JOURNAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
No 3,981.
39me année
PRIX D'ABONNEMENT.
ÎPrLSS, 24 Novembre.
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FAITS REMARQUABLES
Y près, 3 moisfr. 3
Par la posten 3 5o
On s'abonne Ypres chez D. LAMBIN
MORTIERÉditeur Propriétairerue
de Lille, io, près la Grand'-Place.
Le Propagateur parait le MERCREDI
et le SAMEDI, 7 heures du soir.
Les lettres et envois doivent être
affranchis.
Insertions des annonces 17 centimes
la ligne; on traite forfait.
LE PROPAGATEUR
CHEMINS DE FER
VÉRITÉ ET JUSTICE.
d'Ypres Courlrai, 55o, 10, 1—70,
52o, de Poperiughe 20 mioutea plus lût.
De Courlrai Ypres et Poperioghe,
6, 105o, 3—aS, 8—25.
De Courtrai Mouscron, Tournai et
Lille, 735, 105o, 325, 820.
De Courlrai pour Gand, 7, 12—3o,
4. 6—15.
De Courtrai pour Bruges, 74°i 3o
235, 6ao.
Le vote de VAdresse en réponse au discours
du Trône est, surtout cause du débat qui
ta précédé, le fait majeur de la politique, dans
notre pays. Cette discussion a nettement déter
miné comment la majorité comprend la conci
liation et ce qu'en voudrait faire l'extrême
gauche. La conciliation n'est pas la connivence
la majorité dans les Chambres et hors des
Chambres repousse avec dégoût les thuriféraires
du Juif - Errant. Fous êtes un ministère
catholique, s'est écrié dans la séance du 19, le
plus compromis des sectaires maçoniques, vous
ne pouvez pas vous concilier avec nous. M.
Verhaegen a dit vrai les citoyens d'une
nation européenne, chrétiennecatholique n'ont
rien de commun avec les complices et les
adulateurs du socialisme qui se pose, de lui-
même, hors la loi des nations civiliséesle
tablier maçonique sous lequel ils se déguisent
ne les soustrait pas ce sentiment général de
répulsion il y a quelqu'un de plus odieux que
le bourreauc'est son valet masqué. La con
ciliation, nous le répétons n'est pas la conni
vence. Mais la conciliation n'est pas non plus
l'absorption. De funestes divisions se sont
introduites dans un pays où l'Europe, en
i83o, aimait ne voir que des patriotes dé
voués. Il est temps d'abjurer ces divisions qui
séparent des hommes déhonneur faits pour
s entendre et s'estimer voilà ce que le minis
tère pose comme le principe de son existence il
est un ministère de conciliation entre les hom
mes de bien des deux opinions avouables dans
le pays. Il n'a donc pas la prétention de con
fisquer une de ces opinions au profil de l'autre
ce serait pour lui le suicide. Mais il aspire
obtenir, dans l'intérêt des affaires du pays, le
loyal concours de tous les bons sentiments
quelles que soient les divergences partielles des
opinions y réussir serait sa gloire et un bon
heur public. Il est malheureux que, cédant
une étrange préoccupationun honorable
député, bien fait d'ailleurs pour comprendre
la dignité de la tache qu'assume le gouverne-
—a
EXTRAITS DES ANNALES DE
(Suite. Voir le n° 3,979 dti Propagateur.)
24 mars 1673. Pour la seconde fois, le tombeau
de Jaoseoius fol eulevé du chœur de S'-Martin,
par ordre du Pape et du Roi d'Espagne. Cette
mesure donna lieu b de vives re'clamationS de la
part des Jansénistes. Le 26 mars suivant, on res
taura la façade du séminaire. Eu cette année, le
froment étranger se vendait raison de trois
florins la rasière. L'on pouvait se procurer le plus
beau blé indigène qni se trouvât au marché
moyennant cinq florins.
1673. Démoliiion de la porte de Boesinghe.
19 mars 1675. L'évêque Halmaele institua la
fête de S'-Joseph. Le 26 du mois suivant, le
ment, car il est un de ces hommes dont la
valeur personnelle ne doit pas craindre d'être
absorbée parce qu'elle prêterait son concours
Ladministration il est malheureux que, par
un malencontreux amendement, Chonorable
député d'Ypres ait, bien contre ses intentions
sans doute, donné lieu des - collègues com
promettants de prouver par leurs violences de
langage qu'ils ont intérêt perpétuer des
divisions, grâce auxquelles ils font figure
d'être quelque chose. L'équipée de la gauche,
dont cet amendement échappé un instant
d'inadvertance, a été le boute-selle, a tourné
sa confusion car le rejet de cet amendement
est devenu une question de cabinet, et il a été
rejeté car f adoption intégrale du projet
d'Adresse a pris les proportions d'un vole de
confiance, tandis que d'abord le ministère ne
demandait qu'un vote de concourset l'Adresse
a été intégralement votée.
On parle de L entrée de la Suède dans l'al
liance occidentale c'est une recrudescence de
la guerre au printemps. On parle aussi de la
paix pour cet hiver Des négociations seraient
entamées sous les auspices de S. M. le Roi des
Belges qui est, assure-1-on, attendu Paris
pour la fin de la semaine.
Il y a sous le plus beau ciel du monde et sur le
littoral de la mer azurée qu'un puissant génie
revendiquait comme un lac Français, mais que la
Providence se réserve comme le^assin commercial
des échanges entre les trois parties de l'ancien
monde il y a une terre béoie entre toutes pour sa
fertilité naturelle. Elle fut longtemps le grenier de
l'Empire Romain; il a fallu le soufflet mortel de
l'Islamisme pour eu bâler la surface au point de la
stériliser temporairement. Arrosée du sang géné
reux d'un peuple élu pour toutes les croisades
civilisatrices, cette terre revient a la fécondité. Dès
qu'on y sème le blé, il y prospère; la canne a sucre
peut y verser son miel les épices salutaires y
retrouvent le climat qu'elles aiment; la fève pré
cieuse qui rend l'essor la pensée fatiguée y mûrit
le coton y revêt spontanément les buissons de ses
flocous soyeux. Voilà ce que la nature a fait pour
que l'Afrique, comme l'appelait emphatiquement
l'antiquité, puisse redevenir la terre nourricière de
Magistrat d'Ypres fît l'acquisition de deux pompes
b incendie pour la somme de 900 florins. Le 3
juillet, Pierre Dekeerle, d'Ypres, fit placer au
milieu de la chapelle dite du curé un piédestal
surmonté d'un chandelier d'argeDt muni d'un
cierge brûlant b perpétuité. Le 5 aoûu, vers 8 172
h. du soir, la Halle aux draps fut presque détruite
par une explosion de pondre cette poudre était
débitée par un étranger,
Le 28 mai 1676, Louis Grimmynck né de
Pieterton et de Marie Verbaere fut haptisé en
l'église S'-Jacques. Il devint curé de Castre. Plus
tard il se retira b l'ermitage de S'-Jean des Joncs
et mourut en odeur de sainteté le 12 novembre
J728.
i5 joio 1676. Guillaume Verbrugge fit ériger
l'autel de N.-D. de Tuin. Cet autel coûta au delb
de 12,000 florins. On y voit un tableau de
Jourdain de Naples.
3 avril 1677. Entrée en ville du Prince d'Oran-
l'Europe et de l'Asie occidentale.... Les colons y
plantent du tabac.....
Les proportions atteintes dans ces deux der
nières années par la culture du tabac en Algérie
sont devenues tellement considérables, que la régie
pour sauvegarder les in ter êts des déparlements
français qui se livrent b la même culture, s'est vne
obligée, cette année, de limiter ses achats au chiffre
de quatre millions de kilogrammes.
Quand pour arrêter l'iDvasion des barbares il
n'eût point été de trop de concentrer dans la résis
tance fonte l'énergie vitale de la nation, les Grecs
du Bas-Empire épuisaient leurs forces et perdaient
l'haleine b courrir en cochers dans les jeux du
cirque. Quand le sol de l'Europe, envahi par la
culture des plaotes industrielles, n'a plus assez de
vivres pour ses habitants, les produits de l'Algérie
se dissipent en fumée.
Le triomphe du croissant vengea la raison hu
maine des enfantillages d'uoe nation caduque;
Dotfe fièvre du luxe et des jouissaoces sensuelles
baissera-t-elle devant la faraioe?
Honneur b qui de droit. La ville de Courtrai
n'est plus une cité arriérée des vieilles Flandres.
Elle a pris l'initiative de l'inauguration en Belgi
que de la taxe des pauvres cette gloire de
l'Angleterre, de la Prusse et d'autres pays protes
tants. Nous savons bien que le conseil communal
qui avait repoussé la proposition nn peu trop
crue de l'impôt sur les riches, s'est fait, en adoptant
huit jours après la même proposition, la philan
thropique illusion que la taxe ne serait pins la
même dès qu'elle serait officiellement intitulée
taxe proportionnelle b la fortune des riches, impo
sée temporairement pour subvenir aux dépenses
du bureau de bienfaisance. Un conseiller qui ne
se paie point de mots n'a pas semblé apprécier ce
qu'il y a d'ingénieux dans cette distioction subtile;
il s'est permis de soutenir que l'impôt auratt pour
les riches des dangers et priverait les pauvres de
ressources. Nous sommes tout-b-fait de son avis.
Les riches en effetsont exposés au péril d'être
taxés arbitrairement; car, qui peut connaître
exactement la fortune des familles présumées
être aisées? Plusieurs d'entr'elles seront taxées
plus que ne comporte leur avoir. Réclameront-
elles? pour la plupart du temps, elles s'en garde-
ge. Le i5 novembre suivant la voûte de l'escalier
des Halles, faisant face b la Boucherie s'écroûla
subitement ensevelissant quelques personnes sous
ses ruines.
20 novembre 1677. Guillaume Herinck, arriva a
Ypres comme 1 2' évêque de cette ville. Il mourut
le 17 août 1678 et fut enterré dans le chœur de
N.-D. eu l'église de S'-Martin.
Le i5 mars 1678, les Français sous la conduite
de Louis XIV en personne vinrent assiéger la ville.
Le roi avait son quartier-général dans une brasse
rie située au hameau het IVielhen, 114 de lieue
d'Ypres. Les assiégés résistèrent aux troupes fran-
çaises avec une rigueur inouïe Un bourgeois, nommé
Nicolas Hoet, abattit pour sa pari 18 Français qui se
trouvaient b côlé du Roi. La ville se rendit après
dix jours de siège. Dans le courant de cette année,
des lanternes fichées b des poteaux furent allumées
le soir pour éclairer les rues de la ville.
[Pour être continué.)