Amendement de M. Manilius h fart. 1". Après les mois viaodes de toute espèce, ajouter Soot aussi déclarées libres b l'entrée et au transit toutes espèces de poissons autres que les barbus, cabillauds, églefins, elbois, éperlans, merlans, soles et turbots frais, le saumon frais, salé, fumé et séché, les anchois frais, salés, fumés et sécbés, les écrevisses, homards et huîtres frais, et la morue en saumure et au sel sec. Amendement de MM. Tach et Rodenbach l'art. 3. Ajouter, l'orge après le mot seigle. S31&£I&(DIL(D$a2» Lundi, 10 de ce mois, ont été célébrées b Locre les obsèques solennelles de Mr Joseph Behagbel fils, qu'une mort prématurée vient d'enlever a l'âge de 53 aDs. Le curé de la paroisse, suivi d'un nombreux clergé des environs est allé procession- nellement au château procéder b la levée du corps. Un grand concours de monde suivait le cortège funèbre. Parmi les parents du défunt on remarquait son beau-frère, Mr De Page, premier président de la Cour d'Appel de Bruxelles. Hier, b 10 heures du matin, ont eu lieu, en l'église de Saint-Pierre, les obsèques de M. D'Hul- ster, en son vivant, curé de la susdite église. Outre un grand nombre d'ecclésiastiques, amis du défunt, une foule considérable de fidèles se pressait dans les vastes nefs de cette église. Après l'Évangile, notre vénérable Doyen, dans une allocution bien sentie, a retracé les vertus qui distinguèrent cet homme de bien. M. D'HuIster naquit b Thielt, le 35 mai 1790. Durant son séjour au séminaire de Gandil dut interrompre, pendant quelque temps, le cours de ses études, pour entrer au service militaire. Envoyé b Paris, il fut incorporé dans la grande Armée. Libéré du service, M. D'HuIster retourna b Gand pour y achever sesétudes théologiqueset fut ordonné prêtre, le i5 septembre i8i5. La même année, il fut nommé au vicariat de Cruybeke (pays de Waes), fonction qu'il remplit jusqu'au 18 octobre 1831, époque a laquelle il passa b Burcht (pays de Waes) comme coadjuteur-desservant. Le 38 juin 1833, il fut promu b la cure de cette com mune. Après avoir administré cette paroisse, pen dant un peu plus de cinq ans, (le 35 août 1828), voir et qui restèrent fidèlement b leur poste. Mais ici cette noble conduite fut l'exception, quand chez nos prêtres elle fut la règle. A Québec, il n'y avait b cette époque qoe des re ligieuses cloîtrées, et elles ne purent, b leur grand regret, sortir de leurs hôpitaux pour courir au loin au devaDt de la maladie. Maisb Montréal, les Sœurs de troiscommunautés s'offrirent a l'envi pour braver la maladie et la mort, afin de leur disputer leurs victimes. Les Sœurs Grises furent les premières b se rendre aux ambulances érigées dans la campagne et elles y restèrent du 8 juin au 7 juillet 1847; mais alors ces dignes religieuses furent contraintes de se retirer momentanément du combat, b cause du grand nombre de leurs malades. Trente sœurs étaient alitées b la fois, et sur 34 de ces saintes filles qui furent atteintes, sept périrent. Les sœurs de l'Hôtel-Dieu de Montréal obtinrent alors d'être re levées de leurs vœux de clôture pour remplacer les Sœurs Grises au poste du dévouement. Du 5 au 11 juillet, elles firent le service aux sheds mais le typhus s'élant déclaré b l'Hôtel Dieu, et le graud nombre des prêtres malades qoiy avaient été transportés demandant tous leurs soins, les hos pitalières de S'-Joseph durent b leur tour céder la place aux Sœurs de la Providence. Celles-ci demeu rèrent maîtresses du terrain du 26 juin au 26 sep tembre, puis, comme les orphelins qu'oo leur apportait b Saint- Camille exigeaient leur présence, il fut nommé curé de l'église de Saint-Jean, b Poperinghe. Le 29 janvier 1856, M. D'HuIster vint remplacer b la cure de S'-Pierre, M. Danneel, de mémoire aussi très-vénérée. Le 11 décembre dernier cet estimable ecclésias- I tique dont la santé peu de jours auparavant paraissait si forte encore,,s'est vu arraché tout,h coup b la vénération de son troupeau. Homme selou le cœur de Dieu, pasteur entièrement dévoué au bien-être de ses ouailles, M. D'HuIster joignait b une grande érudition toutes les qualités qui distinguent en outre le mioistre du Seigueur. Son zèle et sa sollicitude pour tout ce qui concerne le bien de la jeunesse, le porta b faire les plus grands sacrifices pour en assurer le bonheur, et sa généro sité envers les pauvres si nombreux dans sa paroisse, semblait n'avoir ni bornes, ni limites. Aussi la paroisse de S'-Pierre perde-t-elle en lui, un de ses plus fermes soutiens, et les pleurs et les bénédictions générales qui accompagnèrent ses funérailles sont le plus bel éloge qu'on peut faire de sa vie. Chacun, quoique muet autour de ce cercueil chéri, semblait se plaire b dire qu'il ren fermait de la veuve le soutien, du pauvre le meilleur ami, de l'orphelin le plus tendre père. (BaURDaiKeia La cour d'assises de cette province s'est occupée mardi dr d'une affaire de fausse monnaie. Le nommé Napoléon Métis, âgé de 25 ans, ébéniste, Dé b Hansen et domicilié b Bailleul (France), déclaré coupable d'avoir introduit dans notre pays et émis de fausses pièces de 2 francs, sachant qu'elles étaient fausses au moment de l'introduction et de l'émissioD, a été condamné aux travaux forcés b perpétuité, b l'exposition et b une amende de 100 francs. Sa complice, Amélie Koockaert, âgée de 24 ans, dentellière, née et domiciliée b Bailleul (France), a été déclarée coupable d'avoir introduit et émis des pièces de 2 francs, sans qu'elle savait que ces pièces fussent fausses, et a été condamnée b 16 francs d'amende. Le tribunal de première instance de Tournai vient de condamner trois officiers de l'état-civil b l'amende pour omissions de signature dans les actes de l'état-civil. A l'audience de mercredi de la cour d'assises séant b Bruges, a comparu le nommé Charles Ver tes Sœurs Grises reprirent le service le 26 sep tembre et continuèrent b être chargées des ambu lances jusqu'à la fin de la contagion, au mois d'avril 1848Une sainte émulation de vertu faisait briguer l'hooneur de venir remplacer les victimes, et les rangs étaient toujours remplis sans laisser paraître leurs vides. Montréal n'oubliera jamais le touchant spectacle offert par ces âmes géné- reuses qu'oo voyait chaque jour traverser nos rues pour voler au martyre, avec plus de véritable joie que le monde D'en vit jamais dans ses partisans, pour aller b ses fêtes ou courir b ses spectacles. Quand le fléau dévastateur eut enlevé assez de victimes, il laissa, comme nous l'avons dit, des centaines d'orphelios, et la charité catholique fut encore sublime pour adopter ces malheureux. A Québec, a l'appel pathétique du clergé, les habi tants des campagnes se distribuèrent entre eux plus de 4oo enfants, et l'on eut soin de ne pas séparer les enfaDts d'une même famille et de les faire adopter tous dans la même paroisse. A Montréal, par suite d'un mandement touchant de Mgr. Bourget, daté du 9 mars i848, les braves Canadiens se sentirent émus de compassion, et en deux jours, 221 orphelins furent recueillis et adoptés dans de pieuses familles du diocèse. Le second jour, chacune des dignes Canadiennes ayant promptement fait son choix, la salle Saint- Jétôme paraissait vide, lorsqu'une de ces bonnes meerscb, dit Pehheere, âgé de 3o ans, cordonnier, né b Rumbeke et domicilié b Ledeghem, accusé d'avoir volé, b l'aide d'effraction extérieure et d'escalade, une grande quantité de marchandises, dans la maison et au préjudice des époux De Coninck, colporteurs b Moorslede; déclaré cou pable par le jury, Vermeersch se trouvant en état de récidive, a été condamné aux travaux forcés b perpétuité et b l'exposition. Nous apprenons qu'il sera sous peu fait rap port en chambre du conseil sur l'instruction dirigée contre Mm* Van Thielen au sujet de l'assassinat de Somergem. Le tribunal correctionnel de Huy a condamné b dix jours d'emprisonnemem la femme Courtois, du chef d'homicide par imprudence sur son enfant qui, laissé seul b la maisoD, avait péri par le feu. Là cour d'appel de Gand a prononcé son arrêt dans l'affaire de Charles-Louis Wyffels docteur en médecine et accouchements b Renin- ghe, prévenu d'avoir refusé de déclarer le nom de la mère d'un enfant nouveau-né qu'il présentait h l'officier de l'état-civil de ladite commune. La cour persistant dans sa jurisprudence s'est contentée dans son arrêt de réfuter les soutènements da prévenu qu'il n'était tenu que de déclarer le fait de la naissance de l'enfant, et que la mère lui ayant défendu de faire connaître son nom, pré nom et qualité, il ne pourrait le faire sans contre venir b l'art. 578 du code pénal. Tout en admet tant des circonstances atténuantes, la cour a con damné le prévenu b une amende de 5o francs et aux frais des deux instances. Hier, au marché de Poperinghe, le houblon a été fort recherché, au prix de fr. 62 b fr. 65 les 5o kilogrammes. Les miliciens qui, dans le cours de cette année, auraient acquis des droits b l'exemption du service, comme étant devenus le soutien de leur famille, doivent adresser leur réclamation b l'admi nistration communale, avant le 5 janvier prochain» Mardi d', un taureau, entré en ville par la porte de Sainte-Croix b Bruges échappa b son conducteur, et fournit une course furieuse jusque dans la rue des Tanneurs-Blancs, où il se réfugia dans la forge d'un maréchal-ferranl. Après deux mères entend des pleurs étouffés partir de derrière un lit. Elle s'approche et y trouve une petite fille disgraciée de la nature, et qui a voue s'être cachée de crainte de déplaire b tout le monde. La Canadienne avait dix enfants et avait déjà peine b soutenir sa nombreuse famille; mais la vue de la laidenr abandonnée lui inspira plus de tendresse que ne l'aurait fait la plus attrayante beauté; et serrant la petite estropiée sur son cœur, elle lui promit en la couvrant de baisers, de lui servir toujours de mère. Pendant que l'esprit du catholicisme produit de tels faits au nord de l'Amérique, pendant qu'on y soigne les roaladeset qu'on y recueilleles orphelins, eD songeant qu'ils ont une âme immortelle et que le Sauveur du monde laissait venir b lui tous les petits enfants, aux États Unis le protestantisme dégénéré y couduit les populations au culte exclusif de la matière et de la forme. On y rend des hon neurs payens aux restes des suicidés; on y cé lèbre en chaire la puissance irrésistible de l'amour jusque dans ses plus coupables égarements; enfin l'on y organise des expositions des plus beaux pro duits de la race humaine. Barnum décerne des prix b la beauté physique au lieu d'en ordonner b la vertu; et l'on récompense d'un diplôme l'enfant né le plus lourd ou le nourrisson le plus potelé, comme les comices agricoles décorent d'une médaille la laine d'un mérinos ou d'un taureau sans cornes. [Univers.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 2