. Les flottes alliées ont
bombardé, le 17, les trois forts de Kinbourn la
garnison, forte de i,5oo hommes, sons le général
Konowitch, avec 70 canons, a capitulé et s'est
rendue prisonnière de guerre. La perte des alliés
est insignifiante celle des Russes est de 1 20 morts
et blessés. Les forts sont occupés par les alliés. Les
flottes ont jeté l'ancre l'embouchure du Dnieper.
Cette position importante nous ouvre l'entrée du
Dnieper et coupe k l'ennemi tout communication
par mer entre Odessa, Nicolaïeff et Cbersnn.
Le but de l'expédition est Nicolaïeff.
La Gazette autrichienne, annonce que le
corps consulaire a adressé la Note suivante aux
amiraux des flottes combinées
La présence de la flotte alliée sur la rade
d'Odessa fait craindre un bombardement, En con
séquence, les soussignés, consuls généraux et con
suls, considèrent comme un devoir de rendre LL.
EExc. Messieurs les amiraux attentifs aux dangers
auxquels un bombardement exposerait la vie et les
propriétés de leurs nationaux. Les soussignés
prennent la liberté de rappeler k LL. EExc. que la
ville d'Odessa héberge une foule de familles étran
gères, sujettes de leurs souverains, et que la plus
grande partie des propriétés mobilières et immo
bilières leur appartient. Ils osent, en conséquence,
espérer que LL. EExc. épargneront h la ville les
funestes conséquences d'un bombardement.
Le i4, les flottes, au nombre de plus de 80
bâtiments, étaient toujours devant Odessa.
Les nouvelles d'Athènes du i3, portent que
les ambassadeurs des puissances alliées ont refusé
de recevoir les nouveaux Ministres.
On raconte que la tente de M. Russe)!, dit le
correspondant du Times, devant Sébastopol, est
appelée par les officiers anglais et français, la
boutique aux murmures, parce que tous y vont
porter leur moindre grief contre les chefs.
La commission collective chargée de faire
l'inventaire du butin trouvé a Sébastopol et de
déterminer le mode de distribution a terminé son
travail. Voici les arrangements adoptés l'égard
de la ville la partie de Sébastopol comprise dans
la Quarantaine, le fort Nicolas, le port militaire et
la batterie du Mât sera exclusivement la propriété
des Français. Les Anglais auront pour leur partie
faubourg de la Karabelnaïa, eo même temps que les
Français seront libres d'y élever des hôpitaux et de
se servir de la baie du Caréoage, des bassins, etc.
Suède. Un terrible accident est arrivé, le 10
octobre, Christianstadt. Un moulin k poudre, situé
près de cette ville, a sauté. Un grand nombre de
personnes ont perdu la vie. Les quantilésde poudre
que le moulin et le magasin adjacent renfermaient
sont évaluées plusieurs centaines de quintaux.
Espagne. Madrid, samedi, 10 octobre.
On n'a fait aujourd'hui aucune affaire a la
Bourse, qui a été complètement désertée par suite
de la panique causée par le choléra.
AngleterreLondres, 20 novembre On
lit daus le Sun Une dépêche télégraphique,
reçue de Saint-Pétersbourg Berlin, annonce
que les troupes russes quittent les côtes de la
Baltique et tout iodique que la crainte d'une
attaque des flottes a cessé.
Le général Simpson a reçu du Sultan, le 3
de ce moisl'Ordre de Medjidié de première
classe, avec un magnifique sabre d'honneur incrusté
de diamants et de pierres précieuses.
Prusse. Le résultat des élections qui vien
nent d'avoir lieu en Prusse est connu. Le mioistère
disposera, pendant la session prochaine, d'une
forte majorité dont il pourra faire tout ce qu'il lui
plaira. MM. de Raumer et de Westphalen ont le
droit de s'écrier Tout est gagné, fors l'honneur;
car les moyens de corruption et d'intimidation que
la coterie maintenant au pouvoir a employés, ont
dévoilé aux yeux de tout le monde la déloyauté
du puissant parti. Le triomphe obtenu par le
ministère se réduit donc h un échec moral des plus
complets. Il n'y a eu que les provinces catholiques
qui ne se sont pas laissé prendre dans les filets que
l'on tendait partout h la bonne foi des électeurs.
Malgréle révoltant contrôle exercé avec la dernière
audace par les présidents de régence et les conseil
lers provinciaux, malgré les promesses faites pour
gagner le clergé, et par lui le peuple, et peut-être
h cause de ce contrôle et de ces promesses, toutes
les grandes villes catholiques et les populations
rurales se verront représentées par des hommes
indépendants pour qui les intérêts religieux ne
seront pas l'accessoire.
Pays- Bas. On écrit d'Eltville, le i4 octo
bre: Hier, le gouverneur des enfants de la
princesse Marianne des Pays-Bas ainsi que le jar
dinier de S. A. R., se trouvaient dans une nacelle
h voiles avec les deux fils dodit jardinier et se
dirigeaient d'Erbach vers Eltville. An moment où
ils se disposaient k plier les voiles, un coup de vent
fit chavirer l'embarcation et les quatre personnes
qu'elle contenait trouvèrent la mort au milieu des
flots.
Par suite d'une disposition de M. le ministre
de l'intérieur de date récente, les divjsions de la
Sociélé de Saint-Vincent de Paul seront classées h
l'avenir parmi les institutions stipulées dans la loi
sur l'assistance publique sous Lt. b, art. 2 (institu
tions religieuses).
Paris. Le 19, LL. AA. RR. le duc et la
duchesse de Brabant se sont promenés h pieds sur
les boulevards. Le duc et la duchesse de Brabant
sont ensuite allés aux Tuileries. A trois heures,
l'Empereur et l'Impératrice sont venus les rejoindre
aux Tuileries et les ont ensuite conduits a Notre-
Dame et k la Sainte Chapelle. Le soir, il y a eu
dîner k Saint-Cloud. Ce soir, il y a spectacle k
Saint-Cloud. Demain matin, k neuf heures, LL.
AA. RR. viennent au Palais de l'Industrie. On
pense que l'Empereur les accompagnera. S. M.
l'Impératrice et LL. AA. RR. le duc et la duchesse
de Brabant ont assisté k une revue, k Versailles,
qui a été favorisée par un temps magnifique. Les
grandes eaux ont joué pendant la promenade qui
a suivi la revue.
Paris, 20 octobre. Un boulanger d'Or
léans vient de mettre en vente du pain k 25
centimes au-dessous de la taxe. Ce pain est composé
d'un mélange de blé, de seigle et d'orge. Chaque
genre de grain entre k peu près pour un tiers dans
la totalité.
Voici l'extrait d'une lettre écrite par un
illustre maréchal k une religieuse de l'hospice du
Puy, qui lui avait envoyé une médaille de l'Imma
culée Conception
Je commence par vous dire que je ratifie bien
volontiers les vœux que vous avez faits pour moi.
Et, vous aurez dû le remarquer, ces vœux ont été
exaucés. C'est le lendemain de l'Assomption que
j'ai battu les Russes k Traklir, et c'est le jour de la
Nativité de Notre Dame que fut pris Malakoff.
Ainsi ce sont les bonnes prières a la
Vierge et la foi que nous y avons, qui, plus que
le vulgaire ne le pense, nous ont été d'un si grand
secours dans ces deux glorieuses journées.
Le 3 novembre, on célébrera k Chantilly, la
Saint-Hubert par des chasses k courre magnifiques.
Les équipages de chasse de l'Empereur se rendent
k Compiègne.
On lit dans le Moniteur du Calvados:
Voici une interprétation originale de la loi
portant taxe sur les chieus. Un propriétaire d'une
commune voisine aurait écrit au maire de son
endroit k peu près en ces termes
Monsieur le maire,
La loi divise les chiens eo deux catégories:
chiens de luxe ou d'agrément, et chiens de garde;
les premiers payant la taxe la plus élevée, et les
derniers la moindre.
J'ai l'bonoeur de vous informer que les deux
chiens que j'ai dans ma propriété appartiennent
k mon garde. Je vous prie donc de les inscrire
comme chiens de garde, dans la deuxième caté-
gorie.
Or, il paraît que ces chiens sont deux magni
fiques chiens de chasse.
Par arrêté royal en date du 20 octobre i855, le
sieur Messiaen (F.-F.), procureur du Roi'a Furnes,
est nommé juge au tribunal de première instance
d'Ypres. Il remplira les fonctions de juge d'in
struction.
CaXSGIL COHHCV1L DE LA TILLK D'YPRES.
Séauce publique du Jeudi, 18 Octobre i855.
M. le président propose au Conseil de commencer
par la lecture du compte communal de l'exercice
i854. M. le receveur, présent k la séance, est
invité a en donner lecture. Ce compte offre en
recettes la somme de fr. 209,624*50
et en dépenses celle de 218,961-69
Il y a donc un déficit de. fr. 9,337-19
Voici les projets que le collège échevinal compte
soumettre prochainement aux délibérations du
Conseil communal, dans le but d'atténuer les
effets de la crise alimentaire durant l'hiver
prochain. La ville ferait exécuter le chemin de
ronde extérieur qui doit être construit par suite
du démantèlement de la place. Ce chemin a une
longueur de 5,5oo k 6,000 mètres; les travaux
consistent en creusements de fossés, nivellements,
remblais de flaques d'eaudéblais d'épaulemenls
et autres ouvrages de défense, tous travaux qui
n'exigent d'autre dépense que, celle de main-
d'œuvre. D'après un avant-projet le chiffre do
devis s'élèverait k 12 ou i5,ooo francs, mais ce
travail serait expressément subordonné k la
condition de l'interveution du gouvernement.
L'administration des Hospices se chargerait de
faire préparer chaque semaine environ 6,000
rations de soupes qui seraient distribuées gratis aux
indigents et veodues k prix réduits, si c'est possible
et nécessairek certaines personnes non inscrites
sur les listes des administrations charitables. Les
membres du Bureau de bienfaisance feraient ua
approvisionnement de pommes de terre et peut-
être de haricots et riz. Ces denrées seraient vendues
aux prix de revient aux classes ouvrières; cent
cinquante mille kilogrammes de pommes de terre
seraient achetés bientôt, et autant que possible hors
des environs.
Qui le croirait? Le 20 octobre, an moment où
les eaux sont abondantes, le niveau de la rivière
l'Yser est fixé au-dessous de la côte d'été.
Ainsi après une première interruption dans le
commencement d'Août, la navigation se trouve
de nouveau réduite k l'impuissance et l'arrivage des
approvisionnements si urgent k cette époque va
faire défaut k Ypres.
Qui faut-il accuser de cette incurie impardonna
ble? C'est ce qu'il nous importe peu d'approfondir,
mais ce que nous tenons k signaler, c'est qu'un
semblable état de choses menace notre navigation
d'une ruine certaine et nous privera bientôt du
bénéfice d'une voie de communication dont la