une certaine sensation au palais de justice h Bruxelles. C'est la femme d'un juge au tribunal de cette ville. Une pétition se signe en ce moment b Hal pour demander la prohibition a la sortie du bétail, du beurre, des oeufs, des pommes de terre et des farines, et h la défense de la distillation du seigle. Rien de plus curieux que la confusion qui règne dans les détails fournis par les journaux et correspondances de Paris touchant l'arrestation d'un individu accusé d'assassioat et de vol. Nous tenons d'une personne arrivée mardi der-* nier de Paris les renseignements les plus circon stanciés sur cette arrestation. Lundi dernier, peu avant l'heure du départ du train allantb Bruxelles, plusieursouvrierset artisans natifs de Bruxelles, accompagnaient deux Ou trois de leurs compatriotes jusqu'à la gare du chemiu de fer du Nord, c'est ce qu'on appelle faire la conduite aux amis. Un officier de police se présenta eux et leur demanda s'ils\oç voudraient pas le sutvre,pour lui rendre un petit service, que comme il avait entendu ces voyageurs parler le flamand de Bruxelles, il les priait de servir d'interprète pour l'interrogatoire d'uu paysan flamand arrêté dans la station et soup çonné d'avoir commis un assassinat suivi de vol. Les voyageurs qui étaient entr'aulres un plom bier établi Bruxelles et un marchand de journaux de la station de la porte de Cologne Bruxelles, assistèrent doncà l'interrogatoire du paysan flamand. Ce paysan n'était autre que François Kol, l'au teur présumé de l'assassinat d'une fermière, commis le jour de la Toussaint, Conlich entre Malines et Anvers, et du vol qui a été le mobile de cet assassinat. Mais l'officier de police, confondant lui-même les deux crimes commis en Belgique une époque rapprochée, interrogeait Kol comme accusé d'être l'auteur de l'assassinai commis Somerghein (Flandre orientale) sur la personne de la marquise d'Ennetières, Il croyait également que cet assassi nat avait été suivi de vol, ce qui n'est pas, comme on sait. François Kol, ancien domestique de ferme, pro testait comme de juste, disant qu'il n'était pas de Somerghem mais de Contich. C'est précisément le lieu où le second assassinat avait eu lieu. On le fouilla et on le trouva nanti d'un passeport en règle, d'une somme de 5oo 4oo fr. en or et d'autre argent, d'une montre en or et d'autres objets provenant du vol qui a suivi l'assassinat de la fermière de Contich. L'accusé ne put que donner des explications fort embarrassées. Il avait une blessure b la main et prétendit se l'être faite en frappant sur un demi- litre en verre; l'interprète lui fit remarquer com bien cette explication était vraisemblable. Il portait aussi une égratignure la figure qu'il ne pouvait guère expliquer d'une manière plus satisfaisante. Ce n'est qu'après cet interrogatoire que la police de Paris s'est aperçue de la confusion des faits et des localités. Le gouvernement belge a été immédiatement informé parle télégraphe électrique de l'arrestation et il a adressé aussitôt une demande d'extradition au gouvernement français. L'accusé est emprisonné provisoirement Paris. Journde la Belgique.) mtmBEÊtmmaammamg» a a.ît âiauffinia» Affaires d'Orient. On mande de Vienne, 6 novembre Les bruits de paix se sont éteints, depuis que l'on sait que les ouvertures faites Paris au sujet de la reprise des négociations diplomatiques n'ont pas eu le résultat désiré. Le Times publie la dépêche suivante Berlin, jeudi .soir. L'empereur de Russie a quitté Nicolaïeff pour se rendre directement Saint-Pétersbourg, sans passer par Vaisovie. Kocnigsberg, 8 novembre. Des instructions spéciales du gouvernement russe, au sujet de la prochaine levée de recrues, prescrivent d'appeler toutes les classes d'âge depuis 20 ans jusqu'à 36 ans, afin d'obtenir les résultats les plus complets possible. Le Morning-Chronicle publie la dépêche suivaote v Berlin, dimanche. La Bœrsenlialle prétend que malgré tous les démentis, les affaires prennent une tournure paci fique et que les négociations seront bientôt reprises.»"' Italie. On a calculé que'du mois dé février au 5i octobre i855, eu Toscane, et notamment Florence, Pise, Lucques, Sieune, Arezzo, GrozettO et Livourue, sur une population de i million 8i7|466 âmes, il y a eu 4g,6i8 cas et 2Ô,g4i décès du choléra. Moniteur toscan.) Angleterre, Londres, 8 novembre. Sir Charles Napier dans un discours électoral, pro noncé l'autre soir-, Southwark a dit quelques mots des plans de lord Dundonald pour la des truction des forteresses russes. Il ajouté que ces plans sont, d'après lui, très-exécutables, et que c'est peut-être par humaniléque le gouvernement refuse de les adopter. Voici en quels termes le Times du 8 rentj compte, d'après son correspondant de Vienne, de l'accideDt arrivé l'archiduc Maximilien Trieste L'archiduc Maximilien, chargé de la direction du département de la marine, se promenait ce matin Trieste; ses chevaux se sopt effrayés et se sont emportés. L'archiduc a sauté hors de sa voiture, et, tombant sur la tête, s'est blessé le crâne. S. A. est en danger, et l'empereur, son frère, est immédiatement parti de Vienne pour se réndre Trieste. -l. Ou a calculé que l'Anglètèrre contient 77 millioos d'acres de terre, dont 47 millions seulement sont en culture. Le reste se compose de 15 millions d'acres qui pourraient être cultivés et de tâ millions qui ne pourraient pas l'être* Outre la térre qu'on pourrait mettre eu culture, il serait possible de faire produire, beaucoup plus qu'à présent, les 47,000,000 d'acres. La quantité de blés qu'ou suppose être importée est de 5,000,000 de quar- ters, et l'on calcule que les terres dont il s'agit, si elles étaient bien cultivées, pourraient bien rap porter le triple de ce qu'elles produisent présent. Allemagne. Une lettre de Vienne apporte quelques détails sur l'accident arrivé l'archiduc Ferdinand-Maximilien. S. A. I., accompagnée d'uu seul aide de camp, descendait en tilbury un cheval la montagne d'Opscbina Trieste. Le cheval s'effraya, prit le mors aux dents et fit verser le cabriolet. Etourdi par la violence de la chute, le prince resta pendant quelque temps privé de con naissance, et, ne pouvant être transporté dans son palais Trieste, S. A. I. fut déposée dans une maison de campagne voisine. Dans le premier moment, on craignit Vienne un malheur du genre de celui arrivé au duc d'Orléans en i842, mais lès renseignements reçus ensuite ont complè tement rassuré les membres de la famille impériale. L'empereur qui a quitté Vienne la première nouvelle de l'accident, pour se rendre auprès de son frère, est accompagné du comte Grunne, du comte Kœoigselk et du docteur barou Waltman. Au dire d'une correspondance générale de Vienne, le prince serait sauté de la voiture, et dans sa chute la tête aurait porté sur le pavé. Une forte saignée aurait été pratiquée immédiatement. L'Em pereur serait arrivé Trieste le 8 novembre après- midi, peu près trente-six heures après l'accident, et S. M. aurait trouvé très-rassuraute la situation du prince son frère. Le prince avait passé une nuit relativement bonne; les symptômes d'nDe commo tion cérébrale avaient beaucoup dimiuué et rieo ne faisait redouter une congeslioo. Le Corriere italiano publie le récit suivant sur le déplorable accident dont l'archiduc-Max vient d'être victime S. A. I. revenait d'une promenade en voiture lorsqu'en face de la villa Murât, près de la maison Frizzi, où se trouve le petit atelier de la marine, les chevaux s'emportèrent et renversèrent la voiture. La violence du coup fut heureusement amortie par un ouvrier qui s'était élancé au- devant du prince et put le recevoir daos ses bras sans qu'il fut possible toutefois d'empêcher com plètement la chute. S. A. I. fut emportée dans la maison du doctenr Frizzi, x>ù par on heureux hasard se trouvait en ce moment le chirurgien JaDowitz, qui mit immédiatement des compresses de glace et des sangsues. Après une consultation de plusieurs médecins, le prince fut saigné et les symptômes alarmants disparurent en partie. La prompte arrivée de l'Empereur a fait sur l'auguste malade l'impression la plus heureuse. France, Paris, 12 novembre. La cour d'assises dp la Drôme vient déjuger un vieillard de 70 ans, nommé Cuers, accusé d'avoir assassiné sa troisième femme. Cet homme, d'un caractère vio lent, avait la réputation d'avoirrendu malheureuses ses deux premières femmes. Cet étrange vieillard laissait ouvertement percer le désir d'une quatrième union. Ainsi, au mois d'avril i855, il disait la femme Martinet J'ai une femme borgne, vieille et l'aide; il faut que je l'étouffé pour en prendre une autre. Quelques jours plus tard, devant d'autres personnes, il prétendait que si sa femme venait mourir, il pourrait en épouser une autre ayant une dot de 5,000 francs. Dans ces deux circonstances, il parut plaisanter; mais dans la matinée du 28 mai, il demanda sérieusement la femme Paulus, qui possède un petit patrimoine, si elle consentirait l'épouser dans le cas où il deviendrait veuf. Le soir même, Cuers assassinait sa femme en l'étranglant. Ce misérable a été condamné la peine de la réclusion perpétuité. On écrit d'Aire (Pas-de-Calais) qu'une femme de la .commune de Boesegbem vient de mourir après avoir bu, en trois jours, treize bouteilles d'eau-de-vie et entamé la quatorzième A Lyon le froid se fait sentir déjà avec rigueur; sur certains points on a trouvé, ces jours derniers, de la glace ayant près d'un centimètre d'épaisseur. La pétition suivaDte circule en cette ville et se couvre d'un grand nombre de signatures. 21 Sa JRûjfôte Cftrpolîi premier, Uot îles Celles. Sire Les soussignés habitants de la ville d'Ypres, prennent la respectueuse liberté de signaler Votre Majesté que la sortie du bétail gras pour l'étranger s'effectue sur une large échelle De là résulte que la loi qui frappe le froment, le seigle etc. b la sortie, n'est qu'une demi mesure, lors qu'on ne perd pas de vue, que pour engraisser le bétail il faut des aliments considérables!! Donc en tolérer la sortie, est favoriser indirectement celle des denrées si indispensablement nécessaires pour la consommation du peuple. Pour ces motifs, Sire, et en présence des grands événements qui rendent les approvisionnements difficiles, ils sollicitent de votre bienveillance Royale une loi qui ordonne i° La prohibition ou une taxe équivalente pour l'exportation du bétail, du beurre et des œufs et aussi de l'avoine, des fèves, des fèveroles et de l'escourgeon. 2° L'interdiction de l'emploi du seigledu fromeDt, des pommes-de-terres iudigènes et de leur fécule dans la fabrication de la bière et du genièvre.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 3