JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, No 3,991. Samedi, 29 Décembre, 1855. 39me année. 29 Décembre. FAITS REMARQUABLES PRIX D'ABONNEMENT. fr. Ypres, 3 mois Par la posle3 5o On s'abonne Ypres chez D. LAMBIN MORTIERÉditeur-Propriétaire, rue de Lille, io, près la Grand'-Place. Le Propagateur parait le MERCREDI et le SAMEDI, 7 heures du soir. Les lettres et envois doivent être affranchis. Insertions des annonces 17 centimes la ligue; on traite forfait. LE PROPAGATEUR CHEMINS DE FER VÉRITÉ ET JUSTICE. d'Ypres Courtrai, 55o, 10, i20, 5-2o, de PoperiDgbe 20 miaules plus tôt. De Courtrai Ypres et Poperinghe, 6, io—5o, 3—25, 8—25. De Courtrai Mouscron, Tournai et Lille, 7—35, io—5o, 3u5, 8ao. De Courtrai pour Gand, 7, 123o 4, 6—15. De Courtrai pour Bruges, 74°»123o 2—35, 620. ERRATA. Pour tout homme qui se laisse imprimer tout vif, l'ennemi intime c'est le compositeur. Un de nos amis, l'homme érudit qui nous a donné la descrip tion des Monnaies d'or, nous fait remarquer, qu'ayant écrit, sa façon, l'initiale E, du nom d'Édouard III, cette malheureuse majuscule a été prise pour un T. Nos lecteurs ODt déjà sympathisé avec nos rancunes typographiques, en souriant h l'étrange quiproquo qui nous a fait dire, dans le n" du 26, que les meneurs de la triste politique du 12 août, ont compris les intérêts de la nation il ne faudrait être ni Flamand, ni Belge, pour ne pas lire ici compromis. Verreur est multiple la vérité est une. Que le plus humble des journaux de la presse provinciale puisseune fois, s'énorgueillir légitimement de la concordance qui s'ex prime dans sa rédaction avec la pensée, de tout point supérieure, qui, le 20 décembre, sans crainte de compromettre une auguste dignité dans les débals de la presse, a donné, comme une confirmation de l'appel a la pression de l'opinion publique, le signal des investigations de, tous dans les affaires diplomatiquesen livrant la publicité une brochure De la nécessité d'uD Congrès européen, pour le rétablis sement de la paix. Dans cette soumission d'une puissante auto rité la suzeraineté de V opinion, il y a le plus considérable, peut être, des événements politi ques du siècle. Quant au fond, disons, d'un mot, que le document, livré a lacceptation du bon-sens universel, a pour but de prouver aux esprits tes plus prévenus que la Russie, comme nous l'avions ditpeut sans humiliation accepter les propositions des puissances occi dentales, et que la France et tAngleterre désirent dans un congrès de la paix, serrer la main du représentant auguste de la bravoure qui s'est signalée dans la défense deSébaslopol. EXTRAITS DES ANNALES DE (Suite. Voir le n° 3,988 du Propagateur.) Le 11 janvier 17^1des services funèbres furent célébrés dans les différentes églises de la ville pour l'Empereur Charles VI, décédé l'année précédente. Durant six semaines consécutives toutes les cloches de la ville sonnèrent toute volée pour annoncer ces services. Le 2 avril 17^1, un service solennel fut célébré dans la cathédrale en action de grâces, a l'occasiou de la naissance d'un prince de la maison de Lor raine. Il y eut des réjouissaDces publiques et des salves d'artillerie furent tirées des forts de la ville. Le 6 août, l'image miraculeuse de N.-D. de Tuiu fut revêtue d'uue robe toute brodée et toute étiocelaute d'or. L'homme a des relatious étroites avec la terre, qui lui a été donnée, par un bail sacré, comme une ferme dont il n'a pas la propriété, mais dont l'ex ploitation lui a été confiée. A l'état d'innocence, le premier homme ne jouissait du jardiu de délices qu'a la condition de le garder et de le cultiver tous les progrès ultérieurs de l'humanité émaneDt de ce commandement divin. L'homme identifié par le travail avec le monde qui est son domaine, mais dont il doit Dieu la redevance, a chacune des saisons nouvelles, voit aussi, daos le plan divin, écheoir pour lui, un renouvellement d'obligatious et de devoirs. Quand les frimas hérissent les bran ches de nos arbres et les herbes de nos prairies de leurs cristaux étincelants; quand le froid Doir, comme le dit si bien la langne chrétienne par excellence, la langue française, glace les élans instinctifs d'une gaiété vulgaire; quand la gelée se fond et mollit sous les pas étonnés de s'enfouir dans une fange que l'biver eût dû dessécher, l'hom me, abandonué ses impressions sensuelles, défaille ou s'engourdit, comme cet animal des Alpes qui s'engraisse dans son inaction. Mais, l'homme libéré par la foi, réhabilité par les œuvres, voit poindre, h l'horizon, la Croissance des jours et de la lumière; il voit le soleil de justice rayonnant sur le monde, et déversant, avec la profusion de la Toute-puis sance, les produits de la science et des arts, les effets de la charité et de la reconnaissance, les manifestations de la liberté et de l'obéissance vo lontaire Noël! Noël! Noël et largesse! Tel fut le cri de joie des populations chrétiennes, durant cette longue période historique que la langue, logique h sou insu peut-être, a si justement appelée le Moyen-âge l'âge qui fait le milieu entre la fantaisie de la raison philosophique du paganisme grec, et l'absolutisme dogmatique du protestan tisme, qui donna tout h la foi, indépendamment des œuvres et des investigations légitimes du raisonnement. Noël! Noël et largesse! disent encore de nos jours les enfants de l'Allemagne, en face de cet arbre de Noël, planté, sous chaque toit germanique, bien avaut la révolte de Luther, et que les prédicants n'ont pu déraciner. Noël répè tent dans leur geôle, leur hospice, leur prison, Le 2 octobreh la demande du magistrat d'Ypres, Mgr. le prince de Harrack, gouverneur des Pays-Bas, dépouilla les seigneurs de la cité du Prince ou Rolleghem Saint-Jean, de tons leurs privilèges et fil passer leurs domaines aux mains de la ville. Les seigneurs de la cité du Prince, avaient juridiction sur toute la ville nouvelle, ainsi que sur une notable partie de ses environs. Leur Hôtel-de-Ville, était VHôtel du Petit Ypres. Le 18 octobre 1741, S. G. Mgr. l'Évêque Delvaux, célébra, en la cathédrale de S'-Martin, un service funèbre pour le repos de l'âme de sou prédécesseur, Mgr. Jean De Smet, 15° évêque d'Ypres. 22 avril 1742. Un Te Deum fut chanté dans l'église S'-Martiu pour implorer du Ciel le succès des armées de Bohême. Le 29, un service solennel fut célébré, a l'occasion delà prise de Modèue. Le 17 mai, la garnison de la ville, présentant un effectif de 2,000 h. peu près, dut camper aux environs de la ville, par ordre des États-Généraux des Pays-Bas, et s'y livra tous les exercices mili- leur worck-house même, les victimes du paupé risme inauguré, dans la terre des saints, par le schisme de Henri VIII et la spoliation des couvents; quand cette journée, bénie entre toutes, leur assure, grâce d'anciennes fondations catholiques, le con fort passager et la jouissance, une fois par an, du mets chéri de la vieille joyeuse Angleterre. Noël Noël et largesse! Pourquoi ce mot de Noël, de Nativité du Sau veur, est-il dans tout l'univers Chrétien l'expres sion de la joie? C'est que la conscience universelle mise au large par l'avènement du Rédempteur, laisse éclater, par un cri d'allégresse, la reconnais sance de l'humanité pour les bienfaits de l'Homme- Dieu.Si une miniscule poignée de bavards débauchés l'oublie dans son ingratitude, le genre humain se souvient qu'il fut un temps où, sous un petit nombre de maîtres asservis aux plus hideuses pas sions, la multitude enchaînée dans Yergastulum était la chose du maître, res domini a Trimaleiou la chevelure soyeuse de ces enfaols des rois ger mains, pour que le commeosal de Néron y essuie ses doigts qui ont touché la sauce, déterminé par le Sénat, de la murène nourrie de chair d'esclaves Platon sera demain esclave; qui s'en étonne? l'esclavage est un risque courir, comme la mala die. An père de fatnillé de vendre ou de mettre h mort son fils, son petit-fils, quand bon lui semble seul le Père de famille est sui juris. A la femme de n'échapper h la réclusion dans le gynecéesérail des temps antiques, que pour se prostituer dans les mystères de la Bonne-déesse, ou pour régner, titredecourtisanne sur la raison deSocrate ou pour être, qui sait? la complice de Sapho. -. L'Inde, l'Egypte, la Grèce primitive l'Etrorie, distribuant leur population en castes infranchissa bles; l'émancipation des citoyens nes'opérant que par la révolte et le meurtre; la lutte sanguinaire du patriciat et de la plèbe, des Eupatrides et des Hyperaciriens; au-dessous de la miniin e et toute puissante aristocratie des citoyeus, la foule immen se des femmes toujours en tutelle, même de leurs propres enfants, et la foule incommensurable des esclaves, sans culte, sans famille, sans nom. Au- dehors de ces nations civilisées, les barbares: la sauvagerie dans ses forêts, ses marais, ses barques laires. Après un mois environ de campement elle rentra en ville. Le 29 juin la foudre tomba sur le premier moulin situé hors de la porte du Temple et lui causa beaucoup de dégâts. Le carillon du Beffroi, après avoir subi diverses modifications, se fil entendre le 4 du mois d'août. Le 26, les deux fils du comte Harrack, gouverneur des Pays-Bas, et le fils du prince de Lochtenstein, arrivèrent incognito en celte ville. 19 septembre 1743. Joseph-Anselme Wer- brouck, natif d'I'pres et chanoine du chapitre de Térouanne, fnt sacré évêque de Ruremonde, dans la cathédrale de S'-Martinpar les évêques d'Ypres, de Gand et de Bruges. La présence de quatre prélats aux pieds du maître-autel causa aux bons habitants une joie Daïve qui se mani festa, après la cérémonie du sacre, par des réjouis- sabces publiques. 1743. Dans le premier trimestre de cette année le froment se vendait 7 livres parisis; le blé (qualité supérieure) coûtait 8 livres parisis. Pour être continué.)

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