111 1 point le caprice h ne croire que ce qu'il veut, ou h ne rien croire du (ont. Elle n'anathématise pas les institutions gouvernementales qni ont accepté ou subi le régime de ces libertés; mais, b cela, se borne sa tolérance. Elle laisse exister le mal qu'elle n'a pu prévenir et qu'elle ne peut actuellement extirper mais, elle le flétrit, en tant que mal, et ne cesse d'en stigmatiser l'origine et d'en signaler les désaslrenx effets. Oui, entendue dans le sens de la rébellion, la liberté de conscience n'est que le droit au crime et b la folie, puisque c'est le droit de penser, de croire, de dire le contraire de ce que pense la société, de ce que croit le genre humain, de ce qu'enseigne le suffrage universel de la philo sophie et du sens commun. Or, comme la nature humaine n'est pas seulement une intelligence, mais aussi, une activité, il suit rigoureusement de la liberté de tout penser, la liberté de tout faire. Judicieux usage de la raison que celui de vouloir s'approprier, b tout prix, la liberté de n'avoir pas de conscience, et le droit, si l'on agit conséquem- ment b ses principes, de se trouver, au bout du compte, en face du bagne ou de l'échafaud i Chambre des Représentants. - Séance du 18. Second vole de la loi sur les denrées alimen taires. Après une courte discussion, tous les amen dements adoptés samedi, ont été confirmés, b l'exception de celui concernant la prohibition du pain b la sortie, lequel a été rejeté. L'ensemble de la loi relative aux denrées ali mentaires, a été adopté par 54 voix contre 7 et 21 abstentions. Les membres qui se sont abstenus, ont tons donné pour motif l'impossibilité pour enx d'approuver la prohibition de sortie, tout en adhérant b la liberté d'entrée des céréales. La Chambre a ensuite discuté et adopté b l'unanimité, la loi qui ouvre au département de l'iritérieur un crédit d'un million et demi de francs, pour amé lioration de la voierie vicinale, travaux d'assainis sement et encouragements b accorder aux institu tions de prévoyance et d'assistance. Dans la discussion \I. le comte F. de Mérode ayant dit que si le projet soumis b la Chambre doit apporter quelque soulagement aux privations ré sultant de la cherté des vivres, une loi consacrant le libre exercice de la charité serait plus efficace encore, et l'honorable membre ayant invité le gouvernement b le présenter au plutôt, M. Verhaegen a bondi L'honorable M. F. de Mérode a soulevé une discussion politique. Je ne le suivrai pas sur ce terrain. D'après lui, si nous faisons comme ses amis et lui, il n'y aurait plus de pauvres, c'est b dire qu'il voudrait le rétablissement monde; parce que pour être architecte, peiutre ou sculpteur, pour être un véritable artiste, il faut être poète au soprême degré, et érudit en histoire, en littérature générale, en archéologie, jusqu'à un certain point; parce que pour dessiner avec intel ligence le moindre sujetil faut comprendre ce sujet, le rattacher b des souvenirs ou b des réalités existantes, le placer dans le milieu qui loi coovient, l'entourer d'accessoires qui ne hurlent pas d'effroi de se voir accouplés. Savez-vous bien, Messieurs les professeurs d'Académie qu'il y a une nation antiqne qui s'est illustrée dans l'histoire de l'art pour avoir su bien faire une seule chose? Ohl ne craignez pas la concurrence; que les trophées de Milliade n'empêchent pas Thémistocle de dormir les Ét rusqnes faisaient des cruches, mais les leurs étaient en terre cuiteet ce sont des merveilies. M. le ministre l'a bien dit l'enseignement artistique n'est pas organisé. Si une instruction complète développait l'esprit tout en formant la main de l'élève, au lieu de rapios fantaisistes et des congrégations. Je ne veux pas discuter cette question. Mais pour qu'on sache ce qu'il veut, je me bornerai b me joindre b lui pour demander que le projet de loi sur la chariré soit présenté le plustôt possible. M. Nothomb, a promis que le projet de loi serait présenté d'ici b i5 jours ou 3 semaines. L'orage, comme on l'a dit plaisamment, a dû rentrer dans le paletot de M. Verhaegen. M. de Mérode lui a pourtant donné occasion d'éclater Je n'ai pas dit, comme le prétend M. Verhaegen, que si l'on admettait mes idées il n'y aurait plus de pauvres. Il est dit dans l'Évangile qu'il «y aura toujours des pauvres. Mais nous pensons qu'il y a des moyens d'améliorer la situation des pau vres, et que ce ne sont pas ceux que préfère l'hono rable M. Verhaegen. a M. Vandenpeereboom ne veut pas que le gou vernement encourage les établissements charitables b convertir leurs biens immeubles en Tonds publics, comme on l'a fait pour l'institution de Messines. M. Nothomb, ministre de la justice. L'honorable membre est dans l'erreur le gouvernement n'a pas système de faire vendre les biens des hospices. II a cru devoir, par des motifs de sécurité, provo quer la vente des biens que l'établissement de Messines possède a l'étranger. Mais cela n'a aucun rapport avec les biens que les établissements de bienfaisance possèdent dans le pays. M. Rodenbach appelle l'attenliou du gouver nement sur les institutions qui ont pour bu) de donner de la soupe aux enfants pauvres; il cite celle qui a été fondée a Roulers par uoe personne bienfaisante et eu fait ressortir les avantages. On ne saurait entourer de trop de soins les enfants indigents. M. le Ministre de l'intérieur prendra donc une sage mesure en secondant les efforts des personnes charitables qui prennent l'initiative d'améliorer la position des indigents. M. Vandenpeereboom voit avec plaisir le cabinet actuel intervenir dans les travaux d'assainissement et il le loue de suivre dans cette voie l'initiative prise par le cabinet du 12 août. Il prend l'en gagement de défendre sur ce point M. le Ministre de l'intérieur s'il est attaqué par ses amis. La Chambre s'est occupée mercredi du crédit de 800,000 fr. destiné b venir en aide anx employés inférieurs de l'État. Une amélioration définitive du sort des em ployés inférieurs a été reconnue nécessaire. La loi a été votée ensuite, et la Chambre a éga lement adopté le projet qui fixe le contingent de l'armée pour 1856. Sénat. Séance du 19. Le Sénat a discuté la proposition de MM. le baron d'Anethan et le comte de Robiano relative au cens d'éligibilité de barbus nous aurioos des artistes rasés peut être, mais raisonnables pour sûr, et qui, comme tels, ayant la science du monde et connaissant le but de la vie, loin d'aller se perdre dans les nuages par la lucarne de leur grenier, se feraient honneur et devoir de faire descendre sur le terrain de l'in dustrie quelques rayons de cette beauté céleste dont ils seraient les puissants et bénis réflecteurs. Dans une génératioq d'artistes sachaut lire et penser combien y en a-l-il de cette sorte aujourd'hui S'il se trouvait encore un fou qui piétendit faire de l'art pour l'art, c'est-b-dire des grimaces devant son miroir, il surgirait une noble élite de géoies aux larges, saines et sublimes con ceptions; il se rangerait non pas b leur suite, mais sous leur inspiration, une honorable et nombreuse phalange de talents actifs, ingénieux, sûrs de leur fait, appliqués sans relâche b embellir du prestige de l'art tous les produits utiles de l'iodustrie. Entre Raphaël et moo badigeonneur, actuelle ment la place est vide. L'un me ravit dans son ses membres. Celte proposition teudb comprendre les centimes additionnels nux contributions directes dans le chiffre des impôts comptés aux éligibles pour atteindre le chiffre de 1000 il. prescrit par la Constitution. Le Sénat a adopté la proposition par 26 voix contre 10. Par arrêté royal du 18 décembre, le sous- intendant militaire de première classe J.-C. Fourcault, chargé du service administratif dans la province de la Flandre orientale, est nommé inten dant militaire de deuxième classe. Depuis quelque temps des etnbaucbeurs exer çaient leurs coupables manœuvres sur la garnison de Tournay, dout ils ont fait déserter un certain nombre de soldats qui se sont engagés dans la légion étrangère formée en France. Des mesures ont été piises pour atteindre les coupables. L'un d'eux, arrêté depuis le 18 septembre der nier, vient d'êire condamné par jugement du tribunal correctionnel de Tournay, en date du i5 de ce mois, b treize mois d'emprisonnement. On écrit de Roulers, 18 décembre: v Notre marché était bien fourni, 63o sacs de froment et 346 id. de seigle se trouvaient sur place. La vente s'est faite difficilement et lentement, il y a eu baisse de 2 fr. sur le froment et d'un franc sur le seigle, tout a l'hectolitre et demi. On écrit de Bruges, 18 décembre: Ou comptait aujourd'hui 137 têtes de bétail au marché de ce jour; elles ont été vendues sans variation de prix. On écrit de Grammont, 18 décembre: Le marché d'hier était assez bien approvi sionné. Il y a une baisse sur le froment de fr. i-3o de 85 c. sur le seigle et de 2 fr. sur le méteil, le tout b l'hectolitre. Ou écrit de Tirlemont, 18 décembre Notre marché de ce jour était fortement appro visionné en toutes espèces de céréales. Le froment et le seigle out subi uoe baisse assez raarquaote; les détenteurs ne voulant pas céder leurs denrées aux prix offerts, une grande quantité de grains a été entreposée; on a fait quelques affaires sur échan tillons. Rien b signaler sur les autres articles. Oo écrit de Fumes, 19 décembre Le marché d'aujourd'hui était mieux approvi sionné que celui de mercredi dernier. Les transac tions en froment se sont faites assez promptement avec une baisse de 2 frs 27 cent.; b l'hectolitre. Le seigle s'est écoulé lentement; pour vendre facile ment, il faudrait baisser le prix, Escourgeou bien demandé, et prix soutenus. Avoine calme. Eu fèves bonnes affaires. '1 0 A 'J Wi V» Z"'>V) XWi'J V'V c> ciel, l'autre rapproprie mon logis. Reconnaissance b celui ci, culte b celui-là, honneur b tous deux mais de cette nuée de sauterelles qui, pour s'élancer par saut et par bond, se prennent pour des génies planant daus l'éiher azuré; plaie de la terre dont ils dévorent la verdure en nous étourdissant dii cri-cri de leurs prétentions; je n'en donnerais pas un maravédjs. Comme des poètes, il en est des peintres, des sculpteurs, des architectes quelques uns suffisent aux besoins de notre admirntioo. L'extase tuerait si elle était provoquée a tout instant. La Providence y a d'ailleurs mis ordre, en départissant le génie avec parcimonie. Mais entre ces poolifes de l'art et uos ignorants ouvriers, il y a une très-large et très-honorable place pour les artistes modestes qui, abjurant la prétention de nous ravie, se contenteront de nous rendre heureux. Et peut-on être heureux, quand on a quelque peu le sentiment de l'art et qu'on habite un monde tourné b la façon que nous voyons. Regardez nos

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Le Propagateur (1818-1871) | 1855 | | pagina 2